wake up in the sky. (mazlon)

devant l'aplomb avec lequel le géant lui répond, mazra ne peut qu'éclater de rire. et cette fois-ci, c'est sincère. « are you, really ? » quand elle voit à quel point son ennemi se démène pour être invité à son anniversaire, la belle ne peut être que flattée. elle le regarde quelques instants alors que lui-même se convainc que sa présence est nécessaire au bon déroulé de la soirée. c'est terrible, mais mazra, elle est prête à lui donner une invitation officielle juste pour le plaisir de jouer avec lui toute la nuit durant. il l'amuserait pour sûr. « if you're that desperate to get into this party, you're gonna need more than a blanket, marlon. » elle ne peut pas s'en empêcher, chaque mot qui s'échappe de ses lippes dégouline de luxure et de provocation, savant mélange auquel le duo semblait drogué. et alors qu'elle continue son petit manège pour le faire craquer, elle sent ses longs doigts qui glissent contre sa petite robe et qui viennent se loger contre sa taille. alors qu'il la rapproche de lui en un mouvement sûr, mazra regarde à l'opposé du garçon. contre sa bouche, trône un sourire traître qu'elle n'est pas parvenue à retenir, trop satisfaite qu'il rentre dans son jeu. la belle euphorie n'est en rien provoquée par la main de marlon naturellement logée sur sa hanche. non. elle se retourne quelques secondes plus tard, poker face parfaitement en place, prête à forcer le destin. « i can't believe you can't see it. » elle se rapproche encore plus de lui, si bien que leurs têtes se touchent presque. le cheerleader veut faire semblant d'adopter le point de vue de son camarade pour mieux lui indiquer son point invisible. « it's just... » la vilaine tourne un peu son visage vers lui. mazra a si bien calculé son coup que la proximité lui fait tourner la tête. et alors que leurs souffles se mêlent et que son regard dévie vers les lèvres de marlon, elle murmure « there. » c'est fini. il n'est même plus question du ciel étoilé, seulement d'eux.

elle n’avait pas la langue dans sa poche, jamais, à constamment flirter avec les limites. « do i have to screw someone to be invited to the party? i'm in. » quelqu’un, à se jouer des mots de la sorcière qui lui faisait plus penser à une succube à l’instant présent. son jeu était clair et pourtant, il se demandait ce qu’elle y gagnait à part montrer ses atouts, et sa beauté, qui étaient déjà assez connus, alors il ne fonçait pas dedans, juste pour la frustrer. et il pourrait encore le faire à cet instant, en mettant une distance claire entre eux deux, mais très sincèrement ? il n’en avait pas envie. il faisait froid en haut, la chaleur humaine était plus que la bienvenue. c’était ce qu’il se disait alors qu’il était certain que le traine-haut était bien équipé. puis y a eu l’ultime rapprochement, de ceux qu’on imaginerait jamais entre les deux, sobres de leur état. ils étaient presque serrés l’un contre l’autre, et marlon aurait cru que la main sur sa hanche aurait suffit à l’effrayer (comme elle l’avait été au club de duel), mais rien, elle était là, toujours aussi proche et c’était si frustrant d’un coup. et c’est à ce moment-là qu’il sent que quelque chose ne va pas, il fronce les sourcils, ne comprenant pas réellement ce qu’il se passait et sent le rapprochement qu’il ne voit comme une continuité de leur étrange manège jusqu’à ce que les regards se croisent, et les lèvres beaucoup trop proches. l’homme reste immobile, sentant alors que la blonde est sur le point de gagner, concentrée dans son jeu. et marlon, c’était pas un homme compliqué. la haine pouvait monter aussi rapidement que le désir. « there what. » presque chuchoté, il fallait qu’il la distrait parce que ça n’allait pas. « you want to throw me out of the sled, is that why you pointed to the city ? or… » La main sur la hanche se serre aussitôt, comme pour lui rappeler sa présence. « do i have something on my lips? » qu’il demande, trop poli, trop calme.
et au loin, il entend enfin l’horloge sonné, annonçant minuit.
« it’s time for your present. happy birthday, angel face. » ajouté alors que ses lèvres ne rencontrent enfin les siennes, en un tout premier baiser.

pendant quelques instants, mazra a un doute. le corps de marlon est immobile et elle se demande si elle n'est pas allée trop loin. ça ne dure que quelques secondes, les questionnements réduits au silence par son don. dans ses songes, ne vivent que plaisir et excitation. elle ne sait pas pourquoi ni comment, juste que ça lui fera du bien. alors l'idiote, aveuglée par le désir, elle fonce tête baissée vers le danger. vers marlon. parce que oui, marlon rookwood est dangereux. doucement, il s'immisce dans les rêves et les pensées sans jamais plus les quitter. il est le fantôme dont mazra veut se débarrasser définitivement. mais alors pourquoi continue t-elle son jeu stupide ? pourquoi sa main trône t-elle sur sa cuisse, pourquoi leurs visages sont-ils si proches ? à toutes ses interrogations, elle répond parce que. elle veut prouver que c'est elle qui mène la danse, qu'elle peut avoir n'importe qui dans son lit, même son ennemi. et c'est complètement stupide. « there. » elle ne donne même plus l'illusion et ne montre plus l'horizon, préférant admirer le bel de plus près tant qu'elle le pouvait. « you have no idea how much i do. » lui répond t-elle en un souffle. les mots sont haineux, mais elle ne se décale pas, mazra. non, pire encore, elle s'avance, irrémédiablement attirée à lui alors qu'elle sent la prise autour de sa taille se serrer, possessive. elle aimait ça. argh, elle aimait ça ! « what you don't have is the real question. » la réponse est simple : ses lèvres à elle. oh, et mazra, elle se retient pour ne pas être la première à s'abandonner à ses émotions. comme c'est dur.

puis soudain, les cloches sonnent.
c'est son anniversaire.

le sourire s'agrandit aussitôt que les mots de marlon caressent ses oreilles et que ses lèvres viennent s'écraser contre les siennes. un, deux, trois battements de palpitant ratés. pendant quelques instants, elle ne répond pas au baiser, trop sonnée. puis ce n'est que quand elle le sent s'échapper que sa main libre vient se loger contre la nuque du brun. elle le rapproche sans ménagement d'elle et réciproque sa douce attention avant de se détacher. « i hate you. i swear i hate you. » murmure t-elle contre les lèvres de marlon. seulement, la menteuse, elle est la première à replonger, son coeur ayant gagné son combat contre la raison. ce baiser là, il est différent du beau que le gardien venait de lui offrir. elle le ternit d'une passion interdite, fantastique écho à la nuit qu'aucun d'entre eux n'a oublié. et elle profitera de chaque seconde, parce que celui-là, c'est le dernier.

C’était pas ce qu’il avait en tête comme fin de balade quand les deux étaient montés sur le traine-haut en direction des étoiles, mais il n’allait pas s’en plaindre. Il ne faisait qu’exécuter ses ordres, la blonde s’était avancée et il lui avait offert le clou du spectacle. L’homme aurait été irrité par le manque d’activité de celle-ci s’il ne savait pas que c’était la surprise qui l’a rendait immobile, bingo, alors il savoure et s’approprie ses lèvres jusqu’à ce qu’il sente une main possessive contre sa nuque et ça le fait sourire alors qu’il se fait plus aventurer, deux mots résonnant dans son crâne, i won. « ‘s better that way. » susurré l’esprit ailleurs, sur des lèvres qu’il avait déjà goûté la nuit d’halloween, il le savait maintenant. Il sent le traine-haut perdre de l’altitude alors que les deux finissent par lâcher prise, trop rapidement à son goût mais il savait au fond que ce n’était pas fini. Il a un grand sourire sur les lèvres, trop fier, trop arrogant, « did you win or did i ? » La question si rapidement posée, parce qu’il n’était question que de ça entre eux, et cette main toujours posée sur la hanche de la cheerleader et préservant la proximité entre les deux, il continue « remember the hickey I found on your neck last time ? I really want to give you another one, or several. », les prunelles droit dans les siennes.

« you free ? »

à la chaleur des lèvres de marlon sur les siennes, se substitue le souffle gelé de l'hiver. ça lui arrache un frisson alors que son coeur s'emballe toujours, lui hurlant qu'il voulait plus. il voulait sentir celui de marlon contre lui, qu'ils ne battent plus que d'un seul mouvement. comme avant. à la question du bel, la bouche de la môme se fend d'un sourire amusé, presque attendri. « i won. it was definitely a date. » elle le voyait déjà se défendre, mais mazra, elle avait tout compris. la balade romantique, la date d'anniversaire retenue, le baiser de minuit. le garçon était à sa merci depuis halloween et il ne le savait même pas. quelque part, elle avait un peu pitié pour lui. les quelques... émotions qui naissaient entre eux semblaient belles, mais la vilaine allait tout lui voler.

demain,
il ne se souviendra de rien.

mais voilà. mazra, elle est stupide si elle croit qu'elle n'est pas touchée elle aussi par toute la tension qui transpire de chacun de leurs regards, par le désir qui ponctue chaque échange, chaque baiser. et marlon n'a qu'à lui murmurer une tendre proposition pour qu'elle lui vende son âme, se promettant qu'elle lui ferait boire la potion après. « hm, i'd like that... » pendant qu'elle lui répond, la vilaine a sa main qui descend doucement vers son entrejambe, le bout de ses doigts effleurant l'intérieur de la cuisse du garçon, caresses va et vient. « i found a way to make us both winners. » chuchote t-elle alors que le traine haut atterrit doucement dans la neige. l'air de rien, mazra retire sa main de dessous le plaid et descend, suivie par marlon qui trop rapidement reprend possession de ses hanches en un geste ferme. ce soir, elle lui appartenait, purement et simplement. « hm... let me check with my other admirers... » le provoque t-elle avant de se positionner face à lui, et d'enrouler ses bras autour de sa nuque. puis doucement, elle se met sur la pointe des pieds et rapproche le visage de marlon du sien. « i am free. bring me home, lover boy. and fast, s'il te plaît. » alors qu'elle lui offre tout ce qu'il attendait, la jeune femme ne peut s'empêcher de lui voler un nouveau baiser, et complices, ils se mettent en route, priant pour s'abandonner au plus vite à leurs désirs interdits.

puis soudainement, un bruit terrible résonne dans la nuit.
un de leurs coeurs venait de se briser.