muddy water (deion)

Lun 21 Mar 2022, 23:48

muddy water

Les instincts sont primaires et parfois même un peu bestiaux. C'est une pulsion parmi tant d'autres dans ses neurones qu'il la reconnait à peine, mais elle vit quand même fortement. À tirer sur les cylindres aimés trop avec envie, il a fumé avec avidité, jusqu'à oublier la quantité qui s'accumule. Il suffit juste d'un coup de baguette pour faire disparaitre les mégots, les incendier un peu. C'est qu'il a remarqué ses allées venues dernièrement. Fuji, quartier riche et endiablé, richesse dans les gratte-ciels et dans le sens des affaires, inutile qu'il le retrouve non loin, jamais bien loin du ministère. Et ça lui fait une facette à lui aussi, allié à son tour malgré lui, les mains liées. Il s'est posé dans un café, ignore les regards qui détournent, vers lui, beauté dont il n'arrive pas à se détacher. Il dépose bien un numéro figé sur la serviette de table pour la serveuse qui se veut insistante, peut-être pour une nuit quand il en aura envie. Il a pas vraiment le temps nécessaire, il se déplace, il le perd de son champ de vision. gallions posés durement sur la table, il sort de la vitre plus vite qu'il ne le voudrait, bousculant quelques passants au passage qui jure. Il suit son ombre, la forme de ses épaules, similaire à la sienne, l'adn qui se reflète sur les deux, ça le dégoûte juste à l'idée. Je t'envie dans ta position, dans la chance que tu ne sais pas reconnaître. Et il bifurque dans une boutique, il attend quelques secondes avant de le suivre, jusqu'à s'enfoncer, ouïe qu'il amplifie en soufflant quelques paroles pour l'écouter. C'est pathétique en perspective, mais plus fort que lui, une pulsion, l'instinct primitif.

20 mars, bijinesu avenue

with @koh deion

Mar 22 Mar 2022, 18:48

muddy water

mains dans les poches, les pas sont lents, empreints de cette lassitude qui semble l'envelopper tout entier. deion, il n'a jamais l'air pressé ; une indifférence qui ne fait que renforcer sa beauté mystérieuse, l'aura intouchable de la jeune célébrité. passion qui s'éveille quand la nuit tombe et que les projecteurs caressent l'épiderme ; cris de la foule et ardeur des cœurs enchantés. passion tournant à l'obsession, prend la forme de silhouettes dans les rues, de cœurs battant à l'unisson à chaque pas. il a l'habitude de les semer, de disparaître pour ne laisser que des souvenirs à chérir derrière. mais aujourd'hui, c'est différent ; le cœur qui le poursuit ne s'emballe pas quand les doigts glissent dans les mèches sombres ni quand les rayons d'un soleil en déclin mettent en valeur les traits somptueux -- battement qui jamais ne saute un temps, simplement immobile, à en devenir suspicieux.

les pas dépassent une boutique, prennent un virage à gauche dans la première impasse. instinct activé alors que la silhouette disparait, se fond dans les ténèbres ; franchis le mur sans difficulté, d'un côté... et de l'autre, quand la proie tombe dans son piège. deion se laisse tomber de la cloison, atterrit derrière l'homme, à bloquer la seule sortie. mains toujours dans les poches, les prunelles blasées le détaille, sans le reconnaître ; cousin qu'il n'a connu que quelques années (à peine). i'm thankful for your support, but you have to stop following me. refuse de chercher la mémoire pour tenter de le replacer, s'arrête à la réponse la plus fréquente, même s'il la sait fausse. l'inconnu le corrigera bien assez tôt, se dévoilant sans doute par la même occasion.

20 mars, bijinesu avenue

with @koh deion

muddy water

C'est honteux, déstabilisant. Y'a des frissons de dégoûts quand en réalité on est inconnu de sa propre chaire. Il ne le reconnait même pas, en l'associant aux fans excentriques. C'est ce qui arrive quand on est un déchet. On efface votre existence dans toutes les mémoires et surtout dans une lignée qui ne doit pas être entachée. Et pourtant il connait tout de lui. Des jumeaux, des parents, de l'oncle qui rejette sa propre soeur. Le pire c'est la ressemblance. Les points communs qui ne peuvent pas décoller de sa peau. Les origines vélanes qu'il partage. Leur beauté indéchiffrable. Intercepté dans une ruelle, ils sont loin des regards et des oreilles un peu trop curieuses. La mâchoire se serre, tout le corps se tend. Il croyait être plus discret. C'est que Deion a des facultés qu'il n'aura jamais et il le sait, Anzo, combien cette fatalité lui pèse sur les épaules. Fais un effort quand même. Il soupire, se balançant sur ses pieds. Il se demande s'il le fait exprès ou c'est la différence d'âge qui les empêche d'avoir croisé le même chemin. Il est l'être à abattre alors forcément qu'il le connait. Il tape dans le bois à côté, les ongles qui deviennent des griffes pour dévoiler une partie de la forme harpie.Tu m'as grillé et tu sais qui je suis. Ne fais pas semblant. C'est la colère qui parle aussi, car c'est encore pire de devenir un inconnu à leurs yeux. Il n'existe même plus dans le dégoût. Il est simplement invisible, transparent, inexistant.

20 mars, bijinesu avenue

with @koh deion

23 yo (02.11.1998).Naissance & Âge :

muddy water

maintenant qu'ils se retrouvent face à face, le cadet se permet d'observer les traits de l'inconnu connu. une beauté magique, surnaturelle qui reflète la sienne, peut-être qu'il s'y intéressait un peu plus, il y verrait une petite ressemblance de famille -- à cette tante qu'il ne voyait qu'à quelques reprises. vieille femme effacée face à la prestance de ses propres parents, à exister quelque part à la lisière des photos de famille. ce qui intéresse deion, c'est la courbe de la machoire qui se serre, les muscles qui se raidissent sous les vêtements. ça l'amuse d'avoir heurté la fierté de l'autre, d'avoir déjoué ses tours quels qu'ils soient. fait un effort quand même. et deion se moque ouvertement, laisse un rire glisser sur la langue. il est évident que l'autre n'est pas un fan, encore un moins un proche, parce que tous savent à quel point deion détestait faire des efforts. lazy boy, à toujours choisir le chemin de moindre résistance. la main d'abat contre le bois, les ongles s'allongent pour laisser transparaître les griffes propres à leur espèce. et deion regarde, silencieusement, stoïquement ; les mains ne quittent pas les poches, et le sourire narquois continue de flotter sur les lèvres. but i don't know who you are. and im not pretending. un peu. il a des doutes (( infimes )), mais tant que l'ainé n'aura pas dévoilé son identité, deion continuera à jouer la carte de l'innocence. parce que c'est plus simple. parce que l'interaction le désintéresse. l'autre est celui qui a quelque chose à gagner, ou à y perdre ; une question d'honneur et de fierté sans doute. deion n'est que la victime de sa vengence, et ainsi, ce serait dépasser les mesures que de lui demander de care.

20 mars, bijinesu avenue

with @koh deion

muddy water

Il n'est devant qu'un gamin qui s'amuse. Qui aime briser les fiertés, qui ne s'intéressent pas vraiment au monde, agacé d'un rien. Un gamin qui a tout reçu et qui trouve encore le moyen de se plaindre. C'est tout ce qu'il est Deion aux yeux d'Anzo. Le rire ne tend encore plus les muscles, serre la mâchoire davantage. Les griffes se détachent du bois, à reprendre la forme naturelle de la peau humaine qui ne leur ressemble pas vraiment. Fauve dans une cage il se retourne, à lâcher un rire désespéré en fait, la colère qui gruge. Car au fond il sait bien qu'il ne ment pas. Il avait toujours été loin, disparu de cette terre que la maternelle devait s'effacer, honte de sa famille d'avoir trahi les siens pour choisir les humains pour un fils qui aurait porté encore plus de malheurs. Maintenant il en fait face qu'à ses caprices. Mais il n'a pas envie d'abandonner. Pas quand il peut faire enfin mettre la main sur ceux qu’il n’a jamais vu grandir. À se demander comment il aurait pu figurer à côté de lui, si différent et si similaire à la fois. Bien sûr que oui en fait. À chercher difficilement dans ses poches le tabac dissimulé en allumant la clope qu'il tire si fermement pour détendre les nerfs. Je suis celui dont on ne peut pas parler. Il peut lui retirer tout le mauvais en lui, à voir les traits de l'oncle qui lui a trahie sur la jeunesse du visage. Et toi un gamin capricieux. Encore étonnant qu'on partage le même sang. Même s'il ne le veut pas. Tel sera sa fatalité jusqu'à son dernier souffle. Anzo affligé devant sa propre défaite.

20 mars, bijinesu avenue

with @koh deion

23 yo (02.11.1998).Naissance & Âge :

muddy water

@koh anzo
20.03.2022
bijinesu avenue

Dans l'air, il y a les effluves du sang qui bout ; colère brûlante qui émane de l'autre et à laquelle il fait opposition avec sa glaciale indifférence. les moqueries comme des pieux qui s'enfoncent dans une plaie béante n'ayant jamais eu l'occasion de, ne serait-ce que penser à, guérir. mais ça n'a rien à voir avec deion, et il n'a aucun intérêt dans l'histoire tragique de l'autre, aucun intérêt pour ses sentiments blessés, ni pour ses regrets et encore moins pour son futur. ils n'ont rien à partager, surtut pas une fraternité risible, et leurs chemins n'ont aucune raison de se croiser à nouveau. mais deion veut qu'il cesse de le suivre, reconnait les battements de son cœur, dans des souvenirs flous de moment, similaire à ceux d'aujourd'hui. stalker. et peut-être qu'il s'en serait tenu à une quasi-politesse, se serait contenté de ruiner ses illusions de vengeance, mais la réponse le prend de court, fait naître sur les lèvres une nouvelle vague de moquerie. the one we can't speak about? qui s'échappe entre deux rires, la main droite s'extirpant finalement de la poche afin de venir essuyer le coin de l'œil ; recueillir une larme inexistante. are you that important? why didn't i know then? so sorry for the misunderstanding. déclaré d'une voix solennelle à l'excès ; toute politesse ayant finalement décidé de se faire la malle, ne reste plus que le mépris pour celui qui a oublié sa place.

les rires s'estompent, le souffle reprend son rythme normal ; les traits se durcissent, n'affichent ni la moquerie, ni la neutralité nonchalante qu'il porte habituelle. c'est une expression plus rare qui s'installe sur le visage ; condescendance sérieuse, glaciale, à en faire tomber les sourires. get it right, anzo. et le prénom du cousin déchu résonne pour la première fois. les deux syllabes claquent de dédain et de pitié moqueuse sur la langue. marque la fin de l'immobilité alors que le corps se met en mouvement, avance vers l'autre de pas lents qui ponctuent les mots dictés. it's not that we can't, it's just that we don't want to. pause, un court instant de silence, le temps de réviser le fait erroné, avant de poursuivre. actually that's not even a question of wanting or not wanting, it's just that we don't have any reasons to, so why waste our breath? les derniers mots sont chuchotés, moquerie méprisante se glisse au sein de chaque mot afin qu'il ne les oublie jamais. la main se glisse sur l'épaule du cousin dans un touché faussement réconfortant, dernière insulte qu'il lui offre en cette belle journée de retrouvailles.

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