INCARCEREM; ❝ tell me everything's not fine

Plus rien ne va. Jina elle tente ce qu'elle peut pour détourner l'attention de son frère mais elle se fait prendre. Pas aussi discrète qu'elle ne le pensait. On la remarque, sa baguette pointée sur un homme qui n'a rien demandé et elle entend les personnes autour d'elle se mettre à parler. Ça l'inquiète un peu. Plus parce qu'elle a peur que quelqu'un la reconnaisse qu'autre chose. Si on la voit dans cette position, fini son image de fille gentille et inoffensive. Or elle y tient, beaucoup. Heureusement, Eurydice est là, prête à se coller à Minki pour leur éviter les problèmes. Et Jina, elle sourit en regardant la scène qui se joue devant ses yeux. C'est presque mignon. Mais absolument pas crédible. Pour elle qui les connaît mais aussi pour les gens autour apparemment. Jina, elle leur dirait bien que pour faire croire à un couple, il faut y mettre un peu de volonté. Même elle, elle le sait. Puis ce n'est pas comme si ils n'avaient jamais été ensemble. Ils pourraient essayer d'avoir l'air un peu amoureux. Juste un peu, pour leur permettre de sortir de là. Elle lève les yeux au ciel face à leur piteux jeu d'acteurs qui a au moins le mérite de détourner l'attention d'elle. Elle en profite pour s’éloigner de l'homme qu'elle a menacé juste avant, ce sera plus sur comme ça.

La situation empire, devient incontrôlable et Jina, qui voulait voir les choses se calmer, est heureuse. C'est sa chance. C'est leur chance. Avec le chaos qui se crée, Minki va pouvoir recruter en toute sécurité, elle va pouvoir l'aider un peu et surtout, ils vont pouvoir sortir dans la confusion. C'est tout ce qu'elle demande. Une porte de sortie, n'importe laquelle, un moyen de fuir de cet endroit. Son regard se pose sur le métamorphomage. Elle le voit faire tomber le peu d'ordre qui restait, elle le voit se fondre dans la masse et elle n'a plus qu'une seule envie : le retrouver. Elle veut le suivre, pour le récupérer pour eux. Elle hoche rapidement la tête aux mots de son frère. Il sait ce qu'il fait, tout va bien se passer. De son coté, elle s'enfonce dans la foule, elle fait de son mieux pour éviter les gens tout autour d'elle qui paniquent bien trop. Ils devraient penser à se calmer. La panique ne sert à rien. La panique n'arrangera rien.

Eurydice n'est pas loin, visiblement elle aussi à la recherche d'un prisonnier. Elles visent peut-être le même, peut-être pas. Jina ne compte pas s'arrêter pour lui demander ce qu'elle fait. D'ailleurs, elle s'éloigne de la brigadière à un moment. Elle est persuadée qu'elle suit le bon gars. Elle le sent bien. Avec un peu de chance, elle ne se trompe pas. Avec un peu de chance, elle va réussir à le rattraper avant que la police magique mette la main sur lui. Ce n'est peut-être pas l'un des prisonniers que Minki et Dante auraient choisit mais elle s'en fiche. Jina elle le veut, elle voit l'atout qu'il pourrait être pour Surgito. Alors elle avance encore, jusqu'à mettre sa main sur l'épaule du gars qu'elle a suivit tout du long.

succès-succès : Jina a réussi à suivre le bon gars. Elle en profite du coup pour lui vendre the best group in the world, surgito (et elle gagne accessoirement un moyen de se venter au prochain repas de noel d'être plus douée que les flics)
succès-échec : c'est pas le bon gars mais ca reste un prisonnier. Moins intéressant mais quand-même, elle fait sa pub
échec-échec : too bad, c'est un gars random qui a rien demandé (et qui sert à rien non plus)

suite avec le dé incarcerem : C'est pas le bon gars mais quand-même. Jina elle lui parle de Surgito. Peut-être un peu trop longtemps. Peut-être qu'elle fait pas assez attention. Le prisonnier se taille sans un mot et juste après, elle se fait arrêter. La chance n'étant décidément pas de son coté.

Spoiler:

Lou. Ce prénom qui n’a de sens que lorsqu’il est prononcé par une certaine personne. Lou. Ce prénom si court qui résonne pourtant de sa syllabe unique dans la foule. LOU ! Comme un rappel à l’ordre, un rappel à la vie. Serrer les dents pour endurer un coup. Puis un autre. Pourquoi le frappe-t’il ? Il ne comprend pas la folie de cette foule qui a faim. Faim de haine et de chaos. A moins que ce ne soit que le hasard de la masse qui projette des membres aléatoirement contre son corps. Avec force. Avec brutalité. Une respiration qui se hache, attendant le prochain coup sans comprendre le rythme. Partitions aux voix désarticulées. Concert de l’irréel. Apothéose de la rage. Ouvrir les yeux. Voir toutes ses jambes qui partent vers le haut et qui semblent interminables. Il n’arrive pas à redresser sa tête. A voir une éclaircie dans cet orage de corps. Lou. Oui, il n’y a que Swann qui sait réellement la saveur de son prénom. Que lui pour le glisser sur sa langue avec une telle ferveur. Se réveiller. Retrouver ce monde qui hurle de terreur et de vie. Où est-il ? Où est Swann ?! Il ne peut rêver, il ne peut imaginer sa voix ! Si… si, il le peut. Ce ne serait ni la première ni la dernière fois… Il la connaît par coeur. Il la rêve trop souvent. Il l’invoque dans son esprit lorsque tout va mal… Oui, il peut l’imaginer. Mais il n’a jamais été capable de se murer dans ses rêves au point de créer de toutes pièces la sensation de ses bras l’entourant ! Non, la folie ne l’a pas encore emmener si loin ! Oui, ça va aller, c’est Swann qui le dit. Il s’accroche à lui. Ou est-ce l’inverse ? Plus rien n’a d’importance. Ils sont réunis. Que le monde s’embrase. Mais ce n’est que l’espace d’un instant. Le temps de reprendre une profonde respiration, de sentir l’odeur de Swann pénétrer ses pores avant qu’on ne l’arrache à lui. Il y a des cris. Ceux de Swann. Ceux des autres. Les siens. Non. Non ! Il ne sait comment mais il se retrouve debout. Energie du désespoir. Celle qui mord jusqu’au sang de ces crocs. Qui va trop loin. Il sort sa baguette de sa manche. Non. Non ! Il ne peut les laisser l’emmener. Il est tout. Il ne réagit pas de manière logique. Il ne l’a jamais fait. Les émotions parlent. Non, elles rugissent. Ils n’ont aucune raison de lui enlever Swann ! Aucune valable ! Il en oublie qui il est. Lou Mahan. Acteur dont le succès monte trop vite. Sa baguette se fait prolongement de son bras. La foule semble reculer d’un pas. Swann. Il n’y a que lui. Les autres s’effacent à ses yeux. Inexistants. Personne ne peut les séparer. Personne n’en a le droit. Toutes ses années… Ne peuvent pas se terminer en quelques secondes. Il refuse. Ses jambes tremblent mais sa baguette est droite. Il ne chancellera pas.

COUP DU SORT
ARRESTATION

Ils ne comprennent pas. Il ne comprennent pas que sa baguette n’est pas menaçante… elle n’est que défense. On ne peut arracher une partie de lui-même sans qu’il ne se débatte. Réaction naturelle… Les gestes sont rapides. Il ne les voit pas arriver. On sert son poignet et il est obligé de lâcher sa baguette. Douleur. Les bras sont trop forts pour qu’il puisse lutter. Combien sont-ils sur lui ? Il ne peut les compter. Tout est flou. Deux ? Trois ? Son esprit s’étiole. Il comprend juste qu’il va au même endroit que Swann… Son corps se relâche brusquement après tant de tension. Il devient mou. Non… Tout paraît si loin. Il perd conscience. Trop. Son esprit démissionne. Mais tout est sans aucune importance. Il part avec Swann. Ses pieds ne touchent plus le sol, à moins que ce ne soit juste qu’il ne sent plus rien.

Spoiler:

à la manière d'un ouragan en pleine naissance, les choses dégénèrent sans qu'il ne puisse véritablement les anticiper. mavi- merlin il la perd, au milieu de la foule, au centre des corps qui le bousculent. les premiers sortilèges volent, les premiers cris retentissent, frappant les murs de leur frayeur et la panique se déverse sur tout son être à la façon d’un ouragan. ses iris lorgnent frénétiquement les recoins de la commedia, cherchent ses ancrages ((à la réalité)) comme un homme à la mer. eiji est en pleine noyade. il appelle ((hurle)) son amie. une fois. trois fois. et il perd le compte comme il perd la tête. c’est instinctivement que sa main rejoint de nouveau la relique en bois, besoin d’être rassuré ((de ne plus être seul, jamais)) qui se fait plus pressant encore.

il existe une chose qu’il ne parvient pas à expliquer ; son souffle erratique couplé à un rythme cardiaque fantastiquement incontrôlé, qui survolent l’ensemble des sons comme s’il s’agissait d’un simple fond sonore. oh, eiji ne panique pas, ce n’est pas normal - tout-à-fait inhabituel - que son esprit se joue de lui ainsi. mais le voilà à devoir combattre une crise d’angoisse qui lui tord les boyaux, qui fait crépiter un brasier invisible sur la constellation de son âme pour l’empêcher de respirer convenablement.

il s’abaisse, enfin. se laisse traîner jusqu’au sol par son corps qui tangue, squelette affaibli par une pesanteur tout à coup trop imposante pour être soutenue. baguette serrée dans sa paume et mains sur les oreilles, il tente de se maîtriser, mais les bousculades ne lui offrent pas ce luxe. c’est à cet instant, à travers la foule, qu’il identifie la chevelure azurée de mavi, agenouillée auprès de zénith, pellicule-vision entrecoupée de mouvements. eiji se relève d’un bond un seul, avant de se figer totalement ; incapable de réaliser le moindre geste.