(災), suk.

— prénom & nom
ryong suk (龍菽)
maigre reliquat d’entre les rats et les infâmes, portrait d’un môme sanctifié sur l’autel des misérables. quelques lettres trois fois mien que rien mais toujours plus que les ombres qui le retiennent. pas même un prénom de naissance, seulement une substitution dans les années. suk (菽, beans) placardé entre les omoplates comme une plaie des oubliés – c’est le baptême des orphelins devenus gangrènes. le blase des cafards qu’on rapporte entre deux mauvaises liasses, qui n’ont d’autres épitaphes que les poussières devenues noires. comme le crachat des vauriens immortels, ryong (龍, dragon) s’apparente d’un banal criard à la fausse gloire d’un non-sens. des champs d’horreurs devenus racoleurs, pourtant pas moins amateurs qu’une identité désagrégée dans les malheurs.


— lieu de naissance & âge
jōsai (城寨), Ōsaka ∙ nov 26, 1993 ∙ 04:17am
le cœur morcelé d’histoires qui appartiennent à la citadelle sorcière – jōsai (*) se dresse conquérante dans l’arrondissement de nishinari-ku (西成区) mais ne se dévoile que sous d’informes mots. d’une réputation à faire trembler ses homologues moldus, c’est le quartier des embrumes où se meu(r)t le saint-graal douteux des sorciers belliqueux. repère des malfamés perclus entre kamagasaki et tobita shinchi – dans ses pénombres demeurent encore les traces fanées de ces gamins qui ont voulu renverser les mauvais grés.

(*) quartier sorcier douteux d'osaka, inventé et très largement inspiré de la citadelle de kowloon.


— nationalité
japanese (日本人)
pupille de la nation du soleil levant mais la descendance est coréenne, d’aucun autre sang que les paroisses des rejetons increvables. une nationalité qui n’a d’autres histoires que les heures pleutres sous une lune lasse qui n’appartiennent ni à la chaleur d’un astre ni aux matins calmes.


— baguette
hawthorn wand ∙ nobusuma hair ∙ 9¼" slightly flabby
profond désintérêt pour ce bout de bois misère dont il n’a jamais su que faire, témoin indésirable de ses lacunes. l’instrument n’a entre ses doigts que le revêtement hagard d’une commotion – incapable de produire autre choses que des sortilèges de contrefaçons. cinquième baguette et non des moindres, à cumuler les désastres comme un abonnement à la presse hebdomadaire. banalement affligeant, l’absence d’ornement. de distinction, d’attachement. entre ses doigts les volontés deviennent cavales, et l’aubépine un moindre mal. bois capricieux qui trouve des échos miteux dans ses pensées enchevêtrées et s’en ressort étonnamment plus commode – mais en revient toujours à ses contre-offenses. les hasards des transactions frauduleuses sont parfois moqueurs, en atteste le cœur belliqueux d’un nobusama revanchard. quelques poils qui ne manquent jamais de panache dans leur débâcle – et font de ses tentatives, des fracas détestables. maniement désarroi d’une baguette devenue presque plus infirme que les déficiences de sa magie ; c’est pourtant dans cette association désastreuse qu’il en ressent pour la première fois un certain confort.


— élément, groupe
kasai (火災)
une cérémonie légèrement en retard, dans de grands éclats. pierres à peine effleurées de ses genoux grinçants que d’entre toutes, la carpe koï, le kitsune et le bakeneko sont devenus vacarmes. aucune stupéfaction devant leurs querelles communes – plus cependant, devant le môme passablement désintéressé de la situation. on ne retient de cet évènement, que son comportement insultant. posture cérémonieuse troquée pour les jambes croisées, le concerné s’est simplement assoupi. bercé par les rugissements des créatures jusqu’à ce qu’on manque de lui arracher les oreilles. finalement des trois s’est fait le choix le plus bancal – maison du feu pour un tempérament des plus instables.


— occupations
underground rap artist
aux nuits immenses appartiennent les mugissements des survivants ; et aux cloaques sombres, les mots qui s’écorchent dans les sueurs. le gaillard a des allures de relique dans la pénombre de ses scènes bétonnées. entre ses lèvres s’épanchent les violences et les colères des souterrains, s’écoulent les grognements des bêtes amères. ses œuvres demeurent dans l’insolence des réfractaires, M4SS (大量) s’érige en étendard des esquintés de la masse prolétaire. dans ses textes ne se recherche aucun pardon, se cumule les dénonciations. des paroles profondes qui poussent aux révoltes, hurlent aux infamies. rappeur, parolier et compositeur, d’une plume qui s’éprend des histoires et des malheurs. des injustices et des chimères. M4SS se produit sous les radars, dans les décombres – ne cherche pas à se faire un nom, pourtant de renom dans leurs catacombes.

former champion hoverboarder
son blase demeure dans les mémoires et les rubriques nécrologiques d’une année passée encore proche. son visage se retrouve dans les portraits des jeunes sorciers célèbres – et dans la salle des trophées de mahoutokoro, des calices mordorés pleurent le conquérant disparu. aucun prestige pour ses défaillances magiques, mais toute une gloire pour les médailles qui se sont accumulées dans ses victoires. l’ancien étudiant en spasm s’est élevé jusqu’aux olympiades, s’est mué en une égérie nationale. à pourfendre les éthers de sa planche sorcière aux allures d’empereur comme si les lendemains ne pouvaient s’éteindre, son insolence s’est désagrégée dans la gravité. carrière abrogée à son sommet, balayée dans les poussières en moins de temps que pour atteindre son apogée – le champion appartient désormais aux vestiges, aux âmes emportées dans les aubes des prodiges.

hoodlum
à tromper les vigilances depuis trop longtemps, les gallions sont devenus denrées rares dans les cavales. il ne peut respirer comme le commun des mortels, alors il s’est accommodé comme le commun des criminels. scélérat parmi d’autres qui subsiste de recels et de larcins, de contrats douteux et de postes incertains. s’enchaînent les jobs non déclarés et les magouilles hasardeuses – l’ancien champion se fait cafard dans le revers des lois, renoue avec ses prouesses de délinquance juvénile. monte dans les (bas-)niveaux des marécages peu recommandables. racaille banale qu’on s’octroie pour moindre ferraille, mais ses connaissances véreuses de l’underground et ses compétences polyvalentes ont font un atout incontestable.  


— situation financière
wretch & relict
aux yeux du monde il demeure un défunt, richesse abandonnée dans l’humidité d’un tombeau creux. ses différends avec le gouvernement ne lui permettent aucune existence en surface, alors ses pas se retrouvent dans les affaires sales des déserteurs. même sa carrière d’ombre ne lui apporte que peu sans les projecteurs. les gallions demeurent une denrée oscillante que ses valeurs ne peuvent simplement assurer. cafard d’une résilience incommensurable, se contente de tout et surtout, de n'importe quoi, tant que les loyers de sa piaule misérable ne s’attardent pas.


— orientation & statut civil
suffering memories
les sentiments arrachés demeurent sur l’asphalte maussade comme un amas se désagrégeant sous les pluies d’acide. des histoires plurielles qui se fanent dans les souvenirs fâcheux consumés par des corneilles belliqueuses. croque-mitaine pansexuel n’a pourtant pas son pareil pour rendre des semblants de relations, des enfers de poussières – mais le cœur demeure placardé entre les paumes des défunts. et il ne reste presque rien, rien d’autres que des rancœurs qui s’accumulent parmi d’autres inconforts. c’est une douleur silencieuse devenue commune, d’une présence presque rassurante comme on s’accommode des plaies-martyres pour faussement ressentir. et si parfois les corps s’emmêlent, le regard reste dans les vagues noires derrière son trépas.


— amortentia
firecrackers
les crépitements s’acclament des mémoires passées, ont les réconforts des bâtiments entassés de la citadelle sorcière. dans les pétards, l’âme-désarroi retrouve les réminiscences du bercail et des âmes restées là-bas – se complait dans les poussières calcinées et les artifices innombrables. comme des échos aux nuisances dont il raffole, les souffles deviennent plus légers quand les allumettes craquent et que tout flamboie.

sludge
comme un amoncellement d’évidences, à puiser l’allégresse dans ce qui lui sert de garde-corps à ses défaillances. les tâches de cambouis s’accumulent souvent, représentent ce qui est venu combler certains manques. les mécaniques se pressent entre ses doigts presque sans traces de magie, simplement pour lui rappeler qu’il n’est pas incapable.

them
les nuits électroniques qui deviendront par la suite ses maigres ressources se sont dispersées dans une autre senteur depuis leur disparition. kuma et yasu sont les souvenirs d’une histoire calcinée dans les malheurs des autorités – de ce qu’à eux trois, ils partageaient dans l’ombre des regards. mais leurs parfums disparaissent progressivement d’une mémoire fatiguée et il pourrait en crever – fracassé dans la peur de les oublier.


— patronus
petaurista leucogenys (ムササビ)
c’est improbable mais le sortilège s’est manifesté au bout de l’une de ses baguettes, une fois. rien qu’une fois. suffisamment longtemps pour qu’on reconnaisse l’écureuil volant géant du japon. certainement en raison d’un contre-coup dans les émotions salement accumulées – demeurant cependant incapable de répéter la prouesse. mais la créature s’apparente naturellement à ce qu’il représente et l’association ne manque pas d’hommage.


— épouvantard ;
scientifics unspeakables
leur souvenir est une présence pourrissante dans sa mémoire, dans les ombres des autres pas – les scientifiques rattachés aux affaires expérimentales du département des mystères, dont les mains froides brûlent encore son épiderme. les dommages s’enracinent toujours plus dans l’ossature qui n’oublie pas. les expériences, les abus. dans ses migraines s’entendent encore leurs ordres dispersés dans les aiguilles, se ressentent encore les empreintes d’une discipline condamnable.

— risèd
troublemakers
reflet aux traces fantômes dans les visages des marmots qui s’entassent autour de lui et que les limites du piédestal peinent à contenir. eux trois, et les autres gamins. ceux de la citadelle, ceux du gouvernement. tous ceux qui ont compté, qu’ils ont pleuré. qu’il ne pourrait oublier, dans les pensées dilapidées dans les plaies purulentes de ses fautes. le miroir lui rappelle sans cesse ce qui est resté derrière, toujours un pied vers l’avant et le deuxième vers l’arrière. c’est un souhait impossible – tous vivants, ensemble.

— particularité
hensoku ∙ gashadokuro (がしゃどくろ)
détails bannière chtonienne dans les débris monstrueux du gashadokuro, squelette géant. son hensoku est une chaîne mortifère – un amas de miasmes détestables s’agglutinant dans une caboche poisse de pensées noires ; dans une carcasse souvent désemparée dans les biais de ce porte-malheur. dans ses pas se sèment désastres et bourdonnements exécrables, créature des histoires effroyables et des cauchemars. anomalie fantasque source de rumeurs – ses faits d’arme demeurent silencieux, pourtant condamnables sous les mauvais regards. descendance vaurienne d’un homme dont il ne connait rien, exècre désormais son héritage profane. les années ont renversé ses confiances et son insoumission – corps bousculé dans l’usure d’une guerre qu’il ne veut plus taire.

屍と屍が寄り合いて
伽藍の眼は虚く洞　(髏)

夜の黙を裂く
風が　がしゃりと鳴りゃあ
化壇掲げた腕　闇を震わす
轟くは　怒号

去らねば　喰らう迄

骨と骨が組み合いて
見上げる躯で隠る月　(髏)

gashadokuro (がしゃ髑髏), by onmyo-za (陰陽座)

— anecdotes
theories of a faded god

welcome to the playground
la citadelle sorcière

funambule entre les bâtisses d’une construction anarchique, môme devenu mauvaise graine dans l’ombre d’une cité des ténèbres. c’est le rejeton des misérables, des pires espèces d’entre les sorciers charognards. abandonné contre quelconque ferraille sanguinolente, submergé entre les deals obscurs et les quêtes malfamées – mais jamais vaincu. moulé dans les affres de jōsai la conquérante, devenue territoire d’aventures romanesques. citadelle emmurée dont les ruelles trop maigres ne perçoivent jamais le soleil, dont les âmes vauriennes se bousculent la moindre place. c’est sur les pavés nécrosés que le chiard s’est façonné, dans l’ombre des immeubles et des parias trop grands pour n’être que de simples rencontres. sur les toits faussement rafraîchis, qu’il s’est arraché les moindres grammes respirables. ses souvenirs s’arrachent larmes et gloires sur le bitume, entre détresses et dissidences. suk est un enfant des rues – progéniture modulée sans maîtres ni règles. un écho parmi d’autres des impasses malfamées et des âmes crapuleuses. orphelin de parents qui s’est trouvé une mère dans les crasses de la citadelle sorcière – et même dans ses failles, jōsai garde ses allures de bercail.

ain't got time for dyin'
gang de mômes

de ces rues insubordonnées se sont regroupées d’autres volontés, communément désignées plus faibles pour ces brouillards. marmaille rescapée des négligences en tout genre, des adultes incapables et des systèmes questionnables. que des enfants, dont on pensait que les basfonds en feraient leur affaire. mais les monstres se tiennent dans les regards détournés et les miettes qu’on peine à leur accorder. des orphelins, des abandonnés. des fugueurs, des cracmols. des soldats ou des estropiés. tous rescapés de quelconque tragédie humaine – tous bousculés dans les haines et les horreurs. ensemble contre les mauvais grés et les sortilèges d’imposteur. ils sont devenus pilleurs et farfadets, chenapans et saltimbanques, dans cette famille de substitution. jeunesse souillée entre les mains des charognes, retenue dans les poignes du crime organisé – la survie tellement placardée entre les omoplates qu’elle en est devenue normale. mais les terreurs sont devenues simplement communes et les rayons du soleil, des récompenses d’après-guerre. flanqués dans les pénombres de la citadelle pour mieux vaincre les champs gravitationnels, ils ont renversé les patiences et raflé nombre de marchands. bande organisée qui détonne sur le béton, à pourfendre les airs étouffés en hoverboard dans les éclats des pétards et de leurs voix. jōsai se souvient encore, de ces mômes que personne n’a voulu. de ces délinquants trop jeunes, rattrapés par les tombeaux – que même les frontières de la cité des ténèbres, n’ont su protéger des mauvais idéaux.

eternal side of my mind
mémoire photographique

et dans les affres de ses pensées ploient les souvenirs qui jamais ne s’estompent vraiment. d’une mémoire légèrement plus développée, ce sont essentiellement les détails visuels qu’il retient. à défaut de se démarquer dans sa magie ou son intellect, ses prouesses se reconnaissent dans ses facultés à reproduire des schémas identiques ou à retranscrire d’autres informations utiles – et nombre de plans des magouilles auxquelles il participe encore tiennent grâce à ça. c’est un atout considérable dans certains situations – autrement, une simple boutade entre camarades. longtemps seulement considérée comme un atout, cette faculté se ressent désormais comme un contre-coup – un poids d’envergure dans les pas qui se traînent, qui se retiennent parmi les fantômes. ce qui l’aidait dans ses larcins, s’est transformé en enclume. sans aucune mesure, tous les visages s’accumulent derrière ses paupières comme un rappel aux drames abandonnés derrière. ceux du gouvernement. ceux des enfants abandonnés. ceux des expériences. il n’oublie rien, n’oublie pas – les regards détruits entre ses doigts. les noms se dissipent pour les quelques connus, et même les voix s’emmêlent pour n’être plus qu’une imagination. mais les regards restent, de pleurs ou de haine. d’ombre ou de lumière. les regards restent – mais les parfums disparaissent. et l’amertume se creuse en de nombreuses déclinaisons.

last trick up his sleeve
silence en horreur

mais rien ne disparait vraiment – et les voix qu’il pense perdre se muent en d’autres rumeurs. deviennent des clameurs dans les silences, des vestiges de malheurs. et quand les bruits du monde s’endorment, le calme se peuple d’ombres et de vacarmes. de pensées noires qui s’engluent et se fustigent de remords. des cris et des rires s’entendent, se transforment, deviennent immondes. des pleurs, parfois. des colères, aussi. mais toujours ces voix qui s’interceptent au hasard des heures. toujours ces voix qui reviennent, qui s’accrochent, qui se morcellent – qui deviennent tellement denses qu’elles surgissent comme une marée noire. rien qui ne lui appartient, rien qui n’est présent. seulement les névroses des expériences – et tout revient de là-bas, des couloirs blafards et des chambres moites. d’autres fois, des ruelles de jōsai – de ceux restés en contre-bas, qui maintenant ne sont peut-être plus là, ou plus dans le même état. alors les silences disparaissent dans les écouteurs vissés aux oreilles, dans les basses qui martèlent le plâtre en lambeaux d’une piaule irrespirable. les musiques comme balustrades aux supplices, jusqu’aux mots qui dégueulent dans les micros nasillards durant les nuits noires. même les fantômes se dissipent autrement, dans les feux d’artifice. dans les pétards et les leurres explosifs. ce qui n’était autrefois qu’une affection pour les nuisances et les lumières, que des moyens de diversion ou d’amusement, se manifestent maintenant comme un automatisme de défense.  

kamikazee, i'm so freaky
corps monstrueux

le gashadokuro s’est flanqué dans les moindres centimètres du mauvais gosse – source de moqueries devenues immondices. et la créature se marre, quelque part dans les dédalles crasses de ses pensées. dans les bruits qui accompagnent ses pas, ses claquements gachi gachi qui résonnent entre d’autres craquements. dans l’ombre qui s’allonge parfois, revête les apparences d’un squelette courbé dans la gravité. dans les illusions perdues dans les nuits de nouvelles lunes, quand les muscles disparaissent pour n’être que chair squelettique, quand les orbites se vident pour n’être que néant sombre – autant de symptômes aléatoires que de frousses au croisement d’un lampadaire faiblard. radioactivité de la créature, comme indiqué dans les rapports. monstruosité loin d’être suffisante, dissimulée sous le couvert des encres sorcières – mais ces apparences se partagent d’autres taches. d’autres farces, masquées par les baumes et les incantations. brûlure particulière qui recouvre une partie de son corps à la mémoire des défunts. des traces maudites qui ne peuvent disparaître – si noires que même les étoiles ne s’y reflètent pas. et pour toutes ces choses, pour toutes ces forces devenues immondes, pour tous ces secrets ravalés sans aucune fierté, les humains deviennent étranges. des présences qui l’incommodent quand les gestes se pressent, effleurent sa peau, deviennent des touchers caniculaires.

worn out places, worn out faces
une histoire d'automates

les mécanismes sous diverses formes sont devenus des réceptacles à ses lacunes – un moyen de se rendre utile, d’abord. renverser des protections, forcer des serrures. puis d’être plus débrouillard, en réparant les objets nécessaires au quotidien, et les hoverboards de leur bande fracassée. simplement de quoi s’occuper les mains, les pensées, sans avoir recours à ce qu’il ne pourrait jamais vraiment maîtriser. l’esprit focalisé à décortiquer l’anatomie des machines – plutôt que de se rappeler que c’est son propre corps, qu’on examine. banale représentation d’un homme à tout faire, mais des compétences qui relèvent d’une constante adaptation à son territoire hostile. des tendances qui ont progressivement évolué vers de quelconques créations, des automates gringalets et claudicants qu’il revend, échange, abandonne dans les casses ou qu’il garde, comme ça. ce n’est pas extraordinaire, ce n’est pas une grande histoire. mais c’est suffisant pour garder un semblant de contrôle et trouver d’autres intérêts, par la même occasion.

here comes trouble
informations

01. spex, c’est son triton à ventre de feu. un peu plus grand que ceux des moldus. présence sympathique qui rend son appartement miteux, un peu plus chaleureux. 02. il passe un temps démesuré dans les séances de musculation, mais c’est en raison des effets secondaires de son hensoku et de son anémie. son corps oscille entre une apparence saine et une autre, de cadavre. 03. le sport en compétition lui manque, les médailles également. il n’a pas quitté son hoverboard – le vieux, celui de sa vie d’avant. pas celui de la vie qu’ils ont tracé pour lui. 04. il s’est naturellement accommodé à l’underground, c’est comme renouer avec ses racines. d’ailleurs, il continue de fréquenter jōsai – juste que les fantômes sont plus nombreux. 05. s’il reste incognito après ses années sous projecteur, c’est surtout parce qu’il est supposé être décédé. de là, c’est plus facile. surtout quand les traits ont changé, quand le corps s’est recouvert de tatouages. quand plus aucune médecine ne camouffle les effets secondaires de son hensoku. également parce qu’il mène une vie dans l’ombre – et que ceux qui le reconnaissent sont souvent comme lui, à vivre sous les radars. 06. plusieurs séjours en centre de désintoxication – et pourtant, toujours dépendant aux drogues. la faute aux langues-de-plomb qui n’ont rien trouvé de mieux pour le rendre plus malléable. 07. il possède des tatouages d’entrave parmi les autres, plus communs. ils servent de catalyseurs à la puissance de son hensoku – notamment pour que plus personne ne l’utilise à des fins condamnables. 08. il possède encore un vieux omamori qu’on lui a donné dans son enfance pour le préserver de son mal. il ne sait pas pourquoi il l’a gardé, peut-être par attachement.