attaque éclair : fuji

MIKASA (PNJ),, messages sous forme d'avion truqués

Mikasa regardait le stand de lettres avec attention. L’air trop sérieux pour la mission qui lui était imposée (on aurait cru qu’elle allait mettre des coups de lame dans des nuques plutôt que de lancer un sortilège sur les feuilles), elle jeta un coup d'œil à son compagnon du jour, Eren. Celui-ci ne se fit pas prier pour obéir à ses ordres et filer en direction du stand, en vue de les divertir afin qu’elle puisse lancer son sortilège sans se faire prendre. Le but ? Transformer ces messages destinés à voler directement dans les mains des destinataires, qui les faisait normalement sourire puis brûlés en enterrant le secret de la lettre avec eux, en un jeu d’enfant bien plus moqueur. Mikasa entendit soudainement Eren crier et attirer l’attention de tout le monde (il voulait invoquer des titans ou quoi ?). Elle secoua la tête en désapprobation, mais se mit rapidement à la tâche sous les cris incessants d’Eren et les passants qui commençaient tous à s’inquiéter. Sortilèges lancés sur ces avions en papier, elle repartit l’air innocente et Eren arrêta alors enfin de crier. Comme si rien ne s’était passé, les choses reprirent leur cours et les avions en papier remplis de messages commencèrent à voler dans les rues… mais pas directement dans les mains des passants. Les messages commencèrent à les fuir, les passants obligés de courir après eux pour recevoir leur message, et après ce qui avait semblé être de longues minutes, ils récupérèrent enfin leurs dûs. Et boum : un kitsune ricana à la gueule du passant avant de partir en flammes. Et un autre, en tanuki. Et encore un autre, en kitsune. Les gens commencèrent à crier de frayeur et Mikasa s’autorisa un petit rire. Elle rit encore pendant quelques secondes avant de regarder Eren, qui la fixait d’un air terrorisé. « Mikasa… Tu sais rire ? » Elle leva sa baguette et il s’enfuit rapidement, coursé par Mikasa comme les gens coursaient les avions en papier (paysage chaotique).

PNJ - T(S)UKASA,, immeubles recouverts d’immenses banderoles à notre effigie
revisiter des histoires bien connues du public ; de longues banderoles content les légendes d'illustres kasais et de yokais liés au feu sous forme de dessins animés à même le tissu


les gratte-ciels infernaux de fuji dominent la scène, revêtus de rouge et d’œuvres mouvantes historiques. se hisser au sommet du plus haut d’entre eux s’avère être un challenge en soi : l’un de ses comparses est pris de vertige et tsukasa finit par demander à un autre membre de la team de le reconduire sur la terre ferme, lorsque le pauvre boug vire au vert en milieu d’ascension. tels des 007 du monde sorcier, ils se sont renseignés en amont et ont joyeusement détourné l’attention de la sécurité pour accéder au toit interdit. il y a un instant d’hésitation, à leur arrivée au sommet. la sensation est indéniablement intimidante et, l’espace d’un instant, le daichi se demande sincèrement ce qui lui a pris de suggérer cette idée — et plus encore, de se proposer pour la réaliser… les banderoles qu’ils ont emmenées avec eux, lourdes et encombrantes, sont tirées des discrètes sacoches sans fond où ils les ont fourrées à l’aide d’un sortilège d’extension. elles sont déroulées, puis fixées à l’aide de sortilèges sur le haut des étendards des kasai ; tâche qui s’avère plus longue et colossale qu’il ne l’avait imaginé. les farceurs en voient tout de même le bout, fort heureusement. en sueur, tsukasa sort de sa poche le faux gallion ensorcelé qui lui permettra de savoir quand les équipes chargées de redécorer deux autres immeubles seront prêtes. et en parfaite synchronisation (ou presque : un pan se coince, provoquant un contretemps de son côté, mais on prétendra n’avoir rien vu), les banderoles se déroulent, immenses, masquant les contes de kantō et des kasai par des illustrations à l’effigie des daichi et des denki.

NEOMÄ,, symboles des kasai détournés en graffitis moqueurs

et tandis que les regards convergent vers le ciel entaché d’audacieuses explosions de jaune et de vert, kitsune et tanuki moquant allégrément les kasaï dont ils hantent le show, les fauteurs de trouble continuent de se disséminer dans les ruelles sombres de la ville. silhouettes encapuchonnées armées de bombes dont la peinture n’attend que d’être animée pour continuer de mettre le feu aux poudres. neo jette un coup d’œil par-dessus son épaule — prudent, bien qu’impatient de voir enrager les recrues du bakeneko à la vue du cocktail de farces qui leur a été concocté. la bille d’aluminium s’agite dans son contenant, et le spray coloré vient blasphémer la bâtisse. kitsune et tanuki géants prennent forme, surdimensionnés à côté d’un bakeneko ridiculement petit, qu’ils prennent en chasse sous l’effet d’un sortilège d’animation. la mission se répète à quelques reprises, variant les mise en scène du même acabit, afin que les œuvres d’art pourchassent leur proie d’un bâtiment à l’autre, étendant leur course à l’ensemble du quartier. à mesure que la nuit tombera, la peinture ne se fera que plus vive : phosphorescente et récalcitrante à s’effacer.