Spark ♡ Ailin

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Nuit éternelle autour de lui. Mais les étoiles ne brillent pas, elles ne brillent plus depuis si longtemps. Depuis qu'elles se sont éteintes, elles ont emporté avec elle toute la chaleur du monde, tout ce qu'on pouvait offrir de beau, le satin et la dentelle. L'espoir et les joyaux, un peu de poussière d'étoile, ô il ne reste que quelques cendres, ici et là. Il ne reste que des morceaux de mémoire, conversés dans le fond d'une grosse boite, c'est que Pandore en serait presque jalouse ! De ne pouvoir en découvrir les secrets, ni même les beautés d'antan. La lumière ne caresse plus ces déguisements, de ceux qu'ils étaient il y a trop longtemps. Les oiseaux ne dansent plus au rythme de leur rire, les regards ne se posent plus sur les sourires chaleureux qui illuminaient tant les visages candides ; ils n'étaient que des enfants.
Ils étaient trop jeunes.
Inconscients.
Quand tout s'est déroulé comme divine tragédie ! Et ils n'en savent rien, quand l'un en a perdu la tête ; ses repères, se laissant chaque jour se faire dévorer par ses démons, et il y a le diable dans sa tête, il y a le diable qui l'attend au bout de ce chemin, prêt à l'aimer, lui promettre toutes les merveilles du monde ! Ils s'en savent rien, quand les mains tremblent encore, quand elles ne sont qu'honteuses dans son propre et unique regard. Il y a des maux cachés, des mots que l'on ne veut pas avouer ! Des faiblesses qui déchirent les battants, des paroles silencieuses que l'on a écrit sur les papiers ; ils ne sont plus que fumés, le feu a tout avalé, sans même savoir le poids de ces lettres ; quand l'amour aurait pu être roi de ces corps à l'abandon.
Et il ne reste que des pierres ;
Echouées sur le sol.
De tout ce qu'on était.

il n'y a plus que des vestiges.
Et ils sont là.
Debout, les mains vides.
Face à face, sans jamais franchir ces frontières effrayantes.

Et dans sa tête, il a joué cette pièce en boucle !
Il n'y a jamais de fin qui plaît.
Il n'y a jamais ce qui lui convient, quand son âme demeure incomplète ; sans savoir, que sa moitié se trouve dans la sienne.

Les pensées sont chassées comme des insectes que l'on ne veut pas, désire jamais sur les peaux qui démangent. les pages se tournent, lentement, entre les mains du sorcier affalé dans le fond de ce fauteuil, il a l'esprit encore endormi des examens qui prennent bien trop son temps et son énergie. Sort qu'il lance toujours à ces bouquins pour qu'ils vivent d'eux même sous ses yeux, sans jamais bouger pour que le papier se meuve seul.
Tout est silencieux, il n'entend rien autour de lui ; aucun bruit. L'esprit est fermé, les yeux sont aveugles, se ferment parfois sous la fatigue. Cèdent quelques fois à quelques secondes de répit. La tête pique de temps en temps, mais il résiste encore, apprenant encore et toujours ces écrit sur le bout de ses doigts ;
Pourtant, il n'a aucune gloire à prouver.
Rien à gagner.
Incapable d'en sentir les présences s'approchant.
Incapable de remarquer qu'il est déjà là, non loin de lui, Ailin.
Comme un rêve dont on ne se souvient jamais.

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Parcourir les labyrinthes,
effleurer les murs :
comme pour repeindre les allées.
poser étoiles là où il en faisait si sombre, quand il en était le seul, à pouvoir encore en apercevoir leur beauté. car sans lui ,, il s'en sentait un peu vide : sans en comprendre les trous béants, qui en ornaient les poitrines. car sans eux : Ailin n'était plus rien. carcasse vide qu'ils avaient construit, complété de fleurs séchées aux allures si peu vaillantes. mais à présent, que voyait-il dans ces miroirs aux allures mensongères ? à n'y voir que traits tirés, quand il en voulait perfection. tromper le monde ; pour faire croire qu'il en était roi. de ses allures si droites ,, rire de tout, sourire à tous ((mentir)) à respirer si facilement. car de lui, il n'en restait que blessures jamais refermées, de ces onyx : à n'y voir que passé mensonger. et de certains mots, sans doute n'en aurait-il jamais dû promettre les infinis, quand ni l'un ni l'autre n'avait su protéger les maux des malaises. tomber, encore et encore, cheveux au vent à ne jamais se rattraper.
car néant, autour de lui.
flammes si vives !
à consumer : les amours.
de ces eaux si profondes, à y apercevoir les Atlantide tant recherchées. à ne jamais pouvoir les toucher des doigts. si loin, si proches. et Mini, tu en étais un peu pareil ,, quand il se refusait à y montrer là moindre rapprochement : à ne pas mentir. alors les abysses s'en feraient sépultures. au sein de ces ruines délaissées ((abandonnées.)) et Platon, de tes paroles , il ne ferait que tenter d'en approcher les rivages mythiques. l'approcher lui ,, comme pour lui en montrer : qu'il avait grandi. de ces enfances miraculées, n'en restaient que photos déchirées ,, laissées à l'abandon au fond des tiroirs. voix somnifères, à en bercer les nuits si catastrophiques. à regarder les cieux, compter les constellations ; pour en apercevoir visage tant redouté. l'effacer, recommencer ,, sombrer.

à se promener ,,
de dédales :
en mirages.

de ces silhouettes capturées, dans les lieux de repos. bien trop petite, bien trop fine, épuisée, dans les couffins d'or recouverts de glycines. et Mini, en était-ce tes parfums, qui l'avaient guidés de nouveau à toi ? à venir bien trop fier ((chaotique)), perturber les calmes des révisions quand tous en semblaient perturbés. quand lui n'en ferait qu'à son habitude : pour en décrocher les réussites falsifiées. si peu d'efforts, quand pourtant il pouvait en offrir potentiel inconnu de tous. doigts dissimulés, à venir saisir les livres flottants, retourner les pages, pour en lire quelques lignes par surprise. et si pourtant il en respectait les lieux de détente et travail ,, Mini n'en serait que cible de ses énergies affolantes. "bah alors Mini, on dort sur ses bouquins ?", murmuré tout doucement, à s'appuyer sur son dossier, murmurer tout près de ses oreilles comme pour en faire le moins de bruit possible. "c'est que ça doit vraiment être inintéressant. et pas fun. est-ce que je devrais mettre un peu d'ambiance ?", à lui simplement l'embêter. n'être que bien trop près ! à rester près de son visage, garder les livres en hauteur ! pour que les fatigues ne se dissipent qu'un instant. car il le sait, Ailin, que les heures en avaient été si longues, à tenter de mémoriser les formules. que les têtes devaient en exploser : de tout ce travail. à se faire sauveur des instants. épaules rassurées, de ces présences bien connues.
quand les sourires ,,
s'en faisaient :
délicats.

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Les vautours adorent sa chair, s'en délectent à chaque instant, quand leurs griffent en arrache la chair sans aucune pitié. Mini était ange, autrefois, quand de sa lumière il venait en illuminer les visages. De son rire divin, quand ils dansaient dessus, il était lueur à travers les ténèbres, rédemption face aux punitions divines.
Mais les dieux l'ont frappé de leur pouvoir,
De cette foudre à en brûler ses ailes immaculées. A en cramer sa peau, laisser la chair se noirceur à mesure que les secondes s'écoulaient. Dans le lointain, il a hurlé, et quelque part, les légendes diront que c'est son nom qui résonnait entre ses lèvres, avant que le silence ne frappe. Avant que la voix se fasse précieuse, un peu rayée dans le fond de sa gorge. Elle trébuche un peu, se perd dans les méandres de son corps, ricoche sur quelques organes. Ne trouve jamais le chemin pour en délivrer ses secrets.
Mini, il y a des joyaux dans ses doigts, entre ses phalanges, ils roulent jusqu'à se perdre dans son propre cruor, dans ce poison qui vient tout dévorer. Tout se perd, son esprit qui s'accroche au bord d'un précipice sans nom ! Les mains ne sont plus capable de se battre, et lentement tout sombre. Il se raccroche à quelques souvenirs, quelques affections quand il s'endort ces soirs, épuisé par les sanglots, quand boite à musique vient à en calmer ses maux, quand il entend sa voix à travers les ténèbres.
Et comment Ailin pourrait maintenant le reconnaître. Il a tellement changé, Mini, n'est plus celui qu'il était avant, il n'est peut-être même plus rien qu'une ombre, quand le corps est resté dans cette cave, enfermé, pétrifié ! Il n'est plus le même, en a perdu ses couleurs, ses nuances avec le temps. Il n'y a que des artifices contre sa peau, pour en cacher les plaies, cacher ce qui le répugne ; lui-même. Tout est caché, sous le maquillage pour en faire disparaître les imperfections de sa peau. Mini ne sait pas se voir, ne sait pas s'apprécier, quand seule cicatrice vient à rayonner sous les rayons du soleil, quand seul détail à accrocher les yeux ; à ne jamais vouloir s'en séparer, sur ce visage endormi, d'un livre qui lui échappe si rapidement des mains !
Le corps en sursaut alors que la voix est reconnaissable, parmi toutes ! Il y a celles qui résonnent toujours en lui, se font sublimes et divines, celles qu'il aime, Mini. La tête se tourne avec délicatesse vers la sienne alors que le sourire l'illumine presque faiblement, les yeux cernés de ces nuits passées à trop lire. B-bonjour à toi aussi, A-ailin. Murmurer pour ne jamais en brusquer les âmes ; son visage est près, il peut l'entendre, comme il peut sentir son souffle contre ses pommettes, délicates et presque chaudes, aujourd'hui, quand le soleil l'illumine à travers les carreaux, l'impression de le sentir contre sa peau. Hmm, je pense que t-tu de-devrais, oui. Je suis un peu fatigué... P-partage moi un peu de... Ton énergie. Quand le corps se redresse lentement, abandonne presque le confort que lui apporte le fauteuil pour lui faire face, le regarder un peu mieux, ébloui par la lumière.
Le corps est fin, la taille est petite alors qu'il se pousse dans un coin pour lui laisser la place de s'installer dans le même siège que lui, en tapote tendrement le coussin. Installe t-t-toi... Il y a toute la place du... Monde. A simplement vouloir se baigner dans son existence, se ressourcer, retrouver ces moments d'avant. Tu veux q-quu'on... Lise ens-semble ? Proposé, sans savoir s'il finira par l'emmener dans une de ses aventures merveilleuse.

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Beauté magique ,,
et un jour : il deviendrait muse.
à ensorceler les regards,
capturer les esprits. comme envoûté par ces parfums, qui venaient en teinter les tissus, les peaux ; à aveugler les iris, pour en éteindre les colères. c'est qu'il en avait compté les étoiles une à une, autrefois, à tenter de les départager, de les lui offrir, faire comme si elles en étaient des plus merveilleuses, quand en réalité il n'y avait eu que pierres ramassées à dissimuler de sortilèges. c'est qu'il s'était voulu poétique : à lui en offrir poésies, quand tout en avait été efficace. car à présent, les étoiles avaient disparu, loin des idéaux, loin des douceurs autrefois offertes ,, jusqu'à ce qu'il ne vienne en décrocher un jour de réelles lueurs. c'est qu'au fond, Ailin aurait tout donné, pour ne pas en effrayer les colombes. tenter de les approcher ! de doucement en caresser leurs plumes si fragiles sans ne jamais les arracher. les protéger ,, les cajoler : pour éviter d'en détruire les espoirs nouveaux.
de pouvoir l'approcher ;
jouer de sourires ,,
jusqu'à s'éteindre à son tour.
alors Mini, il jouerait encore un peu de ses tours pour tenter d'en redorer les titres, essayer de retisser à nouveau les souvenirs un à un sans ne plus en sentir haine. car tout était si lointain ,, à devoir en changer les chapitres de son livre. prédateur à s'approcher, saisir les trésors du bout des doigts pour compter avec lui : combien de temps leur restait-il avant de n'en combler les peines ? de faire comme si les douleurs n'en étaient plus que mensongères ,, quand perles de nacre s'en transformeraient en constellations. d'un corps en sursaut, sous les arrogances minutieuses, ne faire que surprendre les côtés, quand les visages s'en découvraient ; à devenir bourreaux de ces calmes si recherchés. mais les fatigues en semblaient maîtresses de ces lieux ! à lui vouloir les dompter quand tout n'était qu'insolence. d'un sourire, quand les voix s'en faisaient bien trop près. quand de ces soleil ,, il le voyait devenir beauté : de quelques reflets contre ses peaux. "ça se voit pas du tout, que t'as l'air crevé.", quand les mots en étaient prononcés d'une douceur à en geler les temp ,, à en stopper les fins. d'un visage à tout doucement à se dessiner devant lui, à le faire tout doucement s'appuyer un peu plus sur ces dossiers pour garder les yeux fixés sur son visage. quand bercé par les astres, il en semblait si lumineux, Mini. car autour de lui, s'évaporait les mirages. "tu veux vraiment que je m'installe à côté de toi ?" ,, illusion mélodieuse, d'un doigt à doucement appuyer sur son front sans violence.

à contourner les sièges,
épaules si droites,
à céder si facilement.

"tu dois vraiment t'ennuyer alors." si facile : de se laisser attendrir de ses douces voix. à alors s'installer à côté de lui, comme pour en oublier toutes les douleurs. cure qui en soignait les blessures du temps, où les histoires ne se répéteraient plus. à se le promettre ! faire en sorte de tout réparer ,, de faire fleurir à nouveau ces bourgeons qu'il avait enterré pour ne plus rien ressentir. jambes croisées, à alors tourner sa tête vers lui, il croisa un instant ses bras avant d'en poser sa joue contre son épaule. "bien. alors qu'est-ce que t'as sous la main ?", de tendresses, à juste tendre les doigts vers ce qui traînait autour de lui. "ça ? j'imagine que si c'est juste à côté c'est que tu prévoyais de le lire ?", de réponses attendues, pour lever les yeux vers lui. "non ?" murmurer ! pour n'en faire que préciosité des instants. bijoux joyaux, qu'il bercerait de simples songes ,, comme pour se convaincre lui aussi : qu'il pouvait changer. laisser les jambes s'effleurer, sans pour autant s'en montrer envahissant. car il sait, Ailin ; qu'il en effrayait les regards dans le fond. à glisser tout doucement son bras autour de sa taille si fine, pour le resserrer un peu contre lui. "t'as pas peur ?"
simple écho ,,
à transparaître,
douleurs
perçantes.

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Mini, c'est la tempête ; le grand chaos. Tout est si calme sur son visage d'enfant, poupon à jamais aimé, choyé des mains maternelles. Quand il fallait toujours tout protéger de lui, pour que jamais les ténèbres ne viennent l'engloutir. Mais Mini, il s'est noyé sans qu'on ne puisse le remarquer. Il a laissé l'océan l'entrainer vers les profondeurs, le sel marin dévorer chaque morceau de sa peau, de ses lèvres, quand l'eau ne faisait que remplir ses poumons. Jusqu'à ce que tout déborde, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. C'est le pétrole qui l'a noyé, ce qu'il voudrait recracher sans pourtant y parvenir.
Tout est trop tard, quand il n'y a rien à faire pour le sauver ! De cet esprit fracturé, en morceaux, il n'en reste que des éclats sur le sol, contre les phalanges. Mini n'est plus, fantôme d'antan qui porte toujours les nuances de son visage. Et dans ses yeux, il se demande comment il se reflète, si dans son coeur, plus rien de résonne.
Il a perdu les clés de tout un monde, d'un royaume qu'il voyait déjà grandiose quand les rêves étaient enfantins. Tout s'est écroulé, Ailin a disparu, lui aussi.
A n'en laisser que des mirages de terreur dans ses songes ! A le voir, ici, là, encore là-bas, enfermé lui aussi dans cette cave. Comme deux prisonniers qui ne pourront jamais s'échapper. Mini est resté dans le noir de cette pièce, à y hurler continuellement, les douleurs de ce coeur, quand petite poupée du présent n'est qu'un vide intense.
S'épuisant, à mesure que le temps s'échappe entre ses mains. Qui es-tu réellement, Mini ?
Et quand les yeux s'élèvent vers lui, il y a toute une nostalgie qui l'emporte, il y a des poignards dans son coeur, il est là Ailin. Alors pourquoi semble-t-il si loin ? Inatteignable, quand il tend encore et encore les bras vers lui, dans cet esprit qui ne sait plus faire la différence entre la réalité et ses cauchemars.

Et si je pouvais ;
Je viendrais me fondre en toi,
Pour que tout soit moins douloureux.

C-ça va, je t'assure... Qu'il murmure alors que le sourire s'étire, les paupières viennent cligner quelques fois pour en éveiller l'esprit, en capter tous les mots alors qu'il est là, au dessus de lui, tel un ange en qui on ne croyait plus ; qu'on espérait plus. Les doigts se referment légèrement autour de son collier, pour en capturer un instant, un peu de son énergie, réchauffant sa paume d'une douce chaleur. Viens, A-ailin. Pour en attirer les présences contre lui, d'un corps décalé pour lui laisser assez de place, l'accueillir sans en ouvrir ses bras, de peur qu'il ne prenne la fuite ;
Pourtant il voudrait le sentir, près de lui. Entendre l'écho de son coeur battre contre le sien, celui qui apaise ses terreurs, celui qui vient mettre fin à ses inquiétudes. Il voudrait que tout soit comme avant, d'un égoïsme qui le ronge ; des plaies qui ne se referment pas, le sang coule toujours sur le sol, mais personne ne le remarque.
Pas même toi.
Et il le regarde se glisser à ses côtés alors que le visage s'illumine un peu plus de sa présence, Mini, petite lune qui brille faiblement dans l'obscurité, il n'y a pas de Soleil aujourd'hui pour lui dire que tout en vaut la peine. Il s'accroche à cette étoile, celle qu'il a peur de voir éclater un jour. Et avec douceur, il sent son poids contre lui, en accueille les peines ! Sur ses épaules frêles. Hm, c'est un recueil de p-poésie que j'ai emp-p-prunté, mais je l'ai pas encore... Lu. J'aimerais seulement avoir le t-t-temps entre mes... Révisions. Il rit doucement, quand la tête se tourne vers lui, que ses yeux rencontrent les siens, il y a retrouve toujours les mêmes constellations d'antan, elles sont belles, elles sont divines. Mais il n'en fait plus parti, quand il n'est qu'un souvenir, un fragment de son passé resté à une époque certaine, sans pouvoir s'en échapper. Et un jour, Ailin s'en ira à son tour.
Il laissera Mini ici, dans cet instant, où il est condamné à rester.
Ô doigts qui glissent contre le tissu, en frôle sa peau ! A en faire rougir les pommettes quand le corps vient tendrement s'appuyer contre le sien. Non. J-je vais... Je vais bien, aujourd'hui. Sans pouvoir promettre que tout continuera ainsi ! Sans savoir, si tout s'écroulera plus tard, ou bientôt. Il ne veut pas y penser, il voudrait continuer à l'admirer, même lorsque les lumières s'éteignent, et qu'il n'y a plus que les astres pour guider ses pas. Main qui en caresse avec tendresse sa joue quand il vient en déposer un baiser. Merci de f-f-faire attention... Qu'il murmure alors qu'il vient reposer sa tête contre lui, le regard à se perdre sur la couverture du livre, parfois ailleurs. T-tu veux bien le lire p-pour moi ? Avec ma voix... Ca ne sera pas... Très beau. Qu'il s'en désole ! Voudrait s'excuser de tous les maux qu'il provoque, tout ce qui le rend si triste, si brisé. J'aime bien ta tenue... D'ailleurs. Ca te v-v-va bien. Qu'il glisse, alors qu'il laisse ses doigts caresser la bordure de l'ouvrage, sans jamais l'affronter, lorsque ces compliments viennent serrer son coeur.

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Mini, en connais-tu les réalités ?
celles mensongères ,,
à ne jamais honorer de promesses.
dissimulées par les songes , il faudrait aller les chercher, traverser les rêves, siller entre les cauchemars s'en s'y noyer : ravager les monstres à la racine des horreurs, pour pouvoir en décrocher merveilles si indécelables. de ces doigts qui pourraient en ouvrir boîtes à musique cachées ,, cassées ,, à réparer dans ces mondes inaccessibles. et est-ce que tu pourrirais entre mes doigts, si tu fleurissais contre eux ? jolie fleur à déceler, venir offrir les chaleurs comme si tout pouvait en réparer les maux. mais rien : n'en serait comme avant. car les rêves en avaient été clôturés. personne ne pourrait plus y mettre un pied. de ronces et d'épines, il en avait cloisonné les murs pour en rendre inaccessibles les entrées. car maintenant ; de cuir en froideurs  : rien ne pouvait plus fleurir, dans ses paumes. mourir ! faner ! dès qu'il en touchait les pétales, dès que les regards se posaient pour en admirer les beautés d'un monde déjà éteint. alors de quelques regards , il ne ferait que le plonger de nouveau dans les cauchemars.
à vouloir :
le faire s'échapper ,,
de ces chaos.
contempler les visages comme s'ils en étaient si lointain. et combien de temps cela faisait-il ? depuis qu'il n'avait pas pu en effleurer de ses opales les joyaux sur ses cils, les courbes de ses joues descendant vers les miracles passés. ô combien tout n'en avait été que délices sucrés, avant. à en avoir raté les sortilèges, potions à s'être obscurcies pour en rendre salin les dégustations. comme si plus rien ne pouvait être corrigé à présent. car il ne regarderait plus en arrière, Ailin. car il ne ferait plus qu'en ignorer les avertissements.

jusqu'à en
toucher de nouveau
les étoiles.

de ces murmures à cajoler les esprits, il voulait s'en bercer comme pour sombrer un peu plus dans ces sommeils éternels. à sourire ! un peu trop sans doute, de ces invitations qui n'en feraient que le conforter dans ces journées particulières. "j'arrive.", qu'il ne lui dirait pas deux fois, quand à pouvoir s'installer tout près de lui, il en laisserait les caractères revenir. c'est qu'il pourrait se morfondre, à en laisser chacune de ses peines se délivrer sur ses épaules ,, à ne faire qu'y reposer là poids bien trop légers qu'il parvenait à simplement délester quelques secondes. faire comme si plus rien autour d'eux ne pourrait en déranger les étreintes silencieuses. à juste profiter calmement de pouvoir en sentir ses parfums sans le faire fuir. "de la poésie alors... profites que je sois là pour faire une pause. je peux te servir d'excuses pour pas réviser." ; faire comme s'il en serait mot à toutes ses pauses ,, à lui permettre de souffler un peu de ces révisions qui semblaient attaquer tous ceux qu'il connaissait. à lui éviter les livres : quand il pouvait les voler aux plus délicats de tous. à le regarder comme fragment lunaire.
et Mini ,,
dans ces tours de livres :
tu en étais le plus éclatant.
celui qu'il voulait déchiffrer, dont il voulait lire chacune des pages. découvrir les secrets gardés, les années ô jamais connues. car peut-être qu'entre les lignes pourrait-il remonter dans ces fleuves aux étoiles qui ne brillaient plus. à vouloir les raviver, sans même que les siennes ne revivent à leur tour. laisser les doigts se glisser contre lui ,,  recherche de ces contacts perdus qu'il ne pouvait que combler de vide. car Ailin n'était rien ,, sans ceux qui l'entouraient. à n'être que carcasse vide, sans âme, à vouloir se montrer plus grand qu'il ne l'était : face à tous ceux qui en osaient l'observer. "tant mieux alors., qu'il en avait eu peur des réponses. c'est qu'il s'en cacherait derrière ses barrières , à vouloir simplement en paraître si différent qu'avant. regard étonné : à lui offrir là ,, quand de délicats touchers il s'en sentirait presque rassuré, que d'un baiser il en perdait tous ses courages. quand de quelques sourires, il le laisserait se reposer contre lui. "Hmm. c'est normal." pour celui qui en avait maltraité les existences.

il en était si petit ,
face au plus gracile de tous :
à vouloir disparaître.

perdre ses éclats d'arrogance, avec lui. à quoi jouait-il ? quand au final, loin de lui ,, entouré : il voulait en paraître plus remarquable que tous les autres. à en laisser les faiblesses, que face à lui. "pas très beau ? pourtant j'aime bien ta voix. mais je veux bien commencer.", lui qui en trouvait beautés n'importe où, à vouloir l'entendre un peu plus, quand il en était avec lui. main à se resserrer tout doucement autour de lui, quand de l'autre le livre venait à en tourner les pages vers les prémices, il étouffa un léger rire, de ces compliments presque jamais entendu. "vraiment ? si j'avais su je me serai habillé plus souvent comme ça alors.", murmuré comme secret, à bientôt reprendre chaque parole. "mais je dois dire que tu as bien plus de goût que moi à ce niveau là." compliment dissimulé derrière les sourires : pour en accorder là quelques chaleurs à faire renaître. "je commence ? je te préviens, je suis pas très doué pour lire les poèmes. alors hésite pas à me dire si c'est pas le bon ton.", qu'il en effleura tout doucement sa main pour en ouvrir les merveilles, découvrir les pages du bout des doigts : pour en commencer lectures si fragiles. faire de son mieux, quand il n'en avait pourtant pas l'habitude de prononcer syllabes comme promesses éternelles.
tenter de lui en faire voir ,,
beauté du monde :
à travers sa voix.
minutes à passer ,, quand tout semblait si beau; pour celui qui n'en avait jamais prononcé mots si doux. à venir tout doucement poser sa tête contre la sienne, quand discrètement de quelques doigts, il en retira quelques mèches de devant ses yeux. "tu veux essayer d'en lire un ?", à ne jamais le forcer. quand pour lui, la plus belle des mélodies en serait alors de ces voix si précieuses. presque trop rares : bien plus poétiques que la sienne.
et sans doute que le ciel :
en deviendrait plus bleu ,
de ses mots.

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Et le plus effrayant, ô ce sont ces tempêtes silencieuses, quand il n'y a que le vent pour résonner entre les colonnes, entre les couloirs de ces temples aux sculptures sublimes. Quand il n'y a plus un bruit, plus une vie ! Qu'il ne reste que son corps échoué sur le sol, à en contempler les merveilles des cieux, de ces yeux qui ont perdu toute vie ; ils ne savent plus où trouver le soleil, ni  même ces étoiles qui pourraient en éclairer son chemin. Il y a son corps, trop frêle, les bourrasques ont tout balayé de lui, ses os se sont brisés dans une boucle interminable, ses doigts se sont recouverts de sang, à force d'en gratter le sol, à la recherche d'un échappatoire. Mais il n'y a rien ;
Tout est froid.
Tout est vide, il n'y a plus que les battements de son coeur pour l'accompagner.
Il n'y a plus que ses illusions pour lui murmurer, ces doux mots qui ne sont que poison qui en irrite le pulsant, en tue les pensées, les rêves, les ambitions. Comment c'était, avant que la tempête n'emporte tout ?
Et peut-être que lentement, il commence à en perdre la mémoire ! Comprendre que ses souvenirs ne sont bientôt plus que poussière dans le vent, et qu'il finira par tout oublier ; les visages, les voix, leur rire ! Ces sons qui gonflaient son coeur jusqu'à le sentir exploser dans sa poitrine. Dans le soleil en caressant leurs joues, ils n'étaient que des enfants, des gamins que l'on regarde courir sur les chemins poussiéreux, ceux qui viennent sauter dans les rivières pour en rafraichir les visages fatigués de l'été !

Et l'hiver est arrivé.
Il a tout emporté.
Le froid n'a fait que creuser des plaies.
Eloigner les amours d'enfance.

Et de ces visions grandioses ; n'en reste plus rien. Il se demande souvent, Mini, si ces morceaux du passé sont réels, s'il n'a pas tout inventé pour se conforter d'une vie bien différente de l'actuelle ; de cette réalité qui le ronge. Quand il sent son coeur brûler sous sa poitrine, quand il sent son sang se glacer à chaque instant, d'un reflet qu'il ne sait plus reconnaître, a peur de croiser chaque regard dans les vitres, il voudrait tous les éclater, en admirer les morceaux au sol.
Et plus que tout ;
Il a tant prié pour disparaître.
Alléger ces épaules qui ne font que le porter.


Et contre ce corps, autrefois pilier, maintenant il ne sait plus le reconnaître. Quand il a tant changé, trop grandi. Contre ce corps, il laisse la tête se reposer, les épaules un peu plus légère, quand il sent pourtant que tout le tiraille. Il s'abandonne un peu, là, voudrait fermé les yeux sans jamais avoir à les rouvrir. Sans jamais avoir à affronter de nouveau un destin qu'il ne controle pas ; file entre ses doigts argentés. Entre les lèvres, les mots se font parfois plus rares, plus hésitants, il sait qu'il n'en controle pas le débit, ni même leur intensité. Voix longtemps bloquée ! Longtemps tabou dans cette gorge ;
Il avait peur qu'on l'entende ;
Qu'on vienne de nouveau le chercher pour l'enfermer dans cette cage de douleurs.
Il n'y a que des joyaux contre sa langue, précieux, rares, et il a peur qu'ils s'échappent, qu'un jour il ne puisse plus de nouveau chanter ; et si tout est si éphémère, combien de temps lui reste t-il ? Hm, s-si tu l'aimes bien alors... P-rrofites en. Quand se ferment avec délicatesse les paupières, laissant morphée l'abattre un peu plus sans jamais s'endormir ! Il hoche lentement la tête, sourire délicatement gravé sur le bout de ses lèvres. Hmhm, if you s-say so... Nouveau mouvement de tête, pour lui indiquer de commencer, sans jamais se rouvrir au monde, se laissant porter par les mots dictés sur le papier ;
Il n'en connaît pas les suites, laisse les surprises l'atteindre à chaque instant, de sa voix qu'il vient boire, apaisante, mais jamais assez pour en faire fuir les craintes. Jamais assez pour qu'il puisse l'imaginer dans ses songes, il reste morceau du temps, passé qu'on oublie pas, présent qui se fait difficilement une place à la force de ses bras. C'est b-beau quand t-tu lis... T-tu as de la ch-chance. Et la tête se redresse lentement, les yeux lui font de nouveau face pour l'admirer sous les éclats du soleil, en capturer chaque instant, ne pas le laisser partir de nouveau, et le graver dans sa mémoire, pour qu'un jour, il se souvienne de lui. Je pe.. Peux mais ma v-voix va encore se b-bloquer tout le temps. Il soupire, en attrape sans violence le livre de ses doigts d'or, en caresse les pages pour trouver celui que son coeur aimera le plus. Et quand enfin les yeux se posent dessus, le coeur explose, des peurs qu'il ne sait pas refouler. Il a honte, il se sait misérable, il se sait nul, peut-être encore trop fragile. Je peux pa-pas. D-désolé. Les mains tremblentes, à venir les reposées sur ses genoux, en serrer la peau ; s'en vouloir à chaque instant, se blamer intérieurement, sans lui dire, sans lui révéler les secrets qui pourrissent dans son coeur.
Il n'a aucun courage.
Aucune valeur, en réalité.

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Glas des silences :
qui en hantaient les esprits ,,
bouffaient les mémoires.
dévorant les joies, sur le passage, lui en avait balayé les peurs pour en créer leur propre futur. à se moquer de ce qui les entouraient, et Ailin : plus rien ne l'inquiétait. se voir comme maître des lieux, dégager les soupirs et fatigues quand tout pouvait s'en éclairer d'un coup. car tout avait été trop sombre auparavant, à en changer les règles à présent. l'hiver avait été rude. il en avait emporté toutes ses douceurs, toutes ses couleurs, remplaçant les peaux de cuir, démontant les sourires pour confiances dévastatrices. et que resterait-il de lui, une fois que les épaules s'en montreraient trop faibles pour supporter le poids du monde ? se faire dévorer : ou en être celui dévorant les beautés. il en avait choisi les horreurs, quand écrasé ,, l'enfance en avait été effacée ((oubliée)) pour tout recommencer.

à pourtant avoir tout noté,
là , caché au fond du tiroir :
de ces plumes détrempées.

alors toujours trop droit, à se faire rebelle de ces nuits, sentir la cigarette à outrance quand pourtant les visages n'en étaient qu'éclat. pot d'échappement à la place des poumons, à être pourri de l'intérieur sans ne le laisser paraître aux autres ,, ô il voulait en attirer les regards : de ceux ne pouvant jamais l'atteindre. à ne jouer qu'avec tous ; sauf muses aux parfums floraux. de cheveux si longs ,, de ses regards à elle : tourmenté comme cauchemar permanent. à ne jamais vraiment savoir, ce pour quoi les pulsants battaient. quand pourtant les corps s'en réchauffaient.
à venir se coller aux siens :
comme si le temps n'avait jamais passé,,
à le retrouver.
car lui en avait perdu ses éclats ,, à côté de lui qui semblait se ravir de couleurs si merveilles. aimer les lignes parfaites, à les redécouvrir. il avait un peu changé, il était vrai : mais au fond, Mini ,, ne voyais-tu pas qu'il en était toujours le même ? quand dans ses regards, les galaxies en étaient différentes ,, quand de ce corps, il n'en montrait que ce qu'il souhaitait pour ne pas effrayer. car il les connaissait, ceux trop curieux, les regards qui en faisaient de lui bête de foire. à se moquer de tout, maintenant, à être seulement lui : qu'importe si tout dérangeait. alors il le garderait auprès de lui, se laisserait bercer de ces voix bien trop hésitantes. il ne savait pas pourquoi, Ailin, mais il se fichait bien de savoir, au final, quand il arrivait à en trouver douceur dans chacun de ses mots prononcés. "Je me gêne pas t'en fais pas, c'est déjà ce que je fais.", sourire alors ,, quand de ces voix, il en graverait mélodie. et qui sait ? peut-être arriverait-il a en graver artéfact sublime : de ses délicatesses ,, de ses beautés ; à y inscrire ses mots comme épitaphe. laisser les paupières se fermer contre lui.
à tout doucement commencer,
à lui en compter :
les proses sublimées.
colères ! joies ! inspirations ô ressenties quand il s'en voulait maître des mots, à tenter d'en devenir conteur de rêves, quand entre ses lippes ne s'échappaient que les douleurs. "Tu trouves ? Je lis jamais à voix haute pourtant. Tu dois pas être compliqué.", quand les regards sur lui venaient à le faire tourner lui même son visage. lui faire face ! ((honorer)) les étoiles qui lui en étaient offertes. "Et c'est pas grave, si ça arrive. Ca empêche pas que ça soit beau.", quand les oreilles n'en entendaient qu'harmonie, lui. à n'être que trop nul, pour ces littératures solaires, quand lui en avait sans contre les doigts. l'entendre soupiré, quand les regards ne faisaient que l'observer : et peut-être venait-il encore de n'en faire qu'erreur ! à se vouloir soigneur des temps ,, quand il n'en brisait que les tranquillités des instants. de ces mains aperçues : il viendrait y déposer tout doucement ses mains sans chaleur. à alors venir caresser ses cheveux de l'autre, comme pour le rassurer. "C'est rien. C'est pas grave. Au moins t'auras essayé, tu peux être fier.",  d'une douceur dans les voix ,, les corps se recalèrent contre lui, à venir tout doucement tourner une page. "Mais tu sais...on a tout notre temps. Alors même si c'est juste un mot, c'est déjà bien."


c'est que les aurores en seraient longues, à en être patient : vouloir le voir fleurir, lui aussi, sans que les peurs ne viennes prendre les dessus. car Ailin ne serait jamais rien d'autre ,, que cauchemar maltraitant les esprits embrumés. "Repose toi contre moi, je reprends tout doucement.", venir dire alors les mots écrits, comme si tout ne faisait que dépendre de cela. caler ses épaules contre les siennes, à le trouver bien courageux : de le laisser s'approcher, quand ses regards en étaient si lisibles. et de pages en pages, questions venant siffler dans sa tête comme pour en devenir éponyme des moments, il s'arrêta tout doucement, main qui n'en avait pas lâchée la sienne, à venir en pencher le visage vers lui. "Tu as un poème préféré ?", qu'il venait murmurer, comme pour se plonger de nouveau dans les sommeils. à ne pas réellement savoir s'il l'écoutait, en réalité, quand lui finissait par finir absorbé : à le contempler. se souvenir qu'avant ,, il aurait eu le droit à ces sourires d'antan. et rien n'était plus pareil.
à faire mal,
là, au fond des cages :
comme si tout s'était éparpillé.
brisé sur le sol,
pour répandre,
les peines.

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Et quand la mémoire se fera fragile ; ô quand les souvenirs se seront échappés vers des ailleurs, impossible de les retenir ! Ses mains sont trop fragiles, ses bras sont trop brisés, et sa peau s'envole, se déchire, s'arrache à chaque coup de vent. Et quand les nuances d'antan ne seront plus sur ses pommettes, que dans ses yeux, les étoiles ne brilleront plus ; est-ce que tu me raconteras tout ?
Encore une fois.
Une dernière fois avant que j'oublie tout.


Et est ce qu'un jour ! Les fleurs deviendront de nouveau reines sous son touché ? Sublime nature, des jardins d'Eden, à en avoir été banni il y a trop longtemps, quand les démons ont murmuré à ses oreilles, que le diable a laissé sa langue recouvrir son corps de ces étoiles abandonnés, sombres, elles ne rayonnent pas dans la nuit, elles sont violentes, à en défier le soleil, en défier les lois de l'univers. Et Mini, tout se compresse, il a mal.
Mal.
Mal.
Toujours.
A s'imaginer apaiser tant de ses souffrances, disparaître dans les bras de la nuit, sans jamais regarder derrière, ne pas laisser les regrets briser ses épaules, quand elles ne peuvent plus rien supporter, épuisées d'en avoir fait les frais, si souvent.
Et quelque part, dans les ténèbres,
Le corps rêve de s'enfoncer dans le pétrole, dans ce liquide trop sombre, il en cacherait ses imperfections ! Plus personne ne pourrait le voir comme misérable, comme minable.
Il serait peut-être un peu plus beau, Mini,
Sans que les regards ne se posent plus jamais sur lui !
Boucle de l'infini ; tout se rejoue en boucle, en boucle, en boucle.
Ca ne s'arrête pas, jamais.

Il naît.
Rit.
Attrape sa main.
L'embrasse.
Hurle toutes ses souffrances.
Disparait.
Devient illusion.
Croise de nouveau son regard.
Tout est différent.
Ils se détestent ; faussement.
De retour dans cette bibliothèque.

Et ça commence, dans sa tête, ça ne s'arrête plus, ça ne veut pas le laisser en paix. Il ne sait pas comment en changer les choses. Il ne sait pas comment tout modifier, ne sait pas comment en apaiser les chagrins portés. Il sent ses mains contre lui, sa présence, son touché, ce qu'il n'imaginait ne plus jamais recevoir ! Ne plus jamais sentir contre l'épiderme endormi, froid, ô piégé éternellement dans cet hiver qui ne se termine jamais.
Et toi, Ailin,
Où es-tu ?
Je ne te vois pas à travers la tempête.

Dis moi.
Dis moi.

Que tu es toujours là.

Je s-sais simplement rec-connaître la qualité. J'aime t-ta voix, ça doit aussi être p-pour ça... Elle ne ressemble plus à celle d'un enfant, il a grandi, mais à quel point ? Son regard aussi a changé, n'est plus réellement le même, et peut-être qu'ils sont trop loin.
Mini resté dans le coin d'une pièce, petite cage de cristal ! Il tremble, serre ses genoux contre sa poitrine. Ailin n'est plus là, envolé, la fumée s'est emparée de lui ! Ô amour d'autrefois, il en a hurlé toutes les peines, à s'étouffer lui même, de ces sentiments qui n'ont jamais trouvé le chemin jusqu'à lui. Il ne trouveront plus rien ; anesthésié, oublié sur le bord d'une route. Tout effacé. Je n'ai même pas es-ssayé, Ailin. Ne dis pas n'imp-porte q-quoi. A en accueillir les affections contre lui, ne jamais le repousser, parce qu'il en a besoin, de ce contact vital, qui le ramène toujours à la réalité, toi aussi, tu es vivant. Tu n'es pas fruit de mon imagination. Tu n'es pas illusion, tu es réel. Et ses doigts qui viennent s'enrouler entre les siens pour en apaiser le coeurs qui n'est que souffrance, où les poignards, les ronces s'enfoncent jour après jour, jusqu'à l'emporter de leur poison nécrosé. Hmm... Paupières se referment, laissant de nouveau sa voix le transporter, l'emporter vers des ailleurs. Laisse les secondes s'écouler, les minutes remplir le lieu de ces mots murmurés à ses tympans, en laissant l'esprit s'imaginer les escapades, comme avant. Comme des enfants. Et tout s'arrête de nouveau, les yeux se rouvrent pour se déposer sur lui, visage qui se rapproche du sien, un sourire se dessine sur les courbes enchanteresses. Mini, toujours cette petite fée fragile, brille difficilement sous le soleil. O-oui. Attends... Unique main qui s'empare de sa baguette, à en voler le livre suspendu dans les airs jusqu'à ce que les pages se tournent seules, comme autonomie sublime, magie qui rayonne au bout de ses doigts, Mini est sorcier, incapable de se passer de ses sorts. Et enfin, tout s'arrête sur une des pages, poème qui se dessine sous leur regard. Celui-c-ci. Il est doux. Ca raconte... At-ttend, je vais te le l-lire. Et les mots s'envolent ! Se coincent de nouveau dans sa poitrine, dans le fond de sa gorge, sans pourtant s'arrêter, parce qu'il dépasse ses peurs, resserre un peu sa main dans la sienne quand le coeur s'emporte, les mots butent sans abandonner, il ne veut pas être minable à ses yeux, il est fatigué de cette image ! T-tu vois....? C'est l'histoire d-de deux am-mi qui finissent par s-s'abandonner. Mais c'est j-joli, et au final, il y a un p-peu d'espoir à la f-fin... Le nez se relève vers lui, parce qu'il sait, au fond, que c'est un peu eux, un morceau de leur histoire, de leur passé, peut-être même de leur présent, quand ils ne sont qu'apprendre à se connaître de nouveau.
Et dis moi,
Tout ce que tu aimes aujourd'hui.
Et t-toi...?
Murmuré, à se plonger dans son regard, se perdre un peu plus.
Y cueillir les plus beaux astres.

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Mirages infaillibles,,
à venir dessiner sur les visages :
peurs et monstres.
à n'être que partie de lui-même, face à lui. quand les envies d'en montrer grandeurs n'en étaient que de ses fiertés à lui. à avoir peur d'en briser les regards , tordre ces ailes, qui du bout de ses doigts en semblaient si fragiles. car il en était devenu si fragile, à ses yeux : impossible à protéger, de ces vices qui le composaient. Ailin ,, terreur magnifique : quand pour les Cieux en avaient décidés de les faire se retrouver. de ces enfances aux rires merveilles, de ces sourires et bouquets de fleurs ; quand les doigts en avaient construit refuges : maison de bois, comme prophétie. et ô il n'en avait oublié aucun des détail, lui. à se souvenir de tout, quand il aurait aimé en enterrer chacune de ces images. car tout était bien trop lointain.
et ce n'était plus lui ,,
et Mini aussi avait changé :
sans ne jamais le lui dire.
avancer trop rapidement, quand il en avait fermé les yeux sur les années. à faire comme si plus rien ne comptait quand pourtant les douleurs en étaient bien trop ancrées dans les mœurs. à ne plus courir pour en attraper les mains, rejeter les fleurs dans ses cheveux : laisser les pétales s'envoler pour flotter sur les eaux salées. flotter ,, s'amarrer, danser sur les écumes, comme si s'y noyer ne serait pas suffisant. car un jour, s'en gorgerait les creux colorés, pour le faire couler. et Ailin flottait lui aussi, sur les lignes bien trop dangereuses. à tenter d'y voir clair, quand pourtant il ne voulait plus que pouvoir en respirer les airs si purs.

parfumés de ses parfums,
de son visage ,,
comme livre à décrypter.

et à travers le miroir, que voyais-tu ? quand même de ces visages, il n'en restait qu'amers souvenirs, quand à présent, face à lui : n'en était que beauté florale, à hésiter, venir faire frémir les tympans, quand pourtant lui n'en était que douceur pour ce simple instant. car au fond, Ailin était toujours là, toujours le même, à s'attendrir des passés. "hmm. si tu veux. même si ma voix n'a rien de particulier ? la tienne est bien plus douce.", quand sans doute plus délicate que la sienne qui ne faisait que vouloir s'afficher en permanence, à s'amuser des intonations : qui n'en étaient plus aussi subtiles et merveilles qu'auparavant. et peut-être que Mini ne le voyait tout simplement ,, dans ces réalités. à avoir l'impression de n'être carcasse vide ; plus rien de ce qu'il était avant. et ne valait-il plus rien comparé à celui qu'il avait été ? peur mourante dans le creux des paumes, à avoir tant grandi : pour ne plus avoir peur du monde, à avoir changé, pour en protéger les pulsants. et Mini, avais-tu peur de ce qu'il était devenu ? à vouloir pourtant le voir de ses yeux, ce qu'il était devenu lui aussi. "non, t'as essayé. c'est suffisant.", que les mots se faisaient doux ,, de ces tentatives vaines : à lui y voir progrès dans chacun des gestes.
de ces ignorances :
à n'en observer ,,
que les carnages.
de ces peurs ! qui en avaient ravagées tout un monde , univers en ruines, sans en connaître les raisons. à se faire bien fragile, de ces mains contre les siennes invisibles, le laisser en fermer les yeux pour le baigner de ces vers beautés. comme si chaque mot en étaient passions, à venir frôler les abysses de ces significations, quand pourtant il ne pouvait s'empêcher de lui en demander de chanter les aurores ! d'un sourire, de quelques mots, à sourire bien plus encore en l'apercevant. et ô sort merveille ! à venir faire tournoyer les livres au dessus des têtes, ouvrir les pages pour en faire briller les yeux, jusqu'à ce que les rimes apparaissent.  "Oh ? je regarde pas alors.", qu'il en fermerait presque les yeux pour se concentrer sur ses paroles ,, à se laisser bercer de ces sortilèges qui en feraient valser les regards si rapidement. main à se resserrer dans la sienne, quand les yeux presque émerveillés ne pouvaient que se fixer sur lui. lèvres entrouvertes ! admirant les ouvrages : de sa diction aux histoires semblables,, à frémir, tenir ses doigts des siens. (( seul lien )) qui en maintiendrait les réalités face à eux. "c'est beau. étrangement...ça me rappelle nous. tu l'as choisi exprès ?", à venir le questionner, jouer des significations, quand pourtant les fiertés rayonnaient dans ses opales. "puis t'as vu ? t'as réussi à me le lire. sans forcer. sans t'en sentir obligé.", qu'il voulait simplement lui en montrer là les progrès sublimes.

à l'encourager
à sa manière sans doute ,,
jamais trop chaleureusement.

"et c'est beau, quand tu lis.", murmuré, à venir effleurer les pages de ce livres aux contes si similaires, à presque vouloir s'en souvenir, quand inversées s'en faisaient les questions. "oh euh moi ? hmm...c'est un poème sur une métamorphose. les mots changent de place selon le regard du lecteur, et révèlent un sens différent à chaque lecture. la dernière fois que je l'ai lu...ça avait pris un sens plus tragique, où les amitiés mourraient sous les différences.", qu'il jeta lui aussi de sa baguette , sortilèges pour en attraper les livres, à ne juste pas vouloir bouger de près de lui quand attrapé fermement, il lui en montra délicatesse des pages. "regarde...tu veux que je te le lise ?", à alors faire déambuler les mots, à toucher les phrases pour révéler les significations, quand d'un sourire, il lui en lancerait regard. "tu vois ? c'est plus joyeux étrangement. ça parle d'un enfant qui en grandissant a changé, sans réellement être différent, même si les regards autour de lui le regardent différemment." , à lui montrer les lignes vacillantes, à presque rire tout doucement. "c'est parce que t'es là, que c'est positif.", insinuer là que les présences apaisaient les peines.
ravivaient les souvenirs :
à faire souffrir ,
les mémoires.

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Et s'il n'y avait plus rien, à cet instant. Si le temps s'arrêtait.
Si les secondes ne s'écoulaient plus.
Si tout s'écroulait, si le monde s'effondrait. S'il ne restait qu'eux, au milieu de tout ça.
Deux silhouettes dans la poussière, à se faire face comme dans une éternité, comme si tout leur appartenait, quand tout ne devient plus que des cendres.
Et si dans cette infinité, il ne restait plus que nous.
Tu ferais quoi ?
Est-ce que tu m'achèverais ?
Prendrais-tu ma main, une dernière fois ?

Mini, il se sait trop faible pour pouvoir en supporter le chaos ; sait qu'il finirait par laisser ses genoux frapper le sol, laissant son dos se plier pour en recevoir les jugements divins. Il sait, qu'il n'aurait jamais la force de lui faire face, dans ce champ de bataille où les corps sont des regrets, où les âmes sont des erreurs du passé. Il n'aurait pas la foi de se battre contre lui, parce qu'il n'a rien à offrir, Mini ! Pas même son propre cadavre, pas même sa propre rédemption, refusée depuis longtemps par les dieux eux-même.
Il rendrait les armes, laisserait sa lame l'emporter, comme elle ne cesse de s'enfoncer dans son coeur, parfois dans son estomac. A chaque parole, chaque mot, ne voit-il pas ses maux ?
Comme deux étrangers.
Ils ont grandi ; les corps ne sont plus ceux d'avant.
Ils repartent de rien ;
Case départ.
Et Mini n'aime pas perdre.

Mais il est déjà loin,
Sur des sentiers sombres.

Mini, petite voix qui peine à parvenir aux oreilles du monde. Petite voix qui peine souvent à se faire entendre, trop souvent, il murmure. Ne chantonne plus comme avant. Les mots percutent contre des murs, contre les pierres, Mini tombe, frotte les genoux couverts de crasse, de poussière, n'en voit pas ses propres cendres de sa peau qui se consume jour après jour. Ce n'est pas si beau, quand ça sort de ses lèvres, on voudrait simplement s'en convaincre. Mais ça ne l'est pas. Il le sait. Ca ne sonnera jamais réellement comme avant. J-je l'aime parce que... Il me rapp-pelait un peu n-nous... La tête se tourne légèrement vers lui, le sourire brise avec tendresse le sérieux de son visage, bercé par ses paroles, sa voix, tout ce qui le ramène à des années en arrière, lui provoque ce gout de nostalgie dans le fond de sa gorge comme contre ses lèvres.  O-oui... Merci... J-je trouve pas ça très... Beau. Mais c-c'est que mon av-vis... Ses doigts resserrent les siens, couverts du cuir qu'il ne veut pas brusquer, des questions se bousculent sans réellement déborder de ses lèvres. Il ne connaît pas tout de lui, il y a des pages blanches à leur histoire, il y a des chapitres qu'il ne peut pas reconstruire. Les mots ne s'écrivent pas ; il ne sait pas, ne sait rien. Ah...? C-ce genre de po-poème est intéressant... Parce que c-c'est magique... Et b-beau à la fois, g-grâce à la si-signification... Et il l'observe alors, baguette qui se découvre ou en écoutant les sorts, observer les pages qui se tournent d'un livre qu'il ne possède pas. Et les phrases changent, les lettres se forment sous son touché, et Mini, au fond. Il prend peur. Se demande ce qu'il pourrait découvrir ses doigts eux aussi, se posaient dessus. Mini ne veut pas savoir, alors il écoute seulement sa voix, ses paroles, et s'imagine à quel point tout peut changer en quelques instants, quelques gestes. Ce n'est plus comme avant ; mais tout peut aller mieux. Et l'espoir brille faiblement dans ses yeux, comme petite lueur qui persiste après la guerre ! C'est j-joli oui... C'est étrange aus-ssi... Et je suis heur-r-reux si c'est grace à m-moi... Toi aussi, tu rends ma v-vie un peu p-plus possitive... Là. Alors qu'il se redresse lentement pour déposer un baiser contre sa joue, léger, comme la caresse d'une plume, éphémère comme la brise qui caresse les chairs. Simple cadeau qu'il lui offre, comme remerciement pour tout ce qu'il fait ; comme pardon pour toutes ces années. M-mon cours va reprendre b-bientôt alors... Je vais te laisser m-mais, t-tiens, prends le livre et l-lis le... Quand le corps l'abandonne, quitte la chaleur de leur petite bulle, et que ses doigts tendent le recueil de poèmes qu'il lisait, lui appartenant pleinement. Et peut-être que tu pourras un peu mieux me comprendre ainsi. Affaires récupérées alors qu'il s'incline avec légèreté avant de le saluer de la main, quittant la bibliothèque rapidement pour ne pas arriver en retard.
Temps éphémère.