lune de papier,,

— prénom & nom ;
sadae,, une douceur ironique se peint sur ses traits ; on voulait qu'elle accorde le pardon tandis que la rancune a toujours fait vibrer ses veines.

sad,, collé à la peau comme vitrine de son souffle ; sad est tristement belle de ses larmes muettes qui dérivent contre son cou.

okabe,, crie la foutaise et le non-sens, il n'est plus que vestige d'un partage maudit avec son frère et sa mère ((à cause du mariage)), seule attache qui la lie à ce patronyme.

— lieu de naissance & âge ;
26 05 97 | 24 ans,, les années effritées dans la mémoire défaillante d'une mère qui oublie même parfois le prénom de ses enfants - souffler ses bougies n'a jamais eu autant de saveur qu'en se reflétant dans son sourire.

— nationalité ;
japonaise,, d'une union d'un père absent et d'une mère coréenne dont les contes peignaient la beauté absolue de sa corée qu'elle a abandonnée pour lui. la pureté de son sang lui est inconnue, sans réel intérêt.

— baguette ;
26 cm, aubépine, plume d'occamy,, un bois aussi conflictuel que sa propriétaire, puissante mais têtue. l’artefact s'accorde parfaitement à la sorcière qui ne l'utilise qu'en cas de grande nécessité, plus à l'aise avec les sorts informulés.

— élément, groupe ;
daichi,, une étonnante évidence pour l'enfant de la terre - sensibilité guindée d'un peu trop de fierté.

— occupations ;
étudiante, 4è année, sciences politicomagiques,, plus par dépit que réelle passion, quatre années subies par la colère et l'injustice dans le seul but de s'assurer une place au ministère et réussir sa vie. il y a cette envie soudaine de tout plaquer, de tout arrêter et de s'orienter vers la mode.

vendeuse & serveuse au vivaldi,, la chance de se reconstruire glissée sur la table d'un café - l'art de verser et de boire le thé bouillonne dans ses veines depuis déjà plusieurs générations.

— situation financière ;
pauvreté illusoire,, les galions l'attendent à la banque et pourtant, aucun d'entre eux n'a été touché - si, quelques-uns pour payer leurs études et son frère fut difficile à convaincre ((parce que, quelque part, c'est ce qu'il leur devait)). le reste dort dans un coffre scellé pendant qu'ils continuent de se tuer à la tâche pour s'offrir un confort factice.

— orientation & statut civil ;
bisexuelle,, le corps des femmes a pris l'habitude de glisser entre ses doigts souvent vernis, c'est elles qu'elle avait choisies en fuyant l'attirance qu'un jour certains hommes ont pu lui faire ressentir - le prénom de shilo qui se sussure en silence comme une pâle et douce évidence.

— amortentia ;
shilo,, odeur particulière qui capture ses sens pour les détendre, l'homme-loup a la faculté d'inspirer toute sa confiance en un effluve. komorebi,, parfum boisé connu depuis l'enfance, un parfum qui se voudrait masculin mais qui n'a embrassé que la peau de sa mère. thé vert aux fleurs de cerisier,, le préféré de sa mère ; thé vert parfumé aussi doux qu'une sucrerie, il est éveille de printemps et de délicatesse autant contre les narines que sur le palais.

— patronus ;
inconnu,, ce ne sont pourtant pas les souvenirs heureux qui lui manquent mais il lui est encore impossible d'en rassembler assez pour faire naître une forme corporelle au sort. il n'y a qu'une jetée de fumée blanche qui lui répond à chaque essai malgré ses efforts de ne penser qu'au sourire de son frère ou aux mots-caresses de sa mère.

— épouvantard ;
noya,, c'est son visage qu'elle reconnait mais on ne dirait pas lui, son expression a changé, le sourire est faux, forcé, puis se déforme en une gueule détruire par la folie.

— risèd ;
sa mère et son frère,, une journée calme et ensoleillée, assise à une table sous l'ombre d'un arbre, c'est la voix de sa mère qui les reconnait et qui résonne au son des histoires sur le pays du matin calme. cérémonie du thé contée entre deux souvenirs, elle s'émerveille de la simplicité d'une scène qui n'existera plus jamais.

— particularité(s) ;
loup-garou bêta,, elle n’a plus vraiment de souvenirs de sa vie d’avant, si habituée à connaître le poids mensuel que sa condition lui ordonne - louve assumée même si secrète ((tient à se faire discrète en dehors de la meute)), a finalement un jour réussi à accepter le fait qu’elle ne pouvait rien y changer. si parfois la lutte est plus difficile, elle sait pouvoir compter sur ceux qui l’entourent et forment une autre famille.

— anecdotes ;
1. ambitieuse ·· loyale ·· impudique ·· méfiante ·· indépendante ·· change d'humeur facilement ·· dévouée ·· sarcastique ·· optimiste ·· opportuniste ·· courageuse ·· sensible ·· secrète ·· joueuse ·· indomptable ·· cruelle ·· joviale ·· artistique ·· réaliste

2. famille monoparentale désordonnée, abandonnés sans raison par un père dont ils se connaissent que le nom ((isao okabe)) — "j'ai pris ma décision, je m'en vais." leur mère, nairi, garde la trace indélébile d'un mari lâche qu'elle a voulu effacer de sa vie, oublier, comme s'il n'avait jamais existé. il est parti du jour au lendemain avec ses valises aussi lourdes que la peine et l'incompréhesion qu'il a laissées dans les yeux de sa femme. — "sadae, ta mère et moi avons décidé de nous séparer, je vais devoir partir de la maison." qu'il lui avait dit en la déposant devant l'école ; il n'y a pas eu d'aurevoir, pas d'embrassade, juste une gamine abandonnée sur le trottoir devant l'immense escalier de l'entrée de mahoutokoro. sujet tabou autour de la table, les seuls souvenirs qu'il leur reste sont leurs actes de naissance et un testament, les autres sont enfouis dans des mémoires sélectives. le temps a laissé la tristesse à la colère, la rancœur et la haine. parce que papa, s'il avait été là, peut-être que tout aurait été différent, peut-être que leur vie ne serait pas aussi fragile, sur le point d'etre brisée. il a laissé le déséquilibre à cause du chagrin mais n'a fait que nourrir l'amour au sein de leur foyer. surprotecteurs les uns envers les autres, sadae ne vit désormais que pour eux.

3. ripped jeans, long socks, destroyed fashion, no makeup, green sweater, brown tracksuit, fishnet stockings, mini skirt, orange earrings, large jeans, big boots, pink eyeshadow, sneakers, natural. | 90% de ses vêtements sont créés de ses doigts, tantôt les couleurs criardes, tantôt les couleurs douces, neutres, tantôt grunge, tantôt sportswear ou encore parfois un peu sexy. sadae explore mais troque toujours les tissus pour une tenue confortable en fin de journée.
les traces de crayon salissent des pages blanches depuis déjà si longtemps, l'intérêt pour les vêtements et la mode ne s'est réveillé qu'un peu plus tardivement ; un contrôle qu'elle prend pleinement pour s'exprimer et s'évader depuis que l'enfant s'est fleurie en femme. la passion des tissus, des couleurs, de l'association de tout un ensemble la font vibrer pour prendre possession de son propre corps et en créer son expression.

4. un parent pour deux et la fatigue qui s'est creusée sous ses yeux ; elle a l'air vieilli, nairi, exténuée, a toujours veillé à ce que chacun de ses enfants soit bien élevé, couvert d'amour et qu'ils ne manquent jamais de rien. de rien et surtout pas d'un père. alors nairi s'est tuée à la tâche en accumulant les heures supplémentaires en tant que greffière au département de la justice magique tout en prenant soin de ne jamais se plaindre ou d'élever la voix lorsque les tensions grondaient. mère exemplaire qui s'est laissé dépérir sans crier gare - mémoire affolée sous couvert de "je suis trop occupée, je ne peux pas me rappeler de tout" jusqu'à être retrouvée dans la rue, perdue, désorientée, sans vraiment savoir pourquoi elle se trouvait là et comment rentrer. placement d'office, ce sont les gamins qui doivent s'en occuper et payer les frais d'hospitalisation.
jonchent alors les plantes et les fleurs dans la chambre de la malade, renouvelées et arrosées par sadae chaque jour depuis quatre ans dans l'espoir que la chance du tanuki se nourrisse de végétation et rende la vie meilleure à nairi. elle n'est pas dupe, sadae, sait qu'ils ne peuvent rien faire de plus que de tout faire pour facilite son quotidien - il y a même un perroquet ensorcelé qui, à heure régulière, lui rappelle qu'il faut prendre ses médicaments lorsque personne n'est là pour le faire. lourde tâche diminuée par l'entraide fraternelle et si la tristesse se partage lorsque leur visage n'est pas reconnu, sad sait compter sur son frère pour étouffer sa peine.

5. le manque permanent d'un père creuse en silence sa poitrine - la pensée lui donne la nausée, comment manquer d'un père renié ? tabou, mis au placard, il n'y a aucune place pour lui entre leurs murs et pourtant, de sa voix qui perce pour dire "c'est qu'un connard, qu'il aille brûler en enfer." il reste les non-dits et tout ce qu'elle ne sait pas, tout ce qu'elle peut s'imaginer et tout ce qu'elle ne saura jamais.