(missem) into the storm.

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☽. i stare into the abyss, and the abyss is staring at me


— 02.08.2021 —

Tout en haut, dans leurs aurores, sans se douter que plus tard viendra l’horreur, ils rient comme des enfants. Les doigts qui se frôlent et les peaux qui s’effeuillent, Assem a toujours été un oiseau dans le coeur des innocents, on le porte fièrement, comme un bijou sur la poitrine, comme un éclat d’or dans le coeur. Mini ne fera pas exception, tendresse conquérante sur les sourires en écho, caresses dorées sur les peaux sans sommeil, lorsqu’il lui a murmuré au lever du soleil « Do you want to see what I can do ? » et qu’il a accepté, sans sourciller, à l’ombre d’un baiser volé. C’est presque facile de posséder le corps et d’ignorer le coeur, lorsqu’on ne comprend pas l’amour. C’est doux, de se voir libres tous deux, en proie à des vents contraires qui se retrouveront, comme l’écume et le sable. Et il fait entrer Mini en cachette de tous les autres, sur le bateau imposant, sous le chapiteau. Il le fait entrer en secret comme on dissimule un trésor, capitaine jaloux d’un équipage à deux.
« This is where the magic happens ! Litteraly. » et se gonfle de fierté de voir son regard illuminé sur sa scène à lui -son plafond de toile tendue illuminé d’étoiles, ses trapèzes dorés brillant dans la lumière du matin, ses machines à fumée et le sable sous leurs pieds. Assem se sent maître de tout, des éléments, de ses visions et de son spectacle, lorsqu’il le guide jusqu’au premier gradin. « Sit, I’m going to put my stage clothes, I’ll be right back. »
Et lorsqu’il revient, vêtu de ses ailes dorées, de sa tenue à moitié dénudée en laissant entre ses membres s’enrouler les tiges et les feuilles de la belladone, ses yeux lourdement maquillés de khôl, il a l’impression de devenir le Soleil -mais cette fois, le Soleil se trouve juste en face. S’avance vers lui, quitte à se brûler, et de ses paumes, vient prendre doucement son visage. « Just before… My show uses my ekisha gift. So I need to as you if that’s for me to… Dive inside your mind. »

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— 02.08.2021 —

Assem est comme le soleil. Sa peau brille comme un trésor merveilleux, il y a des joyaux sur son épiderme, à en avoir retracé encore leur chemin, du bout de ses doigts argentés. Assem, il est la chaleur qui vient l'envelopper, quand son corps est glacial, quand il a besoin de savoir qu'il existe aussi, se sentir enfin vivant, se sentir un peu lui même. Et il n'y a pas d'amour, si ce n'est qu'affection divine et certaine qu'il a gravé contre lui, dans ces draps, à ces baisers déposés aux aurores, à l'aube de bien des jours. Assem est comme une rédemption, cet être doux lui vient réconforter ses terreurs sans même en avoir conscience. Et il l'admire, souvent, peut-être trop. Mais il aime ça. Il l'apaise, il se sent léger. Il se sent bien. Always. Qu'il avait répondu au petit matin, le visage à la recherche de son cou, de son odeur. D'un peu de son soleil, quand lui n'est qu'une petite lune d'hiver, qui finira par sombrer bien trop bas. Il n'a jamais peur à ses côtés, il pourrait lui suivre, pour toujours ! Dans des aventures sans nom, l'écouter raconter ces légendes des ailleurs qu'il ne connaît pas ; les merveilles des pays lointains, pour s'imager bien des paysages dans son esprit en morceaux. Et les yeux ne sont que fascinés sous la splendeur de ce monde qu'il découvre, le sien. Il se sent unique ; quand il pénètre là, dans ce chapiteaux où il le sait roi ! Its... amazing... Murmuré quand sa voix n'est qu'éphémère dans le fond de sa gorge, comme un disque rouillé, quand un corbeau qui a trop longtemps chanté, à en perdre les notes harmonieuses. Il se sent différent, ici, face à lui. Il sent bien des rôles s'inverser, se sent devenir un peu plus chaud, un peu plus soleil quand il ne fait qu'hocher la tête, obéir sans un mot de plus quand le corps prend place, dans le silence, l'attendre.
A faire naître des étoiles dans ses yeux ! En gonfler le coeur quand il lui revient, plus magnifique que jamais, plus brillant, plus beau. Il l'admire, chaque détail de lui, voudrait laisser ses mains en graver des souvenirs dans sa mémoire, de peur qu'un jour il finisse par tout oublier de ce monde, de lui, d'eux. Assem, c'est comme un dieu ce soir là. Et il voudrait tout lui offrir ; sans jamais lui donner son coeur. Ses paumes sont chaudes contre sa peau froide, ses mains sont grandes quand son visage vient s'y lover, son attention est toute à lui, quand il agite délicatement sa tête. It's-it's all yours. Joyeux petit pantin, sans se méfier des dangers qui rodent, quand il pense ses souvenirs dangereux en sécurité ; il voudrait lui montrer les plus belles choses de sa vie. Mais Mini, il est brisé. Il n'y a plus rien de lumineux, il y a cette immense fissure en lui, elle n'apporte que les ténèbres. You're really... Really pretty. Baiser déposé sur ses lèvres quand ses mains viennet recouvrir les siennes, des tendresses qu'il ne cesse d'aimer avec lui, d'apprécier, à toujours en vouloir plus, toujours vouloir en profiter. I cant wait. Quand dans ses murmures, la voix semble plus calme qu'avant. Parce qu'il se sait en sécurité.
Avant que les démons ne dansent.

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— 02.08.2021 —

Il ne lui dira pas, ou sur le ton des flatteries audacieuses que l’on réserve aux mensonges, qu’il pourrait voir des diamants dans son sourire. Que son visage s’illumine avec l’aurore d’un jour qui lui donne envie de croire aux légendes -celles qu’il lui raconte en enjolivant ses aventures, où il se donne le beau rôle, pour l’impressionner. C’est pourtant facile, de mettre des perles dans ses pupilles, de se sentir admiré, regardé avec une naïveté troublante et touchante qu’on voudrait garder au creux de ses bras dans les nuits dorées. Mais Mini n’est pas à lui et il ne veut pas qu’il le soit. Oiseau épris de liberté qui n’a jamais su voler autrement que profondément seul, et qui s’amuse à faire rayonner son plumage avec les premiers rayons du soleil. Ses ailes se déploient, lorsqu’il hoche la tête et lui sourit, lorsqu’il a son approbation, et que d’un contact, d’un baiser osé, il plonge dans son esprit.
Il n’a jamais trop su expliquer comment ses visions se manifestaient, combinaison inédite, mélange d’un passé et d’un futur qu’il saisit en face de lui -ce sont des images, des formes qui prennent des danses complexes, tracées dans les tourbillons de sable qu’il élève devant lui. Ce sont des mirages, l’oasis d’un désert miniature qu’il reproduit. Des visions floues des profonds vices, ou des secrets, qu’il arrache, mais qu’il ne contrôle pas toujours.
Et il ne contrôle pas.
Lorsque devant lui s’élève la tempête, que ses mains, pourtant expertes, forment d’elles-mêmes une silhouette encapuchonnée qu’il n’a jamais croisé. Un épouvantard -non, un détraqueur aux airs de faucheuse, à la taille démesurée, menaçant personnage qui vole vers Mini et fond sur lui. L’épiphanie d’une terreur passée, et Assem comprend qu’il a perdu le contrôle. « No ! » et les images tournent, tempête de sable qui entoure Assem, tourments qui prennent une forme toute autre. D’ordinaire, il aurait su contrôler les visions pour qu’elles soient fascinantes, agréables, pour pouvoir danser et s’élever au dessus des cimes et les accompagner de ses mouvements gracieux. Mais rien n’est enchanteur, alors qu’il reste cloué au sol. Que dans un effort surhumain, le détraqueur se sépare en deux, silhouettes opposées et pourtant liées dans la même étreinte. Lui et Mini dans un baiser qui semble presque monstrueux sous les traits de sable fin, visages déformés dans un air de cauchemar. « Fuck, it’s not supposed to- » c’est la première fois que son don lui échappe à ce point -mais c’est la première fois qu’il le teste sur quelqu’un qu’il côtoie. A dérogé a ses principes,
et il tombe à genoux, impuissant,
se perd dans la tornade.

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— 02.08.2021 —

Et peut-être a-t-il laissé une chance aux démons de s'emparer une nouvelle fois de lui, sans même le savoir. Peut-être a-t-il laissé la porte ouverte trop longtemps. Sans le savoir, parce que Mini, il admire ces étoiles qui brillent dans les cieux, le nez relevé vers des ailleurs ; là où il peut l'admirer, lui. Laisser les désirs se peindre sur sa peau, les joyaux l'illuminer, quand il n'est plus qu'une lune de désespoir, qu'il n'apporte rien d'autre que les malédictions ; la souffrance. Peut-être bien plus sans s'en rendre compte. Mini n'est pas aussi beau qu'on pourrait l'imaginer.
Il a des failles.
Il y a une fissure en lui.
Le poison s'en écoule, ses larmes avec. Il y a toujours cet enfant en lui qui pleure, il y a toujours les cries d'un passé trop tourmenté, trop caché. Secret. Parce qu'il ne veut pas qu'on le regarde avec pitié ; qu'on voit à quel point il est fragile. Qu'on sache que ce ne sont que des apparences, qu'il finira par s'écrouler, sans que l'on puisse le sauver.
Mais il a laissé cette ouverture en lui, il aurait dû refuser.
Trop naïf.
Il voulait s'émerveiller, le laisser charmer son esprit ; voyager un peu, plus loin que sa réalité où tout est trop effrayant. Plus loin que ses limites.
Que ses frontières.
Il aurait préféré lui montrer les prairies de son enfance. Les rires d'Ailin, les aventures comme deux pirates avec son précieux frère, quand bien même le sang n'est pas partagé. Mais il n'a laissé que l'horreur. Que les monstres.
Parce que de ce spectacle somptueux ! Il n'y a que les cauchemars qui se dessinent. Il y a les terreurs d'antan qui renaissent, et Mini, il ne voulait pas. Il s'y refusait. A ce que tout recommence. A ce que son corps se paralyse, parce qu'il ne peut rien contrôler, comme toujours, impuissant face à ce pouvoir qui ne vient pas de lui. Il voudrait hurler ; peut-être même qu'il voudrait bouger, mais il n'y parvient pas. C'est la tempête, le chaos, il y a tout qui s'effondre dans son esprit, quand spectacle n'est plus que monstrueux. Tout est de sa faute. Sa voix est bloquée, une nouvelle fois, dans le fond de sa gorge, inutile petite chose. Fragile comme un animal blessé, mais il veut le sauver.
Comme lui qu'on a jamais pu sauver à temps.
Tragédie à ne jamais reproduire ! Aveugle à tout ce qu'il se passe, quand la conscience n'est plus là, il ne sait pas dans quelle réalité il se trouve. Quand ses jambes agissent seules, c'est le coeur qui est prêt à imploser, ce sont les peurs en lui qui guident tout son être. A en traverser tempête monstrueuse, les grains pourraient être des couteaux, quand ils agressent sa peau, sans jamais l'arrêter. Mini, il veut simplement le sauver. Mini, il ne veut pas qu'Assem puisse comprendre, trop tard, ce qu'il est derrière ces apparences doucereuses, ces rires, ces nuits volées dans les draps. Il ne veut pas qu'il voit à quel point il n'est plus rien. Il ne peut plus parler, ne peut plus hurler, mais son corps aimerait. Quand ses larmes sont des cristaux qui souillent ses joues autrefois roses. Quand son corps s'écroule près du sien, sans savoir avec quelle force il a réussi à arriver jusque là, sans savoir comment il arrive encore à se trainer jusqu'à lui, difficilement, il n'est pas roi, ne le sera jamais de ces pouvoirs grandiose. Mais c'est l'empereur qu'il vient enlacer, parce que de son innocence, il veut croire qu'il peut le sortir de là. Jamais. Lui faire oublier les visions dansantes, impossible. Make it stop... Please. Murmuré dans le néant, parce que l'air ne parvient plus à lui, dans la panique qui le possède, il y a les douleurs qui transpercent son coeur, sa peau, son corps encore et encore. Il y a la nausée, il y a ses cauchemars, et tout ce qui le défini dans l'horreur. Implore les dieux, implose ce dieu, que cette vie trop douloureuse prenne enfin fin ! Don't look at it. Don't... Don't... Look at me.
Ne regarde plus jamais ce que je suis.
Ne regarde plus jamais mon visage,
Quand tu en connais les malédictions.

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— 02.08.2021 —

L’orage de sable se fait chimère ente ses doigts qui tremblent, ne contrôlent plus rien, et lorsqu’il se croit perdu dans la tempête, il y a sa silhouette comme oasis, celle qui calme tout. Et pourtant la panique ne disparaît pas, au contraire, elle devient féroce, parce que Mini n’est plus en sécurité, il est avec lui dans les tourments qu’ils partagent et dans les démons de sable féroces qui écorchent les joues, alors Assem proteste comme un guerrier de poussière. « You shouldn’t… » Se bat pour calmer son esprit, les assauts troubles des traumatismes qu’il éponge lui-même, et c’est trop, il ne peut pas lutter,
et pourtant, lorsque Mini se retrouve dans ses bras, tout se calme.
Il le protège de son étreinte, et le sable tombe autour d’eux, les balaye, griffe les peaux qui s’enlacent. Assem tremble presque alors que la cage dorée se desserre et qu’il l’embrasse avec le désespoir de ceux qui ont tant à perdre. « I’m sorry I’m sorry I’m so sorry » et le regarde pourtant dans les yeux, au-delà des larmes, au-delà de tout ce qui fait peur et revient à la surface, Mini brille et pour lui, ne s’éteindra jamais. La culpabilité qui ronge sous les os mais l’envie, plus forte, de se concentrer sur lui et d’être quelque part, le sauveur qu’il n’a pas pu être quelques instants plus tôt. « Your mind is a place when the sun struggles to come out, but you are the moon and stars that keeps it going. » I never thought it was this dark till now. Les démons effrayants qu’il a entraperçu, qu’il a combattu. « And you’re beautiful. Way too much to be this sad. » Maintenant que le coeur s’est calmé, et qu’autour d’eux, il ne reste que le silence de ceux qui en ont trop vu ou trop donné, il se fait oiseleur, berceuse des nuits noires. Sourire maladroit qui illumine le visage troublé, lorsqu’il pose son front contre le sien. Et jamais, jamais, Assem ne détache son regard du sien. « I’m not looking away anytime soon... » There’s only you I see.

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— 02.08.2021 —

Est-ce qu'il y a des montres partout ?
Est-ce qu'il y a des monstres dans ma tête ?
Est-ce que tu es l'un d'eux ?

Et l'orage tremble ! Autour des corps à l'abandon, mais il résonne dans son coeur, dans son esprit où tout s'écroule pour se reconstruire, mais rien n'est assez solide. Le battant est un organe perdu dans un océan de larmes. Et peut-être qu'il n'en reste que des cristaux, à peine précieux, à peine scintillants. Sauras tu les recoller, ces morceaux ?
Ô il n'y aucun endroit sûr sur ces terres, dans ces univers, il n'a nul part où se réfugier quand les démons viennent dévorer sa peau, en arracher les chairs jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien, jusqu'à ce que ça soit seulement un éternel recommencement ! Ils reviendront demain, tu sais. Et pourtant ;
Il y a un peu de chaleur, là tout près.
Là dans ses bras.
Il y a quelque chose d'apaiser.
Il y a le silence, le calme.
Il y a son coeur qui bat ;
Celui qui lui rappellera toujours sa réalité.
Qu'ils sont vivants, quelque part dans un monde trop cruel. Loin de ses songes, loin de son diable qui veille à aspirer sa vie. Il y a quelque chose de différent que les draps qui peinent à réchauffer sa peau la nuit, quand pour la première fois, Mini n'a pas froid. Sa peau est légèrement chaude à son contact, les joues humides des larmes qui dévalent comme la pluie. Il y a le gout de ses lèvres, toujours contre les siennes. Ca s'effacera, un jour, tu crois ? L'amertume des secrets révelés.
Mini se sent nu.
Honteux.
Il hait sa peau, il hait son esprit.
Il se déteste.
Il y a quelque chose de désastreux, et personne ne devait le voir.
Assem l'a perçu à jour.
En connaît toutes les faiblesses.
Et si tu veux m'achever, tu en as le pouvoir.
Assem. A peine murmuré, dans ses yeux, c'est son regard qui se noie, ou peut-être un peu de lui même, peut-être lui entier. Peut-être qu'il lui offre bien plus qu'il ne voudrait, son âme, ou encore mieux. D-d-on't say such... Stupid things... Il a les mains tremblantes, encore, Mini. Il a les doigts qui ne savent jamais où se poser, trouvent pourtant refuges contre ses pommettes un instant. Il en frôle la peau d'or, il est bien trop précieux pour lui ; dieu qu'il ne peut désiré au delà des limites, en voudrait plus. Phalanges conquêtes dans les mèches sombres. Le souffle est calme, parce que la panique n'existe plus, dès lors qu'il est là. Il devrait avoir peur ! Peur qu'il en révèle toutes les failles. Mais j'ai confiance, moi. I'm sorry... About what you s-saw... Qu'il souffle, visages rapprochés, et il ne veut pas en fermer les paupières, ne plus rien rater, ne plus rien gâcher ! Quand il en a déjà bien trop fait ce soir, pour le reste de sa vie. Tout va toujours trop loin, et il y a des voix autour de lui qui ne cessent de répéter qu'il ne mérite que ça. Please... Keep it secret... Ok ? A vouloir en jurer sur tous les saints ! Qu'il en sera protecteur, qu'il est sera gardien à jamais. You're the o-o-only one to know...
Ses mains glissent de sa nuque jusqu'à ses épaules, sans s'éloigner, ses yeux sont incapables de le fuir ; non, il est incapable de le fuir. Il ne le veut pas. Promise me, Assem... That you will...never leave me. You matter t-to me... You're the...  Sun, for me. Et sous bien des astres ; bien des cieux, ses lèvres rejoignent les siennes, toujours chaudes, aux saveurs d'aventures, ce quelque chose que Mini ne sait pas trouver ailleurs. Ce qui le rend toujours plus vivant. Parce que c'est Assem.
Et Assem, tu es unique.

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— 02.08.2021 —

Le coeur écorché à battre trop fort, comme la blessure minime sur la pommette de l’amant qu’il caresse du bout de son pouce avec la mine des mauvais jours. Il ne comprend pas tout, Assem, la signification de sa propre vision, simplement l’impression d’un cauchemar devenu réalité et d’une silhouette terrifiante qui sème le néant, partout autour d’elle. Voudrait poser des milliers de questions, mais il se tait. Ce n’est pas le moment, et pourtant. Who hurt you like this ? Who dared ? Because I’ve been hurted too, and I won’t let that happen to you.
La peur lui dévore les entrailles, mais elles s’accrochent à un être brisé. Mini en oiseau tombé du nid, qui ne croit pas à ses mots tissés de fil d’or. Il soupire, enfouit son visage dans son cou qu’il parsème de baisers. You’re so much better than what you think you are. Et il voudrait, un instant, qu’il se voie à travers ses yeux.
Il y a des je t’aime sous sa langue, des promesses éthérées de ne jamais se laisser même dans mille ans lorsqu’ils ne seront que poussière. Il y a les envies de se fondre en lui pour ne jamais le voir partir, mais la peur de le voir rester -ils ne sont rien, dans cet espace, rien de plus que deux corps condamnées à s’aimer et à se laisser partir. On enferme pas les oiseaux, et les plumes d’Assem brillent d’un cruel aurifère lorsque pourtant l’étreinte se resserre autour du corps frêle à protéger. « The sun won’t shine if you’re not there. » Et il le pense. Lui qui de vante d’indépendance. « I’ll be there, through one way or another. Friend or lover, this is fate, yeah ? » parce qu’il sait qu’il le laissera, que Mini, même s’il ne le voit pas, est une de ces étoiles qui brillent pour les yeux des autres. Il n’a pas le coeur amer, lorsque son auriculaire s’accroche au sien, promesse d’enfant qui vaut pourtant tout l’or du monde. Tant qu’il voudra de lui, il restera, comme il reste sur la terre ferme en pensant aux cieux. Et ce sont les cieux qui l’accueillent, lorsque les lèvres, une nouvelle fois, se rencontrent. Baiser désespéré aux saveurs d’orage, car entre les lèvres se lient les envies de confiance et l’infinie tristesse de ne pas être assez. Il se détache de lui uniquement lorsque son souffle le quitte, et les larmes de Mini ont baigné ses joues de lumière -son visage trouve ses paumes aussi délicatement que l’on ramasse un oiseau blessé. « I won’t tell anyone. I promise. You scars are now mine, ok ? » (puisqu’elles se complètent dans la lumière.)

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— 02.08.2021 —

Il n'y aura peut-être jamais de réelle réponse, aux questions que l'on se pose quand les yeux glissent sur lui. Quand on plonge un peu plus dans son regard pour en constater le dégâts, admirer les défaites, les combats qu'il n'a pas su supporter. Le corps tombé, sur un champ de bataille, les chairs dévorées par les vautours, ses démons, ceux qui ne cessent de le hanter. Est-ce le prix d'une vie ? Quand tout ne résulte que d'un acte ; d'une jalousie malaise, à peine avouée !
Mini est victime à vie, parce qu'il ne pourra jamais plus ouvrir les yeux sur le monde comme avant, jamais plus en admirer le soleil sans avoir peur qu'il lui brûle la peau, il ne pourra plus jamais se fondre dans la nuit, quand dans les ténèbres, les illusions naissent pour toujours plus l'effrayer ; le condamné. Il n'y aura jamais de bonne fin ; mais est-ce que j'ai le droit d'y croire ?
L'astre solaire est trop fort pour lui, il l'aveugle, lui faire peur, calcine sa peau, jamais jamais quand ce sont ses doigts qui glissent contre l'épiderme, jamais quand ce sont ses mains qui parcourent un peu plus de lui ; quand même dans ses songes il se souviendra de ses lèvres à jamais amoureuses des siennes. Il ne l'oubliera pas, Assem, pas même quand la démence viendra toquer à lui ; l'emportera dans ses bras, fragile créature. Marqué à vie, de lui, de cette cicatrice, des larmes qui ont laissé des ruisseaux éternelles contre ses joues. Et tout brille, un peu comme avant. Tout est chaud, quand c'est lui. Alors qu'il vit dans le froid, qu'ils n'ont jamais su lui apporter cette chaleur envolée ! « This is f-fate... » Qu'il a murmuré, promesse faite de ces doigts liés, avant que les étreintes ne se referment autour des corps, toujours plus, comme s'il était la chose la plus fragile de cet univers, comme si le vent risquait de le briser, de l'emporter, loin de tout, loin de toi. Mini l'aime, sans même se l'avouer, sans même le murmurer aux tympans des dieux. Parce qu'il le sait au plus profond de lui, qu'il y a quelque chose d'écrit, quelques chose de grandiose ! Et peut-être qu'ils ne sont voués qu'à s'aimer pendant un cours instant, le temps d'un soupire dans l'univers, quelques secondes aux yeux du monde ! Parce que ça ne sera jamais les amours que l'on vient raconter dans ces légendes, celles que l'on chuchote au coin d'un feu. C'est quelque chose de plus fort, quand les lèvres se marquent à vie. C'est le destin, un peu douloureux, un peu étrange. Et égoïstement, Mini le veut à ses côtés pour toujours, qu'importe la façon dont il reste. Sans toi, je perds toute raison.
Fil rouge qui vient le relier à la vie, sans lui, il étouffe. Il n'est rien, plus rien, pas même une poupée, seulement de la poussière. Et même sans souffle, il pourrait continuer, continuer à s'accrocher ; mais jamais trop, mais jamais assez.. Alors que les lèvres se disent au revoir pour cet instant, quand elles viendront se retrouver ailleurs, plus tard, toujours, elles en connaissent le chemin. La tête hoche légèrement alors que les paupières se ferment avec délicatement, le visage trouvant toujours réconfort contre ses mains, plus fortes, plus grandes, à jamais tendresses. Le sourire vient fendre avec légèreté son visage, triste, mélancolique, il y a un peu d'amour à leurs extrémités. « Ok. »
Et il l'aimera, cette cicatrice,
Tout comme il l'aime lui.