- cw:
cw : car crash, burglary, blood (ripped arm).
les gens s'en vont
mais la façon dont ils sont partis
reste playlist // i'm giving you a nightcall to tell you how i feel (i'm gonna tell you something you don't want to hear) // we stayed up all night (to watch the sunrise) // oh i will dream of you (oh you'll dream of me too).
il est né
né à
il n'a pas la nationalité japonaise, il travaille au pays grâce à un visa travail — et il n'est pas certain de la vouloir. sur ses papiers d'identité, il possède la double nationalité magique
il se souvient encore des deux baguettes qu'il a eu l'occasion de tester avant de trouver son alliée : tremble et sorbier. mais lorsqu'il a eu le
- Spoiler:
- CHÊNE ROUGE // On entend souvent des ignorants dire qu’une baguette de chêne rouge est le signe infaillible du tempérament emporté de son propriétaire. En réalité, le partenaire qui lui convient le mieux est capable de réactions d’une rapidité exceptionnelle, ce qui en fait une parfaite baguette de duel. Le maître idéal de la baguette en chêne rouge a l’esprit vif et adaptable, il est souvent l’inventeur de sortilèges personnels qui sont sa marque de fabrique et dans un combat, on est content de l’avoir pour allié.
ancien
ses deux dernières années d'études se sont effectuées en parallèle d'un stage professionnalisant à la
un jour par semaine, le mercredi, il est
alors, n'ayant pas totalement quitté mahou, c'est sans surprise qu'il monte le
lorsque le temps est trop mauvais, la témérité est tout de même au rendez-vous :
somme toute
il ne comprend pas le
face aux entêtements des autres il dit : vous pouvez débrancher yori. ce sera mieux pour lui. c'est fini. il ne reviendra pas.
mais il ne dit ça que parce qu'il sait que personne ne le fera.
face à l'épouvantard l'encéphalogramme est plat, plat, plat.
23.07.1994
KASAÏ
KANTO
après l'accident, car on lui a dit qu'il y avait eu un accident, bien qu'il ne s'en souvienne pas non plus, il y a eu l'orphelinat moldu où, au bout d'une petite semaine, il était déjà adapté ; il avait pris ses marques dans le dortoir et il avait déjà quatre amis. quatre !
mais là non plus ils n'ont pas voulu de lui — car ses cheveux changeaient de couleur sans crier gare. et chaque fois un infirmier, ou un surveillant, ou la directrice, quelqu'un poussait un petit cri de surprise et se frottait les yeux, l'air de ne pas y croire. je dois être très très fatigué.e, je… j'ai besoin d'un deuxième café.
alors il est arrivé ici et, en soi, tout le monde a été très gentil avec lui, mais ce n'était plus pareil. on lui a expliqué qu'il était sorcier, bien que ses deux parents soient moldus ; qu'il avait donc de la magie, comme chaque enfant ici ; qu'il était même métamorphomage (le mot, en plus d'être incompréhensible, lui sembla alors imprononçable). qu'il allait être pris en charge et soigné et éduqué jusqu'à ce que d'autres sorciers veuillent de lui, ce qui ne devrait pas trop trainer car, lui dit-on, il n'avait pas trois ans et les jeunes enfants sont adoptés plus rapidemment.
alors quand ?
il est sur ce lit trop grand pour lui quand — on le salue d'un annyeonghaseyo maladroit, il comprend que les nouveaux venus ne sont pas d'ici. il s'incline immédiatement mais il n'arrive pas à répondre — depuis quand a t-il si peur ? on lui présente, en coréen, le couple odair, ou peut-être est-ce o'dair — ils viennent d'irlande, c'est très loin, à l'autre bout du monde pourrait-on dire, et ils n'ont pas d'enfant. ils lui parlent, ou plutôt ils parlent dans une petite boite magique qui, ensuite, traduit leurs mots incompréhensibles en coréen, tout en reprenant leurs voix et leurs intonations. lui ne répond pas, il n'y arrive pas. « sarkan ? tu pourrais répondre quelque chose ? » la voix de la directrice est à la fois caressante et insistante — il comprend qu'il joue quelque chose d'important, sa vie peut-être, qu'il doit se distinguer, briller, parler mais il ne peut pas, il n'y arrive pas. monsieur odair, qui s'était accroupi pour être à sa hauteur, se relève en prenant appui sur ses genoux et lui dit doucement : « bien. on va te laisser maintenant. on ne voulait pas te déranger. » madame odair lui fait au-revoir de la main, avec un air d'excuse.
ah, c'est ça, encore. le rejet.
il se met à pleurer et, alors qu'ils lui ont déjà presque tourné le dos, il bafouille : « partez pas sans moi. » il ne peut plus s'arrêter de sangloter et la petite boite magique traduit : « partez pas sans moi. »
puis du réveil à l'hôpital ;
puis de l'automail. les fourmillements d'excitation lorsque sa soeur lui présente le premier ptototype qu'elle est parvenue à mettre au point, ferraille brute, angles encore hasardeux, mais pourtant il est là, son bras. exit la difficulté à tout, à se mouvoir, à vivre, à lancer un sort ou à écrire avec la main gauche qu'il maîtrise si mal. connecter la prothèses aux nerfs, aux muscules, aux tendons, à il ne sait quoi d'autre — fait un mal de chien mais il tient bon, il a vu pire. il serre les dents et pleure et parfois réclame une pause, implore d'une voix qui gronde « attends, attends, arrête— » et blue s'excuse de mille façons mais ils continuent.
et bientôt il a un bras droit, de nouveau.
en réalité, il est mort pendant la nuit, à une fête où le reste de la fratrie n'était pas invitée, ni blue ni gansey. et alors gansey se rend compte d'à quel point il savait peu de choses de yori. d'à quel point une immense partie de son frère lui échappait. d'à quel point il l'aimait, pourtant, pour l'avoir vu naître, pour l'avoir serré dans ses bras en temps de peine, pour avoir mangé avec lui pendant dix-huit ans, pour l'avoir couvert quand il était trop bourré, pour avoir révisé avec lui des potions ratées, pour s'être plein de ce bras qu'il n'avait plus, pour lui parler de la corée qu'au fond il ne connaissait pas, pour—
il n'est pas mort, lui dit-on, son corps est encore là, et son cerveau réagit (son cerveau réagit, gansey ! réjouis-toi), sinon la ligne serait plate. il n'est pas mort mais monsieur et madame odair sont effondrés et les deux enfants restants ont l'air hantés. gansey ne pleure pas (c'est pire). les mois suivants il aura les traits tirés les yeux creusés la pâleur des morts.
il se souvient, il est dans le couloir, ils regardent les machines technomagiques et les sorts qui maintiennent yori en presque-vie, blue est à côté de lui, blue toujours contre son épaule, et cette promesse folle : si je meurs, s'il te plaît, ne le dit pas. couvre-moi. mens. sois moi. oui, c'est ça, tu n'as qu'à être moi. modifier les traits qui sont tiens jusqu'à ce qu'ils deviennent miens. si je meurs joue mon rôle. prends ma vie. garde mes amis. feins la synesthésie. ne le dis pas à papa, ne le dit pas à maman. regarde, ils ne s'en remettraient pas. si je meurs, s'il te plaît, ne le dit pas...
et le métamorphomage accepte.
naissance à séoul, corée du sud, sous le prénom sarkan.
date — ses deux parents (moldus) décèdent dans un accident de la route. police moldue et brigade sorcière, médecins du samu et médicomages ainsi que quelques sorciers spécialisés dans le secret magique se mélangent alors l'air de rien sur les lieux du crash : la métamorphomagie du bambin s'est manifestée lors de la collision et le fait passer dans le monde sorcier, lui dont la lignée n'avait pourtant jamais connu la magie.
date — sarkan est transféré à tord dans un orphelinat moldu. il n'y restera qu'une petite semaine, le temps de boucler les quelques procédures administratives nécessaires à son transfert dans un orphelinat sorcier. le changement le déboussole, pourtant ; il n'a même pas trois ans qu'il a déjà changé de maison trois fois. la croyance que l'on est jamais nul part chez soi se fait une place dans sa cabôche.
date — sarkan est transféré à tord dans un orphelinat moldu. il n'y restera qu'une petite semaine, le temps de boucler les quelques procédures administratives nécessaires à son transfert dans un orphelinat sorcier. le changement le déboussole, pourtant ; il n'a même pas trois ans qu'il a déjà changé de maison trois fois. la croyance que l'on est jamais nul part chez soi se fait une place dans sa cabôche.
adopté par le couple odair, quitte la corée pour l'irelande, change de prénom et devient gansey.
naissance de yorrik, surnommé yori.
naissance de blue.
janvier — reçoit sa lettre d'admission à mahoutokoro.
avril — entrée à mahoutokoro. quitter ses nouveaux parents et sa soeur est un déchirement ; il attend les vacances avec impatience et les appelle tous les soirs, et ce malgré le décalage horaire (en irlande, il est huit heures de moins).
23 juillet — huit ans.
avril — entrée à mahoutokoro. quitter ses nouveaux parents et sa soeur est un déchirement ; il attend les vacances avec impatience et les appelle tous les soirs, et ce malgré le décalage horaire (en irlande, il est huit heures de moins).
23 juillet — huit ans.
4 avril — mutation du père odair à mahoutokoro (il y était déjà conférencier depuis quelques années et faisait des allers-retours ponctuellement). toute la famille s'installe à temps plein à minami iwo jima ; ils gardent toutefois le manoir familial en irlande, où ils retournent notamment pour les vacances. blue entre à mahoutokoro, au plus grand bonheur de gansey.
entrée en cycle secondaire.
en avril 2010 gansey n'entame pas sa deuxième année à mahoutokoro : il est accepté en échange scolaire à koldovstoretz pour un an et promet à son petit frère et sa petite soeur de revenir vite.
23 juillet — 15 ans.
23 juillet — 15 ans.
passage des buses.
23 juillet — 18 ans.
25 juillet — cambriolage au manoir des odair, où gansey vient de rentrer pour passer les vacances d'été. ils sont plusieurs à entrer par effraction, en pleine nuit, probablement attirés par les précieuses oeuvres d'art exposées sur les murs du château. blue et gansey ne dorment pas, ivrent des vacances qui commencent ; lui pousse sa soeur dans la salle de bain et l'y enferme pour la protéger mais il sait qu'il n'a pas le temps d'y entrer. l'un des sorts tourne mal et, au lieu d'être simplement désarmé, c'est le bras droit tout entier de gansey qui saute. entre douleur et choc, il tombe dans le coma.
5 août — réveil dix jours plus tard dans un hopital sorcier. à son chevet son père et sa mère, son frère et des fleurs, et puis surtout blue. blue qui, quelques jours plus tard, lui parle de ce projet fou d'automail, auquel il se raccroche immédiatement ; à deux dans leur folie, comme depuis tout petits.
— tout le mois d'août est dédié à récupérer ainsi qu'à la rééducation, qui se poursuit les mois suivants, en parallèle du second semestre.
— les cambrioleurs s'ajoutent aux mystères de la vie de gansey : il ne sont pas retrouvés et les deux principaux témoins, les enfants odair, sont incapables d'identifier qui que ce soit sur le moment. aucune poursuite judiciaire, mais les assurances remboursent les quelques tableaux ayant disparu.
— gansey devient obsédé par les duels ; après tout, son incapacité lui a coûté un bras.
25 juillet — cambriolage au manoir des odair, où gansey vient de rentrer pour passer les vacances d'été. ils sont plusieurs à entrer par effraction, en pleine nuit, probablement attirés par les précieuses oeuvres d'art exposées sur les murs du château. blue et gansey ne dorment pas, ivrent des vacances qui commencent ; lui pousse sa soeur dans la salle de bain et l'y enferme pour la protéger mais il sait qu'il n'a pas le temps d'y entrer. l'un des sorts tourne mal et, au lieu d'être simplement désarmé, c'est le bras droit tout entier de gansey qui saute. entre douleur et choc, il tombe dans le coma.
5 août — réveil dix jours plus tard dans un hopital sorcier. à son chevet son père et sa mère, son frère et des fleurs, et puis surtout blue. blue qui, quelques jours plus tard, lui parle de ce projet fou d'automail, auquel il se raccroche immédiatement ; à deux dans leur folie, comme depuis tout petits.
— tout le mois d'août est dédié à récupérer ainsi qu'à la rééducation, qui se poursuit les mois suivants, en parallèle du second semestre.
— les cambrioleurs s'ajoutent aux mystères de la vie de gansey : il ne sont pas retrouvés et les deux principaux témoins, les enfants odair, sont incapables d'identifier qui que ce soit sur le moment. aucune poursuite judiciaire, mais les assurances remboursent les quelques tableaux ayant disparu.
— gansey devient obsédé par les duels ; après tout, son incapacité lui a coûté un bras.
mars — obtention du certificat de fin d'études.
avril — entrée en cycle supérieur. le cambriolage lui a déclenché une vocation : il sera brigadier.
23 juillet — 19 ans.
avril — entrée en cycle supérieur. le cambriolage lui a déclenché une vocation : il sera brigadier.
23 juillet — 19 ans.
mars — obtention du gakushi (équivalent licence).
13 août — mort de yori. gansey, qui devait partir à durmstrang quelques jours plus tard, repousse son départ autant qu'il le peut.
septembre — le voyage vers la scandinavie est teinté de sentiments contraires. gansey a tant travaillé pour partir en échange, il a tant donné, tant rêvé ; il s'est imaginé mille fois ce que serait cette opportunité, et jamais il ne l'a envisagée sous le prisme de la mort. il part avec la sensation d'abandonner blue et ses parents à leur sort ; avec la culpabilité et la peine qui l'étreignent ; avec l'horrible impression de fuir un deuil qu'il n'est pas capable de faire.
13 août — mort de yori. gansey, qui devait partir à durmstrang quelques jours plus tard, repousse son départ autant qu'il le peut.
septembre — le voyage vers la scandinavie est teinté de sentiments contraires. gansey a tant travaillé pour partir en échange, il a tant donné, tant rêvé ; il s'est imaginé mille fois ce que serait cette opportunité, et jamais il ne l'a envisagée sous le prisme de la mort. il part avec la sensation d'abandonner blue et ses parents à leur sort ; avec la culpabilité et la peine qui l'étreignent ; avec l'horrible impression de fuir un deuil qu'il n'est pas capable de faire.
obtention du shūshi (équivalent master), il quitte durmstrang, école adorée, à regret. l'école l'a perfectionné en duels, il y a gagné ses premières compétitions.
mars — obtention du hakushi (équivalent doctorat).
avril — entrée à plein temps dans la brigade, où il effectuait déjà un (long) stage à mi-temps en parallèle de son doctorat. pour changer (non) on le dépayse : il est affecté à une nouvelle équipe où il ne connait personne.
avril — entrée à plein temps dans la brigade, où il effectuait déjà un (long) stage à mi-temps en parallèle de son doctorat. pour changer (non) on le dépayse : il est affecté à une nouvelle équipe où il ne connait personne.