flare (inwoo)

flare

Ça court dans sa nuque, sur l'échine, cette sensation horrible d'être épié. C'est toujours un peu inaperçu comment il progresse. Elle ne le sait pas toujours, mais il est doué, à ne pas vouloir s'imposer dans sa vie, mais se soucier parfois d'elle. Elle est toujours sur le point de faire une connerie. Les centimètres sont frôlés et si souvent abimés pour ne pas se poser la moindre question. Les phalanges attaquent les cadenas accrochés au nom de l'amour. Aux formules soufflées, elle les arrache, les insultes un peu en maudissant les prénoms écrits, se moquant un peu d'un en les enviant aussi, c'est ça qui est maudit. Puis à force de se battre seule, alors qu'il fait nuit, elle ignore sa venue, créature de la noirceur. Elle ignore quand la dernière fois qu'ils se sont croisés, mais à chaque fois elle sent sa liberté réprimée, c'est peut-être qu'au fond de son regard elle voit les inquiétudes qui se sèment. Celles que sa mère avait par moment, mais qui avait aussi permis aux barreaux de métal, fatalité qu'elle ne souhaite plus revivre. Alors elle se retourne, lançant un léger feu d'artifice qui arrive vers lui, une légère explosion seulement pour le surprendre. L'air qui frappe dans sa chevelure, son regard assassin et le bras qu'elle appuie contre sa gorge quand elle le retourne pour qu'il prenne appui sur le bord de la passerelle. «Tu fais quoi ? Parle.» Qu'elle siffle entre ses dents, agacée, avant de le relâcher, plus petite qu'elle n'y parait quand il la dépasse sans mal. Menace assez proférée, elle se retourne vers le paysage romantique. «Tu cherches ton âme soeur ? Sois pas aussi pathétique.» C'est ses blessures qui l'attire sa noirceur intérieure, les égratignures nouvelles sur son visage qu'elle n'a pas pris le temps de guérir. C'est l'agonie qui commet les cris.

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la nuit enveloppe inwoo dans un nuage obscure, elle lui sied tant depuis sa transformation. son long manteau ne fait que prolonger sa silhouette, comme une ombre qui se déplace, existence créée grâce à la faible lumière qui persiste dans les cieux cobalts, dernière résistance avant que l'obscurité n'engloutisse tut sur son passage. ces dernières semaines, il avait appris à se fondre dans les ombres, tel un prédateur aguerri. son trajet nocturne est le même chaque soir — et pourtant, ce soir, ses yeux ombragés par les nuages grisonnants du ciel suivent doucement une silhouette familière. lilijana. il entend son coeur battre et s'accélérer dans un rush d'adrénaline ; inwoo se prépare à l'impacte et la lumière aveuglante sortant de sa baguette le déroute quelques secondes. il ne se débat pas lorsqu'elle le plaque contre le mur, persuadée d'avoir le dessus sur lui. ça fait tressaillir ses commissures. inwoo lui rirait presque au nez. got new bruises, uh, il ignore les mots de lili au profit d'une observation presque moralisatrice. l'auto-destruction qui sévit dans les yeux de lili se heurte aux émotions d'inwoo. il connaît ce sentiment. d'un mouvement, sa main attrape son poignet et son avant-bas, prenant le dessus et la plaquant à son tour contre le mur, bloquant son bras dans son dos. le souffle d'inwoo tombe sur la nuque de lili et il soupire un rire. i'm stronger than you, be smart, murmure-t-il avant de la relâcher. got into a new fight? l'interrogatoire commence. d'une certaine façon, inwoo s'intéresse autant à lili par pur égoïsme. il ne pense pas à ses sentiments ni à ce qu'elle peut endurer — le jeune rokurokubi fait simplement une projection de la mort certaine de sa grand-mère sur la vitalité d'une jeune femme qui ne demande qu'à se fragiliser. ça l'enrage et elle est victime de son obsession coupable. mais il se sent coupable, succinctement, car il ne demande qu'à voler quelques gorgées de vitalité de sorciers au profit de son propre appétit. does it hurt? demande-t-il en pointant d'un mouvement de visage ses blessures faisant tomber quelques mèches de ses cheveux humides et ondulés sur son visage.

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Il les reconnait en tout point, les marques violacées qui guérissent mal, à défaut de bien se soigner, elle les laisse comme une figure, comme une alerte sur sa propre âme. Lilijana souffre d'une certaine façon et elle se veut guerrière dans l'ombre pour la personne qu'elle apprend à connaitre : elle-même. Dans chaque éclat de colère, dans chaque insulte, il a une fille qui se cherche et qui a du mal à s'ouvrir correctement, n'ayant qu'un retour de bâton quand elle s'est élancée pour la première fois. Il la bloque, d'un claquement de doigts, elle se retrouve contre le mur et elle en aurait presque sourit en coin si ça ne venait pas de lui, trouvant qu'il s'immisçait bien trop souvent dans l'intimité tant voulue, âme solitaire qui ne laisse presque personne s'approcher. Le souffle contre la nuque vole un frisson, lui fait mordre l'intérieur de sa joue, en relâchant profond soupir presque digne d'un grognement. La lionne qui dort et qui refuse qu'on l'approche. «T'essaie de m'impressionner ?» Le souffle qui scie les dents, liberté regagner, elle recule de trois pas, la mâchoire serrée, roulant les yeux sur les blessures pointées. Elle hausse les épaules, gamine qui n'a rien d'une adulte, adolescente en colère, c'est une puberté en retard qu'on cherche à bout de souffle. «Trouve une question moins stupide.» Bien sûr que ça fait mal en quelque sorte, mais elle les oublie et ça vaut mieux ainsi. D'un coup de baguette, elle fait disparaitre une partie, égratignure qui se dissipe un peu sur la peau, mais pas les bleus pour autant. Elle se tangue, la tête dans la vide au-dessus de la barrière, souriant arrogante en le regardant quand elle se retourne à demi. «Tu t'emmerdes à ce point pour me courir après comme ça ? Franchement, y'a rien à voir, tu perds ton temps.» Et elle tire sur un nouveau cadenas, brisant l'amour naïf à nouveau. «T'as le coeur brisé ?» Provocante, elle aurait du mal à croire qu'elle soit le centre de son attention pour des envies égoïstes, persuadée qu'au fond son être entier n'était qu'une couche invisible.

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il n'est pas impressionné et ne le sera probablement jamais. lilijana est, à ses yeux, un chiot qui aboie sans cesse dans l'espoir d'obtenir l'attention qu'elle demande. il est amusé, comme à son habitude, par son franc parlé et cette joute verbale à laquelle elle s'abandonne à chaque fois que son ombre frôle la sienne. just a warning, don't piss of the wrong guys. sous-entendu lourd de sens — inwoo est patient mais d'autres le seront moins. il sait qu'elle n'attend que la confrontation avec quelqu'un de plus fort, quelqu'un qui peut la briser. mais, la remarque s'échappe quand même de ses lèvres. il soupire. looks like you're the one with a broken heart, aggressively tearing the locks off, rétorque-t-il d'un mouvement de main. les ombres sont trop omniprésentes pour qu'il puisse observer chaque détail de son visage, mais inwoo peut sentir que ses sourcils sont froncés. ses yeux brillent d'une rage lointaine, en harmonie avec les étoiles. sa colère est si grande qu'elle ferait presque de l'ombre aux immenses arbres magiques du jardin suspendu. i was actually going do to something else in the neighborhood but i heard a mad woman growling and being mad on the patio of lovers, and when i saw that it was you i knew i needed to get a closer look to your enraged face, le sarcasme est évident dans sa voix, il ne peut s'empêcher d'être tout aussi insupportable qu'elle, comme un miroir. this emotion is esquisite on your face and you're lucky that it is, because that's the only one i ever see you with. il s'adosse à côté d'elle, le regard rivé sur l'horizon. c'est un paysage de lumières scintillantes ; la ville semble presque être composée d'étoiles. so, what got you so pissed off today?

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L'insulte est grande quand on ne la prend jamais au sérieux. L'excès rend le tout moins convaincant, mais il n'est pas pour autant moins réel. Les fissures sont là, dissimulées, puis entre temps elle cherche sa place dans l'univers, entre cadenas cassés et violence de ses poings. Et il a raison de ne pas s'envoler devant la bête qu'elle veut projeter. Qu'on lui tienne tête, l'aide parfois à reprendre le dessus de tout ce feu. Le sourire en coin moqueur fendille les lèvres, n'imaginant pas sur quoi elle pourrait tomber de pire.«C'est gentil de t'en soucier» C'est bien la le danger quand on ignore du monde et donc de ses atrocités. Les coeurs brisés qui refont surface, Lilijana qui peine à regarder cet organe dont elle n'y a résolu encore aucun des mystères. Et le rire sarcastique frappe l'air, l'écoutant dans son monologue véridique sur la situation. Elle est exécrable. «Han, tu voulais être le premier à voir le spectacle, sois pas si jaloux.» Le sarcasme dans la voix ne fait que s'amplifier. Ils sont l'huile de leurs feux mutuels, à toujours s'alimenter. Tu m'étouffes Inwoo. Et elle se relève, à tirer sur le collet de son haut pour qu'il voie encore de plus près les traits qu'il admire de l'émotion dit exquise. «Cherche pas à ce que ma colère se retourne contre toi Inwoo, tu joues un peu trop avec mes nerfs.» Et elle le relâche. «J'espère que t'as bien admiré le spectacle maintenant tu l'as vu encore de plus près.» Jusqu'à retomber sur ses fesses pour passer ses jambes entre les barreaux et les laisser flotter dans l'air. «En plus ta curiosité est malsaine.» L'empêchant d'avoir le récit sur ce qu'il aimerait, alors qu'elle soutient encore son regard. Pourquoi je t'obsède autant ?

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lili est comme une corde de violon prête à se casser dans un bruit strident ; mais inwoo sait manier son instrument d'une telle précision que ses cordes ne se brisent que très rarement — et cette dextérité il l'emploie dans sa relation avec lilijana. il la pousse dans ses retranchements, prête à se fendre en deux, sans pour autant la briser. oh, because you're not already angry at me? il lève les mains en l'air en guise de réponse. okay, i'll stop bothering you, assure-t-il avec un rictus. ses yeux sont trop pétillants pour qu'il soit sérieux et lili le sait — après tout, c'est toujours la même rengaine entre eux. i'm just curious about why you're so keen on getting beat the fuck up by anyone, il hausse les épaules et s'installe à côté d'elle, les jambes glissant entre les barreaux à son tour. à deux, leurs regards dominent l'île. sous leurs pieds, le monde est miniature. un silence s'installe entre eux, sublimé par les étoiles et leurs reflets dans l'océan ; même s'il est à peine perceptible d'ici, inwoo ne peut s'empêcher de l'imaginer et d'en décrire chaque milimètre dans sa tête. if you want to die so badly, why not just do it instead of getting beaten up? sa question est murmurée puis perdue dans une bourrasque de vent. son interrogation est légitime et honnête. après tout, n'est-elle pas fatiguée de défier la douleur et les limites de son corps dans une fureur qui transperce son quotidien jusqu'à l'épuiser autant émotionnellement que physiquement ? not saying that you should do that but yeah, just wondering. you like being hurt or something? il ne la regarde pas, évite son regard. il est effrayé de ce qu'il pourrait y trouver — inwoo ne la comprend pas même s'il s'efforce. lorsque la vie de sa grand-mère ne tient qu'à un fil, il n'arrive pas à voir la mort ou les blessures comme une fin.

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C'est un tissu de mensonges et une réalité en elle-même. Une provocation forte, aussi douloureuse que les coupures. Un cri d'alarme, une alerte dans l'atmosphère pour l'inquiétude ravaler et biaiser par la personne fraternelle qu'elle ne connaitra jamais dans sa vie. Mais c'est assez fort pour le mener jusqu'à elle. Qu'il s'appuie à côté d'elle, les pieds dans la vie de la même façon. Leurs coeurs qui parlent à travers leurs prunelles, malgré les flammes et les couteux tirés si bien aiguisés. Comment on pourrait se préoccuper de moi en fait ? Dis-moi Inwoo. Il arrive à la faire taire un instant. «Haha actually, that's true.» Les rires toujours aussi sarcastiques, la haine toujours envers lui. Elle n'a pas besoin de grand-chose et elle continue de la cultiver sans raison évidente pour un danger d'ailes coupées. S'il devait faire comme les géniteurs, elle ne pourrait jamais s'en remettre. «Cherche pas des réponses où il en a pas.» Parce qu'elle-même, elle ignore pourquoi elle se bat autant. Et la suite des choses, lui compresse la gorge, tord son coeur un peu plus fort tant c'est réel et qu'elle sent l'émotion dans les mots. C'est aussi qu'ils semblent seuls au monde un instant et que personne ne pourrait entendre leurs confidences, si elle en était capable, juste une minute. Au lieu de ça, elle relève le menton et maintient son regard, d'avantage, mais lui il évite. Les réponses font peur et lui font peur à elle aussi, qui finit par se détourner sifflant entre ses dents, espérant que le vent couvre en réalité ses mot stupides à ses yeux. «Et pourquoi pas ?» Elle fait voler un des cadenas sous leurs yeux un instant. «Pourquoi je pourrais pas aimer voir du sang couler ou voir le mien couler ?» Elle évite, laissant retomber le bout de métal dans le vide, l'entendant s'écraser contre le marbre bien plus loin dans l'atmosphère. Ça craque comme elle. «Et pourquoi la mort surtout ? Qui te dit que ça me rapproche pas de la vie surtout.» Les doigts s'accrochent aux barreaux, laissant le vent faire son travail un instant. «T'es en train d'imaginer tout un scénario pathétique. Si je voulais mourir, ça serait déjà fait.» Et en réalité, je n'ai pas les réponses à tes questions.

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ses mots s'accrochent à son coeur comme des couteaux aiguisés. il ne comprend pas, inwoo, sa façon de penser, d'agir. comment est-ce que la souffrance peut la faire vivre alors qu'il se souvient encore de la flamme éteinte dans les yeux de jp après le décès de leur grand-mère ou bien même de la peur dans les yeux de sa grand-mère lorsqu'elle ne le reconnaît plus et que son coeur menace de tomber ? il est décontenancé par la sensation de la vie qu'elle garde en elle. so, suffering makes you feel alive. d'un côté, cette émotion et ce besoin de se flageller ne sont pas inconnus au jeune rokurokubi. amant de la littérature, il en a lu des poètes maudits. mais entendre ces mots de la bouche d'une jeune femme qui ne comprend que trop peu de choses à sa propre existence, ça lui donne le vertige. do you care for someone? parce qu'il faut peut-être projeter ses actions sur la personne qu'elle porte le plus dans son coeur afin qu'elle comprenne la gravité de ses actes, de toute cette mascarade dont elle se convainc. and honestly, from me to you, liking to see someone bleed or even yourself, kinda feel like psychopath-ish to me, not to be judgy, complète-t-il avec une touche d'humour, cette obsession à vouloir dédramatiser chaque situation, donnant de légers coups de coude à lili. and thanks god you don't want to die, it would be too much of a hassle to see your corpse with this frown you still have going on, on your face, pouffe-t-il, ses doigts venants déplisser ses sourcils tendrement. elle n'est qu'une enfant adepte d'un jeu dangereux. so, what was the least terrible thing that happened to you today? besides hurting yourself, obviously. and— being mad at lovers' locks.

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À force il pourrait bien arriver, à s'immiscer là où elle ne veut pas. Dans le sentimental, l'endroit qui fait mal, lui montrer ses blessures au grand jour même si elle le fait déjà, en détournant sur des bagarres. Puis ils deviennent si profonds sans s'en rendre compte. Jeunes et insouciants, ils n'accordent pas d'importance sur les mots et ça leur joue des tours. Alors oui, la souffrance la fait vivre, car le vide la tuait aussi. Et en guise de réponse à l'affirmation, elle ne fait que le regarder. Tu le sais déjà, Inwoo. Le visage de Karma flotte devant elle, pour qui elle donnerait la vie.«Mon meilleur ami. Toi?» Si elle donne une partie de lui-même, qu'il le fasse aussi. Les coups de coude contre les côtes, elle bloque le sien, jusqu'à lui donner tout autant, Lilijana, avant tout une enfant. «Je suis une psychopathe justement. Et tu le sais en plus.» Mais lorsqu'il vient toucher ses sourcils, elle se surprend presque à sourire et retenir un rire dans sa gorge, décalant rapidement ses yeux sur l'horizon pour oublier la faiblesse. «Pourquoi autant de questions ? Tu vas te taire quelques secondes et tu vas me laisser t'en poser une aussi» Elle renvoie un léger coup de vent vers son visage pour ébouriffé ses cheveux. Et maintenant, elle sourit, mais c'est à la limite du sadique, parce qu'elle est aussi trop curieuse et elle a bien l'intention de creuser en lui aussi un peu. «Qu'est-ce qui t'as rendu heureux aujourd'hui, Inwoo ?» Les syllabes de son prénom sont détachées contre sa langue, insolente, alors qu'en vrai elle a vraiment envie de savoir. Dis-moi où trouver le soleil.

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le vent démêle des mèches sur son front, puis étourdit quelques feuilles mortes derrière eux. inwoo a le regard rivé sur l'horizon, les yeux pétillants d'étoiles et de passions. il ne s'attendait pas à ce que lili lui retourne sa question — sa réponse serait sa grand-mère s'il voulait réellement se livrer à elle mais ce n'est pas le cas. il n'est pas prêt à laisser la tristesse prendre possession de son visage, et encore moins à devoir expliquer pourquoi. some people, expire-t-il. ce n'est pas un mensonge. il porte dans son coeur plusieurs personnes, chacune ayant un bout de son être. i care about whoever deserves to be cared for. il balance ses pieds, la sensation du vide sous ses talons le fait frissonner. il rit à l'impertinence de lili — elle a cet air bougon sur son visage, son envie de dominer la conversation amuse inwoo et il la laisse prendre le dessus. elle s'ouvre à lui presque inconsciemment. today hmm, il réfléchit — le bonheur est une notion parapluie. inwoo ne sait que trop peu sa définition et sa réelle sensation. il connaît la joie, l'euphorie, l'excitation mais ce ne sont que des émotions éphémères tandis que le bonheur est plus long, aussi poignant que la tristesse. the sky was really pretty this morning, it made me happy. par automatisme, ses yeux balayent les étoiles — elles sont belles mais presque invisible, éblouies par les lumières de la ville. when i look up, i always remember that everyone sees the same sky. it's comforting, knowing that someone you miss still share something undeniable with you — the sky. et même si sa grand-mère ne se souvient plus de lui, elle se rappellera éternellement du ciel. inwoo garde les souvenirs du ciel dans son coeur, ceux-ci étant les derniers qu'il puisse partager avec elle. what's your best friend like? demande-t-il en posant son regard sur elle.

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Ils sont précieux, éclectiques, les moments de douceurs quand elle s'ouvre un peu, aux réponses à demie qu'elle lui file. Peut-être qu'il a toujours peur de sa mort en secret et qu'elle commence parfois à le ressentir. Mais ils sont doués à tout vouloir garder pour eux à la fois, se livrant sans jamais réellement. C'est qu'il est dangereux d'offrir les failles au grand jour. Aux pieds dans le vide de tous les deux dans un monde qu'ils ne connaissent pas, l'amour et ses trépas, ses rêves qu'elle ne souhaite pas s'offrir. «Tant de générosité en toi, Inwoo.» De courir derrière les âmes pour empêcher leur perte, sachant déjà les douleurs que la mort cause, tout comme la vie dans les malheurs qu'elle offre. Les airs bougons se calment un peu, quand son regard est détourné. Il serait horrible d'avouer qu'elle rêve un peu sur son discours d'un bonheur simple. Elle a les mêmes satisfactions quand même le vent était quelque chose qu'elle ne pouvait s'offrir avant. «Je savais pas que tu pouvais être aussi poétique. Pas étonnant finalement que tu viennes ici.» Dresser le mur devant eux, puis l'abaisser, un jeu étrange entre les deux quand elle s'ouvre sans le vouloir sur son monde. À son tour de perdre ses prunelles dans l'immensité du ciel, puis dans les néons dessinant le visage de Karma dans sa tête, évitant son regard sur elle. «Timide, un peu trop coincé et naïf, mais surtout doux, il est beaucoup trop précieux pour ce monde.» S'il a bien une personne qui peut tout lui soutirer, c'est lui, le meilleur ami tant chéri. «Tout le contraire de moi. Il ne sait même pas s'énerver. Peu croient qu’on est réellement amis. » Pensées qu'elle envoie valser depuis longtemps.