,,, MEMORIA

— Isas,, jolie rayure  ;

Les doigts tremblants d'un bonheur nouveau, lorsque sur le grain, s'inscrit l'identité sublime. Douceur d'un été à peine commencé, des rires qui volent dans le vent et viennent caresser les tympans, les coeurs explosent de toute cette vie ;; gamin destiné à la gloire,,,
L'or qui sublime ses phalanges ;
La grâce de tout un corps, que l'on ne cesse pas d'admirer ;;
Sous les rayons de la lune.

— Séoul,,, 30 ans ;

Grandeur coréenne, capitale magnifique. Les rues gravées dans sa mémoire, jusqu'à l'envol vers un pays nouveau. Le battant partagé en deux,,, amoureux du Japon et de ses divines contrées. Amoureux du monde et de ses maux, des courbes mirages dans l'coin de ses yeux.

— Coréen ;

Famille ancestrale,
Née sur les terres sud-coréennes, jamais quittées avant qu'Isas ne soit prometteur de tout un monde ;
Univers à conquérir ! Nouvelle vie qu'il faut s'efforcer d'accepter ; nouveau quotidien,
Là où les mensonges sont nés.

— Pretty savage ;

Bois de houx ,,, blancheur d'un bois joliment taillé dans sa splendeur, digne de l'ivoire et de ses merveilles, protecteur, contrôle l'explosion de ses émotions.
30cm,,, jamais trop grande pour les doigts fins, grâce lorsqu'elle roule entre ses phalanges, dansante comme l'âme.
Crin de licorne,,, à rendre la belle fidèle, canalise le pouvoir entre les mains du sorcier, stable et reine.

— Kaze,,,, Sensei ;

Ancien kaze, il faisait la fierté de sa maison lorsque le corps valsait dans les couloirs de l'école, jolie gueule toujours croisée, toujours souriante ;;
Maudit, destiné à hanter chaque mur, car victime de la vie et de ses démons,,, Il n'en repartira plus jamais, Car c'est bien son seul refuge.

— ex dancer,,, dance teacher ;

A briller au sommet, les étoiles qu'il rattrapait dans le creux de ses paumes.
Et on ne voyait que lui, dans le noir, au milieu des nuances rougeâtres. Il n'y avait que son nom, murmuré, parfois hurlé, sur ces lèvres empoisonnées, pourtant admiratives de tout un talent qui suffoquait.

Ô déclin ; frappant un ange comme l'éclair de Zeus.

Au plus bas, se lamenter dans des limbes, les portes d'un paradis se sont refermées,,,
De retour là où le coeur semblait vivant, les secrets et mensonges sur cette fin de carrière, silence imposé alors qu'il enseigne alors la magnificence des corps.

— Les joyaux brillent ;

Argent jamais manqué,
Célébrité lorsqu'il était au sommet, alors dans la richesse il a noyé son mal,,,
Il a noyé l'amour inexistant dans l'fond de son pulsant.
Mais bonheur jamais trouvé, les pièces futiles, ne servent qu'à combler un faux foyer.

— Hétéro,,, marié ;

L'anneau porté autour de l'annulaire gauche, nécrose la peau, nécrose la main.
Sur l'autel de l'amour éternel, il a juré à cette femme. Il a promis, l'avenir comme le quotidien doucereux, les sentiments ( éphémères ; faux ).

Mais il y a ces mensonges, ces yeux qui se tournent ailleurs,
Glissent sur son visage.
Isas, époux misérable, se cache derrière cette divine comédie,
Parce qu'il refuse d'avouer ( que c'est elle qui fait battre son coeur a chaque regard ).

— fleurs,,, poussière & cendres ;

Il y a ces fleurs qui reviennent hanter son esprit, sans réellement savoir pourquoi.
Comme une illusions, à vouloir ce perdre dans ces effluves qui rendent le battant plus doux, plus beau.
La poussière des scènes foulées, souillées, aimées jusqu'à détester, jusqu'à s'en échapper, loin de tout. Mais ça reste là, ça ne part pas.
Les cendres, se rappeler de ces feux de bois, l'enfance qui revient, rattrape le garçon et l'entraîne dans ses tourments.

— Cygne ;

Sagesse de l'animal, lorsqu'il trouve naissance dans les souvenirs heureux, les pas qui foulaient le parquet des salles de danse, jusqu'au sommet de l'olympe, astre qui rayonnait de sa prestance, de ce don qui faisait vibrer tout son corps.

— Accident ;

Le bruit revient sans cesse la bruit ( ne jamais trouver réconfort dans ses bras ). Les fragments de sa mémoire ne quittent plus l'esprit.
Fuir comme la peste, comme les peurs qui tiraillent ses entrailles,
Mais ne jamais trouver les mots pour se poser sur ce qui le paralyse lorsque la lune caresse les songes.

— Refus ;

On l'aurait traîné tant de fois face à ce miroir,
Autrefois se reflétait la réussite. Avant le drame, avant l'accident. Pourtant, il sait que ce n'est plus le cas aujourd'hui, que tout a changé. Il ne fait que fuir la douloureuse réalité, face à ce mariage qui ne trouve plus sens ;
Ils se bercent d'illusions.

+  ✫   · *
electrastar
　  ·  ✷   ˚  ·

.
.
.
.

Rubis

Ils n’étaient que des enfants, pourtant ils étaient déjà condamnés à n’être que des prisonniers de l’hiver. L’enfance s’est lentement écoulée à ses côtés ;
Doucereuse, propice aux tendresses candides !
Destins déjà liés, amis de toujours, voués à s’épouser une fois l’âge permis.
C’est comme un doux fardeau qu’ils ont toujours porté.
C’est comme une malédiction.
Qu’il porte, quand il sait ( qu’elle l’aime de tout son être ).

Incapable de lui rendre,
Le regard qui glisse sur une autre,
Les mensonges qui s’entassent, et finira-t-elle par voir le vrai derrière ce masque ?
Elle, qui reste un pilier de sa vie,
Qui ne l’a pas abandonné, quand tout s’est écroulé.

Il se perd.
Isas.

À ne jamais en sortir victorieux.
Le cœur qui se déchire en deux.

Onyx

La danse était son tout,
Sa plus belle création.
Son corps gracieux, et le parquet qu’il a longuement épuisé,
Côtoyé.

Parce que c’était son destin, devenir l’un de ses danseurs avec un nom gravé dans le temps ; dans les esprits à travers le monde

Il a voyagé, il a dansé pour bien des noms ;
Pour des compagnies comme pour lui-même, lorsqu’il était à la tête des affiches.

Il était l’un de ces joyaux que l’on voulait s’arracher ;
Maintenant coincé dans les abysses.
Les démons se sont emparés de son bonheur,
Et son genou ne marche plus comme autrefois.

Isas, brisé en millions de morceaux.
Le corps déchu, déchiré.

Emeraude

Es-tu la promesse des jours nouveaux, Eri ?
Es-tu l'espoir d'une vie plus douce ?

Sans connaître les réponses à ses propres questions.
Sans savoir, s'il a le droit de ressentir tout ça.

Elle était déjà spéciale, Eri.
Elle avait cette force et cette volonté qu'il n'avait plus.
Malgré cette vue inexistante. Et parce qu'il savait qu'elle ne pouvait pas le voir ;
Tout semblait plus facile à cacher.
Plus facile à supporter.

Mais un jour,
Leur regard se sont croisés.

Eri pouvait voir.
Eri, le rendait vulnérable pour la première fois.
Elle qui posait les yeux sur un homme détruit, secret ;
Qui ne vit plus que pour ses mensonges.

Mais elle est celle qui fait battre son coeur, chaque jour un peu plus,
Il sait qu'il n'a pas le droit de se sentir ainsi.
Il sait que c'est mal.

Et pourtant, il ne peut plus s'en empêcher.
Elle est son plus beau mirage ;
Sa plus belle représentation.

Elle recolle, petit à petit, les morceaux de son âme.

Saphir

« I had this dream so many times. »

Répété en boucle contre ses lèvres.
Le diable ne cesse de se jouer de lui, lorsque la nuit sombre et que les songes deviennent douloureux. Le corps qui tiraille, et il y a tout qui revient en boucle.

Ca le hante, ça ne le laissera jamais en paix.

Les souvenirs de cet accident, ô Isas, il ne conduisait pas cette voiture, il n'était que simple passager.
Et peut-être que c'était déjà de trop.
La vitesse a eu raison d'eux ; l'ami envolé dans les bras des anges.
Seul survivant, condamné.

Isas, lui aussi, est un peu mort ce jour là.
A souhaiter, au fond de lui, disparaître.

Chacune de ses cicatrices viennent à lui rappeler le tragique fardeau qu'il porte ;
Les questions qui restent, en boucle.

« Why am i still here ? »

Lorsqu'il avale encore ces pilules pour soigner la dépression qui le nécrose encore et toujours.