(don't) come over ♡ Ailin

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Deja vu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ;; [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Don't you know that you're toxic?
And I love what you do

Il y a quelques paillettes dans le coin de ses yeux, les fées les ont laissé ici, pour indiquer le chemin aux démons qui viendraient s'emparer de ses larmes, de ses regrets, de sa tristesse qui l'emporte,
Quand le coeur est lourd, quand il porte le poids de ces années à se ronger l'âme ; à sentir son corps se déchirer, son esprit mourir à petit feu.
A sentir ces mains invisibles contre sa peau, contre ses tympans où ils viennent murmurer les menaces, jusqu'à en tenter les désirs sombres. A s'empécher ! De se laisser périr dans les rives des limbes,
Dans ces eaux sombres où Icare lui même s'est noyé.
Mais porter, l'eau s'engouffre, encore et encore, dans le fond de sa gorge, cherche son chemin jusqu'à ses poumons, jusqu'à l'étouffer, sans un bruit, sans un mot, sans un souffle.
Dans son sommeil le plus profond, ou bien dans sa lucidité fatale.
Et Mini, il n'a cessé de se noyer en boucle, de sombrer au fond des abysses, rencontrant quelques monstres, sans même arriver à les regarder dans les yeux ; ses paupières sont closes.
Il fait froid.
Il fait trop noir.
Il a peur.
Il tend les mains, mais personne n'est là pour le sauver, personne ne vient le réchauffer, quand la carcasse est gelée, car l'eau est glaciale, et avec elle, elle transporte tous les fantômes du passé.
Lui avec.
A le voir dans ces mirages.
Dans ces illusions.
Il se tient parfois là près de la porte, immobile.
Il ne parle jamais.
Ses yeux n'existent pas, mais il sait que c'est lui. Son visage n'est pas vraiment le sien, mais il reconnaît ses mains. Son dos. Son cou. Longtemps détaillé, dans le coin de ces couleurs, à se demander s'il avait seulement le voir de le regarder de si loin. Il sait que c'est lui, même dans ses hallucinations, il n'a jamais su l'oublier ; parce qu'il ne pourra jamais.
Morceau de son âme dérobé ! Envolé, il ne veut pas lui rendre malgré la haine.
Il ne veut pas lui reprendre, ô qu'il garde cette partie de lui.
Encore saine. peut-être.
Car lui s'est fait dévorer par le diable en personne.
Il n'en reste plus rien de bon ; et si tu voyais comme il n'y a plus rien de rayonnant.
A en laisser les amertumes cogner ! Frapper ! Contre son coeur, contre son crâne, jusqu'à faire sortir les serpents de sa bouche, contre ses lèvres, il y a des mots encore trop timides.
Il y a cette voix faible.
Il y a tous les secrets du monde, qu'il ne peut pas lui conter ; quand tu refuses de m'écouter.
Et il voudrait ! Tout lui dire, si seulement il en avait le pouvoir, lui montrer qu'il ne l'a jamais abandonné, quand seul fantôme de son quotidien, à s'être imaginé à ses côtés encore et encore. Pour en récolter que colère. Haine. Quand face à lui se dessine un monstre qui semble porter son nom, sans l'accepter. Il n'a jamais été ainsi, Ailin.
Et pourtant.
Le corps est paralysé, face à cette porte, dans ce bâtiment qu'il ne connaît que trop bien, la main est levée, sans arriver à en rencontrer le bois ! Lourdement, elle vient finalement s'écraser.
Ailin doit savoir.
Ailin doit comprendre.
Ailin fait naître en lui les colères divines.

Mais son courage n'existe pas.
Il n'y a que les faiblesses.
Les mots poignards qui entaches son coeur.

Laisse moi seulement une chance de me faire
pardonner.

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les mirages du mal ,,
à s'harmoniser avec les putrides murs dans lesquels il s'était renfermé.
de ces écrans jetés sur les lits pour en oublier les passer !
((à n'y croire)) que fantasme à calcifier. rendre somnifère, les émotions enfermées dans les miracles inespérés. quand il aurait voulu que se creuse encore plus ces poitrines poisons. tout oublier, pour ne plus se souvenir de son visage. et dans les cages d'or, là où s'enfermaient d'eux mêmes les monstres de la boîte de Pandore, lui y avait laissé faille y pénétré. de ces perles ,, à refléter les couleurs des saisons : ô l'hiver y semblait bien plus doux que ne semblaient y percevoir ses iris. à faire danser les rainures du temps, cajoler les peines ! de ces doigts ne cessant d'en caresser les trésors offerts, qui en créaient presque sourires bien trop fins à chaque fois qu'il en croisait les chemins.si magnifiques, quand il ne ferait que lui dire qu'il en avait détruit les beautés subtiles. à croire là, qu'il ne voulait en oublier, que les mauvais souvenirs. ceux à effacer entièrement, pour tout recommencer, quand les haines à s'estomper en viendraient dévorer ses morales si vaines.
et toi, Ailin :
comment te ferais-tu pardonner ?
de n'être qu'erreur dans ces douceurs.
à harceler le monde, pour que ces silhouettes ne viennent plus danser vers lui. car il en avait éteint toutes les musiques, rayé les disques d'argent, vinyles pliés en deux ! jusqu'à ce que le silence ne face plus qu'un avec lui. à ne plus pouvoir se contrôler, en face de lui : de ces colères naissant comme au bord des abîmes, à frôler les rebords. un peu, toujours trop. immondices aux bouts des doigts, quand il venait tout rejeter sur lui. et de ses paumes en exploseraient les pétales pourris ! décolorés par le temps, séchés comme si on avait voulu les garder avec soi. tout en contraste : à mentir à tous comme il en respirait, de ce pulsant y faisant violence pour en être des plus insipides. car dans les palais de glace, tout avait déjà fondu, remplacé par les charbons si noirs ! par les ronces amères.

alors de messages
en images :
il viendrait, lui causer malheurs.

à en ouvrir les portes : en sachant pertinemment que les pas ne pourraient plus revenir en arrière. et à quoi s'attendait-il ? quand tiraillé : il voudrait le détester, tout comme il voulait l'aimer. à en avoir mal au crâne ! de ses paroles aux parfums de mort qu'il ne faisait que donner aux nymphes des jardins. là où lui ne se promènerait qu'en sa compagnie. iris à s'apposer sur son visage ((dégage)) ; pas à le confronter ((mensonges)). à ne rien écouter ((tais-toi)), de ses excuses enfantines ! quand obstinés à se perdre dans ses plaies, il se ferait dévorer par les corbeaux affamés ,, si les douceurs n'en étaient pas attirantes. en perdre la tête, en se noyant dans les iris apeurés. "quoi ? t'es vraiment venu hein ? t'es bien courageux.", quand de ses visages il s'en pencherait vers lui ! pour en accabler tous les maux sur ses épaules. "Alors quoi, tu vas me faire tes grands discours de paix c'est ça ?" à tourner autour de lui !
venir tâcher de rouge : ses joues immaculées.
rendre bleu ,, ses regards divins.
à vouloir colorer de haine les vies sublimes.
à en chanter les louanges du diable. "mais soit. t'es venu. je dois admettre que t'as du cran.", à se placer derrière lui pour en murmurer à ses oreilles. "mais qui sait pour combien de temps." et c'est qu'il en jouerait avec le feu, sans doute. à venir le guider à l'intérieur sans le repousser. première erreur ! à décompter sur ses doigts. refermer les portes des enfers derrières eux : pour en garder prisonniers les anges à détruire de ses affections nécrosées.

lui en laisser prendre place ,
dans ses mondes.
son cœur.

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Take his name out of your mouth
You don't deserve to mourn

Contre ses tympans, les voix s'élèvent.
Contre ses tympans, il y a des murmures. Jamais divins.
Jamais beaux. Ils ne sont que pourriture, de ses démons qui n'attendent que de dévorer sa chair, avaler son coeur tout entier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une carcasse vide sans chaleur, sans sentiment. Jusqu'à ce qu'il ne soit plus d'une poupée dénouée de ses fils, celles qu'on ne fera plus jamais danser pour en créer les bonheurs. Celles que l'on a abandonné derrière une vitrine, loin des regards.
On ne pense plus à elle ;
On se refuse de penser à lui.
Mini n'est plus rien ! Seulement un mauvais souvenir contre les langues, contre les lèvres qui ne l'ont jamais épousé. Il n'est que souvenir d'une caresse, d'une nuit entre les draps.
Il n'est plus qu'une douleur, quand aucune constellation ne porte son nom ; aucune étoile ne brillera en son honneur.
Mirage aux allures de cauchemars, quand il n'est qu'un fantôme dans les couloirs, celui que l'on voudrait éviter, qu'on ne voudrait plus jamais voir ; plus jamais croiser ! A en souhaiter les malheurs quand l'esprit est déjà maudit.
Quand lentement, il sait que sa fin approche ; quand le diable lui même se prend à arracher chacune de ses plumes, pour qu'il ne reste plus que des ailes squelettiques ; Icare qui ne s'envolera plus jamais.
Condamné aux limbes, aux rochers sombres sur lesquels ses pieds viennent saigner.
Condamné, à se regarder mourir dans son regard.
Dans la haine qui porte son nom ; Mini.
Condamné à ne voir que les regrets sur ce visage qui l'accueil. Il n'aurait jamais dû venir. Pas ce soir, pas aujourd'hui. Il n'aurait jamais dû tenter le diable, quand il sent qu'elles ne sont pas loin, ces hallucinations qui ne font que le tuer. Quand il sent qu'elles viendront de nouveau le hanter ce soir, tout gâcher ! Je veux... Juste te par-parler. Le regard qui le suit, jusqu'à ce qu'il ne devienne plus qu'une voix derrière lui, à se pétrifier à son souffle contre sa nuque ;
Son toucher contre son corps fébrile ; à en rappeler là ! Les cauchemars qui ne font que l'assassiner, les démons qui dansent dans sa tête. Et Mini, il ne voudrait pas lui aussi ; devienne un monde dans son esprit.
Mais la peur l'emporte déjà, tétanisé, les mots ne s'échappent plus, le souffle se coupe quelques secondes dans sa poitrine, jusqu'à ce que la porte se referme sur eux, jusqu'à ce qu'il soit libre ! De son emprise, alors qu'il se retourne rapidement.
Sans reculer ; trop têtu. Faut...Faut qu'on... Le son se stoppe un instant, main portée à sa gorge, il sent les chaînes qui s'amusent à l'étrangler, il sent que sa bloque, cet automatisme ; comme s'il avait peur qu'on l'entende encore hurler à travers les âges ; il voudrait parler !
Il voudrait en délier les secrets.
Mais il sait qu'il ne comprendra pas.
Parle. On d-d-d...doit parler. S'approchant pourtant encore un peu ; frôlant le vilain et ses vices, lui et ses mains qui pourraient tout brûler, tout détruire ! De son corps si fragile, qui se brise au contact d'une seule caresse. Je sais... Que-que tu pourras... Rien me faire.
A tenter de s'en convaincre !
Mais les châtiments divins ne tarderont pas ;
A s'échouer sur sa peau.

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est-ce que tout,
n'en était-il pas
que rêve ?
là, ici, auprès de lui, à le hanter, à en prendre les formes des enfances : pour le torturer toujours un peu plus. encore, jusqu'à ce que ne pousse sur ses poignets les lierres grimpant. encore. jusqu'à sa nuque. ils poussent, ils grandissent, de leurs feuilles majestueuses, à en transformer les vignes en gloire ! à en entourer les cous : pour faire suffoquer les vies. à ne jamais réellement respirer, Ailin, quand il le voyait en face de lui. à ne pas être vraiment lui ((et il le sait)), pour s'en montrer plus grand, quand les lueurs osaient venir en effleurer les peaux. car il l'entendait ! lui et ses regards bien trop doux, lui et ses chants empyrées. à tous les renier, faire comme s'ils n'existaient pas : car il ne voulait pas replonger dans ses propres peurs, à en devenir cauchemar des autres.

à haïr les mots.
détester les promesses :
ô jamais tenues.

reculer, encore et encore, acculer les douceurs : pour en faire rougir les regards. et qu'importe s'il en devenait un monstre, à le capturer dans son antre, à l'envelopper de ses draps pour en faire disparaître les alentours. car tout ne serait qu'eux : jusqu'au bout. à tourner, à toujours vouloir en savoir plus, quand Mini, tu parlais sans doute bien trop ! pour celui à vouloir faire pleuvoir les peurs. "parler...y'a que toi qui est doué pour ça.", quand de ses souffles, il viendrait en capturer les âmes. luciole prisonnière ! pris au piège dans les mains du grand méchant : à l'avoir capturée entre ses paumes, pour ne plus en voir les éclats. mais peut-être était-ce trop tard, pour en redevenir ce qu'il avait été avec lui. affection perdue ((enterrée)), quand il en aurait aimé pouvoir le bercer lui aussi d'illusions. et Mini, il n'y aurait jamais plus rien comme avant, malgré les efforts.
car qu'importe les mots :
les portes claqueraient toujours,
derrière eux.
"faut qu'on quoi ? aligne tes mots, gamin.", méchant ((bien trop)) à l'ouvrir sans ne rien connaitre. et c'est qu'il voulait le faire le détester, pour ne plus jamais le voir s'approcher. "pour parler faudrait déjà que t'aies des choses intéressantes à dire. et ça m'a l'air compliqué.", quand lui ne reculerait devant rien. à s'approcher, toujours plus. le défier d'en faire de même, quand de ses mains il n'en hésitait pas à lui en relever le regard. dis moi encore : que tu n'as pas peur. "tu crois ça hein ?", quand tout était possible ! à pourtant en être incapable, qu'importe combien il en essayait de le toucher pour en rendre les épidermes douloureux. de ses mains à en serrer les mâchoires ; et pourtant rien ne rougirait, sur ces parquets. car Ailin n'en lèverait jamais les doigts, sur créature aussi faible, qui à ses yeux n'en était que joyaux brut. "c'est pour ça que t'as si confiance ? parce que tu crois que y'a que les coups qui blessent et que je serai jamais capable de te faire du mal ?", que tout s'armait pour exploser face à lui. mais jamais ! il n'en laisserait les pétales tomber pour les piétiner. "mais tu te trompes. y'a bien des choses qui sont plus douloureuses encore.", car en réalité : lui en réduirait en cendre les passés. pour ne plus avoir mal, faire comme s'il ne se souviendrait de rien. "Mini...t'es bien trop naïf, alors que t'es sur mon terrain.", qu'il venait à le faire reculer : encore et encore, pris au piège, là où il n'aurait jamais dû se trouver.

mais rien n'était réel :
tout n'était qu'intimidation !

pour en cacher ,,
les affections meurtries.

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Baby, I'm not made of stone,
It hurts

Tout aurait pu être plus simple ;
Plus rapide.
Tout pourrait être moins douloureux.
S'il avait appris à le détester, oublier ces souvenirs douloureux qui ne cessent de hanter son esprit. Tout aurait pu être plus simple s'il l'avait oublié, lui et ses démons. Si les affections n'étaient pas éternelles pour lui ; s'il ne lui revenait pas comme un mauvais rêve chaque nuit. S'il n'était pas à chaque coin de couloir. Il n'était qu'adoration, autrefois, comme un dieu ! Comme le plus beau des anges.
Il était une lumière à travers les ténèbres, le soleil chaud d'un été où le blé danse dans les champs, où les papillons valsent dans les cieux, et quand ils n'étaient que des gamins à tenter de les attraper.
Ils ne sont plus, le temps à dévorer les rêves de ces gamins d'avant. Les mots inavoués se sont perdus dans l'air du temps, il ne reste que des secrets que l'on ose plus avouer, de peur d'en recevoir les châtiments divins ! De peur de sentir la foudre brûler une nouvelle fois sa chair, quand tout l'a déjà emporté, ses ailes en feu, il n'en reste plus que des cendres dans un univers où le soleil s'est éteint.
Nuit éternelle et froide.
Poussière de fée, n'en laisse que des traces sur les pommettes humides, parce qu'il ne sait plus faire naître les rires de ces lèvres sacrées ; venant simplement tout massacrer de ses paroles empoisonnées, de ses mots aux épines sublimes, elles s'enfoncent avec lenteur dans son coeur, laisse les plaies se rouvrir.
Mais Mini, il ne dira jamais trop à quel point ;
Il a mal.
Parce que plus que tout, il est terrifié, face à ce qui se dresse devant lui. Démon aux traits familiers, tant aimés ! Lui qu'il ne peut plus atteindre de ses doigts brisées, il ne reste plus que la nécrose d'un monde oublié, des sentiments qui ne sont plus que pourriture dans le fond de ses entrailles. Tout est mort, eux avec.

Ô dans le fond de sa gorge !
Il y a des guerres, il y a des combats, mais les sons n'osent plus en sortir, de peur d'en offenser les dieux, de peur que le chaos viennent de nouveau tout abattre sur ce champ de bataille. Il ne veut plus en souffrir.
Il ne veut pas avoir ce mal de lui ;
Quand pourtant ! Le temps coeur de peur. Ailin n'est plus comme avant. Il n'est plus ange dorée sous les rayons du soleil. Il n'est plus que ce diable aux paroles destructrices. Celles qu'il ne veut plus entendre ; qu'il n'a jamais voulu entendre de sa bouche. Ses lèvres sont mauvaises, elles qui laissent sur leur passage, des entailles trop profondes pour les panser. Il est pris au piège ; impossible de s'en sortir.
Et le regard se glisse partout, autour d'eux. Parce qu'il veut le fuir ; n'est fait que de regrets. Il n'aurait jamais dû venir. Quand la main empoigne sa mâchoire, quand il n'a plus le choix que de l'affronter ; lui et ses yeux. Il sent la honte le traverser. Celle d'être ainsi, misérable et minable. Peureux, jamais trop courageux. Jamais assez fort. Il n'a jamais su se défendre, quand c'est lui qui venait repousser les mauvais. Le voilà à son tour démon ! La peau tremble, et son coeur s'arrête, avant de repartir, encore et encore. Il ne peut rien faire. Paralysé, il ne recule que sous la pression, de ses jambes bientôt trop faible pour le porter, et dans sa poitrine ! L'air ne passe plus, car dans ses yeux dansent les illusions, les mauvaises, les terribles. Quand ce visage tant adoré ; lentement se déforme pour en prendre toute autre apparence, quand sa voix murmure trop près de son oreille ; ce n'est pas réel. Il le sait. Il le sait. Mais il est incapable de laisser la raison gagner ; incapable de prendre conscience de ce qui l'entoure réellement. Il sent les murs se rapprocher, le sol l'envelopper, il ne sent plus l'air chatouiller ses lèvres, il étouffe, il est coincé. Il y a des pierres qui roulent le long de ses joues ; pourtant il n'en sent plus leur chaleur. Elles dévalent par centaines la peau bousillée, irritée, le visage horrifié ! S-s-stop. Murmuré dans un souffle presque désespéré ! Alors que ses phalanges agrippent sans violence la laine, c'est le désespoir qui l'emporte, c'est l'horreur, la peur plus que tout. Il a l'impression de mourir étouffé, quand il ne parvient plus à distinguer son visage ; déformé par les hallucinations de son esprit. Déformé par ses terreurs. Mais le corps sombre déjà, quand ses jambes cèdent, et il n'a plus la force d'hurler.
Il n'a plus la force de rien.
Pas même de se battre.
Il voudrait que tout s'arrête.
Alors que son regard ne parvient pas à le quitter.
Cherche à apercevoir son regard à travers les ténèbres, tout ce qui se déforme.
Mais il n'y a plus rien.
Il ne le voit plus.
Noyé au fond de l'océan.

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tout s'effondrerait.
à y voir les pluies ruisseler sur les fenêtres.
à en sentir les brumes noircies.
de tous ces souvenirs. de toutes ces envies. vices permanents, à ne faire que fauter. et un jour les aux revoir viendraient en glisser contre les lèvres, pour ne plus en causer chaos. car de ces tentatives si fragiles, il en repousserait les mains. mais de quoi avais-tu peur, ailin ? de ces chaleurs si menaçantes ? ou encore de ses regards remplis d'espoirs, quand lui n'y voyait plus que néant, dans ce qu'ils pourraient être. à ne pas vouloir en poursuivre les pages de l'histoire, car il en avait arraché les premières, les avait réduit en poussière : comme si cela lui aurait permis d'oublier. d'oublier les passés, d'oublier les les odeurs du temps. mais pourquoi n'y arrivait-il pas ? quand il en avait retrouvé la mémoire, à avoir devant lui, celui qui en hanterait les tête. jour et nuit, à vouloir y échapper, à ne faire qu'essayer de fuir, quand il n'avait jamais été aussi peu courageux, avant. tout ce qu'il faisait, n'en avait aucun sens, tout en avait perdu ses significations, dans les batailles qui en écorchaient les cœurs à vif. à lacérer les instants : pour en prouver qu'il ne serait plus jamais pareil. mais au fond, tout battait, tout était si similaire, à juste en faire éclater les douleurs !
de ces solitudes passées,
à tout lui rejeter dessus :
comme si les épaules.
en seraient assez solides.
c'est qu'ailin en était si bon menteur ((sauf face à lui)). à vouloir lui faire croire, qu'il pourrait en abîmer ses beaux visages, quand les doigts ne pouvaient en réalité que s'abattre sur les horreurs elles-mêmes. incapable d'en blesser les douceurs, de ses doigts nécroses, à juste en faire paraître les peurs : comme pour lui en prouver qu'il ne le connaissait pas. alors qu'il en était en réalité, détenteur des secrets passés, à juste avoir disparu de ses rêves, comme étoile déjà éteinte. mais étrangement, il ne faisait que la voir briller devant ses yeux, encore et encore, quand lui en avait perdu tous ses éclats, tous ses sourires : toute une vie. l'attraper ici, dans des cages d'or qui en retenaient prisonnières les douleurs et peurs. car les rires ne résonneraient plus jamais, entre ces murs, quand il n'en causait que pleurs sur les joues des apeurés. et Mini, combien de temps allais-tu encore lui courir après, comme si les souvenirs pouvaient en être pansés de ces amours délaissés ? à en causer là encore plus fragiles cicatrices, qui ne s'en répareraient jamais réellement.

de ces blessures éternelles :
m é l a n c h o l i e

c'est que les gestes s'en montraient si brusques, contre les peaux si fragiles. qu'il en voulait le briser, pour ne plus jamais le voir en face de lui, qu'il voulait s'en montrer horrible, de ses mots poignards, de ses gestes perfides. quand tout criait d'en arrêter les mascarades. car de ses yeux dans les siens : il n'y voyait que frayeur, à lui glacer le sang, quand lui n'en comprenait pas les visions inconnues. car il en était monstre, à en prendre conscience, quand le corps si proche du sien n'en était que tremblement; quand les iris, venait en craindre ses visages que comme épitaphe. et enfin : en avait-il obtenu là les joyaux demandés, à en devenir craint que de simples regards ,, à en détester pourtant, ces émotions qui le dévisageaient. air perdu au visage , quand les diamants en avaient fini par s'échouer sur les mains rédemptrices,  à en entendre les corps en peine : jusqu'à ce que tout ne lâche enfin ! "Mini ? toujours là ?", appelle les voix, pour en sortir des torpeurs les monstres de sa tête sans n'en savoir les moindres significations.
car les jeux en avaient cessés,
à le rattraper !
le garder dans ses bras :
pour ne pas le voir périr.
c'est que les bras s'étaient précipités autour de lui, à en laisser les genoux s'éclater contre le sol pour en éviter les chutes trop violentes de l'autre. protéger sa tête : des moindres chocs. et dans ses yeux, détresse permanente, à ne pas savoir que faire pour en sauver les âmes si fébriles. "M-Mini ?! qu'est-ce que t'as ?", qu'il en allongea les corps contre lui, à en essuyer les joues de ses mains dissimulées, quand il en tentait de le faire revenir à lui : sans ne savoir que faire. panique entre les doigts, car le myocarde en étaient si douloureux, de ne rien comprendre ! quand les visions en auraient gravé dans ses mémoires ,, les respirations violentées, les corps s'échouant, comme les écumes tant aimées. par sa faute. accio ! pour en amener eau et tissus. à venir caler celui aux douceurs inestimables contre lui, à ne plus oser bouger, quand le dos s'en cala contre mur pour en calmer les craintes. "Je bouge pas. Reprend toi...", je t'en prie. à le supplier, de le pardonner. car il devait s'en montrer solide, pour en éviter d'en redevenir cauchemar à celui pris dans des songes amers qu'il méconnaissait que trop bien. à venir mécaniquement le resserrer tout doucement, caresser ses cheveux, quand il en déposa tout doucement eau sur le visage pour en rafraîchir les esprits. "Manquait plus que ça.", à se douter : que tout le persécutait.

qu'il en avait causé,
malheurs de nouveau.

de ses bras autour de lui, à en avoir posé sa tête contre son épaule, quand il ne voulait plus le lâcher. à se montrer bien trop doux encore, quand les masques tombés, il en bercerait les corps, pour en faire disparaître illusions aux maux inconnus. ne plus en décrocher les yeux de lui, quand le cœur s'en était arrêté de battre, à l'avoir contre lui. trembler : de ne rien pouvoir faire pour lui. à n'y voir là que problème, dont il n'y connaissait pas les clefs. et Mini, sans doute était-ce toi, qui en était le plus mystérieux de tous : quand lui voudrait à présent, chérir ces fragilités pour en calmer les peines.

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Si tu voulais me voir
Moi, je préfère le noir

Il n'y a plus rien ; c'est un long silence.
Comme autrefois.
Au fond des ténèbres, échoué si profondément qu'on ne peut pas en distinguer les lueurs étoilées. L'océan a ravagé son corps, jusqu'à en laisser le sel marin contre ses phalanges séchées. Il y a des coupures sur ses lèvres, c'est l'amertume, c'est le vent froid qui a tout brisé, a fait de lui un tableau fissuré, encore et encore.
Il n'y a aucun bruit, tout est silencieux.
Tout est un peu mort dans son esprit, il ne sait jamais comment revenir à la surface, ses bras s'agitent souvent jusqu'à ne plus avoir d'énergie. Noyé, et l'air n'existe plus dans sa poitrine, où les vagues emportent les émotions sur leur passage. Il ne voit plus rien, quand tout se brise, les lumières, les espoirs, il ne fait que revivre cet instant présent en boucle dans sa tête.
Sa revient, éternellement.
Comme une vieille sorcière, d'un conte un peu trop vieux, elle fracasse sa tête avec ses poings. Elle gratte son âme de ses ongles empoisonnées, pour qu'il n'en reste que des failles. Il y a les chiens sauvages qui dévorent son corps, arrachent sa chair, pourtant il n'a pas mal. Les douleurs sont psychologique. C'est un long cauchemar.
Un long rêve ; il n'arrive jamais à se réveiller.
Il n'arrive jamais à en prendre le contrôle.
Personne ne pourra jamais l'entendre crier ; ni même supplier pour de l'aide. Ses lèvres sont cousues, il n'y a rien qui en sort jamais. La voix est précieuse, comme une mélodie gardée secrète ! Comme symphonie que l'on ne veut plus entendre malgré sa beauté. Tout se bloque. Son corps, sa respiration, tout devient enfer, quand la conscience est déjà trop endormie pour comprendre ce qu'il se passe autour de lui.
Il ne l'entend plus.
Ne voit plus rien ; paupières qui se ferment pour ne plus rien affronter.

Peut-être que les corps se sont échoués sur le sol, peut-être qu'ils ne sont plus que poussières. Peut-être qu'il ne l'a pas rattrapé, l'a abandonné là encore une fois. Mini seul contre le monde, seul contre ses démons qui dévorent tout son être. Peut-être que tout n'était qu'un rêve ;
Qu'il finira par se réveiller sous le soleil chaud d'un été brûlant.
Contre l'herbe fraiche d'une prairie sauvage, et peut-être.
Qu'au loin, il entendra de nouveau son rire, apercevra sa silhouette, les bras s'agitant pour lui faire signe. Peut-être que tout ça n'était qu'un long rêve ; trop mauvais. Que tout prendra fin bientôt.
Il retrouvera ses bras, sa voix, comme si rien n'avait changé.

Il ne sent pas la chaleur de ses bras qui viennent le serrer si fort, si près de lui. Il n'entend pas sa voix quand il l'appelle, panique dans le fond de sa gorge. Il ne sent pas le linge mouillé contre son visage, comme poupée désarticulée, sans vie, le souffle faible qui caresse ses lèvres. Il est là ;
Sans pourtant l'être. Les bras ne viennent pas répondre à l'étreinte, comme jouet cassé, brisé, se laissant faire dans ce sommeil éternel, qui n'en est pas un.
Et le temps semble si long, quand il est abandonné entre deux réalités. Entre ses cauchemars et la douceur d'une vie qu'il n'aura jamais la chance de vivre pleinement, d'un bonheur caché dans le fond des poitrines, sans jamais pouvoir en profiter, Mini est condamné depuis des années.
Il n'y a rien pour le sauver, il n'y a rien pour le soigner.
Il n'y aura jamais de retour en arrière.
Mourir aurait été plus simple ;
Peut-être.

Les tremblements ont cessé, sans jamais savoir quand. La peau reste froide, malgré la chaleur qu'il lui offre. Son odeur chatouille lentement ses narines, quand elle apporte le réconfort qu'il aurait toujours voulu avoir. La présence qu'il a espéré, pour qui il a tant prié ! Il y a un semblant de réalité, quand le rêve prend fin, quand les illusions cessent de le hanter, quand le souffle revient plus vivement dans sa poitrine. Il y a quelque chose de différent, quand les doigts viennent de nouveau s'accrocher à lui. Quand le corps est pressé contre le sien. A-Ailin... Murmuré quand les yeux ont trop peur de se rouvrir, trop peur de faire face aux hallucinations, peur qu'elles ne soient pas parties. Alors que ses doigts se dérobent, se glissent doucement contre la peau de son visage pour en deviner ses yeux, son nez et ses lèvres. Du bout de ceux-ci, comme une chatouille, alors que le corps se redresse pour en rouvrir les paupières ;
Laisser la vision s'éclaircir face à lui.
Ailin n'est pas un monstre.
Il est réel.
Les joues sont encore trempées, les larmes existent encore dans le coin de ses yeux. Elles menacent de nouveau alors que ses phalanges tremblent de nouveau. Il a mal.
Plus que tout,
Il a mal au coeur.
Depuis quand n'avait-il pas pu l'observé d'aussi près ?
Je... La voix se stop, s'arrête comme un soupir dans l'air. Et les bras fins viennent en enlacer ce corps plus fort, plus courageux, plus chaud, quand le bout de son nez vient en rechercher le réconfort contre lui, glissant sa tête contre son cou.
Il ne veut plus rien affronter seul.
Il ne veut plus tout gâcher.
Il ne veut plus le voir partir.
Désolé... Soufflé contre lui. Les épaules tremblent, secouées de nouveau par les larmes, les pleurs silencieux, les ruisseaux contre ses joues, des regrets éternels dans le battant. Tu me... Manques... Qu'il ose avouer, dans la peur d'un rejet ! Encore.
Dans la peur de son froid.
Mais il sait que rien ne serra aussi facile. Il ne reviendra pas aussi facilement, Ailin. Quand Mini est le premier à avoir fauté.
Le premier à avoir tout brisé.
Si seulement il n'était pas si faible. Pardon.

Ne le laisse plus s'enfuir.

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que le monde ,,
pouvait en être cruel.
dans ses recoins, à haïr le ciel.
quand seulement la terre, en attiraient leurs pieds. que les corps en viendraient les rejoindre : bien plus vite que prévu. bâtisses détruites, jambes ravagées ! quand s'en étaient bercées les illusions de perfection, derrière sourires et rires, quand lui n'en aurait jamais décelé là : les moindres cauchemars. si ce n'était lui, qui en hantait les esprits, à traumatiser les âmes qui s'en cherchaient rédemptrices d'un passé qu'il n'avait jamais oublié malgré les dires. c'est qu'il aurait aimé le persuader. venir lui faire croire qu'il n'en était plus que figure ancienne qui en avait perdue toutes ses saveurs. aucune couleur, dans les regards, seulement ignorance, dans ces froideurs vermines. et Ailin finirait par en regretter un jour, d'en être devenu calvaire de tous. quand les doigts en étaient devenus si douloureux à chaque geste, si froids de ces touchers qu'il n'offrait plus à personne : comme pour se punir lui même.
venir en étouffer les craintes ,,
les aurores endormies,
là où personne ne les trouverait.
s'effondrer, quand les paroles n'en avaient été qu'horreurs pour ceux fuyant les vérités. et il y avait tant de choses qui en sonnaient faux, entre ses lèvres. quand les nuées de papillons n'avaient fait que s'évaporer loin de lui, quand même les plus douces des brises n'en venaient plus frapper ses peaux. car il avait tout détruit sur son passage, Ailin, le beau comme le moche, les Paradis comme les Enfers. à ne plus en entendre les cris, lui non plus, quand il en avait trop donné à celui qui en voulait donner les sommeils. ô marchand de sable, à ne jamais réellement lui en offrir dose suffisante, pour que les rêves ne s'en transforment pas en décadence. pour que lui aussi parvienne un jour à observer orées dévouées. mais tout était bien trop loin, après tout. les portes à ne jamais réellement s'approcher.

quand devant lui :
les mondes s'en effondraient,,
dans les bras des monstres.

de ses regards ! à tenter de comprendre les faux pas : à se dire qu'il n'aurait jamais dû jouer à ces jeux là. cacher les visages pour en paraître mauvais, et pourtant il n'en était pas les plus solennel, Ailin. gamin oublié, à en montrer les caractères bien trop forts pour en effacer ce qu'il ne voulait pas revoir ((bons comme mauvais)) à ne pas trier ! à sans doute devoir le faire, quand même les sourires s'en étaient effacés des visages. à y apercevoir trou béant, dans les poitrines. alors il n'en aurait jamais laissé les corps cogner contre les sols ! car pourtant battait encore les douceurs inaperçues de tous. à venir tout lui offrir là, récupérer les frêles épaules, pour venir les bercer de songes, les capturer de ses bras, quand il ne l'aurait jamais fait avant.. car peut-être que lui en arrivait encore à rêver. et Mini, que voyais-tu, dans ces échappatoires trouvés ? à le craindre, quand il en avait recherché là les fautes, à le fuir, quand il s'en montrait si abusif. pour traumatiser un peu plus, ce qui ne l'était que déjà trop. car il pouvait le voir, comme le monstre qu'il était devenu.
à chercher, creuser : éparpiller.
les peurs ,, les maux :
comme fleur au soleil.
temps à s'écouler, de ses doigts à ne faire que caresser sa tête. le garder contre lui, comme pour le protéger des froids, sans ne jamais le laisser tomber, sur les glaciers imaginaires. bien trop doux, quand les mots n'en avaient été que poignards. bien trop calme, quand il en venait à glisser les fraîcheurs d'un gant contre sa nuque. car peut-être s'imaginait-il que tout s'en réparerait , ainsi. m e n s o n g e s , pourtant, car il n'en serait jamais d'aucun réconfort, celui causant les peines aux plus délicats fragments, pour les briser toujours un peu plus.

il ne sait pas quoi réellement faire, lui, à simplement en attendre contre les murs, à tout doucement surveiller les visages d'un ange brisé. quand pourtant tremblements cessés ! de ses doigts reprenant vie à ses côtés : pour en attirer les attentions. air perplexe, sous un prénom appelé comme si lointain, à venir tout doucement le resserrer ((encore)). "hmm. c'est moi.", murmuré si finement par peur de le faire fuir. doigts à glisser tout doucement entre ses cheveux : quand de son visage à lui, il en deviendrait douceur incomparée. car il ne faisait que le laisser faire, sentir ses mains vagabonder sur ses pommettes, comme pour ne faire que le laisser redécouvrir son visage. que les regards ne firent que l'observer un instant, retenir les rougeurs, sur ses joues, à chacun de ses touchers qui s'en voulaient délicats. à croire que tout s'était déformé, dans ses iris. à tout doucement poser la main sur la sienne, jusqu'à ce que s'ouvre les prunelles face à lui. à ne pas vaciller, quand les visages en étaient si proches, à ne jamais reculer, de ces arrogances permanentes.

quand en un instant :
il en retrouvait apparences passées ,,
pour juste quelques minutes.

essuyer tout doucement les coins de ses yeux de ses paumes dissimulées, pour en retenir là les drames dans ses regards, se demander : ce qui avait bien pu se passer, quand les peurs en avaient pris le dessus des corps. à le sentir se glisser un peu plus contre lui ,, comme souvenir si ancien. et Ailin ne pouvait simplement pas le repousser. attiré par ces douceurs calomnieuses. quand il en aurait aimé le haïr : à ne pouvoir s'empêcher de vouloir le préserver un peu plus de ce qu'il était devenu. sentir son souffle contre son cou, quand tout doucement les bras ne purent que l'enlacer à leurs tours, sans ne jamais en laisser paraître d'hésitation. "pourquoi tu t'excuses ?", comme si les réponses n'en étaient pas assez évidentes. à lui en briser le cœur, d'en avoir obtenu résultats désirés. "je t'ai fait peur.", tout est de ma faute, quand tout ne faisait que s'arracher un peu plus, de détruire ! sans ne pouvoir en retenir les peines.
car de ses mots,
il en sentait émotions,
dans leurs propres mondes.
et peut-être juste un instant, aurait-il voulu lui en offrir quelques espoirs. pour tarir les larmes, quand les bras s'en offraient comme réceptacles, à ces peurs qu'il n'avait fait que lui causer. volontaires : à se haïr. "je...te manque ?", quand lui avait voulu le repousser, encore et encore. à ne plus vouloir en voir le visage, quand il en avait eu si mal : de ces abandons involontaires. à pourtant venir laisser les armes tomber, quand les bras ne voulaient plus l'en lâcher. "moi aussi.", et même si les douceurs en avaient disparues : peut-être n'en voulaient-ils que faire trêve , sans pour autant ne lui en accorder trop de rêve. doigts se glissant sur sa nuque, à toujours mieux le caler contre lui, il soupira un instant. et cette fois-ci, il ne le lâcherait pas. "mais c'est pas si facile. faudra du temps. parler. ça viendra. laisse moi redescendre.", et Mini, tout reviendrait, un jour. à ne pas le lui promettre , à juste vouloir essayer, d'en réparer ce qu'il avait brisé de ses gestes. "comment tu te sens ?" priorité fragile.

à s'y consacrer ,,
venir le rassurer tout doucement :
que tout n'était pas fini.

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I wanna take you somewhere so you know I care
But it's so cold and I don't know where

Ô Mini, il a refait le monde en boucle, dans sa tête.
Il s'est demandé tant de fois, s'il pouvait revenir en arrière, modifier un passé qui le brise, des souvenirs qui ne font que la hanter, jour après jour. Il s'est souvent demandé ! Que seraient ils aujourd'hui si le temps n'avait pas tout ravager sur son passage, si les fantômes ne faisaient pas frissonner les peaux. Que seraient ils, aujourd'hui ?
Et on ferait quoi, Ailin ?
Est-ce qu'on partirait à l'aventure comme avant ?
Est-ce que mon nom sonnerait encore à tes lèvres ?
Est-ce que...

Mais dans le silence,
Il n'y a jamais de réponse.

Seul au milieu d'un champ de bataille ! Le sien.
Seul au milieu de ces corps qu'il s'est imaginé achevé, encore, encore encore.
Dans une boucle qui ne s'arrête jamais. C'est un éternel recommencement, pour toujours, pour ne jamais s'arrêter. Ses questions sont des poignards dans le battant, ils sont une tempête continuelle en lui, sans savoir comment en calmer le chaos. Les monstres griffent sa peau, griffent les éclats d'étoiles contre ses pommettes, jusqu'à ce que ses joues ne soient plus que des larmes ensanglantées.
Il ne peut pas les sécher, quand il n'y a que le regret dans celles-ci, des actes manqués, des mots inavoués ; je voulais pas t'abandonner.
Mais si.
Mais si.
Mais si tout était plus facile ?
On ferait quoi ?

Rien.

Et l'espoir n'a fait que fleurir avant de mourir, sans réelle fin. Il n'y a rien qui pouvait stopper les coeurs de se briser, les corps de se séparer, les esprits de s'oublier. Mais Mini, lui, voudrait encore se souvenir de chaque détail pour des années. Son sourire, il voudrait en retracer les courbes du bout de ses doigts. Son rire, il voudrait l'enfermer dans une boite, mélodie éternelle. Le soleil sur sa peau, les fleurs dans ses cheveux ;
Tout ça n'existe plus.
Ce n'est plus réel.
C'est seulement dans sa tête, quand la nuit tombe, que le coeur se déchire en deux. Qu'il a l'impression d'entendre ses souvenirs voler autour de lui, quand pourtant tout est froid ! Tout est vide, il n'y a personne.
Seulement lui même.
C'est déjà trop.
Mais les morceaux ne se recollent pas, quand réalité éclatante ! Rien ne se remet en place quand les bras se referment autour de son corps, quand sa chaleur l'enveloppe sans jamais le réchauffer. Son odeur est différente d'avant, il ne l'aime pas, celle ci. Ce n'est plus comme avant, mais c'est lui, c'est Ailin.
C'est suffisant, non ?
J'ai peur d-de tout... Tu sais. Parce que c'est bien trop difficile d'admettre les vérités, qu'il est raison de son cauchemar, et que parfois la nuit, il se réveille en criant, parce qu'il ne fait que le hanter, dévorer son estomac d'angoisse, tout retourner. parce qu'Ailin, il n'est plus douceur comme autrefois.
Il y a des ronces sur ses mains, contre ses lèvres.
Et elles ne font que le blesser, encore et toujours.
Les doigts vagabondes dans ses cheveux, il sent sa main les caresser d'une délicatesse dont il n'a plus l'habitude. Il entend sa voix, là, tout près de lui. Elle résonne dans le fond de son esprit, cogne dans sa poitrine, où tout est vide, il n'y a que des échos de lui. Hm... Tous les jours... Depuis d-d-des années. Tu n'as p-p-pas cessé de me manquer... Malgré ce que tu peux croire... Les doigts resserrent lentement leur étreinte, les larmes dévalant toujours ses joues, s'échouant contre la peau de son cou, là où tout est chaud, il reste cristaux de glace ! Je ne peux pas me réchauffer dans tes bras, pas encore. Je te laisserais... Tout le t-temps que tu v-veux... Quand le temps était déjà assassin dans les esprits ; il a laissé son âme se fissure, encore et encore. Il n'en reste que des cendres, de la poussière. Il peut encore attendre, un peu, quelques infimes secondes au yeux de l'univers ! Ce n'est rien, contrairement à ces années passées dans la solitude. Ce n'est rien, contrairement aux démons immortelles de son esprit. Parce que Mini est condamné. Il n'y aura jamais de fin heureuse. ... Vide. Triste réalité, quand le coeur bat sans mélodie, il frappe ses os, sa peau, et ça fait toujours mal. Ca tambourine à l'intérieur, simple fait d'être vivant.
Et c'est trop.
Parce qu'il voudrait en vomir le monde !
Tout arracher, tout arrêter.
Trouver la paix, juste une fois.
Juste une minute.
Savoir ce que ça fait.
Quand il n'y a plus rien.
Savoir ce qu'il y a ;
Après.
Je suis d-d-désolé pour ma v-voix... Murmuré, parce que les pommettes sont rongées par la honte ! La culpabilité, d'être ainsi, et plus comme avant. D'être brisé, tellement que les morceaux se sont égarés dans l'univers, entre les doigts de tant de naufragés. J'ai quelque chose... P-pour t-toi... Alors que le corps se redresse lentement, abandonne ses bras pour plonger l'une de ses mains dans la poche de sa veste ; lettre dissimulée qui en ressort ! Dernière d'une longue série, jamais retrouvée sur les chemins du temps. Unique. Et ses bras manquent déjà. Il voudrait pouvoir s'y noyer encore, jusqu'à ne plus avoir peur, mais il ne peut pas, n'ose plus. Il vient tendre l'enveloppe de ses mains délicatesse. C'est la d-dernière que j'avais é-écrite... Avant de te retrouver. Je ne mentais... P-pas...
Tout était réel.
Si réel, que son coeur est devenu nécrosé ;
A en pourrir entre ses phalanges.
N-ne lis pas... Maintenant...
Attends, que je ne sois plus qu'un mirage.
Tête baissée, les cheveux en cache les courbes de son visage alors que les dernières larmes viennent à couler contre le sol, contre ses mains refermées contre ses cuisses. Quand faiblement chuchoté ; R-reprends moi... Dans tes bras... Juste encore un peu...

Pour que je comprenne ;
Que c'est réel, cette fois.

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chacun de ses traits ,,
chacune de ses vocales :
en avaient sonnés comme hymnes.
et Ailin avait autrefois demandé "quand-est-ce que je te reverrai ?", à travers le temps, les oublis, lui qui n'en avait plus qu'été que vague souvenir sans ne l'avoir oublié lui. c'est qu'il en serait presque devenu lui-même comète à s'écraser contre les peaux, quand tout avait autrefois si bien tourné autour de lui. quand son monde en avait changé d'orbite. "et Mini tu n'es jamais revenu."; comme pour le hanter toujours plus dans ses cauchemars, à en voir silhouettes s'éloigner ! disparaître : sans ne jamais revenir. à n'y avoir plus cru, de ces colères accumulées issues de peurs si fragmentées. alors les larmes n'en étaient plus cristaux, depuis que les baguettes en avaient été morcelées. et Ailin en deviendrait si fort : que personne ne voudrait l'approcher. à jouer de tous, de tout. du monde, des horizons, redessiner les lignes à la main , comme si personne ne pouvait les franchir.
et d'eux,
qui en craquerait en premier ?
de ces morceaux à ramasser.
pour faire s'en reformer les cadres, pour que les tableaux en ressemblent enfin à quelque chose : à n'être jamais trop loin. et il sait, Ailin, qu'il en avait causé chaos. aujourd'hui, comme avant. à dévorer un peu plus ce qu'on lui offrait, ce qui passait devant lui, comme pour refouler ses peurs sur les autres. devenir ce qu'on ne voulait pas qu'il devienne, à en briser chacune de ses étoiles. à chaque toucher, chaque mots : renverser les esprits ,, échec et mat.

et de pas légers, à tout doucement en retourner en arrière, regarder les dégâts causés ! quand corps inertes s'en était éveillé muse si fragile. ne pas l'effrayer plus maintenant, quand les cœurs en faisaient si mal, d'en être horreur tant redoutée par les plus doux. à n'avoir jamais réellement pu le détester, au fond. et toi, avais-tu encore pensé à moi, durant ce temps ? réalité à laquelle il voulait croire sans pouvoir s'en persuader, quand tout était devenu si différent. à l'envelopper tout entier, de ses mots murmurés. car en réalité il en était le seul à être effrayé de lui. "de tout. dont moi." ,, que rien ne pourrait réparer les engrenages grippés, à alors devoir tout démonter.

pour recommencer,
tout doucement :
en silence.

de ces chaleurs contre son corps, à venir offrir douceur de ses doigts contre ses mèches ,, son cou : tout lui. à ne jamais remarquer, qu'il savait en être aussi doux, à ne l'être que trop peu sans doute derrière les masques subterfuges. Mini ,, seule pièce à ajouter, aux boîtes à musiques sans danseuses : y accrocher fée si fragile, pour la faire valser de quelques notes. alors il ne le sait que trop bien, lui, que les ventres s'en retournaient sur son passage : et que lui aimerait en changer les scénarios de là où tout avait dérapé. s'il en avait su, que les neiges fondraient aussi vite. alors les doigts, à s'engouffrer dans ses cheveux floraux, à en sentir les poids s'alléger contre les poitrines, ô tout semblait si délicat : ô qu'il en avait espéré les mots, au fond sans ne jamais le dire. c'est que toi aussi, Mini, tu en avais manqué à celui qui avait tant attendu. de ses rancunes, à faire faner les primevères.  "Les apparences étaient pas de ton côté faut dire.", quand il en avait vu les sourires, au loin. à maintenant en entendre les pleurs.
laisser le corps contre lui se blottir.
resserrer ses bras,
sans en étouffer les présences.
et peut-être que le temps réparerait les fissures ,, et peut-être que les myocardes ne pleureraient plus. à en soupirer tout doucement : rassuré, quand les têtes s'en cognèrent contre les murs. quand jamais il ne bougerait de ces lieux éphémères. à y cueillir les pétales, les recoller un à un, et peut-être parviendrait-il à en redonner vie aux roses arrachées. "non. comment tu vas ? ta crise. détourne pas la question.", à ne pourtant pas ignorer les maux, quand les mains ne faisaient que se resserrer autour de ses épaules. à lui promettre : d'en emplir peu à peu les mondes, quand les haines s'en seraient dispersées. inquiétudes perverses, de ces regards qui en avaient toujours été posés sur lui. ô ((Mini)) ,, à en avoir ensorcelé les habitudes pour en créer étoiles de ses doigts.

et juste une fois,
me laisserais-tu :
en faire valser les aurores ?
décorer les cieux ,,
pour te faire sourire.

à ne jamais en prononcer mots ! secrets à ne jamais dire, sous les frayeurs. "ta voix ? je m'en fous.", honnêteté frappante, quand tout n'avait été que pour l'embêter, à ne pas vouloir le faire parler, plus qu'il ne le pouvait. "tu parles comme tu veux, ça me regarde pas.", à tenter d'en dissiper les monstres dans ses yeux. à ne pas vouloir être vu comme bourreau, quand tout transpirait de ses affections lointaines retrouvées. essuyer ses larmes du bout de ses doigts morts sans ne jamais en retirer les cuirs, quand tout en était si froid. "quelque chose ?", à le regarder partir ! lui se redresser, venir tenir entre ses doigts trésors dévoilés au grand jour, et Ailin ne saurait plus quoi dire, de ces lectures qui lui en étaient interdites. "une lettre ? et pourquoi je l'ai jamais eue ? comme les autres.", et est-ce que même en avais-tu reçu les miennes ? celles désespérées, à prier pour retrouver ces sourires.
mais rien,,
néant.
à choyer les âmes,
charmes les
vivants.
"pourquoi je dois pas lire ? t'as écrit des trucs embarrassants ?", tenter les humours, quand il viendrait en chérir les mots, protéger les écrire : lui promettre d'en lire chaque parole comme serments fabuleux. à  venir tout doucement la glisser dans sa poche, pour ne la l'oublier : reposer les regards sur lui ! à presque sourire de défaite. "hein ?", cristaux tombant des joues, à lui laisser l'un de ses index tout doucement glisser sur sa joue, il en posa tout doucement sa main sur sa nuque, seconde à venir tirer l'épaule contre lui, pour en laisser les visages se réfugier contre lui, laisser tout doucement les yeux se fermer : pour en sentir les odeurs des nymphes. "ça sera pas tous les jours comme ça. alors profite.", d'un dos caresser pour tenter d'en calmer les sanglots. et Ailin n'aurait jamais été aussi doux avec lui ! depuis que leurs regards s'étaient de nouveau croisés.
et à présent, ils ne feraient plus que s'accrocher.
encore et encore.
"mais...arrête de pleurer.", car lui n'en ferait plus craindre les ombres. "et souffle un coup.", à glisser sa joue contre sa tête, laisser tout doucement nez se faufiler dans ses mèches ,, pour y laisser discret baiser : qui s'en voulait rassurant.
à ne jamais lui dire ;
ô combien il en était heureux,
d'avoir retrouvé ses bras à lui.

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Make me your one and only
But don't make me your enemy

Délicate créature ;
Douceur de chacun de ses gestes, de ses lèvres rosées. Féerie de tout un monde invisible aux yeux des mortels ! Les mains fines pour panser les maux des démons, pendant qu'ils s'infiltrent dans son esprit. Pendant qu'ils rongent toute son âme, parasitent de son âme ! Il a les mains salvatrices, quand les noirceurs glissent le long de sa peau d'argent ;
Pâle et douce, la nécrose l'emporte,
Et doucement, vient le pourrir comme un fruit abandonné dans un champ, dévoré par les insectes, dévoré, par le monde, la pluie qui vient s'abattre sur lui, s'infiltre dans chacune de ses courbes. Comme le soleil pour en chauffer l'épiderme.
Et la carcasse est toujours plus divine ;
Plus mortelle.
Chaque jour qui passe.
Des fleurs viennent fleurir entre ses côtes, des ronces s'échappent de ses lèvres pour en laisser les boutons rosiers ! Nature morte, que personne ne voudrait peindre, ni même observer. Il est un peu mort, Mini. Pourtant au fond de sa poitrine, son coeur bat encore, s'acharne toujours quand les voix murmurent à ses oreilles.
Do it, do it.
Au bord du précipice !
Il n'y a qu'un pas à faire avant
Avant
Avant
Qu'il n'en reste plus rien.
Que l'esprit soit offert aux rats, que le crane s'éclate dans la démence.
Il n'y a qu'un pas.
Et souvent, il se demande, si ça fait pas trop peur, de ne plus rien contrôler. De ne plus se souvenir.

Et sans ses bras ! Il y a eu le droit, un hiver trop éternel, la neige ne voulait pas fondre, elle en a pétrifié sa peau, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus que des cristaux, jusqu'à ce que tout se fissure à chaque instant,
A chaque rayon du soleil.
Mini est fragile.
Il le sera toujours.
Coeur de verre ! Ô qu'on voudrait le voler ! L'obtenir à tous prix,
L'arracher, le piétiner encore, encore, encore, jusqu'à ce qu'il n'en vive plus. Jusqu'à ce que le souffle cesse entre les fines lèvres, celles qu'on aura cessé de vouloir dévorer ! Et toi, dis moi,
Est-ce que tu y as pensé ?
A m'arracher le coeur.

Et que sonnent les symphonies des cieux !
Célestes, ô qu'elles sont belles, quand elles n'annoncent jamais rien de bon.
Qu'elles sont belles, quand ils ne cessent de le regarder chuter, cet ange souillé par les ténèbres. Il tombe, s'écrase contre les rochers, les lèvres couvertes du cruor. Les ailes déchirées. Et il est minable.
Il est seul, là, perdu dans les limbes.
Il n'y a personne.
Il n'y a qu'une voix à l'autre bout de lui.
La tienne.
Elle l'appelle, le ramène à la raison, quand il n'y a que dans ses bras qu'il pourrait bien découvrir les portes d'un paradis oublié, pourtant il n'y a rien, rien de plus que cette affection lointaine, celle qui ne l'a jamais quitté. Il n'y a pas de chaleur, quand elle est réservé à un autre.
Et les coeurs se déchirent, lentement.
Il ne lui dira pas, taira les voix dans sa tête, qu'il a peur de tout, de lui quand il l'approche, quand il se penche vers lui, quand sa voix se fait serpent la nuit. Quand il l'a vu au bout de son lit, quand il n'avait pas le même visage, en portait que son nom. Il ne dira rien, quand le visage vient s'enfouir contre lui, en éponge les larmes cristallines. Il est silencieux, Mini, quand le coeur est déchiré, quand l'esprit est torturé. Il est silencieux, Mini, depuis sa naissance.
Enfant aux caprices inexistants.
Ca va. Et ils savent tous ! Ils savent tous les deux, que ce n'est qu'un mensonge putride, qu'il n'en pense pas un mot. Qu'il y a des mots qui ne sonneront jamais bien, entre ses lèvres. Ceux-ci sont comme une mélodie rayée, trop écoutée, celle qui ne reste jamais.
Celle n'est pas vraie, mais n'en montre aucune courbe. Il ne veut pas en parler, ne veut pas en délier les lèvres pour laisser les secrets s'évanouir. Pas maintenant, quand le battant est trop fragile. Hm... La voix est elle aussi, fade, contre sa langue, dans sa gorge. Il n'y a plus rien d'harmonie quand elle a été interdite, pendant si longtemps ! Nombreuses années à se demander, si un jour tout lui reviendrait de nouveau. J'avais t-tout donné à m-mon... Frère... Mais t-tu sais... Notre relation... N'a fait qu'emp-p-piré... Et avouer à ces mots que tout est abandonné dans la nature, sûrement brulé dans le fond d'une cheminée, à la lumière des braises. Qu'il n'en verra jamais les courbes de ses mots, des secrets à jamais dissipés dans l'air, dans les cendres immortelles.
Il n'y a que celle-ci, unique.
Elle est le vide en lui.
Les mots qu'il aurait aimé lui dire, il y a trop longtemps.
Est-ce qu'il est encore temps ?
Et lentement le corps retrouve le sien, dans des sanglots étouffés ! Dans des pleurs qu'il ne sait pas apaiser. Quand les doigts agrippent le pull, comme un enfant privé si longtemps de l'amour, des affections. Parce que c'est lui, la pièce manquante de son âme ! C'est lui, ô qui viendra lui insufflé de nouveau la vie. P-parce que... Fais le quand t-tu te sentiras p-prêt. Glissé à ses oreilles, alors qu'il est là ;
Protégé de ses bras.
Qu'il y a son odeur, si différente d'avant, qui l'enveloppe. Il y a la douceur de ses gestes, la beautés de ses mots qu'il glisse maladroitement à ses oreilles, le baiser déposé sur le haut de son crâne. Et il aimerait être différent Mini. Il aimerait être normal, prétendre qu'il n'est pas brisé. Il aimerait pouvoir lui promettre bien des joyaux ; mais je ne sais pas si demain, je serai encore là. Jamais avoué ; les démons hantent ses songes, quand ils prennent possession des terreurs ! De ses gestes. Il a peur, Mini.
Peur de ne jamais se réveiller.
Les yeux fermés, les paupières qui s'assèchent des larmes maintenant épuisées, les joues chaudes de son contact, il y a le silence, partout autour d'eux. Il y a ses doigts contre sa nuque, celle d'Ailin, qu'il caresse du bout de ses phalanges. Des parties de lui qu'il n'a jamais su découvrir avec le temps.
Qu'il n'a jamais appris à aimer, il n'en aimera aucun paysage aujourd'hui non plus.
Je devrais... R-rentrer. Murmuré quand le temps s'est écoulé, sans savoir à quel point. Parce que ça le déchire de lentement le quitter, abandonner ses bras quand il y avait enfin retrouvé sa place ! Et doucement les lèvres se déposent contre sa joue, main qui en caresse sa jumelle, le regard affronte lentement le sien alors que son sourire brise la tristesse de ses yeux. M-merci... Pour tout... Glissé alors que le corps, maladroit se relève, tend sa main pour l'inviter à faire de même.
Mini, il rentrera toujours aussi gelé.
Toujours aussi vide.
Toujours aussi triste et cassé.
Mini, il rentrera, un peu différent ce soir.
Parce qu'il sait qu'Ailin rayonne toujours au bout du chemin.
Et il passera la porte pour le quitter, un regard vers lui, de peur qu'il ne soit d'une illusion, d'un mirage, vers qui la main se lève pour le saluer, silencieux.
Et dis moi, demain, tu te souviendras de moi ?

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