trying to get to heaven before they close the door,,

il n'y a rien qui va. les soupirs sont trop nombreux, les esprits sont échauffés et les coeurs sont maltraités. la situation est banale, mais sous l'impulsion de leurs professeurs, elle se fait terrible torture. marlon et le tutorat. la môme, elle revoit son professeur préféré le lui annoncer. son souffle qui se coupe en même temps que la lame ne tombe pour l'achever. tout, mais pas ça. ce jour là, elle est morte un peu plus, mazra.

oh, depuis halloween, sa vie sentimentale n’avait plus aucun sens. la violence et le plaisir s’unissent, les cris se font aussi colère que jouissance. ses rêves sont saturés de la même silhouette masculine qui peuplait auparavant ses cauchemars. marlon est partout avec elle, tout le temps. il brûle sa rétine, dévore son coeur, hante ses songes. le géant était un nuisible dont la cheerleader voulait se débarrasser, surtout depuis qu’il l’avait rejetée après sa confession pourtant sincère fin décembre. ça lui apprendra d’être aussi conne, à mazra. le français était ressorti vainqueur d’un combat qu’elle avait perdu au moment où il avait posé ses lèvres contre les siennes.

un semblant de paradis avant les enfers.  

il est tard et la belle n’a plus envie de travailler, et surtout pas en tutorat avec cet abruti de marlon. le vendredi soir était réservé aux soirées dans lesquelles elle se noyait sous les excès, seul moyen trouvé pour annihiler la douleur de son myocarde fracassé. et alors qu’une question résonne contre les murs de la bibliothèque vidée de la majorité de ses occupants, mazra relève la tête vers le responsable de tous ses maux. il prend son rôle trop sérieusement. « i don’t know. » lâche t-elle, lasse. pendant quelques secondes, les regards des gamins se soutiennent et l’américaine doit combattre le terrible désir d’attraper le crâne du bel et de l’exploser contre leur bureau. mais elle se retient mazra, passe ses nerfs sur un crayon qu’elle fait cliquer contre la table à intervalles réguliers en feignant d’être concentrée sur la tâche qu’il vient de lui donner. tout pour qu'il lui foute enfin la paix.  

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il prenait sa tâche trop au sérieux mais c’était plus fort que lui. l’image d’un marlon studieux semblait ne traverser dans aucun esprit, compréhensible devant un gamin si bruyant, trop fier, et avec la parfaite image du joueur de quidditch qui draguait tout ce qui bougeait. il y avait ça en surface, puis il y avait en dessous. une éducation à la castelbejac, s’ajoutant à celle de beauxbâtons, puis le travail pour supporter la cadence presque infernale de la formation pour auror où il avait gravi les échelons sans le moindre redoublement. il y avait eu beaucoup de choses, mais concrètement, la seule chose qui l’empêchait de ne pas abandonner ses études, c’est le fait que ses grands-parents le tueraient chacun si cela arrivait. un coup de pression efficace, même s’il se faisait rebelle d’autre part. alors il avait fini par accepter en grinçant des dents le nouveau rôle offert par sa tante. les débuts étaient infernaux, les mêmes crasses lancées mais ils se savaient observer, juger. et à mesure que les rencontres se sont multipliées, ça s’était.. adoucie. tout ce qui s’était passé avant était toujours là, mais c’était comme si tout avait été balayé sous un tapis le temps que ce tutorat ne passe, mais à tout moment ce tapis pouvait s’échapper. alors il profitait de cette paix factice pour redorer son blason, au moins devant ses aînés. même un vendredi soir comme celui-ci, concentré dans les livres de l’année d’étude de la blonde. énonçant théorie et exemple de pratique, sa cadette se faisait moins attentive. « are you sure you don’t know ? » qu’il s’enquiert sobrement, son regard toujours plongé dans son livre avant que les prunelles ne se rencontrent, et qu’il lui tende le livre en retour, énonçant une tâche lui paraissant simple. les clics finissent toutefois par être insupportable quand une main puissante frappe la table sans prévenir. « white. stop that. ‘s annoying. » you’re annoying. il retient l’énième pic qui menace de sortir comme à chaque fois avant de soupirer de dépit. « already tired ? don’t you have an exam soon ? c’mon, the sooner we finish, the sooner we can get out of here. »

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les songes vidés de toute pensée cohérente, mazra, elle n'a qu'une envie. se barrer. quitter cette séance de tutorat et le professeur honorifique qu'on lui impose. en fait, tout ce qu'elle veut, c'est être loin de marlon. insupportable sensation de voir sa vie académique monitorée par son ennemi qui devient maître de son apprentissage, et pire, un soutien presque précieux avant les examens. oh, comme elle déteste cela, prisonnière d'une situation que le français avait lui même provoqué en assurant son redoublement. la môme marque son mécontentement par de bruyants soupirs dès qu'il ose ouvrir la bouche. et quand il la questionne une nouvelle fois sur le problème qu'il venait de lui poser, il ne rencontre qu'un mur. « yeah, i'm sure. » ses yeux ne plongent même pas vers le livre qu'il lui présente, elle ne le regarde que lui. c'est de la provocation pure. mazra, elle ne fait même plus semblant d'être intéressée par ses cours. et pour cause, elle a trouvé parfaite distraction. lui.

la cheerleader est en train d'imaginer son prochain méfait quand le poing du géant s'abat soudainement sur leur bureau. la blonde sursaute sous le choc tandis que le myocarde se réveille, nourri par la violence tant aimée du bel. le sourire qu'elle a aux lèvres se fait grand quand elle comprend comment lui faire perdre la tête. encore et toujours. le silence de la bibliothèque est glacial, jusqu'à ce que l'américaine se décide à le briser, se foutant de savoir si d'autres élèves pouvaient les entendre. sans doute ont-ils tous fui après le coup de sang de marlon. « no. » les clics du stylo contre la table redoublent d'intensité, et c'est bienheureuse que la vilaine voit le visage de son rival se décomposer au rythme de la mélodie désenchantée qu'elle lui impose. « why would i want to get out of here ? i like it. » tout ce qui s'échappe des lippes de mazra se fait mensonge, ce soir. « now, be a good boy and help me. » oh, elle ne pourrait pas être plus terrible, la kasaï. même si il le voulait, elle ne le laisserait pas l'aider. les livres de cours sont délaissés et seul compte le crayon qu'elle a en main. les jointures de ses doigts se décolorent autour de sa prise, et les iris plongés dans ceux du garçon, elle continue. mazra n'a qu'un seul désir : celui de le rendre fou.  

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il n’allait certainement pas remercier silene pour la situation dans laquelle elle l’avait mise, même s’il savait au fond qu’elle avait fait ça pour lui sauver la peau, mauvais garçon de son état. ses soupirs sont plus remarquables, son pied tapant un peu trop fort, trop rapidement, le parquet de la bibliothèque qui n’avait rien demandé. il pense que le coup de poing est assez pour calmer les ardeurs de la blonde, comme si il ne la connaissait pas. évidemment que ça n’allait qu’empirer les choses, mazra aimait les provocations. « come onnnn white » longuement marmonné, lui-même fatigué par sa seule présence dans ce lieu un peu trop sombre, trop poussiéreux. il pouvait travailler, assez pour qu’on le laisse tranquille quand il s’attirait des ennuis – quand les gallions des castelbajac ne réglaient pas tout – mais ce n’était clairement pas son lieu de prédilection. là, il se verrait bien chez lui avec nicco si le préfet ne s’était pas glissé dans une énième soirée. « right, you like it. » qu’il répète devant elle, grimaçant, sans chercher plus loin et lever les yeux à l’ordre lancé, au surnom glissé un peu trop naturellement, mais depuis habitué par les provocations de la blonde, il n’a plus le temps de s’en offusquer. et alors qu’il pense qu’elle va enfin reprendre le peu de sérieux qu’elle avait et reprendre le livre, elle recommence. et c’est pire qu’avant. marlon essaie de ne pas en tenir rigueur, expire un grand coup – mauvais signe pour elle – comme pour essayer de se calmer, de ne pas se faire impulsif encore mais il savait d’avance que sur le long terme, ça allait péter. alors il abandonne, tout simplement. la main large s’abat sur le poignet et une partie de la main qui agressait son audition avec un simple stylo, et la serre et pas tendrement. « alright angel face. » Les lèvres s’étirent en un rictus sardonique, le regard qui comprenait clairement le jeu de sa cadette. « here’s the thing. you continue and i’ll crush your hand. so be a good girl and stop that. easy right ? » demandé dans un air entendu, elle savait qu’il était capable de le faire. dans sa menace, il ignore ses doigts contre la paume de mazra, les deux mains à quelques centimètres de ne faire plus qu’un.

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« oh baby, i LOVE it. » son sourire est si beau qu’il vient illuminer la sombre bibliothèque qui commence à se vider de ses occupants. le rictus est victorieux quand le visage du bel se déforme sous sa colère bien aimée, et la blonde ressent un réel plaisir en voyant le garçon torturé par ses méfaits. ce n’était rien face à ce qu’il lui avait fait subir, lui. il l’avait détruite. doucement, marlon rookwood l’avait dévorée toute entière. pris possession de son corps avant de posséder son cœur, mazra tombée sous le charme du monstre. il l’avait rendue dépendante avant de cruellement la laisser tomber, sans qu’il n’aient pu vivre quoique ce soit de beau. non, tout dans leur relation relevait du terrible, du sale, du violent. mais c’était peut-être ça qu’elle aimait, après tout. pas lui. certainement pas lui, songeait-elle alors qu’elle continuait à faire cliquer son crayon contre la table. l’américaine le sent s’agiter à ses côtés et jubile intérieurement, prête à recevoir les mille et une insultes que le kasai ne saurait garder pour lui. mais marlon, cruel, le coupe dans sa jouissance. il ne lui crache rien à la gueule.

bien sûr, il y a sa main qui s’abat avec violence contre son poignet et qui serre ses os dans une prise atroce. seulement, ce contact a beau être douloureux, quand le garçon ouvre la bouche, il devient pareil à une caresse. angel face. le palpitant de la môme s’emballe quand traîne son surnom sur ses lèvres dont les baisers hantent encore ses pensées. quel connard, souffle t-elle alors qu’il lui brise un peu plus le cœur. il n’avait plus le droit de la faire souffrir comme ça, de l’appeler ainsi. mais elle, elle avait tous les droits. c’était lui qui l’avait rejetée. c’est elle qui l’anéantirait en retour. la prise du gamin se serre autour de sa main mais elle s’en fout. mazra, elle se fait sourde à la chaleur qui s’empare de son bas ventre quand il l’affuble du même surnom qu’elle venait d’user à son égard et assassine son myocarde auquel ce nouveau marlon dominant plaît terriblement. le venin brûle sa langue, prête à en finir avec cet idiot de français qui ruinait sa vie. mais alors que ses yeux se posent sur leurs mains dont les jointures sont blanchies par la force de leur désamour, la vision de la belle devient floue, puis… plus rien.

plus de bibliothèque. plus de cours de soutien. plus de marlon.
enfin, si. deux.

spectatrice invisible d’une scène qui ne lui appartient pas, mazra remarque son ancien amant encore enfant, jouant avec un autre gamin qui ressemblait à ce crétin de ranieri et un autre, copie conforme du premier. était-ce plutôt lui, le voleur de cœur ? le souvenir lui échappe, et la voilà plongée dans un autre songe. marlon et son reflet ont grandi, et leurs traits ressemblent déjà à ceux auxquels elle était familière. les deux garçons se chamaillent, et soudain, une voix résonne. la barrière de la langue l’empêche de comprendre l’ordre lancé par la matrone qui appelle ses fils. la blonde ne retient qu’un nom. marley.

puis d’un coup, mazra est arrachée à sa vision. tout se matérialise de nouveau autour d’elle : les vieux grimoires, la faible lumière qui éclaire leur table, son ennui, la haine de marlon à son égard. le contact entre leurs deux peaux devenu insupportable, la belle bafouée retire rapidement sa main de la prise du géant. des traces rouges se dessinent à l’endroit où se trouvaient les doigts du brun, brûlants. ses sourcils se froncent et, méchante, elle laisse exploser sa rancœur envers l’homme qui ne voulait pas d’elle. « you know what ? you gotta introduce me to your brother. »  aveuglée par sa colère, son amour, sa haine et tous les sentiments qu’elle avait à l’égard de marlon, elle continua. « i bet he’s smarter than you. » vilaine petite chose. « too bad marley’s not at mahoutokouro. » la guerre que se livraient mazra et marlon venait de s’achever. ils étaient morts tous les deux.

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