— before i fall

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Dignité au plus bas et le moral aussi, elle ne participe pas, elle ne parle pas, elle se laisse porter dans ses fringues de la veille, et ses cheveux hissés en crotte sur sa tête. N’était-elle pas ridicule ainsi ? Pas plus que la situation actuelle, forcer à être dans un groupe de première année, alors qu’elle enchaîner sa troisième, faisant le tour des urgences pour la présentation du matin. Punition de mère à fille, pour toutes les choses qu’elles n’osent pas se dire. Kida, principalement. Sa mère n’a pas digéré la rupture, gendre trop parfait qu’elle affectionne si fort, si ça ne tenait qu’à elle, Sora serai marier, là, tout de suite. Au lieu de lui en parler, au lieu de la comprendre, elle l’a punie : trois semaines à faire l’appel du matin, les mêmes questions en boucle, les mêmes gestes qu’elle a déjà subis il y a 4 ans de ça, elle soupire. Fort, trop fort, si fort que ça attire l’attention de la mère Sakurai. « Quelques choses à rajouter sur le cas de monsieur Horochima, docteur Sakurai? » Silence, puis toute la foule de newbie se tourne vers ce personnage bien triste, sa veste crade, ses cheveux dans le même état. Elle déglutit. Qu’elle est belle la préfète, parfaite et sans défaut quand la terre entière peu pointé du doigt ses défauts. « Rien à dire ? Peut-être pouvez-vous nous faire une présentation rapide des symptômes de monsieur ? On vient de les cités, il y en a cinq, des connues. » silence, ses yeux divagues entre ce saleté monsieur Horochima et son état végétatif dans son siège trop haut, les yeux intriguer des autres élèves et les éclaires qu’elle aurait voulu lancer à sa mère. « Je… » « Rien ? Voici l’exemple parfait d’un élève moyen, réussi à passer le concours d’entrée de manière moyenne, dans un service moyen, et obliger de passer ses nuits aux urgences, car tous les examens sont réussis de manière moyenne. Vous êtes ici pour exceller et docteur Sakurai a arrêté de faire des efforts, il y a bien longtemps de ça. » Il n’existe soudainement personne d’autre dans la pièce que Sora et sa mère, elle ne voit personne d’autre, uniquement sa génitrice et la haine qu’elle lui porte depuis bien longtemps. Stupide Sora, t’aurais du faire fleuriste comme tout les daichi.

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Janvier noir. Ses pensées sont aussi sombres que le fond marin, imperméable à tout rayon de soleil. Tout se tramait à l’intérieur, rien ne remontait en surface. Fallait juste plonger dans son regard, et la legilimens pour comprendre que quelque chose n’allait rien, parce qu’elle ne montrait strictement rien. Les membres trop détendus, le sourire facile et éclatant à ses collègues et patients, et sa pratique de la médicomagie aussi rigoureuse qu’elle ne l’était. Pas une main ne tremble, elle a assez tremblé ce soir-là. Les mains dans les poches de sa blouse blanche, les pas sont plus lents, signe d’un service moins chargé que d’ordinaire. Les passages étaient moins nombreux mais plus ou moins bruyants selon le couloir qu’elle traversait. Elle réalise son tour habituel dans le service et discute de la situation avec les guérisseurs présents, le point habituel qu’elle se devait de faire en tant que chef de ce service. Savoir tout ce qu’il se passait et garder le contrôle de cette manière, qu’elle puisse dormir plus confortablement en se sachant au courant de tout. Elle finit par ralentir et s’arrêter devant une nouvelle scène, une de ses collègues en compagnie d’un groupe d’internes. La blonde ne signale pas sa présence, ne songeant au début qu’à passer avant de s’éclipser, et observe la scène. Et sur le point de continuer sa route, elle est interpellée par la mère interrogeant avec sévérité sa fille, une de ses propres internes et le lien familial l’arrête, soudainement attentive à la dynamique familiale qu’elle ne se rappelle pas avoir déjà vu ici. Pas la moindre réaction à l’absence de réponse de Sora, mais elle manque de grimacer face à la tirade de la mère descendant sa fille, du moins au début avant qu’elle n’entende la suite. Un grand sourire se dessine sur ses lèvres d’un coup, et il n’était pas bon. Et sans s’annoncer, elle avance. « Himawari ? » qu’elle prononce aussitôt pour interpeller sa collègue, qui se retourne et manquerait presque de sursauter, ne l’attendant pas ici. Si elle la voyait pâlir, ce serait avec plaisir. « C’est comme ça que tu enseignes à tes internes ? Je comprends mieux maintenant pourquoi certains d’entre eux viennent se plaindre à moi, dans mon service moyen. » Et qu’importe si elle finissait outrée, ça devrait être plutôt elle qui devrait terrifiée. La blonde avait des moyens, et l’aînée Sakurai le savait très bien. « Tu devrais penser à regarder autour de toi avant de parler, je te pensais plus intelligente que ça. » articulée dangereusement, le même sourire sur ses lèvres. « Et ses pensées, uh. » Un faux dégoût suintant avant de poser son regard sur Sora, « Je venais pour récupérer Sakurai, j’ai besoin d’elle. » Qu’elle conclut sans même demander si cela était possible avant de l'entraîner loin de là, au dernier étage sur la terrasse de l’hôpital.

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Se taire est la meilleure solution. Elle laisse les mots l’empoter au milieu de nul part, s’imagine se laissant se noyer dans cette marre de haine, elle ne succombe plus à la réponse. Aussi violente et virulente, peut-elle être, Sora ne s’y abandonne plus, jamais. Ses larmes ont coulé, sa voix s’est fanée et maintenant, elle n’est qu’une âme aérant en attente de quelques choses pour la libéré. Elle ne ressent plus les yeux sur elle, ceux qui tournent la tête, d’autre qui sont piqué par la curiosité, elle ne ressent plus rien, rien du tout.

Pourtant le coeur pique, amertume ou tristesse passagère. Dans une autre situation, elle se serait roulée en boule au sol, avaler ses larmes et pleurer l’absence de réaction qui devenait trop flagrante maintenant. Elle devrait parler, mais elle n’en a pas la force, elle restait figer, debout, stoïque, tout ce qu’elle déteste et tout ce que sa mère déteste aussi.

Et si elle entame une autre tirade pour l’achever, un bouclier se met entre eux d’eux. Cheviller sur son fidèle destrier, ou plutôt : splendide aller qu’elle n’aurait jamais imaginé.

Une voix se lève, tous ce retourne dans le même geste, docteur Belacqua dans sa blouse propre, son regard féroce. Il suffit d’une seconde pour que tous se taisent, y compris la génitrice. Soudainement gêner du spectacle tout public qu’elle offre au beau milieu du service, bien fait, avait envie de sifflé Sora. « Je ne voulais en aucun cas vous importuner ou vous rendre mal à l’aise docteur Belacqua, je vous prie de m’excuser. J’essayais juste de montrer le bon chemin à prendre pour les nouvelles recrues. » et en profiter pour rabaisser ma fille, avait envie de rajouter Sora. Mais sa génitrice offre à son supérieur une arabesque, qui est copiée par le groupe de première année, suivi dans la même seconde par la daichi.

Quel aura, elle est terrifiante, le docteur Belacqua avait tout pour plaire.
Sora est partagé, elle n’arrive toujours pas à bouger, un première année la bouscule et elle use du peu de neurones qui lui reste pour maintenir l’équilibre. « De moi? » de qui d’autre ? Elle se tait, et suit le pas, un dernier regard vers sa dite mère, qui disparaît dans les portes battantes des urgences.

« Merci » murmure la préfète, elle la suit de près, sans pour autant la bousculer, et peu sentir ce je ne sais quoi qui émane de son corps. peut être que c’est le titre qui la rend si grandiose, ou juste le fait qu’elle marche tête haute et menton relever dans les couloirs de l’hopital, tel un top modèle sur son podium. « Elle n’a pas tord vous savez, j’ai eu des résultats lamentables ces derniers temps. J’essaie de faire de mon mieux, mais, vous connaissez les aléas du direct. » et je ne supporte pas la mort, il faut le dire, je la crains cette grande faucheuse, qui prend des pauses-café avant de reprendre son travail.
« C’est très facile d’avoir l’impression de n’être qu’un élément perturbateur quand on n'est pas à la hauteur… » elle marque une pause, les pas arrivent jusqu’au toit de l’hôpital, elle y retrouve les deux transats qu’elle avait remonté il y a six mois de ça avec Kô, et elle rougit, Sora tu es stupide, tu devrais faire l’étonner. « Des transat ? Wow, mais quelle idée, mais je suis d’accord, l’air ici est respirable, en bas on a l’impression de s’étouffer. » Tais-toi, c’est préférable.

« Est-ce que vous avez déjà eu la sensation d’étouffer ? Surement pas j’imagine, quand on est aussi exceptionnel, on a pas peur de l’avis des autres. »

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Un seul acquiescement suffit à l’interrogation de la préfète daichi avant que celle-ci ne lui tourne le dos et ne prenne le pas vers le sommet, s’attendant à ce que Sora la suive. Mâchoire crispée, la fuite est facile et satisfaisante après que les mots ont été dit. Et enfin seules, le regard se fait alors plus doux au remerciement, sans qu’elle ne prononce le moindre mot. Les couloirs pouvaient se faire étouffant, et elle savait que la brise hivernale serait la bienvenue, le calme aussi. La lecture de ses émotions est facile, l’invasion si facile, si invasive, presque impolie si elle était sue mais les lèvres étaient toujours closes sur le sujet. Elle se faisait empathe, Calista, sans se mettre à la place des autres. Peut-être pour ça qu’elle était cassée en deux. « Il y a des choses qui méritent d’être dites en public, d’autres non. » Qu’elle glisse aussitôt, sans avoir à réfléchir. « Himawari a un bagage scientifique conséquent, mais il m’arrive de douter parfois sur ses capacités à enseigner… Vous savez. » Petit sourire entendu, Sora connaissait sa mère mieux qu’elle après tout. L’aînée Sakurai n’était pas une des personnes avec qui elle penserait prendre un verre. La blonde tique alors sur le terme de perturbateur mais avant de pouvoir y répondre, elle est distraite par une effusion de lumière qu’elle accueillerait presque avec ferveur avant de s’avancer sur la terrasse vide de monde. A la mention du transat, la guérisseuse ne peut qu’hausser un sourcil face à son incompréhension avant de voir les deux installations. « Ah ? C’est nouveau ? » Avant de s’y approcher sans la moindre hésitation et de s’y installer comme si elle était dans son propre salon. Un soupir d’appréciation s’échappe entre ses lèvres. « Si j’avais su, j’aurai pris des lunettes de soleil. .. Vous venez ? » qu’elle demande en désignant le transat à côté du sien, si elle était à l’aise autant que l’élève le soit aussi, spécialement à cet instant. Elle médite à la question, et échappe un léger rire surprise de l’affirmation, du compliment de la daichi. « Vous êtes gentille. Je vous promets que ça arrive, je suis loin d’être parfaite. J’ai juste appris à bien le cacher, avec l’expérience. C’est peut-être triste à dire mais c’est la réalité du métier. » Difficile de l’ignorer quand elle voyait en surface, mais aussi en profondeur. Prise au piège, l’ignorance était parfois l’unique solution. Ses paupières se ferment momentanément. « Votre mère est une garce, tu m’excuseras l’insulte. » Les sourcils sont froncés, concentrée sur ce qui s’était passé et sur d'autres vieux souvenirs, au point d’en oublier la politesse. « J’essaie de faire passer ses mots mais aussi pour ce qu’elle a fait. Si ça peut vous rassurer, vous êtes loin d’être ce genre d’élève. » Un élément perturbateur.

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Fin sourire sur ses lippes, quand les mots finissent par être dits. Elle aussi pensait intimement que ce comportement n’avait rien de normale, mais trop habituer à faire taire ces sentiments et sa rage au plus profonde d’elle, qu’elle fini par en être immuniser. Sora n’avait guère l’énergie de mener une autre bataille contre sa mère, tout lui glisser dessus. Les remarques, les coups bas, les soupires, elle avait fini par les mettre en silencieux, pour ne plus à les affronter. Sa principale activité est de sauver des gens, le reste importe peu.

Pourtant, entourer de cette aura bien spécifique, la daichi avait l’impression d’avoir été enlacé. Coeur soudainement recouvert de validation d’un supérieur, lui donner l’impression d’être bon. Elle manquait de figure maternelle, ou juste d’un bon adulte. Et les mots (pourtant courtois) du docteur Belcqua, enrouler son corps d’une tendre étreinte.

Des internes ont mis ça en place l’été dernier, pour essayer d’attraper un peu de calcium. Un gloussement s’évade de ses lippes, elle laisse son ainée s’installer avant de l’imiter, mais avant ça, Sora savait où cacher ses secrets. Boite rendue invisible grave à ruban de demiguise, qu’elle fait apparaître d’un geste de sa main, cachant avec malice une bouteille de saké. Petit verre? pas très professionnel, mais il semblerait que l’heure soit à la détente.

C’est presque inimaginable de savoir que vous aussi vous cacher vos faiblesses. C’est propre à l’être humain, avait-elle envie de rajouter, mais son idéalisation de son ainée, n’arrivait pas à se défaire de son esprit. Ses yeux ne voyait que la grande et fabuleuse Calista Belcqua et ses performances hors normes, combien de personne avait retrouver la vie entre ses doigts ? C’est impensable. finit-elle pour clore sa penser. Vous défiez la mort au quotidien, vous lui prouvez qu’elle peut vous craindre, que vous pouvez être deux à jouer à la roulette russe. Elle glousse, les verres sont servis dans des petits gobelets volé à la machine à café, la bouteille elle ne part pas bien loin. Reste au pied du transat pour un probable second round. On trinque ? Avez-vous quelques choses ou quelqu’un à remercier ?

Sora voudrait la remercier elle, son sauvetage lui avait redonner l’envie de continuer, avancer sans avoir les yeux bander. Je déteste ma mère, je pense que ça se lit assez facilement. Mais au même titre que vous, je l’admire. Pour votre courage constant et votre détermination. moi je crains la mort, du lever du jour à son coucher. C’est pour ça qu’elle est si frêle et fragile, cet élément perturbateur.

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Les traits sont plus détendus d’un coup, elle se sent plus légère, un poids en moins emportée par le confort du transat. Peut-être que c’est ça dont elle a vraiment besoin, une sieste tous les après-midis. Malheureusement la vie ne fonctionnait pas de cette façon. « j’espère que ses internes ont eu une prime. » soufflé, ses cordes vocales vibrantes de contentement. La guérisseuse-en-cheffe s’étire un coup, et sent ses os craqués par la même occasion, un délice. Un sourcil se hausse alors à la proposition qui n’avait pas lieu d’être, s’exclame faussement « mademoiselle Sakurai ! », le regard brièvement tendu avant de changer de visage, « vous savez quoi. je pense que l’on en a tous les deux besoin. » clin d’œil offert avant de se saisir du verre et de le voir se remplir de la main de sa cadette qu’elle remercia aussitôt. « on se croirait presque en vacances. » glissée, très heureuse dans sa position actuelle. Si elle n’était pas aussi à cheval sur ses principes, elle aurait certainement disparu, mais cela n’arriverait jamais. « je ne pense pas que ça soit quelque chose de bien de les cacher, mais parfois il n’y a pas le choix. c’est comme ça. » qu’elle répond avec une simplicité déconcertante, sans la moindre hésitation dans sa voix. Si elle était comme ça, c’était à cause de sa mère, puis de ses choix. Le cœur presque glacé si elle n’était pas aussi chaleureuse, trop compréhensive. La girouette tournait sans cesse. Sourire aux mots de l’interne, qui la voyait un peu trop haut à en faire rougir son égo. « et bien, présenté de la sorte, je me sentirai presque toute-puissante. j’espère continuer de gagner contre elle encore longtemps. » c’est dit avant de lever son verre vers le sien, et de répondre à Sora « à Sakurai Sora pour les transats. » et d’engloutir le verre jusqu’à en frissonner, de ceux qu’elle appréciait avant de se rabattre sur son transat, son regard dans la direction de sa cadette. « elle est admirable, oui. » qu’elle conçoit avec facilité, reconnaissant le talent de sa cadette de quelques années. « c’est toutefois dommage qu’elle aille jusqu’à ses extrémités. avez-vous pu lui parler dernièrement, en dehors de l’hôpital ? »

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La haine et terrasser par une sensation qu’elle ne pourrait nommer, sora enfant en détresse, n’a jamais oser lever les bras pour appeler à l’aide. se trouve soudainement sauver par la reine mère, déesse de ce saint hôpital. les verres sont levés et se cognent dans un geste identique, la gamine est rose, ses joues, le bout de son nez, son coeur enchanter par la douceur du moment qu’elle partage avec son ainée. Ça a un goût de paradis. soupire léger, épaule détendue. Sous leurs pieds l’enfer sur terre, mais ici on frôle presque les nuages. ce tête à tête avec les Dieux. à vous, pour toute les âmes que vous avez sauvé. Une autre gorgée et elle se retrouve la tête dans les nuages, Sora.
le sujet dérive et elle prend un instant avant de savoir quoi répondre, sa mère avait été rage quand le secret de la grossesse avait été révélé. paradoxale quand cette même mère l’avait poussé dans les bras du Sawada, comme réponse, sora hausse les épaules. oui et non, avait-elle envie dire, elle nuances avec un : Si on veut, oui, ça dépend de ce que vous entendez par parler. et la tête sur le côté signe à la fois de non-réponse et de manque de repartie. Nous avons eu des différents, ça arrive dans toutes les familles, non ? Sauf qu’on a jamais pu passer par-dessus les nôtres. elle aimait kida plus que sora, pour des raisons qui lui échappe encore, jusqu’à découvrir qu’il n’a rien de l’héritier sawada qu’il est. le gosse raté, le roi de la flemmardise, trôner en kida sawada, et en plus, il t’a engrossé ! les mots ont frappé plus fort que les claques qui ont suivi la dispute, éclates si fort que les débris font encore mal à la chaire écorcher. J’ai tendance à dire que c’est à cause d’un schéma, si on a pas été aimer correctement, alors on ne peut pas aimer comme il faut en retour. pour cela il n’y a qu’une solution : briser le cercle de la haine. mais faut-il être assez courageux, et sain d’esprit pour réussir à le faire. Et vous ? votre famille ? vos filles ? curiosité mal placer avait mis le nez dans l’album des élèves pour trouver une famille fébrile dont le nom commence par un G, Sora ne se souvient plus, elle se souvient juste avoir vue une fille qui n’a rien avoir son cheffe. de grands yeux perlant d’espoir, une bouche fine, des bras frêle, rien avoir avec le corps robuste et l’esprit sévère dont émane son aînée.

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comme le disait sora, ce bref instant de tranquillité avait un goût de paradis. son téléphone de service silencieux, loin des urgences dont elle avait l’habitude, était assez pour se laisser aller, en connaissant ses propres limites. sourire quand elles trinquent, la brune se met aussi à l’aise qu’elle l’était. « oui, ça arrive. » et calista, elle aura voulu acquiescer à l’anecdote, mais ça serait trop en dire d’elle. la relation entre les belacqua qui paraissait si parfaite de la vue des spectateurs, bien que celle-ci a certainement dû se briser en partie auprès des plus proches amis de gaia quand la blonde l’avait jeté de chez elle. elle pour qui les apparences comptaient, ça en était presque insupportable. « je suis sûre que vous allez trouver un terrain d’entente. peut-être pas tout de suite, mais le temps fera les choses. » qu’elle ajoute alors, hypocrite. pas réellement convaincue de ses propres mots. elle sirote dans son verre, se rappelant alors de la façon dont elle gérait les choses en un seul mot ; oubliette. et médite les mots prononcés par celle-ci, qu’elle trouve intéressant dans le fond. « ce schéma a l’air plutôt cohérent. j’aurai plus tendance à dire qu’une personne qui n’a pas reçu assez, fera en sorte de donner plus une fois arrivé à l’âge adulte. il faut de tout pour faire un monde. » les paroles entre les parallèles réalisés dans sa tête, alors qu’elle arrive à faire le lien entre ses propres paroles et les siennes. calista se rappelait surtout des enseignements de sa mère, et de cet espèce d’amour qu’elle n’avait jamais vraiment cherché plus jeune. peut-être que cela venait de là. les paupières battent à la question qui n’avait pas de sens à ses yeux, et corrige gentiment son élève. « ma fille. elle, » calista s’arrête alors, et décide de se resservir, et de remplir le verre de sa cadette avant de se reprendre, de se rappeler de ses mots empoisonnés. les apparences, elle se devait de ne pas les oublier. alors, elle répond, tout sourire. « il n’y a que ma fille et moi ici, le reste est en angleterre. » après la fuite. « gaia n’a jamais été têtue avec moi, j’ai eu de la chance. on communique assez facilement, même si rien n’est parfait bien-sûr. » à coup de legilimens, elle se dévoile. « je ne pourrais pas rêver mieux. » qu’elle conclut, dans son mensonge. parce qu'au fond, elle voulait juste disparaître après tous ses malheurs. mais rien ne se devine sur ses traits éclairés.

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Les liens du sang sont complexes et impénétrables. Vous trouvez ? Très peu de personne continue à être de bonne personne en grandissant. Si on est mal aimé, j’ai tendance à penser qu’on aimera mal en retour, car après tout, personne ne nous apprend à le faire correctement. comment être une bonne personne, tel est la question. Et si la conversation tournée au personnel, le sixième sens de sora s’agitait sans qu’elle ne comprenne pourquoi. lorsque son ainée la corrige, elle hoche la tête pour s’excusez et acquiesce l’information. une seule fille, hein ? pourtant, elle n’y croit pas un instant. sans le vouloir, ses oreilles de panda roux apparaissent sur le haut de son crâne, suivi d’un froncement de sourcil. Gaia. répète t-elle dans la fouler, Gaia, Gaia. Préfète Mizu d’une vingtaine d’année qu’elle a souvent croisé dans les salles communes des préfets. Elle ne vous ressemble pas… Surement les cheveux, mais vous avez le même regard. elle est juste plus frêle que vous, avait-elle envie de rajouter. consciente de ses oreilles, elle tape dessus pour les faire partir. le sixième sens perçoit le mensonge, pas distinctement, mais assez pour faire frissonner le pelage. pourquoi la cheffe mentirai ? ça n’a aucune sens. Qu’avez-vous laisser… en angleterre ? un amant ? des frères et soeurs ? un autre enfant ? elle glousse presque sora, avale ce qui reste dans son verre. un autre? verre je veux dire, un autre verre? curiosité mal placée, dévore le coeur, petit à petit.

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et bientôt l’expression de contentement, les traits apaisés, les mots plus que doux ne deviennent qu’une façade. la paix devenait alors difficilement atteignable quand les questions devenaient plus inquisitrices, la poussant à se rappeler de choses enfouies depuis bien longtemps. pourtant elle en voulait à peine à la progéniture d’himawari, sora ne faisait rien de mal et calista lui avait entrouvert la porte vers la dérive. « à la fin, il n’y a plus qu’à voir qui restera le plus solide face à ce manque. » qu’elle conclut simplement, un débat sans fin qui n’avait pas vraiment de réponse au final, à part tourner en rond. elle détestait ça. la blonde avait un exemple qui était elle-même, bien que cela ne sera jamais la réponse universelle. du père disparu à la mère qui ne songeait qu’à ce mari perdu, elle s’en était plutôt bien sortie, du moins c’était ce qu’elle pensait. elle ne vous ressemble pas… c’est assez pour lui faire sortir un grand sourire. c’en était presque rafraîchissant, cette honnêteté. l’apparition des oreilles de panda roux la surprend un bref instant et un rire cristallin accompagne le sourire, parce qu’effectivement, les deux n’avaient pas grand chose en commun mais elle se concentrait sur les détails qui importaient, et ignorait la teinte des cheveux suffisamment commune pour ne pas faire de parallèle direct. le rire se meurt et l’alcool, oublié. elle n’était plus confortable dans son transat, les yeux vers l’horizon alors qu’elle se mue dans un silence alors que sa cadette ne la questionne à nouveau. les prunelles se tournent vers celle-ci quand elle lui propose un autre verre, « c’est comme si vous vouliez absolument me faire parler, jeune fille. » aucune condescendance, ni agacement, il n’y avait qu’un brin d’amusement dans la voix alors qu’elle refusa ce verre, mais ce n’est pas comme si cela l’empêcherait de parler. « j’ai tout laissé là-bas. » répondu d’un ton assuré, alors qu’elle se redresse finalement du transat pour lui faire face, curieuse de savoir ce qu’il se passait dans son esprit mais elle ne fera rien pour s’y plonger. la lecture de ses émotions suffisait, et c’était comme si calista lui donnait de mauvaises réponses. curieux. « et je ne le regrette absolument pas, même s’il y a eu des sacrifices à faire. » qu’elle complète, sereine. « vous en seriez capable ? vous êtes jeune, vous pourriez aller n’importe où sans avoir le moindre frein. »