☆ -- QUEEN OF THE NIGHT

류 (dragon) ; l'héritage de la mère dragon à défaut d'avoir connu le père. le patronyme autrefois glorieux n'évoque plus rien à présent, ne serait-ce que les souvenirs oubliés d'une actrice manquée. la résurgence pèse uniquement sur les épaules de la poupée ; protagoniste d'une nouvelle ruée vers l'or.

하늬 (wind) ; les syllabes sont prison, rêve et poids à la fois. sa plus belle oeuvre et son plus grand cauchemar. la gamine tornade existe les extrêmes, joue au funambule sur une corde qui menace de céder sous le poids des attentes et des déceptions.



poupée de luxe née avec une cuillère dorée entre les lippes, elle a vécu la première décennie de sa vie à quelques pas de l'amaterasu avenue avant de la quitter sans se retourner. elle a maintenant 23 ans et tout a changé ; les rues de nawa ne semblent être qu'un rêve oublié.



tout simplement, sans prétention. mais elle n'éprouve aucune fierté pour ce pays qui l'a vu naître, pas plus que pour ce sang qui coule dans les veines, la gamine. parisienne un temps, américaine un autre ; et pourtant, aucun endroit qu'elle ose appeler 'home'.



une surprise pour tous ; elle, la première. elle n'a jamais compris pourquoi c'était la grue qui s'était avancée, un pas à la fois, lentement. peut-être avait-elle hésité, avait-elle tenté de fermer les yeux comme les autres yokai à ses côtés, avant de céder à la pitié et d'accepter la poupée ouragan dans ses rangs.



le chemin a été choisi pour elle dès le premier regard, avant le premier souffle. obsession empoisonnée d'une mère qui voit une opportunité dans les prunelles chocolat de l'enfant. hanui est une marionnette sous les projecteurs, dont les fils se multiplient plus rapidement qu'elle n'arrive à les couper. souris sur les photos, verse une larme devant les caméras ; sois belle et tais-toi. elle croit enfin exister loin de la dictature maternelle, indépendance factice, car elle ne sait comment exister loin des regards. autonomie mensongère qu'elle croit voir miroiter dans ses prunelles, alors qu'hanui, elle choisit le même chemin -- parce que c'est le seul qu'elle connait. dramaturgie, 4e année.

cw addiction aux paris:

l'amour l'a trahi, et si les larmes ont séché sur l'épiderme, les plaies sont encore béantes sur le palpitant. elle s'est juré de se renier pour ne plus jamais avoir à souffrir. the more you love, the more it hurts.



la baguette n'a jamais vu beaucoup d'usage ; bois moqueur dont elle déteste entendre le nom, et au centre, l'héritage du nom maternel. simple, et propre, elle est l'accessoire complément parfait à la gamine haute en couleur.



moments éphémères, des fragments de normalité qui ont touché son coeur. lui aussi change, un peu trop souvent. s'adapte aux amourettes qui ont rythmés ses jours et nuits jusqu'à maintenant.



elle n'a jamais réussi à le faire apparaître la gamine. les moments heureux sont toujours obscurci, et elle est incapable de s'y accrocher assez longtemps pour en faire naître la lumière.



il a l'air de tout, mais surtout de rien. forme brouillon qui change constamment ; l'épouvantard, une seconde représente ce je-ne-sais-quoi insaisissable qu'elle poursuit inlassablement, la suivante, c'est la harpie qui sommeille en elle, ce père aux traits indéchiffrables, cette mère tyrant. les peurs, trop nombreuses, pour prendre une forme permanente. le rised est identique et tout le contraire à la fois ; richesse, réussite, se sentir entière, se sentir aimer, ce sont des sentiments et des bribes bribes de toutes peurs effacées.



la beauté céleste irradie de l'épiderme ; héritage ruine de celui qui n'a jamais été là. elle est tombée dans la fontaine de jouvence trop jeune, et s'y noie depuis. hanui est tiraillée par cette bénédiction malédiction qui pèse sur ses épaules ; sauveuse et bourreau à la fois ; maux et remède. et le poids est si lourd qu'elle ne réalise pas ce qui coule entre ses veines, ce pouvoir qui la dévore, n'attend qu'à être éveillé par la proximité de ses semblables monstrueux (変則, anomalies) quand les talons fouleront à nouveau le sol japonais.

ego. elle est de ceux qui cachent leur cœur, l’enferme derrière des murs inamovibles. sur les traits ne demeure que ce qu’elle souhaite montrer au monde, une fenêtre minuscule sur l’immensité de l’univers l’habitant. sourit dans c’est la pluie à l’intérieur, hausse les épaules quand le cœur hurle à s’en arracher les poumons. déteste perdre, déteste avoir tort — plus que de raison, s’obstine à s’enliser même devant les faits. les mots fusent pour se protéger, et il lui reste que les regrets, quand la poussière est retombée.


love. c’est qu'elle est fragile hanui, une poupée de vitre à l'orée de l'écroulement. elle a le cœur tendre, et les émotions à fleur de peau. elle aime sans demi-mesure, aime rapidement, aime profondément. si elle aime prétendre que son idéal est un homme de 1m80 (au moins), musclé (mais pas trop), riche (mais pas arrogant), qui sait se vêtir élégamment et prend son skincare au sérieux (mais pas trop non plus), intelligent (mais avec qui il est possible de communiquer et échanger), la réalité est des plus simples : elle désire simplement quelqu’un qui l’aimera pour ce qu’elle est, qui l’aimera plus qu’elle ne l’aime. et ces amours des premiers jours ont fleuri comme un jardin de roses auxquelles elle s'est écorchée sur les épines, maintes et maintes fois. les ecchymoses n'ont jamais guéri sur le palpitant, et elle s'est jurée que plus jamais, qu'elle se protégera de ses propres sentiments, d'elle-même.


emptiness. elle ne sait pas d'où ça vient, ne saurait dire quand elle s'en est rendu compte. peut-être que ça a toujours été là. ce vide au fond du cœur. elle est un casse-tête à la pièce manquante hanui. elle a longtemps pensé que la pièce appartenait à ce père qui n'a jamais été à ses côtés. et elle se demandait souvent, plus jeune, s'il pensait à elle parfois, s'il rêvait de la femme qu'elle deviendrait un jour, et qu'à défaut d'être là, il priait pour elle aux étoiles filantes. le temps a transformé les rêveries en amertume, et elle sait que ce n'est pas lui, parce qu'il n'a pas cette importance dans sa vie, ne l'aura jamais. alors peut-être est-ce l'amour, le vrai, en majuscule. bouleversant, chavirant... ou peut-être n'existe-t-il pas, uniquement une utopie hantant le subconscient commun de ses chimères. c'est une recherche constante, une chasse au trésor à l'aveugle.


fame. petite, moyenne célébrité, renommée qui fluctue, dépend fortement du continent. plus connue pour le modelling en france, à la télévision dans diverses séries américaines, peu connue sur le territoire asiatique. cette course au soi l'a mené jusqu'ici, à s'abreuver de sa gloire pour tenter de se sentir entière. poussée par sa mère très jeune, elle s'est perdue dans la course a la popularité. construite sous les regards des autres, baignée de compliments, de conseils et d'injures ; hanui ne sait pas exister d'elle-même, n'est que le reflet de ce qu'on pense d'elle. elle peine à se découvrir, mais aspire à ne jamais être oubliée...


drive. la peur de tout perdre, la peur de ne jamais trouver, la peur de toujours s'ignorer. hanui collectionne les peurs, les garde précieusement dans son ombre, à laisser leurs voix envahir ses pensées et dicter ses actions. toujours quelque chose à faire, toujours quelque chose pour se sentir exister, pour ancrer son nom dans les mémoires, pour chercher ce je-ne-sais-quoi qui pourrait la compléter. court sans direction, tombe, s'écorche les genoux, et se relève pour poursuivre sa course. l'épuisement peut attendre...


loneliness. combat solitaire quand les adversaires sont multiples. tant de démons qui l'habitent, qui ont établit domicile dans la maison qu'elle leur a construite dans un coin de son cœur. famille trahison, amours déceptions, célébrité fardeau. elle aimerait parfois s'ouvrir, se délester de ce poids sur ses épaules. mais il y a ce mur, trop grand, trop large, qui s'étend à perte de vue et la sépare des autres. ce mur qu'elle a construit elle-même pour se protéger, sans réaliser qu'il l'empêcherait aussi de trouver réconfort.


fear. et elle se déteste d'être ainsi. aimerait changer, mais ne sait pas, ignore jusqu'au premier pas à prendre. immobilisée, à faire un pas dans une direction avant d'enchainer avec un pas dans la direction inverse.