(lova) dramaland.

— prénom & nom ;
lova, caprice d'une mère qu'elle adore. violet, second prénom qui n'est admiré que par ses papiers d'identité. pavus, nom maternel, son père ne l'ayant jamais reconnue.

— lieu de naissance & âge ;
née à mendoza en argentine, au pied des andes qui lui sont si chères — et dont elle a un immense tableau dans son appartement de minami, signé isabela ((sa mère adorée)). c'était le 8 novembre 2001 ; elle est donc scorpion.

— nationalité ;
de ce père honni elle hérite l'espagne et l'amérique ; de cette mère chérie elle hérite l'argentine et l'angleterre. c'est là qu'elles vivent le plus, dans un mélange étonnant d'anglais entrecoupé d'infexions latines, leur propre langue à elles-deux, rien qu'à elles-deux. sur les papiers, lova est de nationalité argentine.

— baguette ;
rigide (difficulté à s'adapter au changement), fine (sortilèges élégants et raffinés), bien plus petite que la moyenne (18 cm ; personnalité présentant une difficience). un simple coup d'oeil à la baguette nacrée à l'allure de coquillage suffit à confirmer l'appartenance de lova à la maison de l'eau mais ne laisse pas présager le bois de saule qui la compose en réalité (utilisation peu commune ; bois "attiré par les personnes éprouvant un sentiment d'insécurité injustifié et ayant un grand potentiel"). en son sein des écailles de nahuelito, créature argentine aquatique vivant à proximité de la cordillère des andes ((comme lova, avant)) dont l'existence est encore débattue chez les moldus.

— élément, groupe ;
non scolarisée à mahoutokoro, elle s'est néanmoins inscrite pour passer le test de répartition et en est ressortie, comme sa baguette le laissait déjà présager, en fière  mizu.

— occupations ;
fraîchement diplomée de l'amad (académie magique d'arts dramatiques), lova n'a pas vu l'intérêt de recommencer un cursus de dramaturgie à mahoutokoro. elle peut néanmoins être trouvée dans les écuries de l'école, où elle paye son adhésion en tant que membre extérieur au clud d'équitation.
elle vit essentiellement de l'argent du loto sorcier mais aussi et surtout de ses contrats d'acting, sa carrière étant florissante depuis l'amad.

— situation financière ;
nouvellement richissimes depuis qu'elles ont vu, avec sa mère, leurs noms s'afficher sur l'écran du loto sorcier — tant de gallions que soudainement la planète leur léchait les pieds, cette planète qui ne voulait pas d'elles encore la veille.

— orientation & statut civil ;
bisexuelle assumée — elle ne doute pas que pour son père la chose serait surement immonde mais pour sa mère la sexualité ne doit plus être un tabou, pas quand il lui a fallu tant d'années pour accepter qu'elle aimait les femmes.
une certaine méfiante envers les hommes, chez lova : au lit, d'accord. ailleurs, non. ou alors avec froideur, avec retenue. ils sont à part étrangers violents différents. parfois elle se déteste d'être capable de les aimer, eux qui ont pris sa mère et l'ont tant blessée. cette mère qu'elle aime plus qu'elle ne s'aime elle-même. fusionnelles. quel droit auraient-ils de poser leurs mains sur lova après avoir brisé isabella ?

— particularité(s) ;
aucune.

— amortentia ;
l'odeur à la fois déplaisante et vivifiante de l'océan : les embruns, le sel, les algues. en second elle sent la poudre, (la drogue), le revasan. trop précieuse pour affirmer qu'en troisième vient l'odeur réconfortante et chaude de la paille des écuries.

— patronus ;
non maîtrisé.

épouvantard et risèd inconnus.

one. c'est une mère qui ne la rejette pas, une mère qui, pourtant, n'a jamais voulu d'enfant, une mère qui, pourtant, n'avait pas l'argent, une mère qui n'avait pas fait d'études et dont on disait qu'elle n'était qu'un déchet, une mère qui pourtant travaillait comme une acharnée, qui faisait des ménages et des cafés et qui s'était retrouvée dans le monde moldu malgré elle, une mère forte qui tenait le coup comme elle pouvait mais pleurait souvent le soir sur son lit parce que sa magie était venue mais était repartie, non elle n'avait pas voulu rester, cette magie, et c'était une mère qui un soir n'était pas parvenue à dire non à son employeur, et cette nuit-là elle avait pleuré encore plus que les autres nuits.

two. et malgré cet horrible départ elles sont fusionnelles, isabela et lova, fusionnelles dans les galères, dans l'appartement qui n'a qu'une pièce, dans toutes les activités que lova voudrait faire (du théâtre ! du théâtre !) mais isabela n'a pas l'argent, alors lova ne dit rien, ne demande plus, lui serre la main de ses petits doigts, elle comprend. elle n'est pas capricieuse lova (elle le deviendra), et pour sa mère elle se fait soutien, modèle, rayon de soleil, elle lui dit que ce n'est pas grave. ride or die, elles deux contre le monde, et dès ses quatorze ans lova travaille en parralèle de castelo, pendant les vacances, sans être déclarée (ce n'est pas légal, mais qui se fiche de ce qui est légal lorsque l'on a rien).

three. deux ans plus tard elle achète un ticket de loto pour l'anniversaire de sa mère. elle ne peut pas se permettre grand chose d'autre que de l'espoir et du hasard. elles en rigolent et n'y pensent pas trop jusqu'à—
gagner le gros lot.
et soudainement tout change. soudainement l'appartement gagne des pièces et des baies vitrées. soudainement isabela n'a plus besoin de faire ce boulot minable et devient rentière. soudainement lova rentre dans des magasins dont elle ne pouvait que rêver, laisse ses mains glisser sur les tissus dorés qu'elle peut ensuite se permettre d'acheter. elle découvre les soirées, celles des gens riches, celles des bulles pétillantes du champagne. les parures, boucles d'oreilles et bracelets et colliers assortis. le regard des autres qui change, change et change. et puis surtout…

four. surtout le théâtre. elle pense que c'est trop tard. elle pense qu'elle aurait dû commencer plus tôt. elles ont toutes commencé plus tôt. ils ont tous commencé plus tôt. savent les tips, savent ce qui fait la différence. passent des auditions depuis qu'ils ont six ans, cinq ans, trois ans. sont rodé.e.s au stress des planches ainsi qu'aux vers de shakespeare. toutes ces années elle n'a déclamé shakespeare que devant l'unique miroir de leur unique pièce de leur unique appartement (elles en ont trois maintenant).
elle tremble en passant l'audition de l'amad, l'académie magique d'arts dramatiques. c'est un rêve, un rêve qui n'aurait pas dû être à la portée d'une fille comme elle, fauchée et dont les yeux sont trop grands et la bouche trop dessinée. son dossier n'est pas convainquant. mais c'est sa mère qui finance une grande partie de l'école, maintenant. et elle est passionnée. passionnée comme personne d'autre n'est passionné. et elle est devenue grande et blonde et intimidante et bitchy. et elle est douée, terriblement douée, elle est une actrice née, ça crève les yeux quand elle monte les marches qui la mènent à la scène, qu'elle prend une immense inspiration, ferme les yeux, s'abandonne. elle est un personnage, soudainement, elle n'est plus elle-même, et on la regarde avec étonnement, parce qu'on se rend compte qu'on ne la connait pas, finalement.

five. elle connait son père, elle a son nom, son adresse, son emploi. elle n'est jamais allée le voir, n'en a même jamais eu l'envie — la haine est viscérale, dévore chaque partie de ses entrailles. quand elle y pense elle n'est plus elle-même. comment pardonner l'abus, qui n'a jamais été puni — isabela ne veut plus en parler. ça a été assez difficile comme ça, pour elle, de dire à sa fille : c'est d'un viol, c'est d'un viol que tu es née. et pour lova le coup a été violent. un trou sans fond. penser que sa mère avait ainsi souffert. d'une trainée en justice, d'un éventuel procès, isabela ne veut pas. elle n'a pas le caractère révolté de sa fille. elle a trop mal. et lova, lova n'insiste pas — ce n'est pas son choix, elle doit accepter.
accepter ce qu'elle n'est pas capable d'accepter — comment on s'aime, comment on peut s'aimer, alors que c'est ainsi que l'on est née.

six. trop d'années avant qu'une professionnelle ne diagnostique ses troubles bipolaires. trop d'années à être soudain heureuse (excitée, euphorique ; et soudainement la vie est belle, non, merveilleuse ! la vie est exceptionnelle et tout est possible) avant d'être soudainement malheureuse (et la tristesse grignote ce qui reste d'elle ; on minimise et on ne la prend pas au sérieux et elle ne sait pas comment parler de ce désespoir qui ronge ronge ronge et de la soudaine rage et de l'appel du vide et de l'envie de remplir l'évier d'eau très froide et d'y plonger la tête et de ne jamais l'en sortir et-)
respire.
depuis son premier rôle, depuis qu'elle a une fanbase qui de jour en jour s'aggrandit, elle en parle, elle essaye, même quand c'est difficile. entre les outfits bitchy : comment différencier une panic attack d'une anxiety attack, comment reconnaître une dépression ; et quelques mots doux (be kind & supportive to yourself through difficul times ; start each day by repeating positive affirmations to yourself…)
les médicaments et le suivi thérapeutique l'aident à maintenir la tête hors de l'eau,
sauf quand elle coule.

seven. et toujours elle y revient, à la drogue. quand les crises inexpliquées et inexplicables frappent. quand c'est plus fort qu'elle. quand son cerveau essaye de l'éradiquer, de l'éliminer. quand envoyer à l'aide à ses proches devient trop difficile. quand elle prétend partir un week-end à l'étranger pour ne pas se lever pendant trois jours et consommer seule. quand quelque chose dérape, et quelque chose déraille, et qu'elle sent qu'elle ne peut rien faire contre elle-même. quand elle pense que c'est trop tard pour elle. quand elle s'insulte (déchet, déchet, quel déchat ! aucune volonté et bonne à rien). quand tout est si lourd et si dur. quand le plus petit bruit la fait sursauter. quand elle devient parano — quand elle a peur de mourir — quand elle veut mourir — quand elle n'a plus de sens — quand elle est fatiguée de se battre — quand elle se demande si elle ira jusqu'à 27 ans — quand elle évite les appels d'isabela — quand on lui parle d'enfants et d'avenir et qu'elle rigole d'un rire cristallin et amusé mais sans fond, comme un puits dont l'eau serait très noire, parce qu'elle ne sait pas si elle sera là demain matin — quand depeche mode lui dit en fond there's something wrong with me chemically, something wrong with me inherently.
et peut-être est-ce dans les gênes, l'auto-destruction. pas dans ceux d'isabela, qui est parfaite et aimante et que lova aime de tout son coeur. dans ceux de l'autre, qui est horrible et fou et que lova hait de tout son coeur.
peut-être est-ce dans les gênes, l'addiction.

eight. dans son appartement à minami iwo jima trônent mille toiles et tout autant de pinceaux qui trempent à l'arrache dans des récipients remplis d'eau : pots de fleurs, verres, éviers. c'est qu'isabela est devenue une artiste-peintre qui expose dans ses propres galeries (une à mendoza, argentine, leur ville d'origine ; une autre à canterbury, angleterre ; la dernière à minami, japon) aux côtés d'autres artistes qu'elle estime prometteurs. et isabela a trouvé l'amour, en la personne d'une créatrice de mode qui appellent lova ma chérie et qui le pense.

en vrac ☾ lova est l'heureuse maîtresse d'une femelle vulptex, extrêmement craintive et récupérée de force par une association à un joaillier brutal. ☾ son idole est marilyn monroe, surtout depuis qu'elle a lu blonde. ☾ elle conduit horriblement mal, un véritable danger public. par conséquent, elle passe son temps dans les taxis. elle a également raté son permis de transplanage deux fois (et ne l'a toujours pas). ☾ ses premiers boulots, avant de gagner au loto : vérifier les tickets à l'entrée d'un théâtre (regarder la scène avec espoir), palefrennière dans un haras local (regarder les cavaliers avec envie). ☾ maintenant qu'elle est riche elle monte et c'est une grande passionnée de polo sorcier. on la trouve parfois dans les écuries de mahoutokoro, où elle a pu chevaucher un halh pour la première fois de sa vie. ☾ elle parle couramment l'espagnol, étant née et ayant été élévée en argentine. elle parle également l'anglais (autre origine d'isabela + études supérieures à l'amad, école basée dans le sud-est de l'angleterre). elle a traversé la manche pour deux ans d'échange à beaubâtons, à l'occasion desquels elle a appris le français — qu'elle écrit encore avec quelques fautes mais qu'elle parle avec une certaine fluidité. ☾ l'air mean et bitchy mais les ami.e.s sont pour la vie. lova est la loyauté personnifiée, ne supporterait pas de trahir une confiance et n'hésite pas à donner de ses gallions lorsqu'un.e proche est dans le besoin.