— à travers les roselières

    @Assem Shaheen    

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— 30.03.2022 —

L’odeur du café ne suffit pas pour le réveiller, la veille a été une soirée trop lourde pour Alma, entre l’avant-première d’un film, ou la soirée interminable entourée de looser, elle ne savait plus où donner de la tête. le transplange l’avait rendue fébrile, comme l’impression d’avoir son corps décomposé en plein de morceaux, sensation qui le porte pendant des heures entières. Il finit par accepter sa sentence, et par peur de mourir seul chez lui, rejoint la coloc pour y squatter le canapé.
yujin ne dort jamais dans le salon, il aime le silence et la paix de son cagibi, ou règne les balais et le matériel de pêche. ici, il était à la merci de la totalité de la colocation, ruinant sa paix intérieure.
finalement, la pénombre est chasser par la lumière du jour et tout le monde quitte l’appartement, laissant l’enfant seul. quel plaisir, pensait-il. les courbatures avaient disparu, laissant tout de même un arrière goût sûr sa langue. il bouge ses membres en douceur pour les réveiller, accueil son corps avec une tasse de café. ses yeux divaguent un instant dans le vide, il n’avait pas remis les pieds dans la cuisine depuis le jour où il a embrassé assem. en fermant les yeux, il peut encore sentir la chaleur de ses doigts sur sa nuque, descendre jusqu’en bas de son dos. rien que d’y penser, son coeur tambourine aussi fort que si l’égyptien se tenait en face de lui. il avait naturellement repris la place qu’il avait laissé vides toutes ces années. 1540 jours, se dit-il, alors que sa main retrace celle de l’être aimer dans la même énergie. la porte coulissante le ramène à la réalité, et il se tourne avec hâte pour savoir qui le tiré de ses rêveries. Oh ? Tu n’as pas cours ce matin? large sourire sur ses lippes quand l’être aimer se dresse dans l’encadrement de la pièce. Bonjour, Assem. dit-il en arabe, d’une voix mielleuse et romantique.

    @Son Yujin   

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— 30.03.2022 —

Les pas sont monotones, chemin habituel d’une maison chaleureuse où il peine parfois à trouver sa place mais où il ne s’est jamais senti rejeté. Hauru lui a même fait un double des clés, confiance absolue, sait que parfois Assem a besoin de s’échapper d’une troupe parfois étouffante, d’une gloire trop lourde pour des épaules encore enfantines. Les pas sont ordinaires, alors même qu’il romantise tout dans sa vie : les trajets sous la bruine, la démarche légère bercée par le vent, les cimes des immeubles lorsque le soleil se lève. Assem ne regarde jamais autour de lui, trop occupé à penser à d’autres choses, aux autres, à lui. Et pourtant, regard moqueur s’attarde sur un pan de mur, des traits peints sur la roche grise. Familiers, qui font louper le battement d’un coeur solaire.
C’est lui.
Il se reconnaît, reflet presque trop flatteur et pourtant réaliste, dans chaque angle aigu de son visage, jusqu’à l’arête de son nez, le regard ailleurs. Profil tourné vers l’endroit où le soleil se couche. Ce n’est pas la première fois qu’il voit un portrait de lui peint par Yujin. Mais c’est la première fois que ça le frappe autant, la danse de leurs coeurs entremêlés. Mêle au-delà des mers, même dans les souvenirs effacés. Assem touche du bout des doigts son reflet dessiné, se découvre une expression de mélancolie qu’il n’a que trop emprunté lors de ses voyages, lorsqu’il lui écrivait des lettres, qu’il l’imaginait. Yujin devenu ami imaginaire par la force du temps, qu’il pensait même ne jamais revoir -encore moins enlacer. Et pourtant, il pourrait l’avoir dans ses bras. Alors il ne s’attarde pas -et c’est sûrement la première fois qu’il admire un portrait de lui aussi peu longtemps. Une photo prise à la volée, et les pas se font rapides, en direction de la colocation où il se déciderait de l’appeler. De le rejoindre, lorsqu’il saura où le trouver. Astre brûlant déborde d’un sourire qui ne peut qu’être de la tendresse (de l’amour, c’est de l’amour, mais le mot fait encore peur).

Lorsque les murs sont silencieux mais qu’il sent une présence dans la cuisine, il prie secrètement pour que ça soit lui. Et le coeur s’envole lorsqu’il aperçoit les mèches brunes, un peu trop longues, et que les mots en arabe achèvent de lui faire rompre la distance entre eux. Assem ne dit rien, ne salue pas, se fond dans une étreinte aux airs de retrouvailles. Le corps qu’il serre contre le sien comme un trésor dont il fut trop longtemps privé, alors qu’ils se sont vus la veille. Et ça déborde, tout ce qu’il ressent, qu’il n’arrive pas à exprimer. Sans jamais sortir, alors une main maladroite sort son téléphone pour montrer le cliché. « J’ai vu. » Et s’il ne scellait pas de ses lèvres un baiser, on l’aurait presque surpris à murmurer un je t’aime.

    @Assem Shaheen    

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— 30.03.2022 —

Étreinte sucrée le ramène à la réalité. Celle de ses bras, sa douceur, son parfum. Yujin éternel rêveur n’aurait jamais penser toucher de ses doigts cette tendresse, pourtant la voilà, presque familière désormais. Barrière mis au sol une par une, pour créer cette sphère qui n'appartient qu’à eux. La sensation de ses bras autour de ses épaules le ranime lentement, comme dans l’attente de son arrivée. Tu sais depuis combien de temps je t’attends, Assem ? Si longtemps, qu’il en a presque oublié comment exister sans lui à ses côtés. Se retrouver n’était pas une tâche facile, décortiquer ces mots qu’on ose pas dire, démêler le vrai du faux. Il n’arrivait pas à faire la différence entre ce Assem crée par son imaginaire et celui qu’il voyait au quotidien. Ils se ressemblent, mais pas autant que ça, son Assem à lui n’avait guerre le temps à lui accorder, hautain et prétentieux sur son bateau, n’avait jamais regarder la mer en pensant à lui.

Maintenant tout est plus claire, plus lucide, l’être aimer l’aime sûrement en retour, et leur amour est bien réel. Nous sommes amoureux, alors ? avait-il souvent envie de demander, quand l’alarme du matin rappel que la journée doit débuter. Mais il ne fait rien, trop peureux de la réponse.

Oh ? La fresque? il rit, par surprise, mais surtout parce qu’il est toujours étonné qu’il ne l’ait remarquer que maintenant. Un baiser volé, largue sourire sur les lippes du garçon. Reviens sur terre, Yujin. Oui, oui, juste un instant. Les yeux perdus dans les siens, main caressant sa nuque, puis sa joue du bout du pouce. Moi aussi. répond t-il sans vraiment savoir à quoi il répond (faux) il avait bien lu entre ses lèvres. Du moins, il espère ne pas se tromper. Fais moi voir ce que ça donne en photo. saisis le portable pour zoomer sur les détails, Yujin le perfectionne fronce les sourcils, les couleurs sont ternis par le temps, mais l’œuvre reste indélébile, il est juste fâcher qu’il n’est pas gardé son éclat des premiers jours. Je suis content que ça te plaise. C’est ma plus belle oeuvre, je pense ? J’ai encore les croquis, le moodboard et tout ce qui a été utiliser pour la création si tu veux voir. N’y avait-il pas plus pressant à faire que de se plonger dans un vieux projet ?

Yujin avait délaissé sa tasse de café pour se hisser de nouveau contre les lèvres de l’être aimer. Mains baladeuses, trouvant refuge autour de sa nuque, en se dressant sur la pointe des pieds. Reste avec moi, aujourd’hui. et demain, et les autres jours aussi. Personne est là de la matinée, ils reviennent tous vers 13h… mon assem, tu as cinq heures de moi, pour toi.

    @Son Yujin   

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— 30.03.2022 —

Et chaque fois qu’il l’embrasse, il l’embrassera pour 1540 journées passées sans respirer. Même lorsque, comme cette fois-ci, les lèvres ne se touchent qu’une seconde -il lui vole un instant d’éternité. Trop effrayé de penser au futur qu’il évoqua pourtant plusieurs fois en sentant Yujin partir un peu plus loin, il n’aime pas l’idée qu’ils s’échappent, mais sait l’autre pessimiste. Lui aussi a peur de devoir repartir, de laisser une mer entre eux et d’autres regrets sur ses épaules. Sans doute est-ce pour cela qu’il est si démonstratif, le coeur a nu qu’il a trop longtemps vu léché par le sel des vagues, à l’agonie sans savoir pourquoi. C’était lui qu’il attendait, dans ses voyages sans fin et lorsque la lune lui murmurait de toujours espérer. Alors il espérera. Et quand il lui murmure que lui aussi, il a l’impression que leurs coeurs se parlent en silence.
La fresque rayonne quand même sur l’écran rétroéclairé, et il pose une main sur l’épaule de Yujin distraitement. « J’aimerais beaucoup voir ça. » l’idée qu’on l’admire est devenue presque banale, acquis dont il ne se lasse pourtant pas, mais l’amour de Yujin est autre: elle est à la fois amère et inconditionnelle, et les couleurs entre ses doigts à lui rayonnent plus que mille autres. « On m’a beaucoup peint dans ma vie, tu sais, mais… C’est différent. » mains qui trouvent refuge contre une taille que l’on tient comme un trésor. Un sourire dépeint sur les lèvres qui frôlent les siennes. « Ah oui ? T’as employé quelle technique pour m’avoir pour toi tout seul ? » il mentirait s’il disait que la réciproque n’était pas vraie, possessivité qu’il a à peine dissimulée mais qu’il contient. L’instant est à eux, lorsqu’il sourit contre ses lèvres dans un moment hors du temps. Et ils ont quelques heures devant eux à se perdre l’un contre l’autre, mais Assem voudrait avoir toute une vie pour lui.

    @Assem Shaheen    

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— 30.03.2022 —

Qu’il aime cet amour, Yujin. Qu’il aime ces baisers, sa tendresse, l’odeur si particulière qui s’émane de son âme. Ses bras si longs qui l’enroulent dans son entièreté, ses cheveux qui bouclent au niveau de sa nique, ses jambes si hautes qu’il peine à l’attraper. Il cueille ses lèvres, dans un baiser chaste, presque timide. Oubliant que pour une fois, ils sont seuls dans l’appartement. Ces mots le font rire, il se remémore cette discussion : il aime son rire, et ça le fait rire encore plus, ses joues écarlates marques ses sentiments bien encrée, qu’il n’essaie même plus de faire disparaitre. J’avais cru comprendre... Que c’était différent. il ne sait pas en quoi, peut-être que si, mais il ne veut pas se l’avouer. Il n’a pas envie de le dire trop fort, de peur que ça change la donne, que tout s’envole aussi vite que c’est arriver. Moi aussi je t’aime, moi aussi mon coeur tambourine si fort que j’ai la sensation que ma cage thoracique est comprimé. Il le tire sur le canapé, pour une fois qu’ils ne se disputent pas pour avoir une place. Ses bras autour sa nuque, et prennent en otage son visage, recouvre encore une fois ces traits de tendresse, d’abord le front, puis les joues, puis le menton, avant de remonter sur les lèvres qu’il scelle dans le même geste. Amoureux, avait-il envie de préciser à l’auteur, dans un geste amoureux. Et si sa vie entière avait été réalisée dans les backstage, que le rôle qui lui ai dédié est secondaire, aujourd’hui, il pouvait monter sur scène. Il avait le droit à la lumière, les feux de projecteur ne lui brûlent pas la peau, il n’a pas la sensation de ne pas être à sa place, ni d’être épié. Le publique, qui le dévisage, ne le dérange pas, car son partenaire de scène n’a yeux que pour lui. Des yeux plein d’amour, de folie, de douceur. Des lèvres qui parcourent sa chaire, recouvrent sa peau, embrassent jusqu’au bout de son âme. Si le reste de sa vie se fait dans le noir, tant pis, maintenant, aujourd’hui, ce quart d’heure, sera son seul moment de lumière. Il en est reconnaissant, savoure chaque instant du bout de ses lèvres, du bout de ses doigts... J’ai vendu mon âme pour toi, tu sais ? un autre rire, léger, alors que ses doigts chassent chaque bout de peau, pour la recouvrir. Je le ferais encore s'il fallait le refaire ! Dans cette vie, dans toutes les autres aussi. Ce n’est pas ce qu’on s’était promis ? Je crois que je suis amoureux de toi. un autre rire, puis un silence. Les mots ont dépassé sa pensée, il passe une main sur sa bouche comme étonnée par ses propres. Attends, attend... Ce n'est pas.. Si, en fait. Si ? oui, bien sur. J’ai vécu toute ma vie dans l’ombre de moi-même, incapable de me dire que je valais quelque chose. Que j’avais de l’importance. J’ai parfois l’impression de devoir me dédoubler pour avoir confiance en moi. Vérité à moitié avouée, coeur soudainement serré par cette aveu si proche de la réalité. Et quand je t’ai rencontré... Comment dire ? Pour la première fois de toute ma vie, j’ai eu la sensation d’être important. Quand tes yeux se sont posé sur moi, quand tu portes mes affaires à la pêche, quand t’as pensé à me ramener une bouteille au Woodstick, quand tu m’as ramené mon pinceau. Quand tu fais exprès de me laisser le dernier sachet de thé vert, parce que c’est ce que je bois quand je suis ici.. Il rit, de nervosité, aussi parce que tout se bouscule si vite. Parce que t’existes, j’avais la sensation d’exister aussi, alors… Merci. Pour tout. De la bouteille au baiser, d'hier à aujourd'hui, et peut être demain aussi, qui sait ? Merci Assem. Yujin se redresse, les cheveux en bataille, reprennent le souffle court : Tu veux qu’on aille ailleurs ? J’ai pas envie de faire l’amour sur le canapé d’Hauru et Noriko.

    @Son Yujin   

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— 30.03.2022 —

Dans la valse qu’ils ne dansent pas mais connaissent pourtant par coeur, il se laisse guider pour une fois. Sous le charme incompréhensible d’une comète alors qu’il s’est toujours pensé soleil, et le sourire presque béat lorsque les lèvres de Yujin se glissent contre sa peau. Il n’y a rien d’autre au monde que les mots qu’ils ne se disent pas, et leurs baisers qui semblent volés alors qu’ils sont synonymes d’éternité. Et les poèmes qu’il voudrait lui dire au creux de l’oreille, et les vies qu’il voudrait qu’ils inventent à deux. Lorsqu’il l’embrasse de nouveau, sur les lèvres, Assem sait qu’il est revenu à la maison. Et souffle un rire dans le baiser, l’envie de murmurer un fais-le encore. Bats-toi pour nous, contre toi-même s’il le faut. Abandonne-toi, car je sais qu’à l’intérieur, il y a parfois une guerre silencieuse. S’il sait être adoré, admiré, Assem au contraire n’exige rien de lui. Rien d’autre que des moments hors du temps et des baisers volés, puisqu’il a pendant des années tenu par le fil d’un espoir vain, et maintenant, tout est sorti d’un songe.
Et puis, le coeur qui se fracasse en déferlante contre les côtes.
Comme un mirage, les mots qu’on a toujours espéré mais qui terrifient, et qui sortent dans un éclair. Assem en bouche entrouverte, silence. Et il écoute, mais ça bourdonne, dans les tympans, dans les oreilles, partout autour de lui en étincelles qui réchauffent. Amoureux. Amoureux. Amoureux. Et Yujin parle trop, et il a envie de l’embrasser pour le faire taire mais de l’écouter jusqu’à s’endormir, et de se perdre contre lui et de l’épouser, et de s’enfuir avec lui et de rester pour toujours,
de l’aimer,
de l’aimer.
Alors lorsque Yujin se redresse, c’est lui qui le renverse de nouveau, baiser passionné qui brûle des je t’aime qu’il voudrait lui crier, tout entier jeté au feu. Tout entier entre ses mains, puisqu’il l’attend depuis la nuit des temps. « Tu voles mon souffle et mon coeur… S’il te plaît, prends tout. » la respiration se reprend mais le coeur se donne, dans une main tendre contre sa joue, dans un regard soutenu. « Tout est à toi. » Je suis à toi. Et plus rien d’autre n’existe.

    @Assem Shaheen    

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— 30.03.2022 —

Les mots sont tempête, souffle soudainement couper. Où avait-il trouvé le courage de le faire ? Comment avait-il réussi à surmonter cette peur si immense ? Équivalent à sauter le vide, ou traverser les yeux bandés. Pourtant, son cœur palpite comme après avoir fini un devoir, soudainement léger d’avoir pu dire ces mots qui font barage. J’avais besoin de te le dire… Tu comprends? Dit le s’il te plaît, dit le que tu comprends. Que ma vie n’est que noirceur, jusqu’au jour ou tu as décidé de t’y mêler. Large sourire, dérive sur un rire, communicatif cette fois-ci, quand les doigts se retrouvent otage des siens, et que les corps sont de nouveau mélanger. Tout est à moi? Répète-t-il sur un ton léger, presque moqueur, accompagner d’un sourcil relevé. Tout est à moi. Encore une fois, comme pour affirmer. Cette fois-ci, ses doigts caressent son visage, sa joue, puis son front, relève légèrement sa chevelure, se perd dans les bouclettes qui s’enroulent contre ses doigts. à moi… Baiser, voler, tendre d’abord, puis plus torride, intense, gorger d’amour. Son corps se love contre le sien, les mains parcourent la nuque, traversent ses épaules, chavirent dans son dos, qu’il empoigne, comme peur qu’on le force à s’en aller. Les baiser se fondent sur sa joue, frôle la nuque qu’il recouvre de mille petits paillons, identique à ce qui s’envole actuellement dans son estomac. S’infiltre sans demander l’autorisation sous son haut, au plus près de son épiderme, sa peau contre la sienne pique d’un courant électrique qui le recouvre de frisson. Le coeur manque de nouveau un battement, ses cils battent rapidement, souffle court. Redresse-toi… On va pas faire ça sur le canapé, tu veux que Noriko nous tue ? il se redresse, le pousse pour qu’il fasse de même. Ses cheveux sont en bataille, il les arrange rapidement, remet en place son propre tee-shirt. T’es beau comme un prince. Un autre murmure qu’il sera le seul à entendre. Se penche pour voler un autre baiser, ses deux mains sur la cuisse du danseur, qui serrent le pantalon du dernier. Amoureux, ce n'était pas trop fort comme mot ? Non, pas pour tout ce qu’il ressent en sa présence, c’est même trop faible pour être réel.

    @Son Yujin   

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— 30.03.2022 —

Coeur et corps donnés tout entiers dans la passion douce qui n’appartient qu’à eux. Yujin est une tornade, celles qu’il a toujours rêvé d’attraper entre ses doigts de fée, un brouillard épais dans lequel on se perd. Il n’a pas peur de la chute. Après tout, Assem a toujours voulu s’envoler.
Et les baisers se dispersent sur sa peau, réchauffent jusqu’aux ailes invisibles de son dos, le visage se penche en arrière pour se fondre dans l’éther. Il sait Yujin magicien, ils le sont tous deux, mais le mystique de ses baisers est tout autre : c’est que l’amour est plus puissant encore que la magie qui brûle dans ses veines. Le mot qui terrifie mais qui électrise à ressentir, quand un soupir se perd déjà dans l’air entre eux, et puis, plus rien.
Rien que la respiration déjà courte, et une main que l’on tend. Assem déjà perdu dans un autre monde, qui cligne des yeux avant de se redresser par automatisme. « Oh… Oui... » Complètement transi par les vagues trop fortes qui le terrassent. La première fois qu’on aime, on s’en rend compte. Lorsqu’on a toujours aimé et qu’on se sait être à l’autre, ça nous arrive sans prévenir, par moments de mégarde. Assem trébuche presque, lorsqu’il se perd dans le baiser, se relève sans quitter la bouche de Yujin en marin désespéré. Reste près de moi, toujours. Il le suivrait où il voudrait, si les minutes pouvaient se changer en éternité. « Je suis tellement fou de toi, t’as pas idée. » Il ne saura probablement jamais la force de ce qu'il ressent -lui-même a du mal à en saisir l'étendue. Mais entre ses bras, autour des hanches de Yujin sur lesquelles se posent ses paumes, il sait qu'il n'a pas besoin de poèmes, ni même de mots : il y aura toujours leurs sourires. « Emmène-moi quelque part. N'importe où. J'ai besoin de t'avoir contre moi encore un peu. »

    @Assem Shaheen    

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— 30.03.2022 —

Ça le fait rire, toute la situation le fait rire. D’un rire joyeux, d’un rire heureux. De ce sourire béant qui ne quitte ses lèvres que pour se fondre contre les siens. Il se laisse emporter par cette romance loin d’être facile à écrire, depuis combien de temps traîne tu dans mes romans, Assem Shaheen ? Arpenter mes rêves sur la pointe des pieds, te fondre sur le papier de mes dessins, vivre à travers mes pensers. Combien de temps sépare notre réalité de mes rêves ? Il ne pourrait dire, il a l’impression de vivre un de ses rêves, beaucoup trop érotique pour être réel. Laisse moi juste… Une seconde. Ses lèvres quittent les siennes dans la peine la plus grande. Il saisit son sac et la poudre à transplané qu’il garde en cas d’urgence, ses pouvoirs sont au repos aujourd’hui, sentiments trop désordonnés pour réussir à transplané sans aide. Plus vite on y sera plus vite, on pourra... (il dépose un énième baiser sur ses lèvres) se retrouver. Et c’est dans un geste brusque qu’il envoie les deux sorciers dans le hall d’immeuble de l’appartement du géniteur. L’excitation du moment l’emporte si fort, qu’il rencontre des difficultés à ouvrir la porte, main tremblante, et sueur au frond, comme soudainement conscient de la suite des événements. Désolé, je suis… Un peu en panique. Et j’ai chaud aussi, très chaud. Il saisit les mains de l’être aimer, à peine la porte d’entrée franchie, pour les poser sur ses joues. Pour prouver que cette fois-ci ce n’était ni le chauffage au sol, ni le début du printemps, qui le rendait aussi écarlate. Ses yeux ne le quittent pas, glisse sa joue sur la paume de sa main, déposée des léger baiser sur celle-ci. Pas de cours aujourd’hui, non ? Pas de portable, personne d’autre à part nous deux. Un autre rire s’évade de ses lèvres, cette fois-ci, c’est la bonne, pensait-il. Ses mains retrouvent sa nuque, se hissent jusqu’à ses lèvres pour lui offrir un baiser des plus tendre. Reprendre finalement ce qu’ils avaient entrepris avec la même énergie. Ses bras autours ses épaules, ses jambes s’enroule autour de sa taille, se laissant porter l’être aimer. T’as chaud aussi non ? Enlève ça.. C’est joli, mais t’es mieux sans. tire légèrement sur son col, pour recouvrir sa nuque de mille baiser. Si ses lèvres n’étaient pas scellées aux siennes, il aurait glissé un deuxième, je t’aime.

    @Son Yujin   

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— 30.03.2022 —

Il y a quelque chose de magique dans les sourires qui se rejoignent, les cœurs qui battent ensemble. Les étincelles qu’Assem pensait connaître par coeur et qui pourtant fleurissent dans sa poitrine, lorsque Yujin le touche avec la dose de fascination exacte pour le faire flancher, et pas fuir. Et les mots d’amour qui devraient terrifier sonnent beaux entre ses lèvres, il s’accrochent et il les portera comme des bijoux, avec sa fierté habituelle, celle des princes qui savent à qui ils appartiennent. Tout est à toi. Il pourrait lui répéter, s’ils ne disparaissaient pas tous deux dans un nuage de fumée. Les mains prennent le visage de Yujin en coupe et il lui sourit, de ces sourires indulgents qui prennent leur temps, les baisers dispersés comme des papillons en pagaille contre le cou mis à nu. « C’est toi et moi. » lorsque le monde s’effondrera aussi, il ne se voit pas sans leur éternité après des années à se manquer. Un peu surpris par la force du baiser, Assem se fait fort pour porter Yujin jusqu’à la chambre, un rire qui s’échappe entre deux soupirs. « Je peux pas faire ça si t’es accroché à moi… Tu vas tomber... » Il ne sait pas exactement qui a dormi dans ce lit, mais il n’y a rien d’autre que Yujin, Yujin et ses cheveux qui forment un halo autour de son visage lorsqu’il l’allonge entre les draps, Yujin et son sourire, et sa peau qu’il dévore, Yujin dont il murmurerait le nom entre chaque vague, entre chaque marée. Il lui obéit un peu à la traîne, retire sa chemise qui finit abandonnée au pied du lit, avant de glisser des mains avides mais timides contre les hanches de celui qui lui fait tourner la tête -c’est bien la première fois qu’il hésite avec quelqu’un. Sans doute la peur de ne pas être assez bien. « Tu es sûr ? » et il espère qu’il dira oui, pour se perdre contre lui, encore un peu.