(seima) two slow dancers.

  @Amaoto Kenma

☽. last ones out
outfit

— 05.02.2022 —

Nuit dorée lorsque l’espoir revient, et Seiren se surprend à être plus excité encore qu’un gamin le jour de noël -à faire taire son stress des silences et des non-dits, pour ne penser qu’à lui. Les derniers mois ont été compliqués, ponctués de vagues, et de doutes, mais Kenma reste. Et il restera. Lumière des matins rassurants lorsque les nuits ont été trop noires. Il a prévenu ses parents, qui ne voient jamais d’inconvénient à ce que Kenma vienne à la maison, liés depuis le plus jeune âge sans jamais se séparer malgré les tempêtes, sa mère a quand même déploré qu’il ne l’ait pas prévenue plus tôt, I could have cooked something ! - He already ate, mom, her mums litteraly own a food stand… Et alors qu’il prend une douche brûlante pour détendre ses muscles après l’entraînement de quidditch, chantant (un peu faux) les paroles d’un vieux groupe de rock sorcier, il se dit que peut être, il pourra respirer ce soir.
La porte de sa chambre s’ouvre alors que Seiren a encore les cheveux qui gouttent sur ses épaules, et la serviette nouée autour de la taille, occupé à choisir une tenue confortable pour la soirée. Mais, trop pris dans la mélodie, il n’entend rien -et sursaute lorsqu’il se retourne. « Merlin ! You freaked me out ! » Sans même réfléchir à sa tenue inappropriée (il ne connaît pas vraiment la pudeur, plus encore avec lui), il fonce vers lui pour l’entraîner dans une étreinte à se briser les os. « I missed you so much. » le coeur qui se fracasse contre les côtes, quand il inspire l’odeur de ses cheveux -sait qu’il a besoin de lui pour fonctionner. Ne se gêne pas pour le porter et le jeter sur le lit comme à leur habitude, de chahuter comme des gamins. « I’m just putting on something and I’m all yours ! » Prend quelques secondes pour attraper un tee-shirt, un jogging, et revenir s’affaler sur le lit. « How was your day ! »

le sourire est gargantuesque, trop grand pour tenir sur un seul et même visage. kenma le réalise, les pommettes proéminentes, presque douloureuses, par la force qu'elles appliquent à se dévoiler là, en un rayon. et le soupire qui s'émane rappel toutes ces fois, où ses petits petons se sont tenus à cet endroit même. de l'époque où ils ne mesuraient que trois pommes, à celle où kenma pourrait encore entendre seiren lui jurer devenir plus grand. c'est pas grave, je suis encore jeune tu verras ça va venir. le rire moqueur même qui résonne, à la constatation qu'ils n'ont tous les deux pas plus grandi que ça. peut-être que c'est ce qui lui réchauffe le cœur - le fait que rien n'ait jamais changé. ça a son prix, que kenma est prêt à payer sans même l'ombre de la moindre réflexion. c'est naturel, ça l'a toujours été. c'est pour ça qu'il l'aime.
oui, qu'il l'aime.
rien n'a changé depuis qu'il a quatorze ans.
« jeez you're the one that scared me idiot ! » le saut dans sa poitrine dérobe un souffle coupé et un bond un poil embarrassant. plus que tout kenma ne sait pas si c'est le meilleur moment pour interrompre seiren, les mains soudainement moites et le regard mitigé entre une nature évitante et l'autre profondément captivée. ce n'est un secret pour personne que le plus jeune possède ses atouts. encore moins pour kenma. trop vite il se retrouve sur ce lit, dans une position si habituelle qu'elle ne devrait plus surprendre. pourtant son cœur n'en manque jamais une pour battre la chamade lorsqu'il est question de lui. « what you mean, you're always mine, but yes do your things, i'm not moving » de manière assez littéraire ; kenma reste allongé, les doigts dissipés et le regard planté au plafond comme dans un mantra pour ne pas regarder, et même lorsque le plus jeune fini par le rejoindre, il lui faut quelques minutes pour finalement le regarder. « first of all cuz you beat me to it : i missed you too. doing good, you know just the usual. i feel like it's been wayyy too long since ive crashed here and made you suffer by mine own existence. » y a une once de malice, lorsque sa tête bascule pour lui faire un clin d'œil, pourtant y a sa paume qui trouve refuge sur sa jambe, et dessine du bout du doigt sa peau de manière trop affective. « and how's doing my favorite person in the world ? »

05.02.2022
@kurenai seiren

  @Amaoto Kenma

☽. last ones out
outfit

— 05.02.2022 —

Le sursaut habituel du coeur, si bien qu’on le confondrait avec un battement -il s’y est fait, avec les années, question toujours en suspens, jamais posée. A éludé les fois où il a eu envie de l’embrasser, comportement normal, pour une paire fusionnelle. Draps qui retrouvent sa silhouette, jambes entremêlées, rien ne change. Seiren étire ses membres fourbus par un entraînement de quidditch un peu trop intense, lâche un soupir qui dévoile un sourire. « Yeah it’s been too long. I was wondering how was I supposed to get my daily dose of annoying. » sous la plaisanterie se cache un peu de jalousie, de tristesse. La peur, toujours, d’être remplacé par les autres, cette bande d’amis qui n’ont pas honte d’être avec lui en public, qui le comprennent sans doute mieux que lui. Seiren et Kenma se cachent dans les ombres, sans doute s’y perdent-ils un peu parfois, mais il tente de lui faire savoir qu’il ne lâchera jamais sa main. « I’m tired. » il n’a pas encore sommeil, mais simplement vidé de forces, la batte a eu raison de ses bras qui s’enroulent autour de la taille de kenma pour venir poser un front contre son épaule. Le reste de la phrase vient être étouffé par le tissu. « But I’m not sleepy yet. »

kenma n'aime pas réfléchir. ça a toujours été, peut-être que c'est un problème. et s'il n'aime pas y penser le sentiment a toujours été là - celui qui lui murmure qu'il y a une couche peut-être parfois bizarre à leur relation. celle qui sait parfois qu'ils pourraient avoir plus mais décident de ne pas faire l'effort pour. fut un temps c'était une évidence qui le laissait perplexe, probablement même qu'il n'aimait pas ça. « you know i'm always here for you, anytime anywhere » et kenma regarde seiren différemment. espère qu'il sait maintenant lire et traduire les subtilités, les trop nombreux appels qui aiment lui faire savoir que son cœur lui est toujours ouvert, toujours à disposition - même s'il n'est plus aussi énamouré et rose qu'il le fut. il est responsable de ses propres restrictions. « rest, i'll take care of you » ses doigts se mêlent à sa chevelure, toucher soyeux qu'il espère reposant lorsqu'il caresse quelques mèches. kenma autorise le silence à s'affaisser confortablement quelques minutes, le temps pour lui de décompresser - puis, retire lentement son corps de l'étreinte (à son plus grand désarrois) pour appliquer une pression sur les épaules de seiren, l'inciter à s'allonger sur le ventre. une fois installé confortablement, kenma l'enjambe pour reposer ses mains contre l'étendue de son dos, masser les nœuds tendus évidents au toucher. « you got so big look at you » les mots sortent tous seuls et ça le surprend presque, pourtant il ne les retire pas.

05.02.2022
@kurenai seiren