Plastic cigarette

— Nom & Prénom ;
Résonne dans les abîmes ;
Les souvenirs d'une autre vie.
Résonne dans les abysses,
Comme un bruit trop sourd,
Reira...

( maman appelle ;
Dites lui que c'est trop tard.
Dites lui, que je l'ai aimé, elle aussi. )

Enfant envolée, que l'on a arraché des griffes de cerbères.
A la conquête d'un nouveau foyer, si loin des terres natales.

( T'étais qu'une gamine ;
Lorsque l'on a imposé cette nouvelle identité sur ta peau. )

Echo.

Dans les entrailles de la terre,
Au milieu de la crasse,
Du sang et des hurlements.
Au milieu de l'alcool de papa,
Des pleurs de maman.

Gamine maudite,
Née sans amour, le coeur froid au milieu de Séoul.
Des mains meurtrières autour de son cou.

( Il y a cette vie, que tu ne peux pas oublier. )

32.

La Corée et sa gloire !
Pourtant elle n'a jamais su bercer l'enfant dans le creux de son soleil.
On l'a envoyé dans ces foyers putrides,
On l'a envoyé à l'autre bout du monde,
Pour jouer l'enfant parfaite d'une famille reconstruire.

( Es-tu l'espoir de demain ? )

35cm ; cheveu de vêlane ; chêne blanc
Jongle entre les doigts,
D'une blancheur divine.
Caressant ces phalangrs fines,
Elles ne font plus enfantines.

Denki,
Electrise les veines ;
La malice guide les pas d'une femme à l'ambition qui crève des coeurs.
Intense, pourtant sage,
Un coeur qui cache bien des facettes.

Sur ces toiles se dessinent bien des courbes.
Contre les pinceaux, se déposent les couleurs sublimées !
A retracer toute l'histoire entre ses doigts,
Peindre les merveilles qui scintillent dans ses yeux sombres.
Recouvrir les ténèbres d'une beauté égale aux nymphes mythiques.

S'élever tel le phénix ;
Quand elle n'était que poussière,
Elle est devenue égale à tous les joyaux du monde.
Dans les mains d'une famille dorée,
D'une mère qui ne lui ressemble en rien.
Fille unique, adoptée.
Héritière d'un royaume.

Un coeur en enfer,
Des sentiments brûlés.

( T'aimer, c'était comme mourir à petit feu. )

Autrefois fiancée à cet homme qui promettait bonheur,
Il a trouvé les joies ailleurs,
Quand les lèvres en ont épousé d'autres.
Quand Echo est devenue i n s u f f i s a n t e.

Lotus ; comme un vieux souvenir qui persiste dans la douloureuse mémoire. Cendres ; comme ce jour, où tout à implosé, et que l'univers s'est moqué de sa pauvre condition. Peinture ; parce qu'il n'y a qu'elle pour couvrir les plaies d'antan, sublimer un visage qui ne s'illumine plus.

Louve,
Animal solitaire,
Dévorant ses proies.
Les yeux froids. Ils sont vides,
Dans un coeur où ne résonne que l'écho des pleurs d'antan.

Papa et son visage qui ose encore hanter ses cauchemars,
Ses mains en horreur, quand elles frappaient la peau enfantine.
Quand elles faisaient crier maman,
Jusqu'à laisser les perles salées couvrir son visage angélique.
Il a tout gâché.

Il a tout tué.

La peur au ventre,
De savoir ce que son coeur renferme.
Ce qu'elle désire au plus profond d'elle.

Vous êtes belles, mais vous êtes vides,
leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous.

Le petit prince.

tw : meurtre ; maltraitance.

Les roses ne fleurissent plus, quand les doigts déposent leur empreinte sur les merveilleuses.
Les roses ne fleurissent plus, parce qu'un coeur est mort, entre les mains d'un homme. Une nouvelle fois, si faible, si fragile.
Elle n'est l'écho que d'elle même.
Elle est cette boite vide, Pandore a tout volé.
Y'a rien à sauver,
Y'a plus qu'à crever la gueule ouverte.
Parce que ses beaux bijoux pourront jamais la sauver,
Ni même lui tendre une main.

T'es seule,
Dans ce vide,
Il n'y a que tes pleurs qui résonnent.

Dans les limbes, brille l'étoile, quand ses rires viennent apporter lumière à cet univers balafré.
Quand c'est sa précieuse vie, qu'elle vient serrer si fort contre elle,
De peur qu'on lui enlève tout ce qu'il lui reste.
Sa chair,
Sa fille.
Nini.
Dans ses yeux, y'a l'espoir,
Y'a cette foutue lueur qui n'existe plus chez elle.
Y'a les déesses qui veillent sur sa vie. Et il y a elle,
Echo, lionne sauvage, ses griffes se resserrent fièrement autour de son enfant.
Qu'ils essayent, ces démons, de lui enlever.

Nothing breaks like a heart, il y a encore le souvenir de ses mains autour de son cou,
De ses yeux dans les siens.
Ce regard qui lui brûlait la chair à chaque instant, il se faisait menaçant,
Comme le loup à la nuit tombée.

Ô T'étais qu'une gamine,
Au nom déjà bafoué.
Au prénom qui ne sonnait vrai qu'entre les lèvres de maman.

Celle qu'on lui a arraché, à al force de ses bras,
Il était la violence,
Le chaos.
Elle n'était que douceur,
Fragilité.
Quand son dernière souffle l'a quitté.
C'était sa faute.
Il a tout fait voler en éclats.

Papa a tué maman ce soir là.


Met him last night, à la croisée des mondes,
Il était là.
Il attendait quelque chose, lui aussi.
Un signe, un baiser, ou bien une caresse.

Il était là, lors de ces nuits sombres.
Il existait à ses côtés, à rendre les jours merveilleux.
Il a fait naître l'amour dans son coeur,
Lui que l'on pensait inexistant.
Entre ces couloirs, il l'a cherché.
Elle l'a trouvé, à se lover dans ses bras pour trouver le réconforter,
La chaleur d'une famille oublié.
Il était tout.
Jusqu'à ce qu'il ne soit plus rien.

Elle n'était pas assez,
Quand les années ont dévoré leur âme.
Et dans ses entrailles, le fruit d'un amour d'antan.

Il est parti, sans même se retourner.
Sans même poser les yeux, sur l'enfant de cette trahison.