breathing underwater. (charon)

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breathing underwater,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mars 2022.

Il n’y a plus de chaleur sur ses traits, tout s’est évaporé au contact du soleil. Les traits sont impassibles, parfois mornes avant de se renfermer à nouveau à bord de son balai, aller simple vers le Rocher. Il ne le saura jamais Charon, mais c’était la deuxième fois qu’elle faisait le funeste trajet. L’aînée s’était simplement contentée de l’observer de loin la première fois, pas capable de l’approcher, pas capable de lui laisser une seule lettre pour prendre de ses nouvelles avant de fuir dans l’ignorance du prisonnier, c’était mieux ainsi. Le couturier le pensait sans doute toujours hors du pays. C’est un silence glacial qui l’accueille quand elle arrive. Ses mains sont pressées contre son manteau, crispées jusqu’à en devenir ivoires. Elle n’entendait rien, mais elle ressentait tout le reste et ça lui rappellerait presque l’hôpital si tout n’était pas aussi froid qu’elle ne l’était. Elle n’avait toujours pas les mots, Calista. Peut-être qu’elle saurait quoi dire face à lui, tendre gamin qui n’avait pas sa place derrière les barreaux, ou était-ce seulement son coeur qui s’exprimait à sa place. La blonde se laisse guider à travers la sécurité de la prison, un mot hideux en bouche, avant de se laisser guider par un gardien dans la roche, la souffrance si palpable, un peu trop facile à identifier, c’était assez pour lui faire froid dans le dos — à ignorer que dans un autre univers, cela aurait pu être sa place après avoir brisé sa famille — mais rien ne semble la perturber. Elle ne sursaute plus comme elle l’avait fait à la première visite, la frustration si intense ressentie qui pourrait presque lui donner la nausée. Le gardien lui ordonne de s'immobiliser un court instant avant de finalement faire quelques pas et qu’on ne l’installe et d’un coup, tout devient plus réel. Charon apparaîtrait derrière ses barres de fer, tout semblait lui rappeler une cage et tout ce qu’elle avait envie de faire, c’était de le sortir d’ici. Ça bouillonne au fond d’elle, mais rien ne transparaît, essaie de se faire digne, et ignorant la première réaction qu’elle pourrait avoir en croisant enfin son regard. Et il apparaît enfin, le garçon, l’homme qu’elle avait pris sous son aile pendant toutes ses années et pas un mot ne glisse d’entre ses lèvres. Toujours aussi pâle et les jambes croisées, elle le fixe de tout son état, juge son apparence avant que son regard morose ne croise le sien. Pas un mot ne sort, elle ne fait qu’attendre, sans savoir quoi exactement.

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march 2022

Morose d’un nouveau jour sous la lumière artificiel, celle qui brûle les rétines à peine les yeux s’ouvrent. Redonnent envie de se terrer dans le noir, crever sous la couverture, ne plus bouger. Devenir oublié, disparaître dans le rien résumant la vie de tous ceux échoués ici. Ca gueule de l’autre côté de la porte de la cellule, laissée ouverte en journée. Des voix trop fortes, des cris, des rires sales et toutes les nuisances de la plèbe que l’on exècre mais de laquelle on fait à présent partie. Créature des bas-fonds, le mythe devenue tristement réalité. Les doigts contre les pages n’ont rien de détendus, ne peuvent s’empêcher d’être crispés comme les nerfs sont tendus, toujours en alerte. Les mots dansent devant les yeux, lignes en vagues dansant à chaque phrase, celles à relire plusieurs fois sous la distraction agitant l’esprit. Un soupir, puis un second. Le livre change de main, la première engourdie de le tenir avec autant d’ardeur.
Il a perdu le fil Charon, pas seulement de sa lecture mais du temps. Bien plus vite qu’il ne le pensait, les jours sont devenus des semaines. Des mois. Tous se confondent et se ressemblent, tristement. Date et heure sur le téléphone qu’il allume lorsqu’il le peut le ramènent dans le cours du temps, sur un calendrier effacé qui n’a plus d’intérêt puisqu’il est ici pour des années. Des fragments de sa vie envolés, enfermés derrière des barreaux et qu’il ne pourra pas récupérer. C’est un fait, le sien, sa faute, ses erreurs. Celles qui pèsent sur le cœur, trop lourd pour être supporté par les pauvres morceaux peinant à se recoller.

« - Marlow, visitor. » Claquement brut contre le métal de la porte associé à la voix le font sursauter. Balancent le cœur dans la gorge sous un mouvement de panique coupant le souffle. Coup dans le ventre, ça y ressemble mais la douleur est différente. Pendant une seconde, le temps de se lever, il espère bêtement être accueilli par Atlas, son porteur du monde venu le porter le temps d’une discussion. Sait pertinemment que ce ne sera pas lui. Espère un Felix alors, à nouveau.
Les pas sont lourds dans les couloirs, entraves aux poignets que l’on défait une fois dans l’enceinte allouée aux visites. Poussé en avant par la volonté de la porte ouverte devant lui, l’avale comme un moins que rien pour le plonger dans les aveuglants d’une salle presque vide. Femme assise devant lui qu’il fixe d’un regard éteint le temps d’un battement de cœur perdu. Puis un second, les paupières battent et les sourcils se froncent.
What the hell ?

« - Calista ? I thought you were… » N’importe où, mais pas ici. Entre ces murs oubliés, dans l’antre des condamnés. « - What are you doing here ? » S’avance au milieu du vide, tire la chaise face à la mizu et s’y assoit. Sans grâce, Charon délavé.
Abimé.

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breathing underwater,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mars 2022.

Les traits sont crispés mais tout au fond, elle entend son cœur se briser.
Il ressemblait vraiment à un prisonnier comme ça, Charon. Le teint qu’elle avait toujours trouvé pâle, plus blafard sous la faible lumière où il se présentait, menotté. Le regard est posé un peu trop longuement sur les traces sur ses poignets qui voulaient tout dire – enchaîné –, comme pour se faire à l’idée que lui aussi n’était pas un visiteur. Se liste aussitôt dans sa tête ce dont il aura besoin pour effacer ses terribles marques avant de se rappeler qu’il allait les avoir à nouveau une fois qu’elle serait partie. Le seul indice du tourbillon est dans ses poings devenus trop blancs, des ongles marquant ses paumes pour ne pas crier à nouveau, pas encore. Elle avait repris le contrôle à nouveau, là n’était pas le moment de la tourmente. Calista venait au moins avec un cadeau, durement obtenu mais qu’elle ne regrettait pas. Et finalement, ses lèvres s'entrouvrent pour laisser échapper un premier son dans la pièce. Elle est tremblante sa voix, et elle ne s’en cache pas. Ça ne servait à rien ici. « I leave for a few months, just a few months right. » Un enchaînement qui n’était pas à son goût, « and when i came back and was looking for you, i learned that you were in jail. you can imagine my surprise. », le regard un peu trop entrouvert, dilaté, articulant chacun de ses mots. Et peut-être que ce n’était pas le bon moment pour le sermonner, mais il fallait que ça sorte, qu’il comprenne. Un soupir s’échappe et sa tête se balance en arrière, sent son corps se relâcher avant d’ajouter, juste pour elle, les yeux clos, « i need a cigarette. » you need one, too. songé mais jamais prononcé alors qu’elle se saisit d’un premier bâtonnet de nicotine qu’elle met au bord de ses lèvres allumé avec un briquet, qui aurait dû être saisi. L’aînée se lève alors et s’approche du prisonnier avant d’y planter elle-même la deuxième cigarette en sa possession et de l’allumer pour lui. « don’t worry. » murmuré dans le silence, they know, avant de se réinstaller à sa place. Elle inspire une fois, et deux, son regard rivé vers un coin de la pièce avant qu’elle se décide à faire face à la réalité. « charon. what the hell. »

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Mer 02 Mar 2022, 19:44

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march 2022

Voix féminine tremble à l’unisson avec le cœur qui ne sait plus réellement comment battre. Lentement ou trop fort, par à-coup ou en continue. Sur des sursauts d’angoisse ou des miettes de fureur à maîtriser, parfois difficilement. Les doigts se perdent sur les poignets, les entraves en massages distraits, Charon écoute d’une oreille perdue ailleurs. Entend l’extérieur dans les mots de Calista, partir pour quelques mois et revenir. Changer de vie le temps d’un voyage et la retrouver en sortant. Une certitude qu’il ne possède pas vraiment, cette vie mise entre parenthèse déchirée par l’étendard des années. Plus vieux en sortant sans pour autant avoir réellement vécu.

« - Few months can be an eternity… » Lâche-t-il dans un souffle bas, presque fébrile. Une esquisse de sourire à l’ironie cinglante sur les lèvres qu’il ne cherche même pas à retenir. Le regard s’écorche aux gestes, n’en perd pas un seul puisque c’est là l’unique distraction qu’il aura de sa journée. Un corps étranger, familier pourtant, venu se jeter dans l’abime de son quotidien. Et quand elle se lève Calista, le cœur s’affole. Cigarette entre les lèvres, acceptée docilement mais les cils tressaillent, instinct panique. Don’t worry. Tension des muscles se détend, lentement, dans une inspiration nicotine à en faire exploser les poumons. Presque un voile de frissons le long de l’échine, d’une satisfaction un peu crasse, se rappeler ce que ça fait, de fumer. Combler le manque.
« - Fuck, this is nice. Thanks… » Sans un regard, jamais posé au détour de celui de Calista, il n’ose pas. Se perd alors à contempler la table posée entre eux comme un rempart, l’extérieur et l’intérieur. La question claque et lui ne peut que sourire, amer. Une vague-poison, déjà repartie mourir ailleurs.

« - It seems that’s where I am right now. » Les paumes se posent sur la table qu’il tapote de ses doigts. Rythme lent, sans bruit, ne font qu’effleurer la surface. « - I fucked up, really bad. I've managed to slip through for years but my luck has turned. I made mistakes, it’s all my fault so, well, I am paying for it.» De ces aveux que l’on offre d’une voix blanche, un texte à réciter presque aussi froid que le reste de la pièce dénudée. Il n’y a bien que ces doigts, à présent à plats sur la table pour témoigner du mal rongeant l’âme, le tremblement léger qui les habitent quand une main se lève pour se saisir de la cigarette, jeter la cendre au sol et expirer un nuage gris-amer. « - Somehow, I’ve always known I’ll end up in jail at some point in my life… » Peut-être pas aussi tôt. Certainement pas maintenant. Pas quand le cœur saigne et que la blessure ne cicatrise pas.
Sur un soupir, il ferme les yeux, presse ses doigts libres contre ses paupières et reportent les autres à ses lèvres, inspire une nouvelle fois.

« - It’s good to see you. » Enfin, les yeux se lèvent et viennent s’ancrer à ceux de Calista.

Mar 08 Mar 2022, 16:52

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breathing underwater,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mars 2022.

Au fond, c’était pas vraiment de la colère. Elle était juste dépassée, au point de pas vouloir en savoir plus et comprendre le pourquoi. Elle était dépassée et ça la fatiguait, ses nuits n’étaient plus des plus calmes, des plus sereines. Elle était juste fatiguée, Calista. Laisse le prisonnier à sa contemplation, réalisé qu’elle n’était pas une pure création de son esprit bousculé par cette nouvelle vie, et n’a même pas la force de commenter. La guérisseuse ne fait qu’acquiescer en un soupir, ces quelques mois ressemblant presque à quelques années passées, trop de changements qu’elle ne saurait endurer. Qu’elle se haïssait d’avoir disparu, une pensée revenant en écho plusieurs nuits par semaine quand le moral sombre dans les abîmes du temps. Qu’elle se détestait pour ça. Un premier sourire, petit, finit par naitre sur les lèvres de la blonde au remerciement lancé, et si l’homme n’avait pas le regard détourné, il aurait pu voir de la douceur pendant une fraction de seconde avant qu’elle ne revienne à sa place et ne souffle à son tour. Concentrée sur le bâtonnet, une maigre consolation quant à sa présence ici, elle se sent un peu plus détendue d’un coup mais craint les mots qui allaient sortir des lèvres de Charon, craint ce qu’elle risque d’entendre, ce qu’elle avait demandé. Ses sourcils se froncent avant même qu’il ne commence, l’atmosphère loin d’être des plus joyeuses. Il semblait s’être fait à son sort, l’ancien mizu, acceptant la destinée qui l’avait emmené jusqu’à ce triste lieu. « well, yes. you don't get in here by being nice. » en écho. Elle ne camoufle à peine son irritation, ne cherche pas à se cacher devant lui. Trop d’années avaient passé pour qu’elle n’ait à faire cet effort. Elle finit par abandonner la nicotine salvatrice, perturbée par les mots du garçon et sa si petite estime de lui-même. Et dire qu’elle ne pouvait pas le contredire maintenant. C’est avec un regard peiné qu’elle le coupe, soufflée par ce qu’elle avait entendu, « don't be too hard on yourself. please. » son regard dans le sien quand celui les réouvre enfin, il n’avait rien à craindre ici, avec elle. Et comment ne pas fondre quand celui-ci exprime enfin son contentement de la voir. Ses traits se font alors plus lumineux pendant quelques brèves secondes avant que le lieu ne lui aspire toute volonté à se faire lumière. « i’m glad. i missed you. » aussitôt répondu, avant d’écraser la cigarette contre sa paume. Elle s’appuie sur le dos de son siège, expire la dernière bouffée de nicotine avaler avant de revenir à la réalité. « don't worry, i don't know much, just how long you have been here and that’s enough to alarm me. » Elle n’avait pas osé demander au directeur s’il avait tué, si c’était pour ça qu’il était là, et l’imagination s’emballe quand elle essaie de ne pas y songer. « … are you okay ? » lancé sans savoir quoi dire de plus à part cette question si naïve. Bien-sûr que rien n’allait, mais elle voulait savoir s’il arrivait à survivre.

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Sam 12 Mar 2022, 17:11

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march 2022

Irritation distillée sans fard, et la sensation d’être un enfant réprimandé par sa mère. De ces moments sûrement déjàs arrivés mais si vite oubliés, l’enfant solitaire ne s’en souvient plus, de ces possibles réprimandes. Se perdre à défaut dans les volutes de la cigarette se consumant entre ses doigts. Pensif entre deux mots à faire voler au-dessus d’eux. Un froissement-grimace des traits du visage fatigué, les paupières se ferment sur un battement de cœur d’une seconde.
« - I’m just being realistic. » L’amertume se pose sur un sourire qu’il esquisse du bout des lèvres, y reportant le filtre pour s’enfumer les poumons sur une nouvelle inspiration. Les regards en retrouvailles, s’échangent au détour des aveux explosant dans l’air comme des bulles de douceur au milieu du néant. Elle ne sait pas, Calista, pourquoi il est là. Les erreurs commises et les bêtises que l’on ne regrette qu’à moitié. Celles qui rongent pourtant et poussent à l’insomnie, dévorent l’esprit et rongent l’âme.

« - The story’s too long to be told anyway, short version is enough. » Il hausse une épaule dans une fausse décontraction, se moque presque de sa propre situation dans un soupir fumée puisqu’il n’a rien d’autre à faire. Essaie d’échapper à la finalité de son séjour ici, le procès annoncé qui ne vient pas et laisse l’horrible sentence alourdir ses épaules. Noyer l’espoir sous des vagues d’acier noir.
Et la question le fait souffler, ce qui ressemble à une note de rire presque mauvais balancé sans pouvoir la retenir. « - Do I look okay to you ? » Il y a une cassure qui se sème dans le fond des yeux, une brusquerie rudement contenue dans son index tapant contre la cigarette pour la débarrasser de sa cendre. Folle trop vite consumée, l’incendie approche le filtre et dans un reniflement dédaigneux, Charon écrase la cendre sur la table. Si fort qu’il n’en reste rien de ce pauvre bout de papier, à peine un tas s’envolant aussitôt en fumée. Puis disparaît.

« - No, I’m not… I thought I’ll handle this nicely but it seems I am not that tough and it’s driving me mad. » La violence sur scène n’a rien à voir avec celle, sous-jacente que l’on ne peut pas exprimer. La retenir à s’en arracher les ongles contre le mur pour seulement ressentir une bride de ce frisson devenu nécessaire au fil des années. « - I feel ike shit, can’t sleep properly, I am full of rage and hate, most of the time on the edge of doing something mad and I’m scared… Because I know I might die, soon, and for the first time in my miserable life, I really don’t want to. » Vraiment pas. Cet espoir dément d’être attendu dehors fait s’accrocher le cœur de toutes ses pauvres griffes aux maux existence. Charon soupire, croise ses bras sur son torse et se laisse retomber contre le dossier de sa chaise.

« - My trial is due to be this month but I don’t know when… My – a friend told me he’ll try do to something about this, I really want to believe there actually is something that can be done to stop this nightmare but well, as I said, I’m being realistic here. And to be honest, I’d rather spend a moment in some dementor’s arms than staying here forever… » Plutôt la mort que l’enfermement. Le silence plutôt que la solitude hurlante.
Le cœur éteint plutôt que l’entendre battre dans le vide.

Mar 22 Mar 2022, 17:34

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breathing underwater,
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Il se faisait réaliste comme cela lui plaisait d’ordinaire, mais cette fois, elle aurait juste besoin d’un peu d’optimisme de sa part, un seul soupçon pour alléger ce coeur aussi lourd qu’une pierre. « i know. » lancé dans un écho, la lassitude résonnant dans les cordes vocales avant de se perdre dans la fumée de Charon. Ils ne font pas de vague, il n’y a pas de cri qui s’échappe d’entre les murs de pierre ; ils étaient pas comme ça. Plus délicat, les voix s’accordant harmonieusement, une familiarité qui se traduisait par des années où les deux s’étaient croisés, parlés. Une quinte de toux s’échappe, et elle se demande si tout cela n’était pas juste de la gêne qu’en à sa présence dans ses lieux. elle n’était pas à l’aise entre ses murs, (qui auraient pu être sa maison, un jour). Et la question posée, trop innocente pour elle, c’est assez pour réveiller la bête. Elle le voit dans son regard qu’elle ne lâche pas, hausse un sourcil, le confronte ce regard, comme pour lui rappelait qui elle était, et qui il était à ses yeux. « nicely. » nouvel écho, cette fois des propres mots du prisonnier. Elle le laisse parler, se retient de le couper alors qu’il semble se remémorer, actes et regrets. Les bras croisés, son regard semble fixe et ailleurs à la fois, comme plongée dans une étrange rêverie alors que l’oreille avalait chacun des mots de son cadet. N’en résulte au final qu’un profond soupir. Les yeux clos pendant quelques secondes se révèlent à nouveau au manque de lumière de la pièce. « you’ll get out of here, Charon. » finalement prononcé, comme si elle parlait de la météo. Elle n’en dit pas plus, l’esprit plus intéressé, concentré, par ce qu’elle avait entendu quelques secondes plus tôt. « tell me, » C’était nouveau de le voir ainsi sans que Calista ne daigne bouger, ne lui offre un refuge entre ses bras pour lui effacer toutes ses pensées obscures qu’il détaillait si vivement, effacer son mal être, et tout ce qui en dérivait. Non, à la place, elle avait les bras croisés, complètement crispée. Peur que l’histoire ne se répète encore, qu’elle tombe de haut. « did you kill someone ? » articulé sans la moindre émotion. Pas besoin d’autres détails, il fallait juste qu’elle entende une réponse négative avant de le sermonner. Elle ne voulait pas d’une nouvelle trahison, pas encore.

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Ven 25 Mar 2022, 17:05

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march 2022

Monopoliser l’attention dans un dialogue cette fois venu de lui et non pas d’autres. Sa plume face à la cruelle vérité de ce qui lui arrive. Sans abandonner du regard ce visage face à lui, la posture du corps, cette impression qu’elle est ailleurs tout en étant bien ici. Calista qu’il regarde comme un fils pourrait regarder sa mère, avec respect et espoir. Une gratitude muette d’être là, ici, dans cette pièce sans vie ni âme. Un regain d’énergie venu de nulle part, dont on ne comprend pas vraiment l’origine mais qui suffit malgré tout à faire du bien. Appose sur le cœur un baume d’un petit quelque chose d’apaisant. Il sortira d’ici, mais à mesure que les jours se suivent et s’enchaînent, la conscience se prend que peut-être, il sortira mais une fois mort. Terrassé par ces frissons lui grignotant la nuque face au silence reposé sur la table en guise de rempart entre eux.
Ce bruit muet de tombe qu’elle coupe finalement, rappelle à elle l’attention. Le regard qui s’était perdu ailleurs, dans le vide, l’hier et le demain. Charon fronce les sourcils, reste impassible face à l’attente de qui va suivre. Cette question à moitié pressentie mais qui sur la langue de la mizu sonne bien étrangement.

Yes.
Il pourrait répondre simplement, entre ces murs vides. Avouer avoir déjà pris une vie, plusieurs peut-être, n’en ressentir aucun regrets. Mais les bras restent croisés, dans une décontraction qui sonne presque faux, trahi l’inconfort de la posture, de cette chaise mauvaise sur laquelle il se tient. De cette situation folle agressant un esprit déjà bien trop tourmenté. Elle éveille pourtant l’instinct, cette question sans émotion. Active les réflexes de celui qu’il fut avant de sombrer. Un sourcil qui se hausse et l’esquisse d’un sourire au charme vandale à fleur de lèvres. « - What if I had ? » Et lentement, Charon se rapproche. Déplie ses reins, plus grand, jusqu’à poser ses coudes sur la table, s’y pencher pour se rapprocher de Calista. De ces gestes d’amant-charmant, cherchant à rompre la distance pour s’enfermer, à deux, dans une bulle de confidence et d’intimité.
« - But no, I haven’t… » Murmure lisse, d’un calme d’océan un beau jour de soleil. « - Somehow maybe I should’ve, no one would’ve been left behind to talk and pressed charges against me. » I’d still be free.

Ven 25 Mar 2022, 23:24

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breathing underwater,
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y a quelque chose de sombre qui grogne dans le creux de son ventre alors qu’elle attendait sa réponse, ce non tant espéré. il pouvait se jouer d’elle autant qu’il le voulait charon, mais pas ici. surtout pas ici. alors quand il ne répond pas tout de suite, son irritation est visible sur un sourcil qui s’hausse, lance un regard comme pour l’intimer de cesser son cirque et il se rapproche, suffisamment pour qu’elle puisse admirer son grain de peau qui n’avait plus effleuré un seul rayon de soleil depuis son enfermement. fait le sale gosse. elle reste immobile, aucune surprise sur ses traits à part un regard qui voulait tout dire, even here ?. elle sent son corps se relâcher quand elle entend, enfin, ce non si recherché parce que évidemment, il ne pourrait pas tuer quelqu’un. il n’était pas comme ça, charon. ne se crispe pas à la mention que, peut-être, il aurait dû parce qu’au final il ne l’avait pas, et calista, elle n’était pas un enfant de chœur. un long soupir s’échappe, « don’t say that. » qu’elle laisse résonner en écho dans la pièce. « if you weren't so impulsive, you... » qu’elle murmure cette fois, sans réussir à le finir à part avec un énième soupir alors qu’une main se pose sur la joue pâle de charon, offre une caresse en guise de seul réconfort. « don't even think about killing someone, you'll drive me crazy. this year is bad enough as it is. » baisse sa main pour la poser sur la table à la dernière pensée, essoufflée mais elle avait passé le cap, avait accepté le présent. un rire s’échappe, « if you had seen me two months ago, you probably would have killed someone. anyway, everything is fine now. » elle n’hésite pas quand elle attrape de ses deux mains celle de charon qu’elle serre, si fort. attrape son regard et se refait conquérante mais discrète, « i've been talking to a few people who owe me favors for a while. your trial will be a mere formality, you'll be out soon enough charon. do you trust me ? »

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march 2022

Lèvres se pincent, serpent siffle en silence les mots que l’on ne veut pas entendre. Regard posé sur les bras croisés, visage baissé un instant. Don’t even think… Pourtant si compliqué, de ne penser à rien. D’être vide, à l’intérieur comme peuvent l’être les murs aux oreilles si nombreuses. Il soupire, vacille la tête d’un côté l’autre en levant doucement une épaule.
« - I try to avoid those kind of thoughts in here… Surely I won’t get out if I were about to do something so stupid. But this is so bloody tempting sometimes. » Avoue du bout des lèvres, les envies méchantes, de sang et de violence. La patience effritée sous les coups d’une impulsivité qu’on ne lui connait pas réellement, toujours muselée, contrôlée. « - I’m sorry, about your bad year… » Le souffle tout en relevant les yeux vers elle, le pense sincèrement. Vacille un instant sur la main posée sur la table, appel aux siennes à venir s’y glisser à leur tour. Paume contre le métal, à plat dans une attente de pas grand-chose élancée sur le terrain de course d’un silence qui dure une seconde, puis deux, brisé par un rire résonnant étrangement dans la petite pièce. Dans sa poitrine.

Il sursaute pourtant lorsque les mains se saisissent des siennes. D’un frisson violent faisant naître sur les lèvres un soupir à la surprise mélangée à ce qui semble être une vague de satisfaction. Plaisir fou d’être touché. « - You know I would… If you'd asked me, I would have done it for you. » Regard perdu dans les bleus froids de celui de Calista, il s’y noie Charon. Tête la première dans les remous de son propre Styx, retient son souffle sur des inspirations tordues et inconsciemment, se rapproche de ce visage aux airs de bénédiction. « - I do trust you, or at least I hope I can... But you here so I guess it means I can. » Une vague agite les lèvres et un pli de contrariété vient se poser entre ses sourcils qu’il fronce. Refuse de la voir prendre des risques, ou peu importe ce que cela peut-être, pour lui. « - But please, don't… You should have not, Calista, these flavors of yours might have find themselves a better use than this, me. » Et doucement, les coudes s’appuient sur la table. Son front vient se poser contre celui de son aînée. Inspire les relents de son parfum comme un baume de sérénité pour apaiser les battements de son cœur fatigué.

« - Can it be ? A mere formality ? » N’y croit pas mais il aimerait que ce soit vraiment le cas. Un simple murmure à laisser derrière lui.

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breathing underwater,
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ses craintes semblent toujours infondées quand il le rassure, qu’importe si le regard se faisait sincère ou fuyant, les mots lui suffisaient. un soupir s’échappe des lèvres désabusées, « you’re strong, charon. » il l’était, pouvait probablement briser qui il voulait s’il le souhaitait, mais elle, elle voyait son esprit. fort également et vacillant par moment, il était aussi humain qu’elle ne l’était après tout. elle ne peut que sourire à la pensée de l’homme à son égard, pas capable de sortir d’autres mots de sa bouche, prisonnière d’une situation qu’elle ne pouvait pas contrôler.

son regard est posé sur ses mains qui emprisonnent celle de charon, et hausse un sourcil à l’insinuation avant de faire le lien sur ce qu’elle avait précédemment dit. « charon. » le ton dissuasif face à des mots qui ne devaient pas être entendus entre les murs de la prison, et surtout venant d’un des prisonniers. « blood on your hands doesn’t suit you. » ajouté simplement, ça et le fait qu’elle détestait avoir une dette à payer, trop indépendante pour accepter de dépendre de quelqu’un d’autre. c’est pour cela qu’elle collectait les faveurs, elle paraissait moins faible comme cela calista. ses traits alors se font plus doux avant d'acquiescer ; bien-sûr qu’elle pouvait lui faire confiance. laisse les mots résonner dans ses oreilles avant que ses yeux ne se ferment quand son front ne touche le sien. état de sérénité qui leur fait oublier le temps d’un instant ce qui les entourait avant que sa voix ne vibre à nouveau. les paupières se décollent, avec l’impression de s’être réveillée d’un long sommeil. « i'll do whatever it takes to get you out of there, no matter what you say. you’re my sweet boy. » ses lèvres s’étirent en un sourire, « with a snap of the fingers. they should thank you, they’ll finally be free of my grip. » elle regretterait presque le poids exercé sur eux, mais c’était pour une bonne cause. fière, elle se redresse doucement de sa chaîne et ajoute, « everything will go back to the way it was. » le surplombant de toute sa hauteur, elle laisserait planer son ombre jusqu’à le voir libre.

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