Lavande ♡ Missem

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

L'air est lourd ; peut-être même épuisant. Il y a des poids sur ses épaules, la fatigue qui l'emporte, toujours présente, elle glisse dans ses veines comme un vieux poison, nécrose chaque partie de lui, son coeur, ses poumons, son esprit qui peine trop souvent à faire le vide, trouver un peu de lumière quand tout est trop sombre. Le soleil brille dans les cieux, et pourtant, il ne voit rien. Mini à jamais enfermé dans cette boule de cristal, il se bat, encore et toujours contre des démons invisibles qui prennent possession de ces visages qu'il aime tant. Il le revoit lui, Ailin, quand tout se déforme, que les mains sont des mirages contre sa peau. Quand le souvenir de cette soirée le hante comme un fantôme qui réclame vengeance !
Mini est épuisé.
Quand le sommeil est compliqué, ne vient plus, quand il y a le diable ! Installé trop souvent sur sa poitrine lors de ces nuits où il ne peut plus bouger, il ne peut pas hurler, ne peut pas reprendre son souffle. Il l'observe, à la lenteur de la sueur qui coule le long de son front. Mini, il ne gagne jamais ces combats, trop faible, les mains trop fragiles pour se tâcher des armes royales.
Mini est lent.
Dans ces couloirs où les étudiants se mêlent, parlent, rient, trop fort quand son crâne est prêt à exploser ! ils se bousculent, et il est trop délicat pour résister, aujourd'hui. Il y a des rats dans ses entrailles, ça le dévore, ça monte en lui, comme une vieille habitude qu'il aimerait perdre. Le ventre se tord de douleur, autant que les poumons comprimés sous le corset, le souffle ne vient plus, visage livide. Livre s'échappant de ses mains, au milieu du monde, où il ne peut pas demander de l'aider, ne peut rien réclamer, les épaules paniques quand il cherche à respirer. Il n'y parvient pas, c'est trop difficile, l'air est brûlant, sa gorge est sèche comme une vieille rivière. Et ses bijoux n'aident pas, pas à cet instant.
Pitié.
Qu'il implore pardon aux dieux ; dans cet instant où les ténèbres l'enveloppent, les jambes prêtent à s'écrouler, le dos qui se courbe lentement de toute la pression du monde sur lui.
Il n'y a personne pour le sauver.

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☽. Take a heart
And take a hand
Like an ocean takes the dirty sand
And heal, heal, hell, heal

— 13.02.2022 —

Les pas sont rapides, aériens dans l’air brûlant d’une fin d’hiver, château aux allures parfois immenses lorsque sonne la fin du monde pour tout à chacun. Assem a les épaules qui le tiraillent encore et les mains rougies de s’être balancé dans les airs : il faut se faire bourreau de travail, pour voir éclore les fruits de son labeur, pour impressionner les autres, les étoiles ne viennent pas seules dans les yeux des autres. Pourtant, dans les siens, elles apparaissent comme par magie, lorsqu’il pense à lui , au sourire qu’il s’est interdit de goûter depuis des mois et à l’oiseau qu’il n’a jamais gardé en cage, qu’il a laissé partir. Pour la saint valentin, il le savait en rendez-vous avec son nouveau copain. Tant mieux, il connaît Noriko, le sait tendre, quoiqu’un peu trop silencieux, ils sont un accord parfait et est certain qu’ils se complètent. (alors pourquoi la première fois qu’il lui a dit, il eu l’effet d’un coup de poing dans le ventre?)
Le coup de poing s’efface, pourtant, se transforme en coup de poignard lorsqu’au détour d’un couloir bondé entre deux cours, c’est Mini qu’il aperçoit courbé en deux, d’une douleur qu’il ne comprend pas -il ne prend pas le temps de comprendre qu’il court déjà vers lui, le protège de ses bras et pose ses mains sur ses épaules. « Mini ? Is everything ok ? » puis l’éloigne des silhouettes qui ne semblent que leur donner un regard de jugement.  « It’s gonna be ok, I’m here, lay on me. I’m here. » le corps qui se penche pour le porter à moitié, jusqu’à une salle de classe déserte où le silence les enveloppe -où ils peuvent enfin respirer. La panique qui s’empare de ses traits alors qu’il se demande quoi faire ou comment gérer -il n’a pas l’habitude des crises d’angoisse, Assem, se veut rassurant mais est trop souvent assuré pour s’inquiéter. « What… What can I do to make you feel better ? » et les yeux aveugles se posent sur le corset qui resserre sa taille (il sent la chaleur monter dans le creux de ses joues, mais l’ignore). « Ah, oh, fuck. » faisant le tour de l’aimé, ses longs doigts s’affairent à dénouer les rubans qui attachent son corsage et compressent ses poumons. Ça, il sait faire, connaît par coeur les gestes pour se parer d’un costume qui galbe les courbes -mais l’air est plus important, et lorsqu’il l’entend enfin respirer, c’est lui qui expire en posant des lèvres tendres contre sa nuque. « You scared me... » Mais il ne sait pas à quel point la douleur reste.

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

Il y a longtemps eu cette solitude pesante sur ses épaules, il y a longtemps eu ce sentiment coupable dans le creux de sa poitrine, comme cette impression de devoir porter le monde entier, les étoiles, le soleil, et lui est bien trop fragile pour ça. Bien trop délicat. Et il est ainsi, perle de cristal qui roule, se brise quand elle rencontre le sol, quand on vient la serrer bien trop fort dans le poing. Et il n'en reste que cette infime poussière, quelques éclats, des morceaux à peine réparable. Personne n'en veut ; c'est ainsi qu'il se voit. Parce ne pose les yeux sur ce qui se casse, ce qui ne se répare pas. Parce que c'est un peu perdu, un peu inutile, comme les battements de son coeur.
Mini, il voudrait implorer le pardon, s'agenouiller, laisser tous les maux sortir de ses lèvres, en vomir ses propres démons, qu'on le laisse enfin en paix ! Parce que sa tête fait si mal, chaque jour. Parce qu'il n'en dort jamais, la nuit. Qu'il se réveille en hurlant toujours plus fort. Parce qu'il n'a jamais trouvé le repos depuis ce jour. Il a toutes les peines en lui, courbé, l'air qui manque, le monde est flou, le monde est silencieux, il n'entend que sa propres respiration qui peine. Ses doigts qui tenteraient de s'enfoncer dans sa poitrine, enlever cette boule qui le consume. Il ne l'entend pas, Assem, mais il l'a espéré, n'attendait que lui, en réalité. Il ne l'entend pas, sent seulement ses mains sur ses épaules, et il comprend. Il sait que c'est lui. Attendu, dans les méandres de ses pensées. Il se sait sauvé, à cet instant, il sait qu'il ne craint rien, quand soleil brille à ses côtés pour en effacer les démons. « Assem... » Murmuré quand le corps s'abandonne à ses bras, quand les doigts s'accrochent maladroitement à lui, laissant le visage trouver refuge contre lui quelques instants, jusqu'à ce qu'ils trouvent la paix ailleurs, mais il ne dit rien, Mini, jamais rien de plus. Les mains indiquent faiblement le corset, quand ils tentent de tirer dessus, pour que l'air passe, juste assez, juste un peu. Et Assem, sans un mot, comprend, alors que les rubans viennent à se défaire, quand lentement le corsage cesse de comprimer sa taille, ses poumons où l'air semble entrer plus facilement entre ses lèvres. Et il accueille toujours sa chaleur, ses lèvres au contact de sa nuque où les frissons naissent, les yeux se ferment, quand rien ne se termine pour autant. Quand le souffle est toujours difficile, et que son estomac ne se calme pas. Il a besoin de lui, il le sait. Les yeux se ferment, laisse le calme tenter de l'apaiser, difficilement alors que sa main part à la recherche de la sienne, serrant ses doigts fort, si fort, de peur qu'il s'envole, quand les corps se sont abandonnés il y a si longtemps ; jamais les âmes. « H-hold me... Hold me tight... » Les mots sont plus faciles avec Assem, il n'a pas peur de laisser sa voix résonner, pourtant elle ne sait que chuchoter, laissant son dos s'enfoncer contre lui, les mains encore tremblantes, quand il a juste besoin d'un peu de lui, de pas grand chose. « ... I Missed you... I'm sorry... » Quand discrètement les larmes naissent face à la panique, sans qu'il n'ose pas encore lui faire face, de peur de n'être qu'une faiblesse de plus à ses yeux.
Mais Mini est fatigué, ne supporte plus rien. Ses pensées s'entrechoquent, ses sentiments font mal, et souvent, il voudrait juste disparaître.
Il se sent désolé.
Parce qu'il n'est pas très fort,
Parce qu'il fait sûrement pitié.

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☽. Take a heart
And take a hand
Like an ocean takes the dirty sand
And heal, heal, hell, heal

— 13.02.2022 —

Instant volé, dans leurs espérances, dans son espoir instable et naïf de lui donner un peu de chaleur, un peu de soleil à l’ombre de ses bras. Assem maladroit, lorsque l’étreinte naît dans ses inquiétudes, et qu’autour du corps frêle de Mini, il resserre ses bras. C’est tout ce qu’ils ont, maintenant, des moments volés où l’on s’enlace et où on ne pense pas à demain, des mains liées dans la panique et les envies de se sauver l’un l’autre -c’est tout ce qu’il a, et ça lui va. Si Mini est heureux, il n’en demande pas plus, l’esprit déjà trop troublé par des pensées qu’il ne pensait jamais voir naître. Et il respire, au creux de son cou, se retient de toutes ses forces de ne pas y déposer un baiser qui serait mal interprété. Il serre, comme il lui a demandé, fort, à lui transmettre son courage (mais il sait qu’il en a, même lorsqu’il ne le pense pas). « Missed you too, so much… Please don’t cry ? » lorsqu’il voit les larmes au bord de ses yeux de fée, qu’il voudrait arrêter d’un coup net, par un baiser. Assem calme sa propre respiration, l’attend en écho alors qu’elle s’échoue près d’une oreille attentive. « Breathe deeply with me, ok ? I’m not letting you go, unless you ask me too. » et ses gestes sont doux, bien plus gorgés de tendresse qu’à l’ordinaire, lorsqu’il se fait objet de désir ou de provocation. Point faible trouvé dans les joyaux de ses mèches brunes, dans lesquelles il dépose un baiser chaste. « What happened ? »

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

Et il s'est longtemps demandé, s'il finirait par le retrouver, s'il finirait par retrouver la chaleur de ses bras, quand elle est l'unique qu'il parvient à ressentir contre sa peau froide, vie de toute vie en lui. Il s'est longtemps demandé, s'il finirait par lui revenir, un jour dans une détresse sublime, s'il finirait par se jeter dans ses bras, implorer son amour et son affection ; sans jamais l'emprisonner ! Car les oiseaux sont trop libres pour se déchirer, trop libres pour s'arracher les plumes, s'enfermer dans des cages dorées. Il serait tout à lui ; s'il lui demandait.
Ses bras sont forts autour de lui, sa main est lui grande dans la sienne, tout est toujours grandiose avec Assem, tout est toujours beau, il y a l'or de ses doigts qui frôle sa peau, les bijoux de ses lèvres contre son épiderme, à en faire naître des frissons, et le manque de lui est si fort. « I'm t-trying... Sorry... » Alors qu'il tente de calmer ses larmes, de se monter juste un peu plus fort. Cessé d'être si brisé face à lui ; pourtant Assem en connaît le passé, ses peurs, sans jamais avoir eu de réponses à ses questions. Il sait que rien n'est coloré, à l'intérieur, et qu'il n'a que lui qui apporte soleil à cette lune froide et seule. La tête hoche faiblement, tente d'imiter avec soin sa respiration, le silence se fait avec douceur, alors que la panique s'envole petit à petit loin de son corps. Les muscles se détendent lentement, le corps se fait plus léger, moins lourd dans ses bras. « It’s b-been difficult lately... I have a lot of... Hallucinations, t-today too... » La honte est presque au bord de ses lèvres, quand il n'aime pas se découvrir autant, laisser les faiblesses le transpercer. « I sleep b-badly, I have a lot of p-p-paralysis... and I feel so... Alone, deep down. » Il se retourne lentement, délicatement, lui faisant fasse et son regard plonge un instant dans le sien, alors que ses mains s'accroche au tissu, quand son visage vient s'y réfugier. « I’m ashamed... You save me every t-time. » Et il voudrait seulement s'enfuir, juste une fois, peut-être qu'il prendra sa main, dirait à ses démons de ne pas revenir demain, ni même jamais. Assem est l'unique à voir à travers ce masque qu'il porte, il est le seul sur qui il peut compter, pilier solide, la peur au ventre de le voir partir. Il a confiance en lui ; en délivrera chacun de ses mystères.

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☽. Take a heart
And take a hand
Like an ocean takes the dirty sand
And heal, heal, hell, heal

— 13.02.2022 —

L’étreinte ne se desserre que lorsqu’il s’en sent obligé, et soudain il fait un peu plus froid, soudain le ciel devient triste, lorsqu’il voit les larmes dévaler les joues adorées. Les restes des rivières sur la peau diaphane s’effacent au bout de ses doigts, et le sourire revient -faible, timide. Mini en étoile qui vacille au creux de ses bras, la mort d’une supernova. Mais il ne le laissera pas s’effondrer, solide lorsqu’il s’agit de le porter, toujours dans son sillage. Les promesses qu’on ne peut jamais délier alors qu’elles ont l’air de mots en l’air, de légendes enfantines qui rassurent -lui, il y croit, à la force d’un eux au-delà des cieux, à l’amour qui se passe de mots et aux aurores qui viendront par-delà les maux. Le visage est pris délicatement entre les paumes immenses, comme un trésor, baiser-soleil déposé sur le front qu’il voudrait voir orné de diamants. « It’s ok Min, it’s just bad dreams. Nothing’s going to hurt you anymore, not while I’m here. » Baisers sur ses pommettes, sur ses paupières closes et trempées. « And I will save you, in this life and the next. » sans même qu’il ait besoin de le demander. Les murmures qui n’appartiennent qu’à eux, et les mains liées. Il lui vient une idée, son anniversaire approche, et il n’en dira rien -gardera la surprise. « Does it help, to sleep with someone ? For the nightmares ? » il pourrait se dévouer, passer quelques nuits hors du bateau -sait cependant qu’il passera après Noriko. Et c’est normal. L’aide se trouve là où elle est proposée.

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

Et quand le soleil se cahce, les démons dansent autour de lui. Quand le soleil aime l'éternelle fuite, loin de sa peau froide, petite lune si frêle, trop fragile, les loups se sont jamais jetés sur elle pour en déchirer chaque morceau ; chaque pièce de cette œuvre maladroitement sculptée dans le marbre. Des fissures le long de son corps satin. Et il faudrait des millénaires pour en réparer chaque mal, recoudre chaque plaie sur sa peau abîmée ; quand ils n'ont que quelques secondes, quelques heures sous les yeux des dieux pour s'aimer ; s'adorer sans jamais se haïr, ce sentiment n'existe pas entre eux.
Il n'y a que la beauté de tout un monde secret.
Assem est délicat, tendre comme personne ne l'a jamais été avec lui. Il a ces gestes qui font du bien, contre ses joues, contre ses lèvres pourtant interdites maintenant, le diable qui tente pourtant contre ses tympans. Il est minuscule, Mini, entre ses mains, où se visage trouve réconfort, les pommettes se couvrent toujours de leur nuances douces, à la douceur des pétales d'un printemps s'annonçant. « I want you t-to be there, in every one of my lives... F-forever. » Que les baisers en réchauffent le coeur, petit à petit, quand se rouvrent les yeux face à lui, ce soleil qui brille trop fort, il l'ébloui même lorsque les jours s'éteignent sur eux. Ses doigts d'argent en recouvrent les siens, en vole toute leur chaleur. « Sometimes... It d-depends on who. » Ses phalanges caressent les siennes, quand le regard en admire chaque détail de son visage, le coeur ne lui est pas offert ; à ne jamais en avoir trouvé les mots. Le coeur est pris, cruauté des dieux, il ne peut se fondre en lui, dans sa lueur. « When it was y-you, it was... Magical. Everything calmed me down... You feel like home to me, Assem. M-my home. »
Et il y a une douleur profonde dans son coeur, celle qu'il n'explique pas. Un poignard qui s'enfonce, lentement, et qui finira par l'achever.

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☽. Take a heart
And take a hand
Like an ocean takes the dirty sand
And heal, heal, hell, heal

— 13.02.2022 —

Les sentiments qui galopent à toute allure dans le coeur-carillon jouent la mélodie des amours interdits. Mauvais moment, pour les amants qui se sourient timidement sous les auspices de jours partagés dans le secret. Il attendra, ou se rappellera avec une nostalgie amère de ses baisers, en attendant, les lèvres ne se posent que chastement sur le front. Le dernier baiser est pour sa pommette, cicatrice éternelle et souvenir de leurs tempêtes, de Mini qui sombre à ses démons et Assem qui le sauve -qui le sauvera toujours, promesse qu’il lui répétera tant qu’il faudra. Coeurs scellés dans une petite éternité, qui ne s’appartiennent pas, mais qui se comprennent. « Forever. » et le mot est balancé à la volée pourtant il n’a jamais semblé aussi concret, Assem en courant d’air qui a les promesses en horreur, il a envie de rester. De le bercer à l’aube de ses bras aussi longtemps qu’il le faudra. Ses mots le réchauffent, soleil sur le point d’exploser, de se changer en incandescence idiote et de tout dévaster, il sourit, simplement. Se mord l’intérieur de la joue pour se retenir de tomber à genoux, de l’enlacer, de l’embrasser. À la place, la voix est douce, un murmure, presque. « Would that help if… I went and slept with you, sometime ? Just sleep. I- well, yeah. You know. » mots sans équivoques, qui se tentent d’une innocence qui n’a jamais été sienne. Assem essaye de faire les choses bien, de ne pas trébucher sur leur chemin escarpé. Et la main dans la sienne est si petite, surtout, elle est glacée, fait naître le frisson dans les os. « You’re cold ? Here... » sans même lui demander la permission, il se débarrasse de son épais pull, se retrouve en simple tee-shirt, pour le tendre à Mini. « It’ll warm you up, I can’t always be here, although I wish to. »

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

Et si, les lumières s'éteignent un jour ;
J'espère que tu te souviendras.
Quand lui ne sait pas si les espoirs seront éternels en lui, si la conscience continuera à se battre, ou si un jour, tout s'arrêtera. Net, violemment. S'il oubliera les traits de son visage, la voix contre ses tympans, son souffle contre sa peau. Si la démence l'emportera, au plus profond de ses bras, pour l'engloutir, encore et encore. Laissant l'eau le submerger, laissant la terre de recouvrir ! Quand seul paradis n'existe que dans ses bras. Et il voudrait lui dire parfois, Mini, Serre moi, serre moi encore plus fort, jusqu'à ce que l'air ne puisse plus entrer, jusqu'à ce que mon corps se comprime, jusqu'à ce que j'étouffe. Jusqu'à ce que j'entende mon coeur battre, et que je me rappelle que je suis toujours un peu plus vivant dans tes bras. Jusqu'à ce que je renaisse de nouveau. Et que tout reprenne ! Qu'il soit éclat sublime des cieux, qu'il soit soleil à ses côtés, quand il en a assez d'être lune trop froide. Quand il en a assez, de se battre pour toujours lui se haïr. C'est pour toi, que je ne veux pas que tout s'arrête. Mini, il ne croit jamais aux promesses, quand ô coeur brisé ! A l'abandon durant toutes ces années, quand il en a scellé une unique sur des lèvres autrefois, en a maintenant si peur, peur qu'on balancer tout, laisse les haines pour ensevelir. Mais il n'a pas peur, Mini, quand Assem en murmure ces quelques mots. Parce qu'il est différent à ses yeux, vient en croire chaque poésie, chaque prose, à en mémorisant les mots sur le bout de ses lèvres quand il s'interdit encore de gouter les siennes ;
Il y a un gout de nostalgie, quand il le regarde.
Il voudrait le retrouver, se fondre en lui, n'exister que dans son regard, et redevenir poussière à l'aube. « Y-you'd do that? » Le silence décore la pièce quelques instants alors que les lèvres se courbent, elles sont douces face à lui, elles sont siennes, il le sait, mais pas aujourd'hui. Un autre jour, il s'en fait promesse silencieuse. « Yes, that w-would help... I think. » En saisir cristal infime qu'il est dans son monde sombre, le chérir, à jamais dans son coeur.
Et il se jure à lui-même, de ne jamais l'oublier,
Pas même lorsque les vautours auront dévorés toute son âme.
Jamais.
Jamais périr.
Et Mini, doigts argentés, sublimés par les dieux, pourtant si froids quand lui n'est que chaleur qui en brûle sa chair, calcine ses os. Tout est petit, tout est fin, tout est précieux, vie qui pourrait prendre fin quand la flamme n'est que trop frêle. « A bit, b-b-but it's ok... » Sans pourtant réussir à le retenir ; l'empêcher de laisser la laine le quitter, en admirer les courbes qui se dévoilent. Les mains ne savent pas refuser, mentirait en disant qu'il n'en a pas besoin. Il l'enfile, avec la délicatesse d'une nymphe, d'une fée, d'un être si tendre et prêt à éclater. Pull bien trop grand pour son corps si fin, ses os de cristal. « T-thank you, it w-warms me up a bit. » Manches trop longues, les phalanges qui peinent à se faire visible quand les mains s'accrochent à ses épaules, trop grandes, les pieds s'élèvent sur leur pointes pour déboser ses lèvres contre sa joue. Seul présent, quand il pourrait lui donner bien plus. Il ne franchira aucune frontière, pas aujourd'hui. Et il reste là, si prêt, sans arriver à s'envoler de nouveau. « Thank you f-for everything. I can’t thank you... Enough. Thank you. T-thank you, Assem... »
Et il ne lui dira pas aujourd'hui ;
Que c'est lui qui le sauve, chaque jour un peu plus.
Qu'il est vivant, pour continuer à l'admirer.

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☽. Take a heart
And take a hand
Like an ocean takes the dirty sand
And heal, heal, hell, heal

— 13.02.2022 —

Corps tout entier jeté dans le précipice, et la chute est douce, si entre ses ailes d’oiseau, Mini se love -il n’y a rien de plus tendre que leurs étreintes, leurs sourires en écho. Il hoche la tête, pense aux nuits partagées, il y a longtemps, aux soupirs étouffés sur l’oreiller qu’on disait remplis de luxure lorsqu’ils étaient témoins de quelque chose d’autre (il l’a souvent regardé rêvé, pour s’assurer qu’il ne se réveillerait pas en sursaut). « Yes, of course. Just text me whenever. » il n’y voit pas le moindre inconvénient, le laisser dormir dans ses bras alors qu’ils ne partagent plus rien que les sentiments sans passion charnelle. Et c’est étrange. C’est étrange de rester attaché lorsque les corps ne se mêlent plus et qu’il n’y a plus les cris dans les nuits dorées pour se faire roi des vices qu’il n’a toujours que trop côtoyé. Assem en monstre de désir sur la peau des autres il se perd alors quand les baisers sont chastes que lui reste-t-il ?
Il reste l’amour.
Et son coeur se serre, il décide de l’ignorer.
Bat plus fort lorsque Mini enfile le pull trop grand et qu’il a l’air d’y flotter. « Fuck, you’re so beautiful. » le murmure lui échappe, retenu pendant trop longtemps, aux airs de dévotion que l’on décide de ne plus cacher, car Mini est un trésor, un point faible là, au creux du torse, et qu’il pourrait le dévorer s’il laissait sa conscience de côté. « I- I mean, it suits you well. » se mord l’intérieur de la joue pour ne pas déraper. Soupir exulté alors qu’il caresse une nouvelle fois sa joue, comme une promesse de toujours se retrouver. « I have class… You’ll be okay ? »

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☽. If I could melt your heart


— 15.02.22 —

C'est toujours plus facile, quand c'est Assem, c'est toujours plus doux, quand c'est lui. Il est différent, de tant de façons qu'il ne pourrait pas décrire aujourd'hui, ne pourrait rien retracer sur sa peau. Non, pas à cet instant. Il l'apaise, lui montre un monde plus tendre, plus lumineux quand il a l'impression d'être si léger dans ses bras, de presque s'envoler quand les étreintes se referment toujours avec délicatesse autour de lui, parce que Mini, c'est un peu comme un verre fin qui se brise au contact de la brise, d'une caresse, d'un souffle contre sa peau.
Alors la têche hoche, sans aucune contradiction, sans aucune négation, il l'accueillera toujours dans ses bras, même si les peaux se s'aiment plus ; elles n'ont pas le droit aujourd'hui, mais peut-être que plus tard, ils seront absolution.
Il est comme un oisillon qui se cache dans ses ailes d'un amour plus grand, quand la laine l'enveloppe, quand elle le réchauffe d'une façon que personne d'autre ne peut, c'est ça son pouvoir, c'est ça, d'être un vrai soleil. Et il l'aime, plus qu'il ne devrait. Lui promettrait toutes les étoiles du monde, s'il le fallait. Les joues rougissent à ses mots, des paroles qui manquent dans le creux de ses oreilles, mais il n'en dit rien, laisse le sourire le gagner, une caresse se déposer contre sa joue. Il ne peut rien lui offrir de lui ;
Quand il lui donnerait tout son monde, s'il venait le réclamer. « It’s all b-because of you, Assem... » Il le murmure, vient lui confier, parce qu'il le pense réellement, il est toujours plus beau sous son soleil. Et il aimerait que cet instant dure pour toujours, que le temps ne s'épuise pas, qu'ils restent ici à l'infini dans cette salle de classe, que plus rien ne bouge autour d'eux ; comme noyau de l'univers, il est le centre du sien. « Y-you can go. Thank you. » Dernier baiser offert, déposé alors qu'il s'éloigne, sa main rejoint la sienne, laisse quelques caresses sur ses phalanges, avant de le laisser partir, s'envoler loin de lui, une nouvelle fois, jamais pour longtemps. Sourire immortel sur ses lèvres.