INCARCEREM; ❝ tell me everything's not fine

On a dépassé le stade de la catastrophe. Quand Eurydice se glisse hors du poste de police, tout est déjà en train de s’effondrer. Les mesures qui ont été prises ne lui sont pas toutes connues, on ne leur a pas tout dit, juste le nécessaire. Et elle n’a aucune idée de l’étendue des dégâts, prise qu’elle était dans un interrogatoire jusque seize heures. Ils sont sortis. Quatre dizaines. Une catastrophe. Et on ne parle pas de petits voleurs. Il y a de dangereux criminels, en liberté. Et dans l’agitation ambiante, le lieutenant s’est posé sur le bord de son bureau, pour réfléchir. Avant d’avoir une idée. Une idée dangereuse, une idée risquée, mais une idée tout de même. « I know where they may hide. » Personne ne l’a entendue, dans un premier temps. Jusqu’à ce qu’elle ne fasse irruption dans le bureau d’un de ses supérieurs, qu’il ne manque de la virer, avant que Jim ne prenne sa défense. Et qu’on l’écoute, enfin. Ses méthodes peu orthodoxes ne sont pas réellement un secret, mais ce sont des choses qui évitent de se dire en public en tous cas. « Just let Jim go with me and get backups ready. » Des tireurs d’élite à portée d’appel (un Gallion à presser dans la poche pour qu’ils débarquent), une tenue civile un peu plus appropriée … et elle et son collègue Auror ont mis le cap sur le hangar de la Commedia. Impossible pour Eurydice de joindre Swann avant d’y aller, mais elle saura mettre la main sur l’homme en arrivant et obtenir sa complète collaboration sous peine de faire coffrer certains membres de son organisation. Habituée de l’endroit, et à se fondre dans la masse, le lieutenant se sépare rapidement de son partenaire : tous deux ont eu dix minutes en tête à tête avec les dossiers des évadés, pour mémoriser les visages. Et au premier qu’ils reconnaissent, ils font boucler le secteur pour une arrestation en masse. Les barrages doivent déjà en train d’être mis en place un peu partout autour. Confiante. La jeune femme l’est. Et pourtant. Pourtant l’ambiance est électrique. Sa baguette n’est pas sortie, mais ses réflexes sont suffisamment bons pour que cela ne soit pas un problème. A l’affût d’un visage connu, elle se glisse parmi la foule qui gronde. Ses cheveux sont détachés et son sweat noir suffisamment abimé pour qu’on ne fasse que la balayer du regard. Pas question d’attirer l’attention. Et la chasse à l’homme silencieuse commence.

Spoiler:

Se noyer dans le monde, il aime ça. Bien souvent, il recherche cette sensation d’être seul parmi milles. Un visage qui s’efface devant la multitude de semblables. Vulgaire grain de sable… Et pourtant, se dire, que s’il désire, il peut parvenir à briller. Grain de sable qui se mue en perle éclatante. Sensation vertigineuse. Chute des possibles dans l’infini. Il n’a rien à acheter à ce marché de noël. Rien à voir. Juste se sentir vivant et seul. Ressentir des choses que l’on ne peut ressentir qu’au milieu d’une foule qui vibre de vie. Sauf que ses pas le conduisent invariablement vers le même point. Le hangar. Centre de tout. S’il ne va pas chez Swann directement, c’est là que sont dirigés ses pas. Oui, il s’y destinait bien avant la folie. Avant que cette marée humaine, poussée par des remugles de panique n’échoue dans ce bâtiment de tôles. Destination désirée atteinte et pourtant, il se retrouve complètement désorienté… Pourquoi soudain l’idée de ne plus reconnaître un seul visage parmi la foule le terrifie ? Ce lieu, il le connaît si bien… C’est son monde ! Sa maison, même s’il s’en éloigne actuellement… Pourquoi ceux qui peuplent cette fameuse maison ne sont-ils pas là ? A portée de main pour s’y accrocher ? Swann… Asrar… Même les traits de Saül auraient pu avoir quelque chose de réconfortant… Il a de la peine à saisir l’importance de ce qu’il se passe… La chose qu’il sait, par contre, la foule a peur. Il ressent cette peur dans ses entrailles en l’a fait sienne. Inconsciemment. Involontairement. Il ne peut y échapper. Il entend des gens sangloter, d’autres qui cherchent leurs amis, d’autres encore qui tentent de joindre un proche,… Brouhaha de plaintes diverses. Il aimerait s’y extraire, s’enfermer dans une bulle de silence. Son téléphone n’arrête pas de vibrer. Il ne prend pas la peine de vérifier… Il ne veut pas devoir à déchiffrer une alerte de plus au sujet de la situation. Respirer. Comment avant une crise. Inspirer profondément puis expirer. Caché dans sa manche gauche, sa baguette est là. Présence rassurante. Regard qui voyage frénétiquement dans l’étendue de la salle. Swann. Le trouver devient vital… La seule chose à laquelle il peut penser… Lui saura quoi faire… Swann sait toujours quoi faire. Boussole de vie. Il reste statufié là, au milieu d’un passage sans se préoccuper de ceux qui le bousculent. Mains qui tremblent.

Spoiler:

une foule. des gens mécontents. la douce acaos n’y avait pas prêté attention. pas même quand les grondements colériques s'élevèrent avec force dans les airs. et il était déjà bien trop tard, quand la jeune baku décidait d’y prêter une oreille attentive. la nouvelle éclatait. lui glaçant le dos. son portable qui se mettait à vibrer, recevant déjà des sms, et des alertes. les doigts légèrement tremblants, elle s’était rendue compte de la gravité des choses. et tel un mouton, elle commençait à suivre un troupeau de sorciers. pourtant sa raison lui criait de rentrer chez elle, de se mettre à l’abri. allez savoir sur quels dingues elle allait pouvoir tomber. tout ça c’était mauvais, vraiment très mauvais. coeur tambourinant avec force dans sa poitrine, ses mains glacées devenues moites. emmitouflée dans son grand manteau en laine, le vent semblait glisser sur son corps fragile. attaquer un marché de noël était une possibilité , rien de plus simple, ils étaient tous devenus des proies faciles pour ceux qui souhaitaient faire du mal.  plusieurs personnes autour d’elle transplanaient déjà loin. c’est ce qu’elle aurait dû faire aussi. pourtant cette petite voix intérieure lui soufflait de continuer, de voir si elle ne pouvait pas gratter des informations. de cette curiosité mal placée. mais c’est ce que lui avait appris monsieur et madame, de rester à l'affût du moindre phénomène. aussi silencieuse que la nuit, elle se glissait à travers les ombres, de cette attitude presque sauvage qui la caractérisait tant. sa peur refoulée, écoutant les théories qui semblaient fuser autour d’elle.  se retrouvant malgré elle à l’intérieur d’un hangar, déjà bien peuplé. des visages inconnus autour d’elle. des paroles qui partaient dans tous les sens, sans qu’elle y décerne une logique. personne sur qui se raccrocher. ne se sentant pas complètement à l'aise au milieu de tant de monde, acaos essayait de se placer en retrait. telle une spectatrice. un sang froid à toute épreuve, alors que la jeune baku se plaçait à coté d’un poteau, sa baguette à porté de main au cas où ça dégénérait. peut-être que les échappés se trouvaient ici avec eux. ils pouvaient être n’importe qui, surtout qu’elle n’avait encore vu aucune de leurs photos, et acaos comptait bien se fier à personne. pas qu’elle le faisait avant de toute façon. solitaire dans l’âme.

Spoiler:

à travers le réceptacle de son ataraxie se sculptent des rayons de désordre, qui s'estompent en surface par les regards particuliers offerts à chaque visage attenant. en théorie, la place centrale devait accueillir sa carcasse frémissante ((hiver audacieux qui n'épargne même plus ses pommettes, empourprées jusqu'à la cime de son nez)), tandis que ness & katsumi s'y trouvaient déjà, impatientes d'y démarrer les achats de fêtes de fin d'année.
mais avec la hâte d'une éruption, elle avait muté. épicentre du cataclysme il s'était alors tempéré avec violence, privilégiant la sûreté d'un rassemblement à la gravité de la précipitation.

le noyer noir de sa baguette possède indéniablement une aura rassurante, et bientôt ses doigts ne s'en séparent plus, malgré le frisson-doute de pouvoir s'en servir. la foule est compacte, amassée dans l'enceinte de la commedia comme un simple troupeau - en attente de débusquer le plus dangereux des loups. depuis plusieurs minutes déjà, eiji s'efforce de contacter ses proches ((leven, katsumi, yiren, mavi, joyce)) pour s'assurer qu'ils sont en lieu sûr. sans surprise aucune les réseaux sont saturés, transmissions fractionnées qui se muent majoritairement en échecs, coupant court à son échange de sms avec mavi. il s'épuise, oscille entre une œillade pleine d'espoir vers son écran ((éternel abîme sans lumière)) et vers ceux qui l'entourent, à la recherche d'une silhouette familière. et, subitement, ses yeux s'écarquillent ; sans indication son corps s'éloigne de son spot, traverse la masse humaine jusqu'à pouvoir serrer mavi dans ses bras, qui ne possède que des cendres de délai pour l'anticiper. “merlin, j'étais si inquiet. tu vas bien ?” fragments de paix qui se répandent dans ses veines à mesure que l'étreinte s'éternise. mains sur ses épaules, il la sonde de bas en haut. sourire ((forcé)) pour ne pas l'inquiéter davantage, il se tourne vers son compagnon et le salue poliment. “hey, je suis eiji. zenith je présume ?” à nouveau, son attention se porte sur mavi. “tu sais où se trouve katsumi ? yiren ? et leven tu l'as vu ?” priorité à ses démons.

la poitrine brûlée par l'incertitude, le cœur se serre d'une impression qu'elle déteste par-dessus tout. et si eiji était en danger? et si son ami et collègue ne lui répondait plus parce que quelque chose lui était arrivé? y a encore trop de questions qui se bousculent alors que les réponses semblent évidentes: rien ne le concerne mais c'est le besoin urgent de déguerpir qui la pousse à croire que c'est le bon chemin. "y a un truc qui va pas, quelque chose se passe." le malaise, le stress, la culpabilité et tout qui s'accumule lorsque ses prunelles sombres croisent celles de zenith; son esprit se laisse embrouiller par un myocarde affolé au lieu de lire des signes faciles à distinguer. il ne s'agit plus d'eiji ou de zenith, ce n'est qu'une excuse pour se tirer de ce dans quoi elle s'est foutue toute seule la veille, à être allée chercher ce que seul le musicien sait lui procurer, et maintenant que la réalité la frappe à en jouer la surprise, tout dérive. alors c'est son intuition qui tente de la sauver, bonne ou mauvaise, ils doivent partir. "est-ce que ça te dérange si on part d'ici? je dois retrouver eiji." demande-supplication, si mavi n'a pas vraiment besoin d'autorisation, elle ne voudrait laisser son compagnon seul.

peau contre peau, les doigts de la sorcière ont emprisonné ceux de zenith pour qu'il puisse la suivre dans sa course effrénée. à la recherche de son ami, mavi dévale les trottoirs et les rues pour rejoindre le seul endroit qui l'appelle: la commedia. les phalanges accrochées aux autres, c'est comme si rien ne pouvait l'arrêter, absolument rien à part la masse de personnes qui se dessinent devant eux à peine arrivés. un soupire traverse ses lèvres alors qu'elle observe la foule, l'angoisse à la porte des poumons puis un second soupire, de soulagement cette fois, à la vision de son visage un peu plus loin. "il est là!" un regard à zenith et elle le tire à nouveau contre les gens pour se frayer un chemin et alors que les mètres se raccourcissent, sa main se refroidit du manque de celle de son compagnon pour que son corps frêle s'écrase contre celui d'eiji. "oui, bien sûr que je vais bien et toi? qu'est-ce qu'il se passe ici?" les rumeurs ont tourné et les mouvements de foule sont ce qui effraient le plus mavi. "non, je suis désolée, je les ai pas vus... tu es seul?" le corps écarté de celui de zen parce que ça lui semble vital, parce qu'eiji lui redonne son souffle et qu'elle n'est pas sûre de survivre entièrement à leur proximité instaurée depuis la veille.

warning : crise de panique

dernières 24h irréelles, à tout partager à ses côtés. sa chaleur s’attarde sur l’épiderme là où leur corps se sont complétés. doux rêve devenu cauchemar alors qu’ils parcourent le marché de noël. l’effervescence du temps des fêtes alourdi d’un mystère, et les paumes qui glissent contre les siennes (( contacts forcés par la proximité )) assaillent les sens. des cris fantomatiques agressant l’ouïe quand le derme frôle celui de l’homme au pas pressé qui s’éloigne déjà. vision teinté de vermeille un instant quand une femme se retourne vers son cavalier et que sa main vient frapper celle de l’astre. « y a un truc qui va pas, quelque chose se passe. » et le sourire effacé du visage, remplacé par un froncement des sourcils inquiété, il ne peut qu’acquiescé en silence. esprit en ébullition qui tente de faire sens des sensations inconnues ; il sent, goûte la catastrophe sur le bout de sa langue, sans pourtant arriver à relier les événements à un point précis – moment éphémère de contact rompu trop tôt pour récolter les informations tant voulue. et il écoute à peine mavi, sa demande arrive pourtant à trouver l’oreille distraite. il voudrait dire non, rester là, à tenter de voir plus, savoir plus. mais la panique dans son regard et ses doigts s’emmêlant aux siens le font capituler d’un simple hochement de tête alors qu’elle l’emmène déjà. main libre tendue, glisse sur les dermes et les sens prennent vie ; vision d’un futur flou qui s’efface immédiatement, goût ferreux du sang qui se répand sur la langue – s’y attarde même quand le contact est rompu, pic de tristesse et de douleur mélangée (( et pourtant rien qui ne fasse du sens ; aucun indice sur la cause de cette tragédie qui flotte au-dessus de leur tête comme une épée de damoclès )). commedia rejointe dans un flou paniqué ; et sa belle s’échappe, ne laisse que le froid hivernal contre la paume. ami retrouvé, alors que l’astre traine à les rejoindre – mal de tête qui s’installe lentement, conséquence de l’abus vécu par ses sens. simple sourire offert à eiji confirme son identité – trop préoccupé par la certitude infondée que quelque chose de mauvais les avalera entier, et ils sont aussi trop occupés par leurs propres retrouvailles pour s’en offusqué. distance entre les corps qui s’impose pour la première fois en 24h, de retour à cette réalité où ils ne sont plus un nous, mais zen et mavi.

paume autrefois tenue par la belle se retrouve emprisonnée entre des mains inconnues. « oh mon dieu!! zen du vortex?! je suis tellement fan, je vous écoute depuis… » prunelles se posent sur la gamine excitée, entend les premières syllabes avant d’être emporté. battement du myocarde s’affole, gosier se serre pour empêcher la respiration et la cage thoracique se compresse, semble vouloir se refermer sur lui pour l’écraser. et il sait, consciemment que ce ne sont pas ses sentiments, mais ceux – futurs – de la pauvre inconscient. mais il se sent mourir, se sent étouffer dans sa propre peau. respiration devient rapide, s’affole. « désolé. » sifflant entre les lippes serrés alors qu’il libère (( peut-être un peu brusquement )) sa main. paume tremblante qui vient se glisser contre celle de mavi car elle est la seule à parvenir à le ramener sur terre, son ancre à la réalité – en bien comme en mal. teint pâle, alors que l’organisme retrouve ses propres émotions, que la paix se fait à nouveau, ne laissant qu’un profond sentiment de catastrophe imminente.

Spoiler:

Certains pourraient trouver quelque chose de malsain dans l’attitude de Minki. Et ces certains auraient raison. Bien qu’au sein de ce que l’on pourrait appeler le territoire ennemi, c’est presque s’il semble être le roi de ce domaine. La Commedia aurait pu être un obstacle sur son chemin, mais la vie en a décidé autrement. Ce n’est pas la première fois qu’il se perd au sein de ce hangar, et comme souvent, il ressent un besoin profond de contrôle. Elle n’est pas innocente, sa présence, loin de là ; à vrai dire elle ne l’est jamais. Qu’il soit de passage pour voir Swann et lui rappeler sa place ou pas, il y a toujours cette lueur au fond de son regard.

Regard qui, ce soir là, est particulierement attentif.

Une fuite de prisonniers, quel développement délicieux. Quoi de mieux que de savoir l'île remplie de pions qui n’attendent que de se voir offrir une protection minime en n’ayant que pour moyen de paiement leur talents illégaux ? Kii restée à la maison le temps d’un soir, il ne peut risquer de la voir prise au sein de ce qui peut facilement se transformer en fusillade. En parlant de, il ne lui faut pas longtemps avant de reconnaître @Eurydice Shin dans la foule. Elle a beau se dissimuler aux yeux du monde, il est difficile pour lui de ne pas la reconnaître, de ne pas la voir. Tout comme il est impossible pour lui de ne pas trouver son regard. Un clin d’oeil, voilà tout ce qu’il lui offre avant de se détourner, avant d’aller voir ailleurs. Le moment n’est pas venu de s’attirer des ennuis. La présence de la brigadière l’interpelle, fait qu’il sort son téléphone avec discrétion. Les mots sont simples mais clairs : il se peut que la police fasse son apparition au hangar. Surgito est prévenu.

« Would you look who it is, » qu’il lance, carnassier. La silhouette de @Swann Lindbergh a trouvé son chemin, s’est faufilé jusqu'à lui. Et comme beaucoup de jeux, il ne peut l’ignorer. Autour d’eux, le monde s’agite, s'excite, tremble de peur. C’est presque s’il peut le sentir, Minki, le ressenti qui plane autour d’eux. Avide, il tente de le dévorer. « Thank you for organising this, it seems like it’ll be a really fun time. » Un bras autour des épaules, mouvement qui aurait pu être délicat, qui suinte la violence.

Minki se balade comme un bg en recherche de prisonniers à recruter. Il voit Eurydice au loin et va faire cher Swann.

trad des dialogues:

Elle suivait les réseaux sociaux avec intérêt depuis quinze heures. Depuis que l'information avait fuité, elle ne pouvait s'empêcher de consulter son téléphone toutes les cinq minutes. Curieuse de voir quand la police allait réussir à rattraper les détenus. Quand les véritables problèmes commenceraient aussi. Informations qui perdaient en intérêt depuis que Minki s'était occupé d'un deal à plusieurs centaines de gallions. Maintenant, elle les avait, toutes les infos, comme les autres de Surgito. Et même si elle ne comptait pas s'en servir, laissant le boulot aux autres, elle aimait savoir qu'elle connaissait plus de choses que les autres.

Elle avait suivit le mouvement, se retrouvant dans le hangar de la commedia. Grossière erreur qui commençait à lui donner mal à la tête. Toujours incapable de mettre ses faibles capacités de légilimen sur pause, chaque regards qu'elle croisait lui apportait des vagues de peur qui lui donnait juste envie de secouer tous ces gens présents. Ils auraient du rester chez eux, là au moins ils auraient été en sécurité. C'était un peu bête d'ailleurs, de se rassembler en grand nombre dans un hangar. C'était faciliter la tâche aux prisonniers échappés, si certains avec des envies plus destructrices que d'autres. Son regard se pose sur quelques têtes connues, comme celle d'@Acaos Baku ou encore d'@Eiji Nomura. Elle ne va rejoindre ni l'un ni l'autre, se contentant d'avancer dans la foule à la recherche de son frère. Au moins lui, il ne lui donnera pas un mal de crane horrible. Elle sent son téléphone vibrer dans sa poche, signe d'un nouveau message. Regard rapide vers l'écran, juste le temps de prendre connaissance du fait que la police risque de se pointer. Ça ne la dérange pas plus que ça. Après tout, elle n'a rien à se reprocher. Rien qui soit facile à prouver en tout cas. Mais l'arrivée de la police dans le hangar pourrait causer en mouvement de panique et ça, ça lui plaît beaucoup moins. Elle n'a pas envie de voir la foule se mettre à courir et à brailler dans tous les sens. Elle fini enfin par repérer son frère, avec un gars dont la tête lui dit vaguement quelque chose, bien qu'elle n'arrive pas à remettre un nom dessus. "T'es là." Elle regarde la main de @Minki Yeon sur l'épaule du gars. Un des prisonniers échappés qu'il cherchait à trouver ? "C'est qui ?"

Spoiler:

« Minki. »

Oh comme il aime entendre son nom prononcé ainsi. Noyé dans la peur, dans l’idée qu’il est là pour faire ce qu’il fait si souvent. Il n’y a bien que Kiyoko qui se peut de prononcer son nom avec un amour qui l’enivre plus. Il aime se sentir puissant, et il n’y a rien de mieux que de savoir ses proies perdues face à lui pour dessiner un sourire sur son visage. Il n’est pas quelqu’un de bien, le sorcier, il n’y a aucun doute là-dessus. Mais peut-être cela n’est-il jamais plus clair que dans ces moments, alors qu’il danse autour de cette violence qui le définit avec aise. Plus encore lorsqu’il s’agit de Swann. Plus encore en raison de la trahison qui, malgré ce qu’il en dit, continue de faire mal, quelque part entre ses poumons.

« J'espère que Surgito en profite pleinement, » que dit la proie. « It would be rude not to, » que répond le prédateur. Maintenant que les informations quant aux prisonniers lui sont connues, il est clair que l’avantage est le sien. Mais ça, le comédien ne le sait pas, et il ne le saura surement jamais. S’il se prétend aveugle au sein de la foule, Minki a pourtant le regard aiguisé, sait déjà qui il se droit de retrouver à tout prix – et ceux qu’il préfèrerait voir sombrer afin de récupérer ce qui a un jour été le leur.

« T'es là. » En voici une autre, de voix délicate ; celle de la sœur qu’il aime comme peu d’autres. « C'est qui ? » Il ne la fait pas attendre. « This, darling sister, is the lovely man named Swann who’s been bringing up a little bit of extra cash recently. » L’arrangement qui les relis n’est pas vraiment connu. Une idée entre les lèvres de certains, rien de plus. Mais si quelqu’un le connait mieux que d’autre, c’est bien Jina, elle dont le regard connait chaque mornille qui traverse leurs coffres.

Il ne peut s’empêcher de reconnaitre une pointe d’inquiétude, de difficulté dans le fond du regard de sa sœur. Ainsi, c’est sans même y réfléchir qu’il relâche sa proie, que sa main trouve celle de sa sœur. Là, il y dépose un calme délicat qui, il l’espère, suffira à calmer le capharnaüm qui habite probablement son esprit. Et, cette fois, il semblerait qu’il parvienne à la calmer un peu plus que d’habitude, alors que leurs yeux se trouvent. « Swann you might have heard of my sister, » qu’il continue lorsque le calme a trouvé le cœur. « Although I wouldn’t remember her too much, if I were you. »

Le message est clair. Qu’il la connaisse ou non importe peu à Minki. Du moment qu’elle ne reste que cela – sa sœur.
Or else.

Minki continue de faire chier @Swann Lindbergh mais aussi aide sa bb sis @Jina Yeon a calmer son stress parce que c'est un mec bien comme ca.

trad des dialogues: