- samuraibratz — léa ♡IRL : no jihye (no:ze) — asa bb (av)Avatar, Crédits : 275Messages : 1RPs : 638Gallions : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
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how do you know that the personㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
you were one second ago,
is the same person that you are right now?
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私̸の̶名̸前̵を̶忘̵れ̷な̷い̶,̶ ̶芽̶衣̵
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violences parentales, meurtres, addiction à la drogue, organisation criminelle // inrp, la communication est essentielle pour moi, merci de venir m'en parler si vous voulez aborder des thématiques graves, promis je mord pas ♡
Disclaimer : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ❝ TENSHI MEHIEL,, angel energy
Multicomptes : 11.OCT.1996 — vingt-six ans et ça lui paraît trop longNaissance & Âge : she/herPronom(s) du personnage : #BCC79CCouleur de dialogue : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ❀ •°•──────•Diplôme abandonné, c'est auprès des invisibles qu'elle tue les heures. Auto-entrepreneuse dans l'ombre, elle use de ses capacités au service des entreprises les plus ténébreuses de l'île pour soutirer des informations aux ennemis, et n'hésite pas à s'amuser à de dangereux doubles-jeux, que tout ce qui se consume finisse par entièrement s'embraser.
FAIRY GHOST
Occupation : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ༊ •°•──────•恋の予感 — koi no yokan : the feeling upon first meeting someone that you will inevitably fall in love with them (partagé avec hwang yunho)
ASHITA-TENAGA
手長
CAPACITÉ SWITCH : seuil 1
CAPACITÉ MÉMORIELLE : seuil 1
ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ✧ •°•──────•BRANCHE COMMUNICATION : seuil 4
GODAÏ FOUDRE
電気
BRANCHE DÉFENSE & ATTAQUE : seuil 2
Particularité(s) : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ♡ •°•──────•ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤnabi,, amour qui manque, cinq années auprès de toi, et je ne sais pas t'oublier (pnj)
TO YOU
yunho,, switch de corps et souvenirs partagés, je t'ai dans la peau
garam,, c'est une promesse, mon amour
mini,, petit frère d'âme, se reflète en toi mes blessures passées, j'espère que tu feras mieux que moi
hauru,, compagnon de débauche, apaise toutes mes nuits jusqu'à voir fluo
ryota,, ex mentor, mes yeux continuent de te regarder avec admiration, où es-tu ?
haneul,, kōhai, collaboratrice dans l'ombre, l'élève dépassera probablement le maître
mio,, amantes pour quelques mois, nouvel abandon
kouta,, douces nuits à peindre tes rêves, souvent tu me manques
hikaru,, tu me sauves de mes démons et des allers sans retours
lila,, j'aurais du te détester, mais tu es mims
Relations : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────⋆⁺₊⋆ ☾⋆⁺₊⋆──────•❝ os,, t r a n s p a r e n t s o u l s
RP
❝ haneul,, attrape-moi si tu peux
❝ mini,, your silent portrait
❝ hikaru,, i just came here to the party for the drugs
❝ garam,, début d'après-minuit
Plume à Papote :— sorcière ❝ just monika.
IRL : samuraibratz — léa ♡
Avatar, Crédits : no jihye (no:ze) — asa bb (av)
Messages : 275
RPs : 1
Gallions : 638
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how do you know that the personㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
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Multicomptes : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ❝ TENSHI MEHIEL,, angel energy
Naissance & Âge : 11.OCT.1996 — vingt-six ans et ça lui paraît trop long
Pronom(s) du personnage : she/her
Couleur de dialogue : #BCC79C
Occupation : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ❀ •°•──────•Diplôme abandonné, c'est auprès des invisibles qu'elle tue les heures. Auto-entrepreneuse dans l'ombre, elle use de ses capacités au service des entreprises les plus ténébreuses de l'île pour soutirer des informations aux ennemis, et n'hésite pas à s'amuser à de dangereux doubles-jeux, que tout ce qui se consume finisse par entièrement s'embraser.
FAIRY GHOST
Particularité(s) : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ༊ •°•──────•恋の予感 — koi no yokan : the feeling upon first meeting someone that you will inevitably fall in love with them (partagé avec hwang yunho)
ASHITA-TENAGA
手長
CAPACITÉ SWITCH : seuil 1
CAPACITÉ MÉMORIELLE : seuil 1
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•──────•°• ✧ •°•──────•BRANCHE COMMUNICATION : seuil 4
GODAÏ FOUDRE
電気
BRANCHE DÉFENSE & ATTAQUE : seuil 2
Relations : ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤ
•──────•°• ♡ •°•──────•ㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤㅤnabi,, amour qui manque, cinq années auprès de toi, et je ne sais pas t'oublier (pnj)
TO YOU
yunho,, switch de corps et souvenirs partagés, je t'ai dans la peau
garam,, c'est une promesse, mon amour
mini,, petit frère d'âme, se reflète en toi mes blessures passées, j'espère que tu feras mieux que moi
hauru,, compagnon de débauche, apaise toutes mes nuits jusqu'à voir fluo
ryota,, ex mentor, mes yeux continuent de te regarder avec admiration, où es-tu ?
haneul,, kōhai, collaboratrice dans l'ombre, l'élève dépassera probablement le maître
mio,, amantes pour quelques mois, nouvel abandon
kouta,, douces nuits à peindre tes rêves, souvent tu me manques
hikaru,, tu me sauves de mes démons et des allers sans retours
lila,, j'aurais du te détester, mais tu es mims
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RP
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❝ garam,, début d'après-minuit
maybe i'll see you in another life if this one wasn't enough
J’y arrivais. J’étais assise là, au milieu de toutes les ruines de ma vie, à contempler les flammes consumer très lentement toutes les choses tangibles me rattachant aux vivants. Une putain de tireuse d’élite, j’assassinais à bout portant chaque reste d’espoir, coupait méthodiquement et soigneusement chaque lien vers mon passé, je m’éteignais presque paisiblement. Chaque jour, les battements de mon coeur se faisaient un peu plus faibles, je touchais la délivrance du bout des doigts.
Et tu es arrivé
Et tu as tout foutu en l’air
Et je te déteste pour ça.
Je te déteste Garam, je déteste voir ton visage dans ceux des autres, chercher ton parfum dans mes draps, écouter mon coeur penser à toi tout le temps. Je te déteste pour m’avoir retenue si égoïstement, et pour m’abandonner chaque fois un peu plus fort. Je déteste laisser ma porte ouverte chaque soir.
Si tu savais comme je t’aime
C’est un monde cruel qui nous retient, dans lequel il n’y a plus aucune perspective de bonheur, il n’y a plus rien d’autre qu’un chaos très doux, qui nous enveloppe toi et moi, et nous étouffe.
Tu sais à quoi je pense, en cet instant, Garam ?
Je pense à toutes ces images de notre vie dans une réalité parallèle, où n’aurions pas été victimes de nos erreurs. J’avale les pilules une à une, très consciencieusement. Je sombre. Et s’esquissent partout dans les murs plein d’ombres des rêves colorés de notre victoire fictive, une utopie surréaliste où on aurait gagné contre tous les monstres. Je m’éteins.
C’est absurde, que mon seul regret ne soit que toi.
J’aurais aimé nous sauver, mon amour
Et tu es arrivé
Et tu as tout foutu en l’air
Et je te déteste pour ça.
Je te déteste Garam, je déteste voir ton visage dans ceux des autres, chercher ton parfum dans mes draps, écouter mon coeur penser à toi tout le temps. Je te déteste pour m’avoir retenue si égoïstement, et pour m’abandonner chaque fois un peu plus fort. Je déteste laisser ma porte ouverte chaque soir.
Si tu savais comme je t’aime
C’est un monde cruel qui nous retient, dans lequel il n’y a plus aucune perspective de bonheur, il n’y a plus rien d’autre qu’un chaos très doux, qui nous enveloppe toi et moi, et nous étouffe.
Tu sais à quoi je pense, en cet instant, Garam ?
Je pense à toutes ces images de notre vie dans une réalité parallèle, où n’aurions pas été victimes de nos erreurs. J’avale les pilules une à une, très consciencieusement. Je sombre. Et s’esquissent partout dans les murs plein d’ombres des rêves colorés de notre victoire fictive, une utopie surréaliste où on aurait gagné contre tous les monstres. Je m’éteins.
C’est absurde, que mon seul regret ne soit que toi.
J’aurais aimé nous sauver, mon amour
Elle marche vite. Beaucoup plus vite que ses pensées, ses jambes transportent son corps vidé d’humanité, il ne lui en reste plus beaucoup depuis qu’elle est revenue du monde à l’envers. Elle est encore très faible, l’idiote avait d’abord tenté dans une folie désespérée de fuguer des couloirs aseptisés de l’hôpital, ils l’avaient évidemment rattrapés. La deuxième fois, elle ne leur a pas laissé le choix. Une semaine, c’est très court, n’est-ce pas ? Et il y avait tellement de choses à penser. Il restait très exactement quatre jours, avant qu’il ne se pointe à leur adresse, et que leurs destins ne se jouent contre la montre. Recommencer à zéro.
Est-ce que c’était vraiment possible ? Elle avait déjà bousillé sa seconde chance, est-ce qu’elle était assez conne et arrogante pour en espérer une troisième ?
Recommencer à zéro, ça voulait sûrement dire sans lui. Garam était très certainement et de loin la pire chose qui lui était arrivée, et de très nombreuses fois, elle avait songé à s’infliger un sort d’amnésie, à effacer chaque fragment de lui dans sa mémoire. C’était si stupide. Vouloir s’arracher à lui, c’était comme s’arracher soi-même la peau. Hikaru avait quasiment réussi à faire renaitre une lumière très fragile au fond de ses poumons, un étrange sentiment qui ressemblait vaguement à de l’espoir, un truc qui l’avait quitté depuis tellement longtemps qu’elle en avait complètement oublié les sensations. Comme un aliment aimé qu’on regoûte après des décennies, faut d’abord s’y habituer à nouveau, avant de pouvoir l’apprécier. Elle était prudente Mei, dans chacun de ses gestes et de ses décisions, avait l’impression que le moindre coup de vent pourrait la faire se ramasser. Et ça n’avait pas loupé, elle avait ouvert sa porte avec vigilance, et les genoux ployèrent instantanément. Il était venu.
Et ça aurait été tellement plus simple, si tu n’en avais eu rien à foutre, Garam
Elle tomba comme une poupée de chiffon devant sa guitare et sa lettre négligemment rédigée, comme un mot qu’on laisse à la va-vite avant d’aller faire des courses ou de passer au pressing. Elle a tenu le papier entre ses mains tremblantes, et a lu. Et elle a relu. Puis encore relu. Elle a lu, et lu un million de fois les mots qui ne faisaient pas sens, tant ils désordonnaient toute leur réalité.
Jamais je ne tomberais, mon amour
Et ses genoux sont à terre. Et ses larmes trempent le papier et diluent l’encre, et son coeur hurle des sentiments contraires, c’est toute son âme qui est en guerre.
Tu n’aurais pas du faire partie de son nouveau monde.
Elle marche vite, Mei. Fait tourner nerveusement la roulette du briquet trésor contre son pouce, libère la flamme à répétition, geste pour lutter contre la dissociation, ou plutôt pour s’éviter de penser. Elle use le gaz pour s’empêcher de se concentrer sur le battant qui menacer d’exploser dans sa poitrine, sur la mélodie entêtante qu’elle a fait jouer en laissant ses doigts glisser chaque nuit sur les cordes. Depuis qu’elle avait presque entièrement perdu ses aptitudes à écouter les autres penser, il n’y avait plus que ses propres réflexions qu’elle entendait, et ça lui était insupportable. Parce qu’il ne s’agissait que de toi, toi et tout le temps toi, toi et ta putain de guitare à la con.
La nuit est tombée et il n’y a qu’elle dans les allées désertes et lumineuses. Y’a ce tic qui se répète, encore et encore, jusqu’à s’en faire brûler la pulpe du pouce, jusqu’à ce que le feu n’apparaisse plus. Ses yeux qui se perdaient dans la beauté du décor s’écarquillent sur le briquet désormais vide, et elle s’acharne, mais plus rien. Plus rien du tout. Et si ça voulait dire que c’était trop tard ?
C’est stupide, n’est-ce pas ? Pourtant le coeur s’emballe plus encore, l’air se raréfie et elle peine à respirer Mei, elle est quasiment en train de courir désormais. Elle court à en perdre haleine dans les labyrinthes arborés du parc, elle s’essouffle trop vite, ses muscles affaiblis peinent à la suivre. La gamine cherche une seule silhouette, un seul regard, un seul sourire. Et elle la reconnaitrait parmi mille, cette apparition fantomatique qui l’attend dans un recoin bordé de fleurs lumineuses. À bout de souffle, elle s’avance dans son dos, le silence obstrué par sa seule respiration douloureuse. Les mots ne viennent pas, alors elle essaie une dernière fois, ce qu’elle a pas réussi à faire depuis son réveil. Lui parler sans mots, directement dans le coeur.Hi, supernova.
Est-ce que c’était vraiment possible ? Elle avait déjà bousillé sa seconde chance, est-ce qu’elle était assez conne et arrogante pour en espérer une troisième ?
Recommencer à zéro, ça voulait sûrement dire sans lui. Garam était très certainement et de loin la pire chose qui lui était arrivée, et de très nombreuses fois, elle avait songé à s’infliger un sort d’amnésie, à effacer chaque fragment de lui dans sa mémoire. C’était si stupide. Vouloir s’arracher à lui, c’était comme s’arracher soi-même la peau. Hikaru avait quasiment réussi à faire renaitre une lumière très fragile au fond de ses poumons, un étrange sentiment qui ressemblait vaguement à de l’espoir, un truc qui l’avait quitté depuis tellement longtemps qu’elle en avait complètement oublié les sensations. Comme un aliment aimé qu’on regoûte après des décennies, faut d’abord s’y habituer à nouveau, avant de pouvoir l’apprécier. Elle était prudente Mei, dans chacun de ses gestes et de ses décisions, avait l’impression que le moindre coup de vent pourrait la faire se ramasser. Et ça n’avait pas loupé, elle avait ouvert sa porte avec vigilance, et les genoux ployèrent instantanément. Il était venu.
Et ça aurait été tellement plus simple, si tu n’en avais eu rien à foutre, Garam
Elle tomba comme une poupée de chiffon devant sa guitare et sa lettre négligemment rédigée, comme un mot qu’on laisse à la va-vite avant d’aller faire des courses ou de passer au pressing. Elle a tenu le papier entre ses mains tremblantes, et a lu. Et elle a relu. Puis encore relu. Elle a lu, et lu un million de fois les mots qui ne faisaient pas sens, tant ils désordonnaient toute leur réalité.
Jamais je ne tomberais, mon amour
Et ses genoux sont à terre. Et ses larmes trempent le papier et diluent l’encre, et son coeur hurle des sentiments contraires, c’est toute son âme qui est en guerre.
Tu n’aurais pas du faire partie de son nouveau monde.
Elle marche vite, Mei. Fait tourner nerveusement la roulette du briquet trésor contre son pouce, libère la flamme à répétition, geste pour lutter contre la dissociation, ou plutôt pour s’éviter de penser. Elle use le gaz pour s’empêcher de se concentrer sur le battant qui menacer d’exploser dans sa poitrine, sur la mélodie entêtante qu’elle a fait jouer en laissant ses doigts glisser chaque nuit sur les cordes. Depuis qu’elle avait presque entièrement perdu ses aptitudes à écouter les autres penser, il n’y avait plus que ses propres réflexions qu’elle entendait, et ça lui était insupportable. Parce qu’il ne s’agissait que de toi, toi et tout le temps toi, toi et ta putain de guitare à la con.
La nuit est tombée et il n’y a qu’elle dans les allées désertes et lumineuses. Y’a ce tic qui se répète, encore et encore, jusqu’à s’en faire brûler la pulpe du pouce, jusqu’à ce que le feu n’apparaisse plus. Ses yeux qui se perdaient dans la beauté du décor s’écarquillent sur le briquet désormais vide, et elle s’acharne, mais plus rien. Plus rien du tout. Et si ça voulait dire que c’était trop tard ?
C’est stupide, n’est-ce pas ? Pourtant le coeur s’emballe plus encore, l’air se raréfie et elle peine à respirer Mei, elle est quasiment en train de courir désormais. Elle court à en perdre haleine dans les labyrinthes arborés du parc, elle s’essouffle trop vite, ses muscles affaiblis peinent à la suivre. La gamine cherche une seule silhouette, un seul regard, un seul sourire. Et elle la reconnaitrait parmi mille, cette apparition fantomatique qui l’attend dans un recoin bordé de fleurs lumineuses. À bout de souffle, elle s’avance dans son dos, le silence obstrué par sa seule respiration douloureuse. Les mots ne viennent pas, alors elle essaie une dernière fois, ce qu’elle a pas réussi à faire depuis son réveil. Lui parler sans mots, directement dans le coeur.
Pandore Águilar, Gaia Belacqua, Kim Saebyeog et Seo Inhyuk ont feelsé sur ce message