I'll be here —

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Nombreux étaient les rokurokubi transformés par le zensha du britannique, poussant parfois ce dernier à croire qu’il désirait créer une armée pour révolutionner le monde de la même manière que ses anciennes connaissances. S’il n’avait plus désiré parler des circonstances de sa propre transformation, n’aimant guère revenir sur des sujets sensibles, il n’en était pas moins idiot. Il se doutait bien qu’il n’était pas le seul à avoir connu des circonstances similaires. Mais il n’aurait jamais pu envisager le fait que son zensha continuait de s’en prendre à des personnes jeunes, découvrant avec peine que le petit chaton rencontré au centre de sang était l’une des leurs. Qu’elle avait sûrement un vécu similaire au sien, bien qu’il peinait à croire qu’elle puisse s’être fait séduire par un homme plus âgé qu’elle. Il s’était cependant contenter de chercher à s’approcher d’elle, voulant plutôt essayer de l’aider un petit peu. De plus, il avait réussi à la contacter à l’aide de la télépathie, presque perturbé par le fait d’y être arrivé alors que la jeune femme semblait être complètement fermée à l’idée même d’accepter d’être contactée par d’autres personnes étant comme elle. Cependant, il ne s’était aucunement attendu à ce qu’elle le contacte de nouveau, surtout si tôt. Parce que leur dernière “discussion” ne s’était pas bien déroulée. Il avait rapidement compris pourquoi elle avait fait cela, la réalisation accompagnée des émotions ressenties par la jeune femme. Et l’inquiétude n’avait pas tardé à pointer le bout de son nez alors qu’il s’était préparé en vitesse, se félicitant presque de ne pas avoir trop bu dans la soirée tant il devait réfléchir. Parce que si la jeune femme avait pu lui décrire un peu l’endroit où elle se trouvait, il n’avait cependant que très peu de chance de le trouver du premier coup. Ce ne fut qu’au bout de quelques essais, alors que son inquiétude ne cessait de grimper en voyant que Gaia ne lui avait pas répondu, qu’il trouva enfin l’endroit où elle pouvait se trouver. Reprenant contact avec elle, il fut rassuré en l’entendant dans sa tête avant de suivre les quelques filets lumineux qu’il pouvait enfin percevoir. Elle était là. Il l’avait enfin trouvé. Ne parlant pas tout de suite, il observait d’abord la situation, examinait ce corps recroquevillé sur lui-même. Et, enfin, il rompait la distance entre eux et venait s’agenouiller à ses pieds, l’attirant contre lui dans un mouvement vif. “ — I’m here…” Marquant une légère pause, il serrait la jeune femme contre son torse, l’une de ses mains se perdant dans ses cheveux alors qu’il fermait les yeux et soupirés. “ — I'm sorry I didn't find you sooner…” Il s’en voulait sans vraiment savoir pourquoi, comme s’il aurait dû se dépêcher et arriver plus tôt. “  — Aren’t you cold ?” Il frictionnait naturellement son dos, cherchant à la réchauffer alors qu’il ne la lâchait pas une seule seconde.  

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On en revenait toujours au même point, alors. Au pavé glacé, au bitume inconfortable, aux taches de sang, parfois le sien, parfois non. Au silence pesant malgré les bruits de la ville, de la rue. On aurait dit que, pour elle et pour un instant, ils s’étaient tous tus, suspendus dans leurs pas empressés, leurs vies trop remplies, pour lui octroyer une minute de néant, parce que d’habitude avec le silence vient la paix. Gaia n’est pas en paix, plus depuis le vingt-cinq mai, sans cesse rappelée à l’ordre, par son corps, par sa faim, par ses dents, et surtout par son cœur battant qui avait survécu sept mois et trois jours de plus que prévu (que voulu). Et tout ça pour en revenir toujours au même point, à cette ruelle vide et mal éclairée et à Gaia, recroquevillée contre le mur, couverte d’un sang qui cette fois ne lui appartenait pas, la tête enfouie et les genoux relevés, les épaules qui ne se soulèvent que pour pleurer. Elle ne parle pas (n’en aurait pas la force) mais pense trop fort, trop vite, enchaîne les angoisses face à un Lloyd qui tente de comprendre, trier les informations. Elle ressasse, tout. La transformation de mai dernier, la morsure de l’inconnu de septembre, celle d’à l’instant. Il ne peut pas voir les images de la tragédie qu’elle rejoue dans son esprit, mais Gaia distingue avec précision les traces d’une vie qu’elle a bien du mal à se (ré)approprier, déroule un film bien dramatique et l’entrecoupe de pensées adressées par panique. Alistair est vivant, oui, mais à quel prix, et Gaia en pleure de plus belle, rongée par l’angoisse, bientôt par le froid, le sang qui commence à sécher sur ses mains aussi tremblantes que le reste, les lèvres qui se teintent de violet. Mais, les paupières closes, elle ne s’endormira pas ; le sang est encore trop frais dans son estomac, lui donne les forces qu’elle n’aurait pas eues. Non, c’est décidément sa panique qui la cloue au sol et l’empêche de se réchauffer, la pousse à supplier Lloyd de venir la chercher parce qu’elle ne peut pas transplaner chez Seiren une nouvelle fois et que Tianyi ne répond pas, l’a laissée en plan depuis des jours, comme il fait parfois. S’énerve mentalement contre lui mais voudrait qu’il puisse accéder à ses pensées, vienne pour l’emmener en sécurité. Mais ce n’est pas Tianyi qui brise la distance et le silence, qui la prend dans ses bras et contre le torse duquel Gaia s’enfouit sans protestation, naturellement. “I’m here… I’m sorry I didn’t find you sooner…” Sonnée, elle ne sait pas s’il a vraiment prononcé ces mots ou s’il les a seulement pensés, mais entre ses doigts Gaia devient poupée de chiffon, entre panique et apaisement. Lloyd devient à la fois ancre et bouée, comble le silence, compense la peur, comme s’ils se connaissaient depuis des années. “Aren’t you cold?” Il frictionne sa peau glacée et Gaia prend enfin conscience du froid mordant, de ses lèvres devenues insensibles, de ses articulations bloquées et de son corps tremblant, hoche la tête doucement, se résout à choisir les mots plutôt que les pensées. Son “y-y-yes” se fait à peine entendre dans la nuit noire, éclairée seulement par le lumos du sortilège informulé lancé quelques minutes plus tôt. Sans relever les yeux, elle glisse ses mains et s’accroche autour de son cou, la tête et les lèvres qui cherchent la chaleur du peau-contre-peau, espèrent que Lloyd ne la lâchera pas. Voudrait parler mais n’y parvient pas, se contente d’une seule pensée. Please don’t let me go.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Il avait fait au plus vite, refusant de laisser la jeune femme seule dans la rue par ce temps là, sachant mieux que quiconque à quel point le froid pouvait faire des dégâts sur le corps. Il ne comptait plus le nombre de personnes qui étaient passées sur ses tables d’autopsie parce qu’elles avaient faiblies face au froid et avaient perdu la bataille. De plus, bien qu’il ne comprenait pas encore pourquoi et comment, il ne s’imagineait pas pouvoir laisser la jeune femme seule alors qu’elle avait demandé son aide, qu’elle réclamait une présence pour aller mieux et qu’il était sûrement le seul à pouvoir lui apporter un peu de son réconfort donc elle pourrait avoir tant besoin. Alors il avait inspecté toutes les rues possibles, tous les endroits où elle pourrait se trouver, avant d’enfin apercevoir son corps frêle caché dans un coin qui n’était illuminé que par des jets de lumières. Pressant le pas, il ne tardait pas à la blottir contre lui, les genoux posés sur un sol miteux alors même qu’il s’en fichait pour une fois. Il pourrait toujours remplacer ses vêtements tandis que la jeune femme, elle, restait iremplaçable. Les mains venant frictionner ce corps qui semble bien trop froid à ses yeux, il hésite presque à user d’un sortilège pour la réchauffer alors qu’il entend sa petite voix prononcer un seul mot avec une grande difficulté. “ — How long have you been here… ?” L’intérêt curieux et sauveur, il la laissait se blottir contre lui, détachant sa cape d’un sortilège informulé pour venir la poser sur la jeune femme afin de la protéger du froid mordant de la nuit. Never. La pensée honnête, bien que précipité, il serrait un peu plus Gaia avant de venir caresser ses cheveux pour essayer de calmer tout ce qui pouvait bien se passer dans son esprit. “ — I will never leave, okay ? I'm here now. And I'm not going anywhere. Not without you.” Les paroles prononcées dans une douceur dont il ne se pensait pourtant plus capable, il se détachait légèrement de la jeune femme pour venir caresser sa joue avec une légère tendresse alors que son regard l’analysait pour s’assurer qu’elle n’avait rien. Et il efface le sang du bout des doigts, nettoie ce visage qui ne mérite aucunement de se salir d’un liquide impur alors qu’elle semblait encore être de ces anges que l’on envoie sur Terre. “ — Do you want to... talk about it ?”  

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Poupée désarticulée, abîmée par le jeu mal choisi parce que personne ne connaissait suffisamment les règles (surtout pas Alistair). “How long have you been here…?” Elle ne sait pas (elle le pense, I don’t know, à défaut de le dire), parce qu’elle ne sait pas ce qui lui a pris, pourquoi il a accepté de la voir malgré tout, pourquoi il s’obstinait à vouloir être mordu, alors que Gaia sentait sa douleur. Elle sentait surtout sa satisfaction, pourtant, le plaisir de s’en nourrir, l’exaltation si particulière du sang humain. Et elle se détestait d’avoir proposé, de l’avoir retrouvé et d’avoir aimé. Peut-être d’ailleurs que c’était pour ça, qu’elle était restée dans le froid sans bouger, peut-être était-ce une façon de se punir, tout ce qui lui était tombé sous la main, et peut-être qu’elle ne méritait pas d’être aidée, ni par Lloyd ni par personne, alors la pensée fugace fait son bout de chemin, vague incontrôlée d’angoisses expédiées par Gaia. I don’t deserve your help, I’m such a monster, tout s’enchaîne et Lloyd ne peut qu’assister à la tragédie qui se déroule dans leurs esprits, les mains qui caressent ses cheveux avec douceur, tentent de la rassurer, au moins de la calmer. “I will never leave, okay? I'm here now. And I'm not going anywhere. Not without you.” Elle hoche la tête difficilement pour le remercier en silence, pense seulement un ’Kay à peine audible. Plonge ses yeux dans les siens lorsqu’il l’analyse, les larmes qui continuent à couler de manière incontrôlée, arrêtées par le pouce de Lloyd qui tente de nettoyer ce qu’il peut. Le cœur tambourine encore, l’angoisse nourrie par le sang d’Alistair, par l’absence de Tianyi, la honte d’avoir encore mordu quelqu’un. “Do you want to... talk about it?” Elle a déjà tout dit, ou plutôt a tout pensé, mais tout était anarchique, chaotique, dans la rapidité et l’intensité de la panique, dans le cœur du cyclone ou les rouleaux du tsunami. Elle ne sait pas par où commencer, ouvre la bouche sans la fermer mais sans dire quoi que ce soit non plus. Page blanche, les visages s’enchaînent les uns après les autres dans sa tête, mais ça ne suffit pas, Lloyd ne peut pas les voir, il faut en parler, prononcer les noms, ou au moins les penser. “My mom… my mom is coming b-back,” Elle se force à continuer, persuadée que ça ne ressemble à rien et qu’il ne va rien comprendre. “I pa-panicked, there’s this guy, he, I-, I bit him before, and he found me, he wanted me to do it again, he-” How could he want something like that? “i called him, he’s-he’s alive but,” Elle s’arrête là, incapable d’aller plus loin, les yeux à nouveau gorgés de larmes, à seulement pouvoir penser I hate myself.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Rôle paternel pris sans même qu’on lui demande, il avait toujours eu ce besoin de prendre soin des personnes qu’il fréquentait. À vrai dire, même si il était loin d’un homme tendre, il n’en restait pas moins quelqu’un d’attentionné avec ceux qui ont su se faire une place dans sa vie. C’était sûrement pour cela qu’il n’avait pas hésité avant d’accourir quand Gaia avait semblé ressentir le besoin d’être entourée par quelqu’un de confiance. Lloyd n’était cependant pas certain d’être une personne de confiance mais il était prêt à tout pour elle. Rassuré lorsqu’il retrouve enfin la jeune femme, il n’hésite pas une seule seconde avant de la prendre dans ses bras, ses mains venant carresser les cheveux de la belle pour essayer de la calmer. “ — Don't say that... you're not a monster, okay ?” Voix qui se veut rassurante lorsqu’il essaye de lui prouver qu’elle est loin d’être un monstre. Sûrement parce qu’elle reste un ange comparé à lui, qu’elle reste quelqu’un de gentil à côté du monstre que lui est. Se redressant, ses doigts venaient effacer le sang présent sur le visage de la jeune femme, voulant essayer de la rassurer ainsi. Enfin, il l’interroge, désire savoir si elle accepte de lui expliquer ce qu’il ne va pas. Désire le savoir même si elle a déjà tout expliqué trop rapidement dans ses pensées, bien trop rapidement pour qu’il puisse comprendre clairement ce qu’elle disait. Continuant d’essuyer les larmes, il ne la force pas, lui laisse tout le temps nécessaire pour qu’elle trouve le courage de parler avant de l’écouter. Silencieux, il attend qu’elle se taise avant de l’attirer de nouveau contre son torse, venant caresser son dos. “ — Why… are you afraid of your mother ? I mean, why does it make you feel that way ?” Marquant une petite pause, il depose un léger baiser sur son front avant de reprendre la parole. “ — Sometimes… humans get addicted to the sensation of our bite so that’s probably why.” Lui-même avait déjà fait face à des personnes de ce genre mais avait toujours s’en tenir loin. “ — Do not hate yourself, Gaia... you're not a monster, okay ? Especially if you didn't kill him, you're still a good person.” Petit sourire qui se veut rassurant alors qu’il se redresse, l’observant avec une petite moue qui essaie de persuader la jeune vampire. “ — Do you want to go to my place...?”  

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Pourquoi lui ? La question ne lui vient pas à l’esprit (il l’entendrait), mais elle se l’est posée quand elle lui a complètement ouvert son esprit, l’a supplié de l’aider, après l’avoir refusée une semaine à peine auparavant. Elle aurait pu appeler n’importe qui, mais. Mais elle pense qu’il n’y a que lui pour comprendre, peut-être, pour savoir ce qu’elle peut traverser, parce qu’il est aussi monstrueux qu’elle, parce qu’il saura quoi faire pour l’aider, la sortir de là, parce qu’à défaut de pouvoir tout saisir il pourra panser les plaies et la calmer, dans son esprit et dans la réalité. Elle tente quand même d’expliquer à nouveau mais ça n’a rien de clair, c’est brouillon, une histoire racontée par une Gaia encore paniquée, et elle voit bien, elle sent bien qu’il a du mal à suivre, qu’il finit par la prendre contre lui et caresser son dos pour la calmer, à nouveau. “Why… are you afraid of your mother? I mean, why does it make you feel that way?” Elle n’a pas la force de tout expliquer, chuchote un It’s complicated en pensées pour clore le sujet, le reporter à plus tard, incapable de se lancer dans l’épopée de sa vie, les yeux qui se ferment quand il embrasse son front avec douceur. Voudrait presque imaginer sa mère l’embrasser ainsi, passer outre sa transformation, l’accepter, sans savoir comment. “Sometimes… humans get addicted to the sensation of our bite so that’s probably why.” Elle comprend mieux, le regard un peu perdu dans le vide, hoche doucement la tête. “Do not hate yourself, Gaia... you're not a monster, okay? Especially if you didn't kill him, you're still a good person.” Elle n’y croit pas un seul instant, mais elle ne dit rien de plus et ne le pense pas non plus, voudrait juste que tout s’arrête ou bien que tout aille mieux, mais au moins quitter cette allée dans laquelle elle est encore frigorifiée. “Do you want to go to my place…?” Elle hoche la tête, pense un okay suffisamment affirmé, les mains qui se glissent autour de son cou pour s’y accrocher, soulevée avec toute la facilité du monde, la tête qui se plonge dans son cou et le cœur qui commence enfin à s’apaiser.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Loin d'être connu pour sa douceur et sa gentillesse, s'étant construit une réputation d'un homme qui n'en avait rien à faire de ce que l'on pouvait dire sur lui malgré tout. Pourtant, il était reconnu comme un professeur excellent, faisant toujours en sorte que ses élèves aient les meilleures notes possibles afin de ne pas trop attirer l'attention sur lui. Mais, ce soir, il laissait de côté son masque de froideur pour se montrer présent aux côtés de la jeune femme qu'il tenait contre son torse, l'enlaçant aussi fort qu'il le pouvait sans la blesser. Il le sentait, qu'elle avait besoin de quelqu'un sur qui compter, sur qui s'appuyer quand d'autres ne pouvaient pas être là pour elle. Et c'était normal pour lui de faire tout cela. La questionnant doucement, essayant de ne pas la brusquer, il hochait la tête quand elle sembla ne pas vouloir s'attarder sur le sujet de sa mère, pouvant comprendre ce qu'elle ressentait. Ses lèvres se posant sur son front, il espérait pouvoir la rassurer un peu avant de reprendre la parole. Il les connaissait bien, ces personnes qui veulent se faire mordre pour toutes les sensations addictives que cela permet de ressentir. Et il sait très bien les doutes qui peuvent s'immiscer dans l'esprit de ceux qui se pensent monstres lorsqu'ils ne sont pourtant que victimes d'une situation indépendante de leur volonté. Continuant de lui parler, il attendit son accord avant de se lever, la portant tout contre lui pour qu'elle puisse se sentir en sécurité. " — Okay, we'll go then." S'assurant qu'elle se tenait bien à lui, il transplana jusqu'à son logement, arrivant dans le salon où il la déposa en délicatesse sur son sofa. " — Stay here, I'll be back." S'éloignant déjà, il revenait avec de quoi se changer (principalement une chemise trop grande) et une bassine d'eau chaude accompagnée d'un tissu pour l'aider à se nettoyer. " — Here, I brought you something to clean and change. If you prefer to go to the bathroom, I can take you there."

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Âme touchée, Gaia s’accroche à cette aide inespérée sans trop croire qu’il a accepté, après son refus insistant d’il y a quelques temps. “Okay, we'll go then.” Ferme les yeux fort, si fort qu’elle ne sent presque pas le transplanage, ne parvient presque pas à se défaire de lui, même quand il la dépose avec douceur sur le sofa, les mains qui se détachent à regrets et le regard en détresse qui analyse la pièce pour voir si elle est en sécurité - si elle peut respirer à nouveau. “Stay here, I'll be back.” Elle hoche la tête, les genoux ramenés vers elle dans un tremblement, pas sûre d’avoir fait le bon choix, mais rassurée par les émotions du rokurokubi, de leur connexion désormais acceptée. “Here, I brought you something to clean and change. If you prefer to go to the bathroom, I can take you there.” Elle refuse, prend le tissu et le plonge dans la bassine en même temps qu’elle commence enfin à reprendre ses esprits, les larmes un peu séchées sur ses joues. Appuie la serviette chaude sur sa peau et espère que le sang s’en ira comme ça, presque tout seul. Ça prend du temps et Gaia se fait parfois aider, encore trop frigorifiée pour frotter vigoureusement. Finit par le regarder avec hésitation, les doigts qui attrapent la chemise. “Could you..?” Et lorsqu’il se retourne, Gaia se lève avec difficulté et se déshabille, s’accroche à son t-shirt d’une main puis de l’autre pour ne pas tomber. “I’m done” dit-elle finalement, noyée dans cette chemise trop grande pour elle mais qui l’apaise, achève de la calmer, de faire passer le tsunami pour que revienne un ciel sans nuages. “Can I, hum, sleep here?” Elle ne voudrait pas s’imposer (elle l’a déjà trop fait).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Il mentirait s'il disait qu'il n'était pas touché par le désarroi que la jeune femme ressentait en cet instant, le ressentant malgré lui via leur lien, parce qu'il pouvait le comprendre d'une certaine façon. Transformation non voulue qui avait mis fin à sa vie humaine, le poussant à cacher de nombreuses choses à sa propre mère, il ne pouvait que comprendre ce que Gaia vivait en la voyant faire face à toutes ces choses terribles. D'une certaine façon, il aimerait presque échanger leurs places pour qu'elle puisse ne plus penser aux conséquences de cette transformation qui lui donnait l'impression d'être un monstre. Mais il ne pouvait pas le faire, il pouvait simplement prendre soin d'elle en l'emmenant dans un lieu où elle serait en sécurité. Ce qu'il avait fait, venant même lui donner de quoi se laver et se changer. L'aidant avec douceur, bien que ses mouvements se faisaient parfois durs lorsqu'il devait retirer certaines tâches, il reposait le tissu dans la bassine à présent cuivrée qu'il envoyait dans la salle de bain d'un sort informulé. " — Of course." Comprendre ce qu'elle attendait de lui, il se relevait et se tournait pour qu'elle puisse se changer sans sentir son regard sur elle. Ne disant rien quand elle venait s'accrocher à lui, il finissait par se tourner pour lui faire face, osant un léger sourire en coin en la voyant si fragile dans cette chemise bien trop grande. " — How are you, now ?" Venant s'assoir, il l'incitait à faire de même avant de l'attirer à lui, caressant ses cheveux avec tendresse tandis que sa tête se hochait légèrement. " — Of course. I have a guest room but you can come sleep with me if you prefer ?" Il n'en avait que faire de son côté, ne dormant que très peu depuis quelques semaines. " — Do you want to drink some water ?"

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La tempête est passée, complètement ; il n’y a pas encore de ciel bleu, mais Gaia est calmée, plus apaisée, relaxée par les émotions partagées, par cette connexion étrange qu’elle ne comprend pas encore tout à fait. Croise les bras cachés dans les manches trop grandes pour masquer sa poitrine, un doigt qui vient frotter un œil épuisé par la crise, les larmes, le froid. “How are you, now?” Elle hausse les épaules, parce qu’elle ne sait pas. Ou plutôt, elle sait, que ça ne va toujours pas, que les problèmes n’ont pas disparu et qu’il faudra y penser, que sa mère va bien rentrer. Qu’elle a mordu Alistair une nouvelle fois, que les marques sur son cou ne disparaîtront pas avant un moment. Mais elle préfère ne rien dire, se contenter du reste, de ce qui est tout autant la vérité, mais qui ne fait pas aussi mal. “Better,” chuchote-t-elle avant de se glisser à ses côtés, les mains qui agrippent son t-shirt et les yeux qui se ferment au contact de ses doigts dans ses cheveux, apaisée. “Of course. I have a guest room but you can come sleep with me if you prefer? Do you want to drink some water?” Elle hoche la tête aux deux questions, rouvre les yeux pour se tourner un peu et le regarder, encore hésitante - après tout ils ne se connaissent pas tant que ça. “If you don’t mind? I can’t really sleep with my friends anymore… I’d like some water too, thank you.” Il y a dans ces deux mots bien plus qu’un simple verre d’eau, il y a toute l’aide apportée depuis ce moment où elle a ravalé sa fierté pour le recontacter. Elle le suit jusqu’à la chambre, se glisse dans les draps sans trop oser, se demande si quelqu’un d’autre les partage habituellement - en oubliant qu’il peut l’entendre, les joues qui rougissent de cette interrogation indiscrète. Attend qu’il revienne avec un verre d’eau et en boit quelques gorgées (insipides), avant de s’allonger à nouveau, convaincue que la fatigue la fera s’endormir en quelques minutes, d’autant plus que Lloyd reste à ses côtés, devenant rempart contre le reste.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Always Accueillir Gaia chez lui ne lui avait jamais semblé aussi naturel qu'en cet instant, se sentant responsable d'elle maintenant qu'il était plus que conscient du lien qu'ils partageaient par l'intermédiaire d'un autre. Un lien très important qui faisait qu'il ne pouvait se permettre de la laisser souffrir en silence. Alors, l'aidant à se laver, il l'avait laissé s'habiller avant de l'accueillir contre lui, cherchant une fois de plus à la rassurer. Ses doigts jouant avec ses cheveux, les caressant doucement, il esquissait un sourire beaucoup trop doux quand elle exprima son état avant de l'inviter à dormir avec lui. Obtenant alors son accord, il s'arrêta quelques secondes dans ses mouvement lorsqu'elle le remercia avant de venir poser ses lèvres sur son front. " — It's normal, don't thank me." La laissant alors, il s'en allait vers la cuisine pour récupérer un verre et le remplir d'eau avant de rejoindre la chambre pour lui tendre avec une moue légèrement amusée. " — I'm the only one sleeping in this bed, don't worry." Même si ce dernier avait été occupé par une autre âme jusqu'au début du mois. S'installant à ses côtés, il venait l'attirer contre lui pour qu'elle puisse s'endormir en se sentant en sécurité et il caressa ses cheveux. " — Good night. La laissant s'endormir, il laissa le temps s'écouler avant de devoir répondre aux messages d'un inconnu qui semblait cependant tenir à la jeune femme qui reposait entre ses bras.

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