count me out ⬦ (sam)

( famille ) · mère au tempérament semblable à celui de son fils, ils sont tous deux liés par une profonde affection ; une harmonie presque parfaite, si bien qu'elle rend jalouse le reste de la fratrie. sa mère a toujours été son principal pilier, l'oreille attentive à laquelle confier le plus honteux des secrets. elle a été la première à rajouter de l'essence sur des ambitions déjà bien ancrées, la première à retirer l'obligation de reprendre l'entreprise familiale qui pesait sur ses épaules pour l'encourager à faire ses propres choix - comme s'il s'agissait de la plus simple des évidences. père davantage réservé, il est plus difficile de communiquer. les caractères s'échauffent avec rapidité mais les valeurs portées sont semblables, ont été assimilées sans détour - il faut se battre pour ce que l'on désire. il faut mériter ce que l'on veut. le choix des études portées sur le quidditch a pourtant apporté des émotions fragmentées, des réactions divisées, comme s'il n'avait jamais été bien sûr de la manière de réagir. le quidditch était risqué ; le quidditch était un pari. et chūhei avait eu besoin d'un temps d'adaptation pour comprendre que son fils ne jouerait pas la sûreté de l'entreprise familiale. cadets chaotiques qui ferment la boucle. séparés les uns les autres par deux petites années, l'entente est tantôt électrique, tantôt disparate - les vêtements sont échangés comme s'ils possédaient tous une seule et même garde-robe, les cris s'échangent avec fureur et sont oubliés le lendemain. avec le premier il partage son exutoire, cette soif d'adrénaline si singulière, et avec le second le contact apprécié des bêtes magiques présentes à l'animalerie ou au ranch familial.

( animalerie ) · malgré un manque flagrant de tact à leur contact, osamu a toujours été entouré de créatures magiques ; a grandi avec elles. le ranch familial est plus éloigné de kantô et son emploi du temps ne lui permet plus de s'occuper des abraxans aussi librement qu'avant, alors c'est à l'animalerie magique qu'il offre de son temps, tantôt pour soigner des rhumes aggravés de niffleurs têtus, tantôt pour soigner des plaies infectées de bêtes plus imposantes, qui font vibrer de leur agitation le reste de hinai. son père lui reproche souvent sa maladresse, quasi inexistante une fois qu'il est présent sur un terrain de quidditch mais ô combien affligeante une fois la porte du commerce franchie - son frère est assurément plus doué que lui pour ces choses-là.

( quidditch ) · dans ces moments il lui semble éprouver une intense concentration - comme s'il percevait avec une infinie sensibilité chacun des battements de son cœur, chacune des phalanges serrées contre le manche de son balai abîmé par l'usure, chaque bourrasque de vent gelé claquer contre ses lèvres violacées par l'altitude.

peu importe le nombre d'envolées, les sensations restent identiques et osamu y est vraisemblablement devenu accro ; à se demander parfois (à vouloir essayer le reste du temps) jusqu'où il pourrait monter, s'il existait une limite qu'il était incapable de franchir, d'autres sens à éveiller en fonction de la hauteur atteinte. parce qu'aucun instant n'est plus réel à ses yeux que lorsque son corps plane dans les airs, à des dizaines de mètres du sol, perché sur une brindille qui le sépare d'une chute mortelle. alors il fait tout ce qu'il peut pour rallonger le moindre élan, donne tout ce qu'il a (son énergie, ses soleils puis ses lunes, sa volonté, son attention, sa soif de victoire, bourdonnante) pour prolonger le moindre match, de peur de les voir disparaître, à filer entre ses doigts comme de fins grains de sable noir et de ne plus pouvoir les rattraper.

✧ pour autant la volonté sans limite de demeurer sur le terrain n'a pas toujours suffi - (trop) longtemps il est resté simple et médiocre remplaçant, cul sur le banc éloigné des tribunes, poings serrés de jalousie à encourager le reste de sa team, boule en travers de la gorge en attendant patiemment son tour, savourant parfois les dernières minutes d'un match dont les finalités étaient déjà implicites. oh, qu'il a enragé ; envers son entraîneur, d'abord, puis envers lui. Et rien n'exècre autant que n'exacerbe son ego que l'impression d'être insuffisant, un boulet à se traîner tout au plus - incompétence balancée en pleine face. les entraînements nocturnes sont donc devenus habitudes corrosives, entraînant un sommeil découpé d'études de matchs iconiques, à perfectionner des techniques qui lui sont propres pour sortir du lot parce que son maximum n'a jamais suffi, n'a jamais été assez. ça a fini par payer - mais même après avoir obtenu sa place de titulaire il n'a pas cessé, a appris à accepter qu'il devrait toujours faire plus que les autres pour ne plus se faire distancer.

( habitudes & routines ) · routine millimétrée à partir de l'aube, juste de quoi avoir la sensation d'un semblant de contrôle avant de s'assoupir de fatigue lorsqu'il assiste à son troisième cours de la journée. ses réveils suivent une horloge très précise (sonnerie aux notes stridentes à 6:45, douche bouillante à 6:50, premier café noir avec un demi sucre à 7:05, choix des chaussures et début du trajet en skate flottant à 7:10, achat de deux un bubbletea goût matcha / citron vert / boules de tapioca & haricots azuki à 7:22, consommation du bubbletea sur le chemin, arrivée à mahoutokoro à 7:42 & début des cours à 8:00) cendres d'une organisation mise en place par sa mère lors de l'arrivée du troisième à l'école de sorcellerie et depuis, il n'en démord pas. aussi existe-t-il probablement une part de superstition dans ce cycle qu'il ne souhaite briser sous aucun prétexte, comme si effacer subitement son exécution en retirerait tous les avantages. ✧ contre toute attente, osamu n'a besoin que de quelques heures pour être opérationnel, mais est en proie à un sommeil très léger. il se couche tard, se lève tôt, et ses journées sont entrecoupées de micro nuits faisant office de regains d'énergie aléatoires. ✧ il tente de s'adapter au mode de vie des joueurs professionnels, de prendre de l'avance, mais éviter les consommations tendancieuses lors de soirées lourdes de bruits est une tâche alambiquée. les fondations de ses nouvelles résolutions fondent bien trop aisément face à l'avance enjouée de quelques shots, mais jamais sans prétexter une victoire récente pour soulager la conscience. sans véritablement sombrer, les drogues douces viennent aussi assombrir ses pupilles, voilant son regard d'un filtre transparent, à de rares occasions.