heaven in your arms (shu +18)

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — le temps continue sa course, autant que leurs mains qui savourent les retrouvailles tant attendues avec les peaux jamais oubliées. et il y a quelque chose qui hante son esprit, le parfum de shu qui se fait entêtant et qu'il ne fuit pas. il ne fait que rechercher son contact par tous les moyens. min, il est accro. et il avait su se passer de lui pendant longtemps mais parce que c'était plus simple d'éviter ce qu'il ne pouvait pas avoir ( lui ). ce soir est différent, ils se le sont avoués.

vêtements qui s'oublient progressivement, que les peaux diaphanes et encore vides de passage. min, il a mal. mais il n'est pas seul dans cette douleur, shu la partage. c'est une maigre assurance mais elle réussit à le calmer un peu. et les gémissements viennent très vite changer leur donne. souffles accélérés, plus chauds qu'auparavant. et min, il choisit de reprendre le contrôle à sa manière. de ses pulpeuses contre lui, de ses réminiscences d'autrefois. et shu l'y autorise, comme avant. et la chair est mise à nue, tout de l'homme aussi.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Débandade dans les cœurs ; et sur les terres arides de l’enfer où les amants se vouent amour et merveilles contre la chair ; contre les myocardes qui s’entêtent, tambourinent dans la poitrine de ces êtres qui n’attendaient que le déclin d’un monde pour pouvoir s’aimer ( de nouveau ) dans un univers renaissant, où rien ne pourrait se mettre en travers de leur chemin et des affections délicates qui dégoulines des lèvres sans jamais se faire entendre. Shu, il aimerait renaître. Il aimerait tout recommencer jusqu’à ce qu’ils puissent enfin l’aimer sans honte ; sans peur ; et sans les frontières qui ne cessent de se dresser contre eux. Univers trop cruel, et les comètes qui ne peuvent s’avouer tendresses et douceur. Il n’y a que ( ce s o i r ), il n’y que cette nuit, où l’indécence est autorisée, où les gestes se font libres et sauvages lorsqu’ils se retrouvent enfin. Les vêtements que l’on a vulgairement balancés sur le sol, pour laisser les épidermes briller sous les reflets lunaires, sous les baisers et les doigts qui viennent soulever toutes les imperfections.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — les corps s'enchaînent, les peaux se touchent et respirent l'une contre l'autre. sensations divines, cruelles aussi parce que min sait que ça ne pourra pas durer. qu'à un moment, le soleil se lèvera. que la fatigue sera trop grande pour que ça ne s'arrête jamais. la vie reprendra son cours et ils ne pourront rien y faire. cruauté du moment, beau mais éphémère. plaisir roi contre shu, qui connait son corps peut-être mieux que lui. facile lorsqu'il avait été le premier à le parcourir, à l'emmener vers les cieux. gémissements qui ne sont pas contenus, ce n'est pas comme si min le pouvait. tout qui continue de brûler, jusqu'aux sommets. les perles salées qui contrastent avec les peaux brûlantes et les bras se retrouvent. l'étreinte est aussi douce qu'amère. min, il essaie de ne plus penser. pourtant, tout semble le hanter. il n'y a que l'image de shu, son parfum et son toucher. la pulpe de ses doigts contre lui. effondrement commun, anéantis par l'amour de toute cette nuit.

pour toujours. ça résonne contre son oreille, murmure salvateur qui lui fait fermer les yeux. est-ce le plaisir ou la peine de l'entendre ? min, il n'en sait rien. et sa main se pose contre son coeur. juste pour le sentir, juste pour savoir que c'est bien réel. doigts de shu dans ses cheveux, pendant quelques instants. les orbes finissent par danser de nouveau, visage encadré ; impossible d'oublier ces mots-là. min, il ne veut pas non plus partir. il le faudra pourtant. « je veux pas non plus. » quitter ses draps, ni ses bras. corps étreint après leurs lippes ne soient retrouvées une énième fois. dessins invisibles tracés sur sa peau, min qui fait de même là où il le peut. n'importe où, tant que c'est sur shu.

je ne peux pas te laisser partir. ses doigts se réfugient sur les lippes de shu, dont il trace les contours presque mélancoliquement. il voudrait lui dire de ne pas le faire mais ce serait les tuer un peu plus. leur faire du mal, les briser une nouvelle fois. min, il ne peut pas. il ne dit rien, il ne fait qu'écouter la voix de shu qui résonne contre son propre corps. c'est comme s'ils ne faisaient qu'un. « t'as pas le droit. » qu'il murmure contre lui, son souffle s'échouant contre la peau de shu. il est si beau, si tragique ; à leur image. il voudrait le contempler pendant toute sa vie. promesse qui est faite alors que ses doigts se réfugient contre la joue de l'homme. min, il ferme les yeux de nouveau. pour se souvenir, pour ne jamais oublier ces mots-là. ceux qui repasseront en boucle dans sa tête. les larmes coulent à nouveau. l'instinct reprend le dessus, touche d'impulsivité alors qu'il se rue sur ses lippes de nouveau. min, il les ravage pour chasser les larmes. « ne change pas, s'il te plaît. » qu'il dit, la voix presque brisée et à moitié inaudible. c'est tout ce qu'il demande. que shu reste celui qu'il a aimé et aime encore. il ne voudrait pas retrouver quelqu'un d'autre mais c'est sûrement trop demander. min, l'égoïste.

il voudrait dire les mots maléfiques, tant son coeur bat vite et prouve qu'ils n'ont jamais été un mirage. « tu vas me hanter, encore. » fierté aussi mise à nue que lui. son corps qui reste contre le sien, profite de sa chaleur. min qui ne quitte pas l'étreinte et voit derrière les fenêtres des nuances qui lui paraissent dorées. elles sont encore faibles et lointaines mais le bleu nuit semble s'envoler ; un peu comme eux. le temps leur est compté mais min, il tuerait pour arrêter le sablier.

il tuerait pour un peu plus de temps avec lui, pour sentir encore à quel point il l'aime dans ses mots et ses gestes.

pour son amour.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Et le monde le sait.
Que c’est lui.
Jamais aucun autre.
Le monde le sait ;
Qu’il sera sa terrible fin.

Démon venu de l’enfer ; à jamais pour le hanter. Shu s’est noyé dans ses bras tant de fois, car dans son regard, le premier, il a cru y voir la liberté des âmes. Car contre sa peau, il a osé croire qu’il pourrait goûter aux plaisirs des jardins d’Eden. Mais ils n’étaient que poison pour l’un l’autre, ils ne sont que destruction lorsque les mots sont crachés et que la haine suinte des coeurs, ils se détestent. Il se font la guerre comme l’amour dans des draps qui accueilleront éternellement leurs écarts ;; des déboires qu’on ne pourra jamais pardonner, que les dieux contemplent avant de laisser abattre le chaos sur leur misérable tête.

Min est destiné comme il est fatalité. Belle gueule que l’on voudrait massacrer pour ne plus en voir son insolence. Mais Shu ne désire qu’embrasser ses pulpeuses, déposer sur ses joues les délices de tout un amour, de plonger dans ses yeux jusqu’à y trouver l’apaisement. Shu voudrait cesser ces batailles inutiles pour enfin retrouver cet amant ; lui qu’il fera de Min, son amour à jamais, et au sommet de l’Olympe, il viendra sceller les âmes à jamais. Les ronces s’emparent de son coeur à chaque instant et font saigner le coeur que l’on imagine insensible. Sans savoir qu’il l’a abandonné dans les mains de Min il y a tant d’années.

C’est comme un rêve alors qu’il sait que c’est la fin. Que lorsque l’aube sonnera de sa beauté dans les cieux, ils ne seront plus. Alors il n’ose faire face aux lumières dorées qui naissent derrière la fenêtre, Shu préfère encore fuir, la beauté d’un visage aimé, la chaleur de son corps contre le sien et l’harmonie de leur coeur qui bat l’un pour l’autre. “Qu’est-ce que je vais devenir sans toi ?” Car il se voit déjà sombré, il le sait, que plus rien ne l’empêchera de devenir prisonnier du diable en personne, rien ne l’empêchera de venir embraser les folies barbares qui se cachent lui. D’un amour qui le tue, des espoirs qui quittent son esprit. Et sans Min sa vie n’aura plus aucun sens. Vie jumelle qui préfère fuir loin d’un frère aux influences sombres, et Min était peut-être bien le dernier à se tenir à ses côtés.

Perles salées ; naissent sur la peau sacrée alors que les lèvres se retrouvent une énième fois en cette nuit maudite, mais il est bien plus amer que tous les autres, lippes qui se couvrent de l’amertume des regrets et des adieux qui s’annoncent. Shu, jamais il ne changera. Jamais envers lui. Car il n’y qu’à ses côtés qu’il peut être lui-même. “Je te le jure.” Sur ma vie, sur tout ce que je possède, sur cet amour que je n’offre qu’à toi. Des souffles qui s'essoufflent, et le coeur se tord encore et encore, jusqu’à ne plus rien laisser d’autre que les terribles douleurs. “Toi aussi, Min. Chaque jour. Et toutes ces nuits où j’aurais l’impression de te voir.” Dans les ténèbres qui viendront faire de lui, ce stupide pantin sans vie.

Le courage qui n’est plus, car il sait qu’il doit partir, qu’il doit l’abandonner, une nouvelle fois, une dernière fois. Fuir, il l’a tant fait et pourtant, il n’est plus question de ça. Non. Il veut rester éternellement ici, dans un espace-temps qui n’appartiendrait qu’à eux. Sans toi, je ne respire plus. Égoïsme immortel dans l’âme, alors que le bras vient remonter la couverture au-dessus d’eux, pour recouvrir entièrement les corps. “Il fera encore nuit longtemps, là. Parce que je n’ai pas la force de te quitter, pas encore. J’ai besoin d’un peu temps encore.” Pour encrer dans ma mémoire, cette nuit comme ton corps contre le mien, pour ne jamais oublier tes baisers et ton souffle contre ma peau. “Et lorsque tu me le demanderas, alors je partirai.”

Et je te le promets ;
Je disparaîtrai à jamais, mon amour.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — rayons impossibles à ignorer mais min, il essaie quand même. il ne veut voir que shu, se gorger de son profil et de sa personne toute entière. la question semble tirée de son esprit. lui aussi il se le demande et ne voit aucune issue. la vie sans shu, elle n'a plus de but. il sera toujours dans son coeur, à le martyriser mais il préférerait l'avoir contre ses lippes. injustice cruelle qu'il hait au plus profond de son âme. rien qui n'en vaut plus la peine mais min, il ne dira pas l'évidence. il ne sait pas quoi lui répondre, il se rapproche juste un peu plus de lui. les amants maudits, victimes de ceux qui les ont construits. et les larmes sont inévitables. elles ne sont pas preuves de leur faiblesse, simplement de tous les sentiments qu'ils ont depuis des années. des premières caresses aux premiers éclats, des poings amers aux rencontres salvatrices de leurs lippes.

baisers qui sont voués à ne rien effacer mais au moins, ils auront essayé. je te le jure. une promesse ancrée en lui comme l'encre d'un tatouage, comme shu tout entier. il est dans sa peau, dans le sang coulant dans ses veines ; dans son monde entier. et le manque sera mutuel, terrible et inévitable. souffrance commune, quelque chose qu'ils partageront peu importe où ils seront. min, il ne veut pas penser à ça. pourtant, plus le jour viendra plus il le faudra. soleil traître, recouche-toi.

corps collés, le bras de shu qui remonte la couverture et cache ces parcelles connues par coeur. « j'ai pas envie que tu le fasses. » le temps dont lui aussi il a besoin. doigts qui glissent contre la peau désormais un peu moins chaude, min qui se colle à lui comme s'ils ne faisaient qu'un. sa tête à moitié sur son épaule, à moitié contre son cou. son bras qui l'entoure avant que finalement sa main ne se pose contre son torse. ses yeux qui se lèvent pour l'observer, parfois. lorsque les perles se dissipent lentement. « je veux encore être contre toi, juste un peu plus longtemps. » la gourmandise à ignorer, min qui ne peut pas acheter le sablier. il cherche finalement la main de shu pour l'embrasser avant d'entrelacer leurs doigts, délicatement. c'est ainsi qu'ils doivent être, liés pour toujours. et s'il avait la liberté de choisir, c'est à lui qu'il passerait la bague au doigt. c'est lui qu'il emmènerait aux enfers comme au paradis. c'est lui avec qui il finirait sa vie.

et même les malheurs lui seraient doux, même les jours pluvieux il serait amoureux. et pourtant, il n'arrive pas à le lui dire. ce je t'aime si évident qui le hante depuis des années. parce que quand on aime, on perd. il le perdait déjà sans l'avoir prononcé alors ce serait pire en le disant. « ça a toujours été toi. » murmuré alors qu'il le réalise un peu plus profondément. nouvelle contemplation silencieuse avant qu'il ne ferme les yeux.

les lueurs dorées sont à chasser. il ne veut penser qu'à lui, qu'à sa respiration qui se cale sur la sienne. qu'à cette douleur si appréciable que de le toucher une dernière fois. qu'à ce jour sans fin.

et peut-être que lorsqu'il ouvrira les yeux,
shu ne sera plus là.
que ce ne sera qu'un mirage
mais il l'aurait aimé une dernière fois ;
(en prétendant qu'il puisse
arrêter de le faire un jour.)