dark side of the moon (ren)

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Ren Chang-Araï
ft. doyeon kim, heresy., night glow, gizniee, miserunt>

A BRIEF HISTORY OF TIME

— prénom & nom ; ren surnom devenu officiel à force d'être utilisé. popularisé par le vortex club, la scène, les interviews, il s'est étendu à ses amis, et sa tante l'appelait déjà ainsi. ren — un patronyme qui sonne comme elle, teinte comme reine en français, sent bon. elle s'y sent bien, il est une peau confortable qui l'accompagne inlassablement, tant et si bien qu'on en oublie qu'il n'est que la moitié de yiren, héritage chinois de son ascendance chang.
chang le nom de sa tante, cho, et de feu son père, tao. lorsque ren et sa soeur sont adoptées légalement par cho, elles prennent son nom de femme mariée : araï, patronyme hérité de mashiro araï, lui aussi décédé. ne reste que les trois femmes (cho, akemi, ren) pour le faire briller. araï empire de luxe, de mode et de parfums, mené d'une main de fer par cho.

— naissance & âge ; 06 06 2001 six-six si facile à retenir, diabolique à écrire. ainée de peu de katsumi, jumelle si différente — toutes deux emblèmes des gémeaux. elles ont eu dix-neuf ans en juin 2020 — ren est entrée en deuxième année de licence, scolairement en avance d'un an.

— nationalité ; japonaise sa mère (kurenaï) est japonaise et les jumelles sont nées sur l'archipel japonais.

— baguette ; résumé en cours de changement.

— maison, groupe ; kaze l'a accueillie, cet air dont elle manque pourtant cruellement à longueur de temps, et qui toujours refuse de remplir ses poumons. elle avait des affinités moindres avec l'eau et le feu — mais la grue a su la convaincre, et l'une comme l'autre n'ont pas tardé à s'incliner.

— occupations ; arts du spectacle (spé musique) depuis que le vortex club est devenu diablement connu, elle s'applique doublement ; elle veut progresser, doit progresser, les critiques comme le public ne lui en laisseront pas le choix.

— situation financière ; aisée poupées gâtées n'ayant jamais manqué de rien, akemi comme ren ont gravi des escaliers de marbre, dîné dans des couverts d'argent, porté des vêtements faits main. s'ensuit une jeunesse dorée, parfaite aux yeux des autres et pourtant pavée de traumatismes.

— orientation & statut civil ; bisexuelle et il lui a fallu du temps pour le comprendre, du temps pour l'accepter. elle se souvient de cette première fois où elle a compris qu'elle avait aimé rose, il fut un temps, sans jamais se l'avouer, aimé une femme au milieu des hommes, de shan, de seido, de raffaele. l'incompréhension, le bordel, le rejet. le non criant. et pourtant. elle est en paix, maintenant, en paix avec qui elle est. elle prétend l'être aussi avec ses échecs amoureux perpétuels, bien qu'elle se demande perpétuellement pourquoi toujours à la fin elle reste seule.

— particularité(s) ; EKISHA/VOYANTE entre les côtes-barreaux de sa cage thoracique vit un instinct qui ne la lâche jamais. voyante — elle se fait confiance, maintenant, même si là aussi, elle a mis le temps. le monstre qui anime ses cauchemars pour les rendre prémonitoires ne semble jamais se tromper.

— amortentia ; sueur & charme acclamant & air sueur,, stress, comme un roulement de tambour qui remplace le coeur, en attendant que les lumières ne s'allument. acclamations de milliers de mains, corps pressés les uns contre les autres dans la fosse ; tous sont euphoriques à l'approche du concert, effluves et sons saturés à leur paroxysme.
air,, et tout le monde lui disait que l'air n'avait pas d'odeur mais ce qu'elle entendait par là, c'était l'air des hauteurs. frais à s'enivrer, et elle pouvait demander à leur maison atypique de se hisser sur la pointe de ses pattes, ce qu'elle ne manquait jamais de faire. le froid presque mentholé, la pluie et le beau temps, la terre détrempée qui ne pourra jamais la tremper, elle, l'éternelle enfant des hauteurs.
charme acclamant,, en cours.

— patronus ; héron pourprépattes interminables, démarche précieuse, bec trop long et grands yeux ronds — son héron pourpré est magnifique, la grande ligne noire dans son cou traçant une route parfaite sur la rousseur de ses plumes.

— épouvantard ; maison détruite il n'y a plus rien. elle a les débris dans les mains et une folle envie de chialer. alors ren se tient là, à genoux — autour d'elle un champ immense recouvert des restes de leur vie d'avant, chiffons au vent, portraits de famille laminés, couverts éparpillés, meubles brisés, planches de bois avachies sur les gravats. il n'y a plus rien ni personne.

— animal de compagnie ; matagot corps musclé aux apparences liquides, pelage si noir qu'on y trouve des reflets, moustaches interminables (d'où son nom ridicule, moustache) ; le matagot est presque toujours lové sur son lit, et garde la chambre du dortoir comme un dragon garderait une geôle. ren y est attachée depuis déjà des années ; elle dort avec ou bien elle ne dort pas. et certes, lorsqu'elle entend un bruit inhabituel, moustache devient trois. mais aux yeux biaisés de sa maitresse, le matagot reste un gentil petit chat.

— mode de vie ; habitudes destructrices heures déréglées, enfant de la nuit comme du jour, le temps se brouille lorsqu'elle traine au studio du vortex. concerts de vingt et une heures à minuit, puis l'alcool, l'after, les rires fatigués et euphoriques. quatre heures du matin, elle rentre ivre dans un taxi volant, dérange en titubant dans le dortoir, ou s'écroule sur le lit inconnu d'un hôtel. rythme de vie explosé, sporadique, épisodique, elle oublie de manger certains jours, se gave d'autres ; s'imbibe de substances illégales. fast life, des riffs nerveux aux sons saturés, elle devient sérieuse chaque fois que le vortex est un jeu, bois de l'eau pour être radieuse aux interviews ((on va pas maquiller le burn out avec de l'anti-cernes)). ni tatouages ni perçing, elle fait propre aux côtés de shin, paraît presque rangée dans ses boots noires dont les lacets l'agacent lorsqu'elle tente de les retirer au plus vite, affalée sur un matelas tandis que le soleil commence à poindre.

// MOODBOARD //

when i was a child i heard voices
some would sing and some would scream

cut me open and tell me what's inside, diagnose me 'cause i can't keep wondering why. and no it's not a phase 'cause it happens all the time. start over, check again, now tell me what you find 'cause i'm going out of frequency. it's like an avalanche, i feel myself go under. ☽ i've been popping pillies man i feel just like a rockstar ☽ what are you doing about that hole in your heart ? ☽ mama, i understand why you're mad and it hurts to accept what i am, and how i live, and what i do. ☽ i was born to be reckless, was forced to make records. ☽ i may never get no sleep 'cause my head's full of hyenas. and my demons they got demons and i've no more tears to feed them. ☽ i got nine lives, cat's eyes — abusing every one of them and running wild. ☽ once had love and it was a gas, but it soon turned out i had a heart of glass. ☽ see my lips on her mouth, everybody's talking now.

A WIZARDING GENEALOGY

— chronologie ; six juin 2001 elle naît accompagnée de akemi, double solaire. elle se soupçonne à présent d'être la jumelle maléfique des deux.
sa magie est capricieuse, tardive, on la pense cracmole et on la prépare à cette éventualité.
avril 2008 (7 ans) ses pouvoirs se manifestent de justesse et les deux jumelles entrent à mahoutokoro.
24 juillet 2008 (7 ans) une nuit — ils meurent. le moremplis lâché par un fan stalker dévore mère et père. ren et akemi sont protégées par leur maison magique, emportées séance tenante jusqu'à leur tante, cho chang, la soeur de leur père.
2009 (8 ans) elles vivent chez leur tante. s'engage le procès — de l'homme qui était amoureux de leur mère, mais dont leur mère n'était pas amoureuse, et qui a juré que s'il ne pouvait l'avoir, personne d'autre ne l'aurait.
les petites n'y assistent qu'à moitié. elles sont petites, trop pour entendre ce que l'accusé-bientôt-coupable veut bien dire, trop pour le verdict du juge, trop pour les titres de journaux qui brûlent et les rumeurs et les noms et les questions et les-
brimades. l'école est difficile pour une fille silencieuse comme elle, une voyante qui se maîtrise mal, une famille qui prend l'eau, un corps jugé déplaisant.
avril 2015 (bientôt 14 ans) entrée dans le secondaire. période étrange où elle prétend être une autre, se la joue superficielle et pourrie gâtée. il lui faudra attendre le supérieur pour assumer son côté artiste et weirdo.
courant 2016 (15 ans) shan flashe sur elle — elle se prend au jeu. regrette à l'instant où elle apprend qu'il ne s'est pas contenté d'elle mais lorgne aussi sur sa soeur. akemi a toujours tout, shan ne fait pas exception à la règle — ren ne cherche même pas à se battre mais ne montre plus aucune pitié dans la guerre qui l'oppose depuis toujours à sa jumelle bénéfique. puisqu'elle est maléfique, elle le sera jusqu'au bout.
pourtant lorsqu'elle apprend ce que shan a fait, les nudes de kat qui ont tourné, elle réalise l'ampleur de leur désastre, à elles deux — elles devraient faire front ensemble. mais il est trop tard pour faire revivre ce qui est déjà mort il y a plusieurs années, akemi s'en va sur une terrible dispute.
courant 2017 (16 ans) elle envoie un message de réconciliation, une offre de paix. utilise un hibou pour l'effet vintage et théâtral. l'oiseau meurt sur la route. ren est persuadée que sa soeur a lu sa lettre mais n'a pas daigné répondre à ses excuses.
avril 2019 (bientôt 18 ans) entrée dans le supérieur.
mai 2019 elle passe une audition et intègre le vortex club, groupe punk-rock dont l'ascension sera fulgurante.

pour la suite de la chronologie, voir la malle.

i've poppin' pillies man i feel just like a rockstar

updates 2020; elle est accro au charme acclamant depuis l'été 2020. — elle voit un psychomage. — elle est souvent prise de paranoïa.

voyante son instinct est surdéveloppé, dès toute petite. la vie a une vibe, les jours ont du caractère. ne monte pas sur ce balais, il va se casser. parfois, on la remercie. ne va pas en forêt aujourd'hui. d'autres fois, elle ne fait que perturber les gens, pourtant sorciers qui devraient être habitués aux mouvements imprévisibles de leur monde.

akemi alors qu'elles sont enfants, leurs différences se creusent. la jalousie que ren nourrit à l'égard de sa soeur jumelle semble n'être jamais rassasiée. elle lui en veut, de tout, de rien. elle fuit les fréquentations de ce double que tout le monde lui préfère, au point de se retrouver seule. elle s'auto-isole, finalement, refuse les mains tendues. elle a le coeur qui se noircit de rancoeur face à une akemi-thor toute puissante, héroïque, toujours meilleure. la famille la soupçonne d'être voyante sans s'apercevoir que le don-malédiction bouillonne dans les veines d'une ren-loki qui, peu à peu, abandonne l'idée de prouver au monde qu'elle vaut mieux que ce qu'ils pensent. ils l'ont rêvée maléfique, rusée et instable ; elle leur fera plaisir, elle le sera.

parents elle prétend qu'elle ne se souvient de rien mais elle s'en souvient très bien : la nuit était poisseuse, comme une immense glue noire dans laquelle elle devait se débattre, et l'air était lourd, si lourd, et elle n'était qu'un insecte qui gesticulait en voyant s'allonger l'ombre de l'araignée. le monde entier renvoyait des signes, les priait de retourner à l'intérieur de leur maison, elle et akemi et leur mère et leur père. demi-tour, elle entendait les arbres chuchoter et ne comprenait pas pourquoi personne ne les écoutait. « les arbres font du bruit. — c’est le vent, chérie. — non, je veux dire, vraiment, ils… — tu as peur, chérie ? on va juste camper, tu sais. » juste camper, l'activité favorite de la famille, et elle avait toujours adoré mais cette fois-ci c'était différent. des lumières excitées clignotaient dans son esprit, communiquant par flashs aveuglants, demi-tour, demi-tour. elle n'arrêtait pas de le dire. « je veux qu’on fasse demi-tour. » alors akemi, dans sa grande bonté d'akemi, avait dit qu'elle allait l'accompagner jusqu'à la maison, le temps qu'elles se fassent des chocolats chauds rassurants, en attendant que papa et maman montent la tente parce qu'après tout, c'était un boulot de parent. et c'était une affaire de timing, aussi — ren s'en apercevrait plus tard.

orphelines elle dit qu'elle ne se souvient pas mais elle se souvient très bien, de la mort de ses parents, du moremplis qui les avalés, dévorés, aspirés, mâchés peut-être, digérés surement. créature vaporeuse, qui glissait dans les airs comme une menace, nuage noir sans tête et sans membres. à travers les planches de bois qui étaient venues se visser magiquement à la fenêtre de leur cuisine, appelées par l'esprit de leur maison, elle devinait des morceaux d'horreur dont elle rêverait beaucoup, par la suite, jamais exactement comme dans la réalité, toujours de manière étrange et changée. elle ne sait pas si akemi a vu, par les interstices minuscules entre les planches, et elle n'a jamais osé demander. leur maison s'est empressée de fuir, s'est mis à courir sur ses pattes à toute allure, avalant des kilomètres pour s'éloigner des ~~parents~~ cadavres. dans les bras de leur tante, mimi s'est lovée et ren est restée stoïque.

procès elles n'assistent qu'à quelques épisodes du procès, pour témoigner ((trop morcelées et proches de la mort)). lui reviennent parfois en pleine figure des coupures de journaux, des gros titres drôlement tournés, des murmures curieux. elle peut reconstituer l'histoire d'un air froid, l'air d'affirmer que ça ne la touche pas : un type était fan de sa mère artiste, mais elle était déjà mariée, et heureuse, et mère de famille, il ne pouvait pas l'avoir, ni elle ni son art. l'enquête a mené à cette conclusion précise : le moremplis n'avait aucune raison naturelle de se retrouver là, aucune raison si ce n'est qu'il y avait été placé sciemment. elle n'a rien à en dire et si elle devait représenter la période, elle ne ferait qu'un grand trait sans variation : l'attente. les minutes étaient longues et peinaient à devenir des heures. elle était coupée du monde, ne comprenait pas ce que les adultes disaient, et ne cherchait d'ailleurs pas à s'accrocher à leurs mots. elle n'arrivait pas à aimer sa nouvelle chambre, ni sa soeur, ni leur solitude toute nouvelle, ni rien ni personne. elle était fermée et l'est restée, muette capable de hurler — l'ambiance était lourde, il était trop tard.

vortex club en 2019 elle a répondu à une petite annonce — c'est tout ce qu'elle a fait. ou plutôt, l'annonce l'a happée, appelée, choisie : elle était affichée sur un tableau, dans un couloir, toute sage, et s'est mise à se débattre comme une forcenée pour se défaire de sa punaise lorsque ren est passée. c'est comme ça qu'elle l'a lue — une proposition d'audition. un type voulait une chanteuse, des guitaristes, quelqu'un à la basse. un type tout seul voulait le monde. elle est venue sans savoir pourquoi, ni dans quoi elle mettait les pieds, ni comment espérer. vortex club, c'est elle qui a trouvé le nom. vortex club, cinq âmes qui n'ont rien à faire ensemble et qui pourtant fonctionnent. quelques chansons sorties à l'arrache, quasiment auto produites (par la suite intégrées dans un full album sorti en février 2020), un truc peu officiel, de la débrouillardise suprême — et ils étaient célèbres. comme ça, d'un coup, d'un seul. l'ascension a été fulgurante, leur nom sur toutes les bouches de mahoutokoro, leurs musiques dans nombre de téléphones sorciers. elle ne s'attendait pas à entendre sa voix partout. sensation des réseaux sociaux, idoles de la nouvelle génération, le vortex club est adulé mais le vortex club est aussi terriblement démuni : miné de l'intérieur, endroit de guerres intestines, jalousies mal assumées, répétitions acharnées.

My life as a muggle

neir. enora, préfère qu'on la surnomme eno et surtout pas nono, 24 ans, parisienne, licence de lettres modernes, balancez les photos de chats en dm svp, s'obstine à mettre du lipstick malgré les masques.