STAND DURAKUIR - Concours de nouilles piquantes (libre)

Marie-Clémence n'a pas eu besoin d'attendre longtemps, effectivement, pour être complètement submergée par les épices. Déjà qu'elle n'en mène pas large, habituée à consommer au plus fort du cumin (et une fois, il y a une éternité, un soupçon de piment d’Espelette lors d'un banquet). Ses yeux piquent de plus en plus. Ouille. Elle devrait peut-être se questionner sur ses choix de vie, ce serait une optique plus saine.

Un coup d’œil vers le reste de la tablée lui confirme cependant son envie d'essayer. Hello. Malgré les larmes qui menacent de s'échapper, la luxembourgeoise adresse un léger sourire en direction de la voix. Are you okay ? « Oh, yes, I'm fine... So far! »  Elle est sincèrement enthousiaste à l'idée de se confronter à ses petites limites. Le ton un peu plus haut de sa voix trahit ce sentiment, et ce, même s'il est secoué par quelques reniflements imputables à la chaleur du lieu. Is it your first time in this kind of competition ? « Indeed. I've been here for few months only... You are observant ! »

Bon, certes, elle n'a pas l'air au top de sa forme, mais elle persiste avec l'espoir et la naïveté d'expérimenter de nouvelles choses. Himari n'avait même pas eu le temps de la retenir, c'est dire. « Let's be brave ! »  You don't look too well. Elle s'efforce d'esquisser un sourire plus large à ses deux interlocuteurs, tout en ayant conscience qu'elle ne doit déjà plus ressembler à un être présentable. La combinaison de tout ça, vous savez...

Est-ce qu'elle regrette sa décision initiale, à la première bouchée ? Oui. Beaucoup.

Si on distinguait encore les traits de son visage avant, maintenant il est difficile de savoir qui des yeux ou du nez est en train de pleurer. Tout semble mélangé – à la Picasso en infiniment moins beau – tandis qu'elle essaie un peu désespérément d'avaler les nouilles.

Elle ne s'étouffe pas, heureusement, mais ses respirations sont rapides et fortes. De curieux couinements – du luxembourgeois incompréhensible ? – émanent de sa silhouette qui s'est tassée pour le coup. Tout lui brûle dans la bouche et chaque déglutition est un art périlleux encore non maîtrisé. Elle en vient même à rêver de stollen couvert de sucre.

Un truc bien épais pour apaiser le feu.

Are you okay Rem-chan ? Elle secoue la tête, un peu aveuglée par le conglomérat de morve sur le visage. Par chance, Himari lui vient en aide et le mouchoir permet de récupérer un peu de visibilité. Un peu. Suffisamment pour distinguer la boisson tendue. Marie-Clémence ne rechigne pas une seconde et y trouve de quoi s'apaiser un peu. « Good lord... Thank you... Himari... »  Sa tentative est ridicule, elle n'a même pas terminé le plat.

Une étincelle de malice, qu'elle ne possédait pas tant auparavant, vient néanmoins la relancer dans le combat. « Himari … For your kindness, i will try again... Just once, I promise. » Au moins, juste tenter de finir son plat.

Elle ne peut pas souffrir davantage, pas vrai ?

Torse bombé rempli de fierté, prêt à affronter les épices (et les affres de la vie), Seiren se dirigeait vers le stand sans se poser de questions. A dire vrai, il faisait le fier, mais n'avait pas non plus l'habitude de ce genre de concours.
Il ne vit d’abord pas ses amis (Neomä et Andrea) se charrier, et sourit d’abord à Himari et Sawako, croisées au Woodstick quelques temps plus tôt. « Hey girls ! Feels good to see you there ! I thought I’d lost you in the crowd last time, I hope you’re not too - » mais son regard finit par s’échouer sur Luis, assis juste à côté d’eux, qui le fixait. Un moment de silence. « Damaged. Imma head over here see you later ! » et le regard fuyant, les joues rouges (il ne saurait même pas expliquer pourquoi), il fuit et congratula Neomä, le visage un peu rouge, d’une tape dans le dos. « How’s it going, you started without me you fuckers ! » Il repensa un instant à Luis, avec qui l’ambiance était encore étrange -se croiser par hasard après l’avoir évité soigneusement pendant longtemps laissait des séquelles. Comme les souvenirs de lui qu’il n’arrivait pas à effacer. Il secoua la tête, comme pour chasser un mirage, avant de plonger la tête dans un bol de nouilles. « My turn, leave a seat for my future crown ! »
La peur n'allait pas être la seule chose qui allait lui coller au ventre.

@Andrea Davis  @Karani Neomä  @Kikuchi Sawako  @Yokoi Himari  @Luis Zola

Inquiet vis-à-vis de la jeune femme à ses côtés, il souriait doucement quand elle prit la parole, écoutant ses dires avec attention. Rassuré lorsqu’elle lui dit qu’elle allait bien, il se dit que c’était sûrement l’appréhension qui faisait qu’elle était aussi rouge alors qu’il hochait la tête. It's mostly that I've never seen you before... but glad to see a new one on the island! And one that's entering the contest, to boot.  Il souriait un peu plus avant de se concentrer sur les bol de nouilles apparaissant devant eux. Mais, relevant la tête, il se figea lorsqu’il remarque la présence de Seiren. Silencieux, il l’observa avant de soupirer quand il prit ce qui semblait être la fuite. Alors, dans un dernier élan de paroles, il encouragea les filles à ses côtés  avant de manger encore et encore. Bien qu’amusé par ce que dit Seiren, il lève les yeux au ciel et prend la parole entre deux bouchées. Don't call yourself a king when you haven't even eaten more than ten bowls. Il lui faisait tout de même un clin d’œil alors qu’il repoussait un énième bol vide. Good luck everyone !

@Marie-Clémence Everlange  @Kurenai Seiren  @Kikuchi Sawako  

EDIT POST DÉ:

“Lessgooooo” Une fois les meilleurs check faits auprès de Seiren et Neomä, Andrea s’enfile ses nouilles comme jamais sous le regard d’un peu trop de monde. Il n’a jamais mangé aussi salement, mais ils ne sont pas au concours de Miss Japon et faut bien engloutir ces pâtes. C’est à peine si le gamin à le temps de les macher. Les bols s’enfilent, et il prie juste pour voir la fin de ce calvaire gustatif. Dioddef a goresgyn, dioddef a goresgyn. répète-t-il dans sa tête comme s’il s’agissait d’une incantation. C’était surtout la devise de la famille Davis. “Subis et Surmonte” en gallois. Putain de devise à la con. Heureusement Seiren est là et galère lui aussi. Andrea perd sa concentration et s’étouffe de rire, quelques pates dans la bouche alors qu’il voit son pote galérer, tandis que Akira et Neomä, eux se débrouillent comme des chefs. Au moins il ne payera pas la tournée. Et ça c’est bien.

Fait trop chaud. Les yeux piquent à mort. Il se les essuie toutes les deux secondes.  Il a la goutte au nez. Il s’arrête un instant pour éternuer. C’est alors que la petite Yuki vient lui tendre des mouchoirs “faut pas pleurer Andy, tu veux que je continue pour toi ?” Un sourcil levé vers la petite de première année, il se met à rire nerveusement.  Qu'elle est cute. “Ah mais je pleure pas moi, t'inquiète pas, c’est rien ça c’est la forêt ! t'inquiète le reste arrive ! Kasaï ou pas hein ? ” Clin d'œil alors qu’il sait pertinemment qu’il va finir accroupi au sol à pleurer sa mère de pas lui avoir offert un estomac de japonais en béton. Lui pauvre petit Anglais habitué à la sauce tomate dégueulasse, habitué au bacon bien gras. Comment pouvait-il faire si honte à l’Angleterre alors que lui, petit anglais avait été élevé à l’école de la vie*, dans un pays qui a accueillit sur son sol le poulet tandoori et le tikka massala. Ca aussi c’était relevé non ? Non ? Tant pis. Andrea devait assumer sa défaite. Il avait l’estomac pour manger des veaudelunes entiers, mais le piment était trop fort pour lui. Rien ne battait le piment. Sauf peut-être Sawako qui semblait accumuler les bols comme jamais.