I talk to the rain ♡ Soo

Storm
&
Fire29.05.22

Petites perles qui roulent entre les paumes ; ils sont des joyaux aux yeux du monde, des merveilles que l'on a un peu brisé, un peu malmené pour qu'elles ne soient que plus belles, lorsque les morceaux cassés se recolleront, est-ce que ça ira mieux, un jour ? Aux questions qui hantent les esprits jusqu'à se fracasser le crânes lors de ces nuits où les corps ne trouvent pas le sommeil. Où il y a les démons qui rodent dans les ténèbres. Ils prennent différentes formes. Des hallucinations, de l'alcool, un peu de drogue, poudre sur le bout des phalanges. Ils ont leurs démons, leur diable unique ; et ils se noient dans les rives d'un océan de malheur, d'inquiétudes, les joies n'existent que peu dans ces esprits aux pensées si désolées. Petite fleur à fleurir au milieu d'un champ de bataille, quand l'espoir prend la forme d'une rose sublime, de ses pétales rouges, de ses épines à en menacer quiconque voudrait s'en emparer. Mini rêve d'un peu de bonheur quand le coeur est rempli d'un amour qu'il n'a jamais su espérer, il n'en a jamais rêvé. Parce que je ne pensais pas que quelqu'un serait un jour capable de m'aimer. Pas comme je suis. Pas comme ça. Quand dans le reflet de son miroir il n'apperçoit d'un monstre diforme, qu'un corps qu'il ne peut pas aimer. En déteste chaque forme, chaque courbe. Mini rêve, toujours un peu plus quand les présences viennent lui offrir un semblant de paix. Quand il a tout laissé ici pour s'enfuir dans les champs de fleurs, en gravir les échelles de cette petite cabane dans les bois, accompagné d'Ailin. Et peut-être était-elle là ! Son erreur. Partir. Penser à lui. Ne pas se soucier des autres, cette fois, juste pour cette fois.

Et pourtant ;
Il n'y a plus que des désillusions quand la porte de l'appartement s'ouvre sur un monde qu'il ne reconnaît pourtant pas. C'est la tempête ! Ici et là, c'est le vent qui a tout emporté, quand il en constate les objets abandonnés, quand les bouteilles sont accumulées dans la cuisine, comme un peu partout dans le reste de l'appartement, et c'est le coeur qui se serre, se tord un peu plus à mesure qu'il fait un pas chez lui, le regard à la recherche de celle qu'il a souvent rassurée, accueillie ici, dans ses bras comme dans ses draps pour en calmer les horreurs, en récolter les larmes. Et elle est là. Un peu fissurée, poupée de porcelaine malmenée. Elle est là, un peu minable mais il ne le pensera jamais. Elle est là, au milieu de tout ce qu'il lui avait confié. Elle est là, blessée, quand il ne s'est absenté que durant 48h. What the... Les mots se bousculent à ses lèvres, et pourtant il n'y a que des incompréhensions en lui. La confusion dans son regard qui se mêle à la colère. I le-left for two days... only tw-two days... Les poings se serrent le long de sa taille, la poitrine se creuse, parce qu'il déteste la colère, Mini, mais il n'aime pas être spectateur sans pouvoir, il déteste tout ça, en réalité. Quand il ne peut pas sauver ceux qu'il aime, quand il ne parvient pas à donner assez de lui même. Pourtant il s'oublie, encore, il s'use, pour elle, pour eux. Il vient à s'en rendre malade, à se détruire de l'intérieur, d'angoisse, de peur, de culpabilité. Two days ! So-soo ! It w-was only two days ! Larmes qui montent dans le coin de ses yeux alors qu'il vient les chasser d'un revert de la main, lèvre rongé par ses dents, à prendre en sentir le fer contre sa langue. I should never ha-have left. I shouldn’t have left yo-you alone. La rage en fait trembler sa voix alors qu'il vient ramasser chaque bouteille de bière sans même croiser son regard. Épuisé du voyage, pourtant il n'en montre rien, se ferme soudainement à la couversation, seulement pour quelques instant.

Storm
&
Fire29.05.22

Deux jours c'est trop dans l'espace-temps pour un coeur égaré. Folies pour se sentir moins mal, croyant qu'elle anesthésie les plaies dans la brume des conneries. Tant que le silence ne revient pas. Elle aurait aimé être forte pour lui, mais il y a sans doute cette pointe égoïste qui refait surface, à avoir tourné en rond trop longtemps entre les 4 murs. Boite qui se referment autour d'elle, les pensés qui percutent et les mots qui reviennent sans cesse à se marquer même sur le marbre.  Insuffisante. Alors elle avait pris la fuite à courir pour sortir où l'adrénaline pourrait emporter les nuages de pluie, à faire voir quelques rayons de soleil près d'une amie qu'elle avait accepté de suivre. Et pauvre Louise ce n'était pas de faute quand même Soo omet des détails. Eux qui oublient parfois qu'elle est différente, elle qui souhaite être traitée en égale, ne se plaint pas de leur égarement, à croire qu'elle pouvait aussi flotter sur les toits, avant de glisser et tomber. L'orgueil qui pique, elle avait grimacé prétextant la douleur inexistante, un chiffon rien de plus pour essayer de rapiécer son corps de poupée fragilisé. Pantin coincé entre ses propres ficelles, elle était enroulée, sans possibilité de fuite. Soo sa propre ennemie contre sa tête et le manque de confiance cuisant qui rend dingue. Et il brisé lui aussi, essayant du mieux qu'il peut, syndrome du sauveur qui mène à la perte. Porte qui grince, c'est un son redouté comme demandé. Qu'on la remarque juste une seule seconde, qu'on s'inquiète de son sort et qu'on lui demande pourquoi le feu n'arrive plus à s'embraser comme à une époque. Cadavre d'elle-même, entre les bouteilles à l'alcool collant et odeur misérable comme ses gestes. Il n'y a pas le soleil au rendez-vous pour venir réconforter la lune.  «Mini...» Remord qui déchire la poitrine, car pour une fois il s'emporte, la rage gravite et les regards n'arrivent même plus à se croiser. «Arf. C'est rien.» Qu'elle tente de souffler, à bout de souffle, minimisant la chose, soupirant, pour tenter de reprendre les bouteilles. En vérité, je me déteste.  «C'est rien, je te dis.» Juste ma tête qui s'énerve. Deux jours c'était beaucoup trop, assez pour continuer de se mentir encore plus fort sur son propre état.

Storm
&
Fire29.05.22

Ca gronde.
Ca fait mal.
Ca se serre, dans son coeur. Dans son estomac. Ca le ravage comme une tempête qui dormait depuis trop longtemps ! Comme un volcan qui explose après des années à rester si silencieux. On y enfonce quelques poignards, dans cette carcasse qui ne donne plus signe de vie, tout n'est qu'une vulgaire pièce de théâtre. Il n'est qu'un pantin, petite poupée créée de toute pièce, porcelaine brisée, on a chauffé l'épiderme pour que les morceaux se recollent ; mais à l'intérieur, il y a toujours autant de fissures. L'eau est sombre, noire, quand elle s'infiltre en lui, vient noyer ses poumons, et on ne l'entend plus hurler, dans les tréfonds de cet océan.

Pardon,
Pardon,
Pardon.

J'aurais dû être un peu plus fort,
Pour porter tous les poids du monde.

Corps qui s'accroche, les ongles plantés dans la poussière, dans la terre, quand les démons ne cherchent qu'à l'entraîner vers les enfers, pour ne faire qu'un morceau de lui, déguster cruor maudit, dévorer son âme jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien ; pas même quelques fragments du passé. Ca chauffe ses entrailles, sa monte en lui, dans sa poitrine, jusqu'à son coeur, comme un poison. Dans sa gorge nouée, dans sa tête où les pensées se battent, mais les mauvaises finissent toujours par gagner. Si j'étais resté... Les poings que l'on serre le long de la taille, autour de ces bouteilles jetées dans une once de douceur.
Trop souvent tendre,
Trop souvent calme.
Mini, on a jamais peur de lui.
Il n'est jamais en colère.
On ne craint rien.
Pas vrai ?
Nothing?! You’re telling m-me it’s nothing?! I come h-home and I see you in this state, with a half-broken arm, w-what happened? What happened so you co-could drink all weekend? Petit corps à faire face à la plus terrible des colères, il s'affronte lui même, il a l'impression de se voir aussi, dans son regard, dans ses yeux qui se plantent dans les siens, et il brûle. Il brûle, parce que c'est si facile. C'est si difficile de vouloir sauver tout le monde. Verre qui se dépose dans le fond du sac poubelle, des gestes qui restent doux, pourtant il a envie de tout éclater, il a envie de tout casser, juste pour cette fois. Il a envie que l'on comprenne, que lui aussi il a mal quelque part. Que lui aussi, il aimerait qu'on l'écoute un peu plus souvent, qu'on le remarque dans le noir, quand il fait un peu moins jour. F-fuck Soo. Ses doigts fins qui glissent sur son visage alors que l'air entre de nouveau dans ses poumons, et tout est si petit chez lui, tout est si fragile à la fois. Pas assurés, jusque dans la salle de bain où il revient rapidement avec quelques fioles et de quoi soigner correctement les quelques blessures. In the so-sofa, sit down. You have no right t-to say no. Les doigts tremblent, les mains avec. Il n'aime pas ces sentiments, Mini, déteste la colère, ce qui ravage tout sur son passage. Will y-you at least tell me what ha-happened? Et qu'importe les réponses ;
Il viendra tout panser.

Storm
&
Fire29.05.22

Elle blesse tout sur son passage en se cherchant elle-même. En cherchant leur attention de la plus horrible des façons. Et pourtant elle déteste voir la douleur sur leur visage, encore plus celle de Mini qui gronde dans son petit corps menu. Son ange s'évanouit sous ses yeux et elle sent son coeur craqué, les morceaux retombent sous ses yeux, à vouloir se jeter à genoux pour lui implorer pardon.  Mais tout ce qu'il lui reste en main c'est de minimiser le tout, comme elle le ferait toujours, sans cesse. Ce n'est qu'une question d'ennui, de démons cachés dans les recoins qui lui veulent du mal. C'est fuir sa propre tête coincée dans un labyrinthe dont la sortie a été oubliée depuis si longtemps. Elle l'aurait toujours craint d'une certaine façon. Craint sa chute. Craint le départ de son pilier qu'il est quand il est un tout dans sa vie, Mini, soie dans une vie qui repousse les épines et apporte lumière sur les taches d'ombre. Ses lèvres s'entrouvrent, mais les réponses ne viennent pas, lasser de tout, lasser d'elles-mêmes. Si son regard se plante dans le sien, de son côté, elle l'évite, encore une fois, une fois de trop. Je ne pourrai jamais avouer mes erreurs face à toi. Pas à toi. Lui qui recolle chaque morceau et qui n'a jamais su lui porter le moindre jugement, même quand elle faille dans les étapes les plus importantes de sa vie. Puis peut-être que sa tempête lui fait du bien, à lui rappeler qu'elle n'est pas totalement invisible comme elle a toujours cru. «Rien, les mêmes choses qu'à l'habitude.» N'ayant pas envie de lui relater son coeur en miette une fois de plus, à croire de toute façon qu'il restera dans cet état encore un moment. Oubliant les caresses, elle est docile à s'asseoir sur le sofa, le regard toujours si lointain quand il revient, le bandage qu'elle retire pour lui faciliter l'accès. Tous les membres se refusent raides comme une barre. «C'est stupide.» Prunelles qui s'accrochent désespérément aux rideaux qui filtrent l'air, incapable d'encaisser l'idée qu'elle puisse le décevoir. «On me demande si je veux me balader sur les toits, of course que je veux.» L'intonation toujours dissipée. «Je me sentais comme les autres et je m'ennuyais de toute façon.» Vent plus fort contre la dentelle quand elle reste de marbre. «Mais je suis pas comme les autres et voilà Soo au sol. Et je peux même pas me soigner seule, ça c'est encore pire.» Mais sa colère est pire, ne le reconnaissant pas, ne voulant même pas lui infliger son regard vide. Le bras restera en étau.

Storm
&
Fire29.05.22

Il aurait pu la comprendre.
Il y a quelques années. Quand il avait soif d'aventure ! Quand il ne savait pas tenir en place, refusait d'écouter les règles et les interdictions.
Il aurait pû la comprendre, si rien ne s'était brisé en lui.
Si les morceaux de sa porcelaine n'étaient pas fissurés.
Les éclats tombent sur le sol, coupent la chair quand les pieds marchent dessus. Mais on oublie rapidement, que ce ne sont que des morceaux de verre, d'un peu de lui. Mini, celui qu'on ne peut pas sauver et qui pourtant, s'acharne à vouloir sauver tout le monde ! Offrir vie plus douce à ceux qui font de son quotidien, un doux paradis, quand les cloches de l'enfer ne viennent pas résonner pour en apporter les malheurs.
Il a mal au coeur, mal à l'âme.
Elle est tachée de toutes les monstruausités.
Et lui aussi, il est l'un d'eux.
Hideux petit monstre, ses cornes poussent sur le haut de sa tête, dans ses cauchemars, dans ses hallucinations. Sa peau devient sombre, la mort s'invite dans ses veines, dans ses rêves, dans son esprit. Les visages se déforment, la faucheuse emporte ses amis dans ses bras, jusqu'à ce qu'il se réveille, le coeur qui tambourine dans sa poitrine. Les perles qui coulent le long de son visage. Il est seul, souvent, lors de ces nuits où la solitude est un crève coeur.
Mais personne ne le voit. Personne ne comprend.
Personne n'est là ; quand il ne cesse de sauver le monde entier.
Et il a mal, dans la colère sonne dans sa gorge. Il a mal quand il ne veut pas s'énerver, il ne veut pas la juger. Il est tout simplement épuisé. A-t-il le droit ? Il est usé, de se battre pour lui, pour les autres. Et au fond, dans cette poitrine si petite, si frêle, il a peur pour elle. Il s'inquiète pour elle, elle qui est si précieuse à sa vie. It's stupid. Yeah. Il ne penserait pas ses mots, d'ordinaire. Ils sortent comme des bombes, alors qu'il prend place dans le canapé, pose les yeux sur les plaies. Il n'est pas doué avec la medecine, sa mère lui a seulement enseigné quelques bases. Potions déposées sur la peau pour en apaiser les douleurs, rendre les bleus insivibles alors qu'il désinfecte le reste avec toute la douceur du monde. How can you be so unconscious? When did you stop thinking properly? Il est d'ordinaire doux, calme. Il apaise les plaies, les maux. Pourtant ce soir, ses paroles font peut-être un peu mal. Sa colère sonne, unn peu sèche dans sa bouche, entre les lèvres pincées, le menton tremble des larmes qu'il retient. Parce qu'il a tout aussi mal s'être aussi sec avec elle. Il sait à quel point elle pourrait se briser en un instant. C'est peut-être pour ça qu'il agit comme un égoïste. I won’t let anything happen to you. I won’t lose you because of your bullshit! Et cette fois ;
Ses yeux n'osent plus affronter les siens, quand les larmes dévalent ses joues et qu'il enroule ses bras autour de son cou, serrant son corps contre le sien, comme s'il avait soudainement peur qu'elle ne soit plus ;
Car la vie est trop éphémère.