INCARCEREM; ❝ tell me everything's not fine

cinquième tour

18h12 En quelques minutes seulement le chaos s'élève au rang de maître, situation effroyable qui conditionne finalement les derniers citoyens-soutiens des forces de l'ordre. Et pour cause, les arrestations attisent un peu plus de la frayeur qui gagne les cœurs et les esprits - elles sont aléatoires, engendrées par le moindre soupçon d'avoir discerné le responsable de l'implosion de la Commedia.

L'heure est à l'urgence, et à toute précipitation se répercute des victimes collatérales ; parmi elles des innocents. @Lou Mahan est à terre, frappé de toutes parts et piétiné par les mouvements de foule, qui possède à présent un égoïsme sauvage, et @Asrar Bolchoï souffre le martyr, flanc saignant d'un sort reçu dans le feu de l'action. leur seule erreur eût été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Gestes suspects, fuites anticipées - mais qui ne voudrait pas s'évader de cette prison improvisée ? - tout est prétexte à une nouvelle arrestation.

Et les têtes tombent : château de cartes qui s'effondre en quelques secondes, poussé par un vent de justice dont les intentions initiales ne sont nullement à condamner. Mais la liberté est une chose précieuse, et si quelques-uns n'opposent aucune résistante supplémentaire aux mouvements brusques, de peur d'envenimer davantage leur position précaire, d'autres se débattent, à la façon de @Swann Lindbergh, bien décidé à la conserver.

Certaines captures portent cependant leurs fruits : si la lieutenante @Eurydice Shin n'a pas réussi à mettre à terre le protagoniste de cette anarchie - il reste introuvable, dissimilé à travers la foule hors de contrôle - son intervention permet au moins de retirer un agitateur corrompu de la mêlée qui se joue sous ses yeux. dans la foulée, des renforts sont appelés, et le premier à brandir sa baguette est systématiquement arrêté. L'objectif est dorénavant de mettre fin à l'agitation, pour en limiter les victimes, aux cris déchirant les airs, se répercutant en échos vicieux à travers les rues.

De petits groupes seulement parviennent à sortir de la Commedia, ingénieux innocents comme évadés malveillants, s'éloignant assez de l'épicentre pour échapper aux filets étroits des brigades magiques, dont le barrage s'est émietté à mesure que ses membres intervenaient.

hrp

résumé du tour le chaos règne sur la commedia ; les arrestations s'enchaînent, les brigadiers espèrent arrêter le métamorphomage coupable de cette anarchie parmi ceux qu'ils embarquent, pour une bonne ou une mauvaise raison. des renforts sont appelés, à mesure que la situation leur échappe, tandis que certains réussissent à s'éloigner de l'endroit dangereux, zigzagant avec chance entre sortilèges offensifs et brigadiers déterminés.

➸ Des petites précisions concernant l'event ont été détaillées juste ici Des salons ont par ailleurs été ouverts sur discord pour permettre de vous organiser les uns avec les autres sur la marche à suivre.
➸ Privilégiez les réponses courtes, n'excédant pas 500 mots, pour la fluidité du topic. Un petit résumé des actions de votre personnage en spoiler, ainsi que le résultat des dés le cas échéant, serait parfait
➸ Le topic sera conclu le vendredi 3 janvier durant la maj. Votre assiduité et votre implication nous ont comblées, merci pour tout pendant cette intrigue, vous nous vendez toujours plus de rêve
➸ À la moindre question ou hésitation, n'hésitez pas à faire appel à un membre du staff et à venir vous exprimer librement dans le topic d'introduction à l'intrigue.
➸ N'oubliez pas : toutes vos actions auront des conséquences...

Le métal froid des menottes dérape sur la peau fine et grise de tes poignets, dans ton dos. Un contact bien trop familier, qui t’arrache un frisson de hargne. Tu te serais coupé une main pour t’évader, si tu en avais été capable, ne cessant de te débattre malgré tes membres douloureux. Masque arraché et piétiné au sol, réduit en quelques fragments de bois épars, brisés, dévoilant un visage aux traits tirés par la terreur et la rage. Une gueule de bête traquée, tes yeux fous cherchant désespérément Lou dans la foule monstrueuse. Un coup dans l’abdomen te fait te plier en deux et cesser brièvement toute résistance, alors que les bras des brigadiers te traînent, plus qu’ils ne te tirent, vers la sortie du hangar, sous le contrôle des forces de l’ordre. Les arrestations se multiplient, des renforts arrivent pour soutenir les autorités, débordées par cette masse humaine indomptable, qui déjà tente de s’enfuir par les moindres interstices du hangar. Mais toi, tu ne vois plus rien, tu ne comprends plus rien, si ce n’est que Lou t’a été arraché. Tu cherches son visage partout où tes yeux peuvent encore s’attarder. Et c’est à ce moment-là que tu l’aperçois. Poids mort. Silhouette brisée. Petit corps traîné par deux brigadiers, inconscient, des bleus commençant à grignoter son visage d’ange, vestiges des coups assénés par une foule aveugle. « LOU ! » Ils l’emportent avec les blessés à l’hôpital.

Tu rues de plus belle. Le retrouver est devenu la seule chose qui importe. Et comme un naufragé, tes yeux balayent la foule à la recherche du moindre point d’ancrage, de la moindre lueur d’espoir. « Eurydice » La brigadière est la seule à pouvoir encore faire quelque chose. Tu te débats, tu l’appelles, tentes de te dégager, alors que les brigadiers t’emmènent déjà loin d’elle. Tu parviens par miracle à libérer un bras de la poigne de tes bourreaux, grapillant quelques vaines secondes auprès de la lieutenant. « Eurydice ! » Entre la terreur et la hargne, quelque chose comme une supplique au fond des yeux. « Il faut que j’aille avec lui, je t’en supplie, il a besoin de moi ! » Lou et ses crises. Lou que tu ne peux pas abandonner. Tu pourrais lui promettre n’importe quoi, à la brigadière ; mais tu n’as plus de temps, et tes forces s’épuisent à tenter de résister. Tu ne peux plus lutter, on t’emmène. L’impression que la réalité dérape sous tes pieds, que tu n’as soudain plus prise avec le monde réel. Tout est en train de t’échapper. Lou. Lou. Lou. « Il a besoin de moi... » que tu répètes, à bout de souffle d’avoir trop hurlé, cris étouffés dans le brouhaha de la foule. Tu ne peux pas le laisser seul avec ses cauchemars.

Spoiler:

Les noms de ceux qui comptent s’enchaînent. Ming. Swann. Lou. Tout se bouscule dans tes pensées, ses personnes que tu as croisé aujourd’hui qui peuvent souffrir bien plus le martyr que toi. Que ces griffes invisibles qui ont tailladés ton flanc sans pitié, forçant ta mâchoire à se contracter pour ne pas laisser échapper plus que des râles de douleurs. La douleur ne couvrant pas le feulement de colère de Jiao, blessure au cœur en plus de blessure physique. Les lacérations la font souffrir à chaque pas mais elle hoche la tête quand sa sœur glisse le bras de l’ex-danseuse sur son épaule pour la traîner. Ni bandage ni sort, chacun des pas de course laisse tomber au sol une petite giclée de sang, cailloux sordide d’un petit poucet dont la maison avait été arraché. C’était une partie de sa maison, la Commedia mais aujourd’hui il n’y avait plus rien, seulement la douleur et les cris que les mots violents du théâtre n’arrivaient plus à couvrir.

La Commedia cherchait la violence dans ses pièces, c’était bien la plus violente des scènes jouées qui se déroulaient sous leurs yeux déments, nulle pièce ne semblait à nouveau pouvoir avoir cet aspect de monstre qui transit de douleur hurlait sa colère face au monde. Asrar guide Jiao vers la sortie quand elle la voit obstruée, remplie de gens qui se poussent, de prisonniers qui essayent de s’échapper et de brigadiers voulant contrôler. Explosion de la situation. « On … On ne peut pas … Allons… nous cacher » Les mots s’entrechoquent, goût du sang dans la bouche quand ses forces l’abandonnent par les trous dans son torse. Se cacher pour partir quand la situation serait améliorer. La brune comptait sur Jiao pour ne pas la laisser mourir, Asrar avait toujours clamé qu’elle pourrait lui confier sa vie. Le moment était venu. Se faufilant jusqu’à une cachette, la gamine s’écroule, la conscience sombrant lentement dans les méandres de l’inaction. Elle détestait encore plus cette impression de sans défense avec Jiao qui devait la protéger

Spoiler:

clôture

19h On pourrait presque entendre les taules du hangar trembler. Le repère de la Commedia dell'Arte, royaume de tout les simulacres, de toutes les insoumissions, de toutes les dissidences, se fait le théâtre d'une étrange tragi-comédie, alors que les forces de l'ordre ont investi chaque parcelle du lieu. Les renforts, appelés précipitamment lorsque les premières étincelles ont enflammé les poudres, n'ont pas tardé à encercler le hangar et prendre au piège la foule désemparée et sauvage. Grâce à la vivacité des brigades de police magique, rares sont ceux à être parvenus à prendre la fuite, civils parqués entre ces quatre murs de taule comme dans une geôle à hauteur de géant. Les forces de l'ordre n'avaient plus qu'à cueillir un à un les fauteurs de trouble, parmi lesquels sept des quarante-deux prisonniers évadés.  

La violence des arrestations sera rapidement éclipsée par leur efficacité indéniable : en l'espace d'une petite heure, la situation à la Commedia était de nouveau sous contrôle, la foule dispersée, les principaux suspects appréhendés. Tous, sauf un — le métamorphomage, par qui tout a basculé. En cette soirée du 26 décembre, de nombreuses âmes esseulées peuplent les cellules du commissariat de Kantô, en attendant que les soupçons qui pèsent sur elles soient levés. Et c'est un constat sinistre et pernicieux qui glisse sur les lèvres, imbibant les bouches comme du poison : les forces de l'ordre n'ont pas su protéger la population. Une fracture s'est creusée — la confiance s'y est jetée pour être engloutie par des ombres. Qui croire, l'interrogation résonne comme un glas funèbre dans les esprits. Tell me the fucking truth.