- élodie — she/herIRL : av/ devita, ralhiel. icon pr./ prima luce.Avatar, Crédits : 1113Messages : 8RPs : 10 713Gallions :Disclaimer : ∙ remi, la colère. & suk, le cafard. Multicomptes : ∙ vingt ans (02.11.01)Naissance & Âge : ∙ elle.Pronom(s) du personnage : #74A9AFCouleur de dialogue :
- tw:
- anla est un personnage mélancolique et anxieux, plusieurs thèmes peuvent être abordés de près ou de loin dans mes écrits : mentions d'anxiété, de solitude, de mort, de deuil, de violence, de blessures, de dépression, de maladie, de suicide.
- pronom rp:
- j'écris mes rps à la deuxième personne du singulier (tu). ce n'est pas le plus courant, ce n'est pas le plus facile à lire. alors si ça vous gêne d'une quelconque manière, n'hésitez pas à me le dire ! je m'adapte sans problème ♡
- activité:
- je fais au mieux, mais je suis sujette à beaucoup, beaucoup, d'anxiété - et mon activité en est forcément impactée. si je ne réponds pas à un rp/mp assez vite, malgré ma présence parfois, ce n'est pas parce que je ne vous aime pas :( parfois, je ne l'explique même pas. mais je ne vous oublie pas, et vous pouvez bien évidemment me relancer, en toute bienveillance évidemment !
Occupation :
「 ÉTUDIANTE 」
3ème année en lettres et sciences humaines et sociales, en adéquation à ses idées et ses combats. discrète mais non pas moins mauvaise, après des années en présence fantôme.
「 QUIDDITCH 」
(dep. 2020)
poursuiveuse dans l'équipe des komodo dragons, comme déversoir des idées noires. un rêve d'émancipation après des années de fan inconditionnelle dans les gradins.
「 PRÉFÈTE & PRÉS. ASSO AYA 」
(dep. 2022)
s'affirme dans son militantisme en relançant l'association des étudiants aya, en échange de son accord pour sa nomination de préfète des kaze. renverse doucement son passé impopulaire et accentue son émancipation.
「 ARUMIOPOKIMI 」
(dep. 2021)
espionne spécialisée dans les trafics d'artefacts, parfois revendeuse de drogue quand c'est nécessaire. ne masque pas ses opinions controversées au sujet du gang, au sein duquel pourtant elle y (re)trouve un sentiment d'appartenance.Particularité(s) :
「 LOUP-GAROU 」
(dep. 2017)
omega de la meute hysteria. mordue en octobre 2017 (16 ans), la cicatrice se trouve au niveau de son bas-ventre. malédiction amère de lui arracher la pleine lune jusqu'alors si chère.
「 GODAÏ AIR 」
(dep. 2015)
patauge un peu dans son apprentissage, ne manque pas de détermination (ni d'espoirs).
branche vent & temp.,,
∙ seuil 01, courants d'air (acquis)
∙ seuil 02, vents (acquis)
∙ seuil 03, prévisions (acquis)
branche vol,,
∙ seuil 01, densité (acquis)
∙ seuil 02, lévitation (en apprentissage)
(3 PTS EN RESERVE)Relations :
「 FAMILLE 」
kita,, big sister, one more ghost.
shilo,, big brother.
taizo,, cousin.
seiya,, heart brother.
「 ARUMIOPOKIMI 」
— pré-liens
yuu,, a whole world (scénario).
crimson,, the unexpected connection.
「 MEUTE 」
sadae,, big sister more than a friend, ex-crush.
ryō,,close friend, the straying heartbeats.the abandonment, the void.
andrea,, the improbable match.
medea,,mistrust that calms down.the absence.
feyre,, uc
havan,, uc
「 COEUR 」
yuan,, hear my heart panic.
noé,, the missing sun, ex-boyfriend.
rose,, better half.
「 KOMODO DRAGONS 」
seiren,, strange buddy.
「 LE MONDE 」
saebyeog,, colocataire.
tianyi,, the moon, ex-crush.
charon,, the forbidden mentor.
senri, uc.
Plume à Papote :
(01.05.22) excursion, golden week
(03.05.22) shilo, golden week
(15.05.22) yuan, event le silence
(15.05.22) os (transformation lg)
(23.05.22) os (visite hôpital)
(02.07.22) wizard bowl (qualif, kd/gsp)
- par le passé.:
(00.03.21) ryō
(00.04.21) la meute
(12.04.21) tianyi
(13.04.21) aya family
(01.05.21) tc golden week
(15.05.21) sadae
(29.06.21) noé
(25.07.21) charon
(31.07.21) finale du wizard bowl
(27.09.21) tournoi des éléments
(27.09.21) shilo
(06.10.21) yuan
(31.10.21) tc halloween
(14.02.22) gala st valentin
(03.04.22) os (négoc asso)
sms & appels.
shilo (01), shilo (02), taizo, yuan, rose, sadae, seiya, noé, meute.
- terminés.:
— ÉLÈVE ❝ lonely heart raised by wolves & miss st-valentin 2022
IRL : élodie — she/her
Avatar, Crédits : av/ devita, ralhiel. icon pr./ prima luce.
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RPs : 8
Gallions : 10 713
heavy looms the dull sky,
heavy rolls the sea—
and heavy beats the young heart
beneath that lonely tree.
「 MOODBOARD 」
泣かない
☉ SCORPIO ∙ ☾ LIBRA ∙ ↑ CANCER
CHAOTIC GOOD ∙ INFP-T ∙ 4W5
「 PLAYLIST 」
Disclaimer :- tw:
- anla est un personnage mélancolique et anxieux, plusieurs thèmes peuvent être abordés de près ou de loin dans mes écrits : mentions d'anxiété, de solitude, de mort, de deuil, de violence, de blessures, de dépression, de maladie, de suicide.
- pronom rp:
- j'écris mes rps à la deuxième personne du singulier (tu). ce n'est pas le plus courant, ce n'est pas le plus facile à lire. alors si ça vous gêne d'une quelconque manière, n'hésitez pas à me le dire ! je m'adapte sans problème ♡
- activité:
- je fais au mieux, mais je suis sujette à beaucoup, beaucoup, d'anxiété - et mon activité en est forcément impactée. si je ne réponds pas à un rp/mp assez vite, malgré ma présence parfois, ce n'est pas parce que je ne vous aime pas :( parfois, je ne l'explique même pas. mais je ne vous oublie pas, et vous pouvez bien évidemment me relancer, en toute bienveillance évidemment !
Multicomptes : ∙ remi, la colère. & suk, le cafard.
Naissance & Âge : ∙ vingt ans (02.11.01)
Pronom(s) du personnage : ∙ elle.
Couleur de dialogue : #74A9AF
Occupation :
「 ÉTUDIANTE 」
3ème année en lettres et sciences humaines et sociales, en adéquation à ses idées et ses combats. discrète mais non pas moins mauvaise, après des années en présence fantôme.
「 QUIDDITCH 」
(dep. 2020)
poursuiveuse dans l'équipe des komodo dragons, comme déversoir des idées noires. un rêve d'émancipation après des années de fan inconditionnelle dans les gradins.
「 PRÉFÈTE & PRÉS. ASSO AYA 」
(dep. 2022)
s'affirme dans son militantisme en relançant l'association des étudiants aya, en échange de son accord pour sa nomination de préfète des kaze. renverse doucement son passé impopulaire et accentue son émancipation.
「 ARUMIOPOKIMI 」
(dep. 2021)
espionne spécialisée dans les trafics d'artefacts, parfois revendeuse de drogue quand c'est nécessaire. ne masque pas ses opinions controversées au sujet du gang, au sein duquel pourtant elle y (re)trouve un sentiment d'appartenance.
Particularité(s) :
「 LOUP-GAROU 」
(dep. 2017)
omega de la meute hysteria. mordue en octobre 2017 (16 ans), la cicatrice se trouve au niveau de son bas-ventre. malédiction amère de lui arracher la pleine lune jusqu'alors si chère.
「 GODAÏ AIR 」
(dep. 2015)
patauge un peu dans son apprentissage, ne manque pas de détermination (ni d'espoirs).
branche vent & temp.,,
∙ seuil 01, courants d'air (acquis)
∙ seuil 02, vents (acquis)
∙ seuil 03, prévisions (acquis)
branche vol,,
∙ seuil 01, densité (acquis)
∙ seuil 02, lévitation (en apprentissage)
(3 PTS EN RESERVE)
Relations :
「 FAMILLE 」
kita,, big sister, one more ghost.
shilo,, big brother.
taizo,, cousin.
seiya,, heart brother.
「 ARUMIOPOKIMI 」
— pré-liens
yuu,, a whole world (scénario).
crimson,, the unexpected connection.
「 MEUTE 」
sadae,, big sister more than a friend, ex-crush.
ryō,,close friend, the straying heartbeats.the abandonment, the void.
andrea,, the improbable match.
medea,,mistrust that calms down.the absence.
feyre,, uc
havan,, uc
「 COEUR 」
yuan,, hear my heart panic.
noé,, the missing sun, ex-boyfriend.
rose,, better half.
「 KOMODO DRAGONS 」
seiren,, strange buddy.
「 LE MONDE 」
saebyeog,, colocataire.
tianyi,, the moon, ex-crush.
charon,, the forbidden mentor.
senri, uc.
Plume à Papote :
(01.05.22) excursion, golden week
(03.05.22) shilo, golden week
(15.05.22) yuan, event le silence
(15.05.22) os (transformation lg)
(23.05.22) os (visite hôpital)
(02.07.22) wizard bowl (qualif, kd/gsp)
- par le passé.:
(00.03.21) ryō
(00.04.21) la meute
(12.04.21) tianyi
(13.04.21) aya family
(01.05.21) tc golden week
(15.05.21) sadae
(29.06.21) noé
(25.07.21) charon
(31.07.21) finale du wizard bowl
(27.09.21) tournoi des éléments
(27.09.21) shilo
(06.10.21) yuan
(31.10.21) tc halloween
(14.02.22) gala st valentin
(03.04.22) os (négoc asso)
sms & appels.
shilo (01), shilo (02), taizo, yuan, rose, sadae, seiya, noé, meute.
- terminés.:
- cw:
tw,, maladie, blessure, mort, deuil, évocation de suicide.
01
kurri anladevita
kurri
anlariya
2 novembre 2001
sorcière, élève
japonaise (aya)
étudiante en l&shs, poursuiveuse des KD, espionne de l'arumiopokimi
02
the night is darkening round me,
the wild winds coldly blow;
but a tyrant spell has bound me
and i cannot, cannot go.
the wild winds coldly blow;
but a tyrant spell has bound me
and i cannot, cannot go.
— e. brontë
-- anxieuse, calme, clairvoyante, courageuse, critique, empathique, engagée, impassible, intelligente, intuitive, instinctive, loyale, observatrice, paradoxale, réaliste, réfléchie, résiliente, responsable, taciturne, tenace.
☉ scorpio ∙ ☾ libra ↑ ∙ cancer
03
just like moons and like suns,
with the certainty of tides,
just like hopes springing high,
still i’ll rise.
with the certainty of tides,
just like hopes springing high,
still i’ll rise.
— a. angelou
t’as le patronyme planqué dans le poitrail, entre les prouesses et les stigmates. cette fierté forcée d’être dissimulée, dans la crainte d’être calomniée. les consonnances indigènes s’exhument dans tes soupirs, de ce prénom que tu voudrais marteler dans les mémoires. lettres courbées dans lesquelles s’éveillent une conscience responsable, choisies spécialement pour toi. t’as les pieds sur terre, peut-être un peu trop, quand tout ton être brûle de crever l’atmosphère.
des phonèmes indigènes, il n’en reste que quelques lettres. banales. communes. pas moins guerrières. pseudonyme de fortune, presque d’appoint. n’en détrompe les médisances, il n’est pas qu’un reliquat. nom d’usage pour se fondre dans la masse, devenu un tout- devenu toi. môme des ombres, pourtant si grande. de ta présence chaleureuse, se déverse un courage affolant, force d’âme presque insolente. tu portes ce surnom comme tes traits de noblesse. ces quelques lettres anodines- pas moins singulières. à nul autre, n’auraient sied.
tes racines arborées, pour rien au monde tu ne pourrais les abandonner. ton peuple, ton sang. ton étendard. d’entre les tiens, règnent conteurs et dragons – d’entre les tiens, tu peines à faire tes preuves. t’as les pensées floues, gamine un peu bougon. mais t’as les pas vaillants, bien ancrés entre les flots et les falaises saillantes. ta communauté, ton identité. t’es issue des autochtones, anla- et ça, personne ne te l’enlèvera.
ce poids dans lequel ploient tes silences. plaie cautérisée, malgré les quelques années. tu ne l’as jamais vraiment assimilée, ta condition. jamais vraiment acceptée, cette douleur qui t’ampute de toute conscience- quand dans les bras lunaires, pleurent tes espoirs las. bercé par tes craintes, ce pseudonyme te rappelle que tout n’est pas choix- que bête fait loi.
t’as pas la gueule d’une infection, anla. pourtant t’as mis les consciences en berne. grossesse difficile, pour ne pas tromper la routine. mais t’es l’ultime peine, anla. dans le brouillard d’une nuit simple, t’apparais presque sereine. née dans le silence, même dans l’absence. de ces joues trop pâles, minois ne décroche pas- des formes distinguées là, des vagues entendues là-bas. koïde comme berceau de tous tes flots, de tous tes maux. des étapes manquées et de la traversée dans laquelle t’as pataugé avant de perdre pieds. t’as pas de veine, anla. depuis dix-neuf ans, tu t’arraches à être autre chose, qu’un hagard fantôme.
les pluriels s’emmêlent en bienveillance, de ces racines nullement méprisées. métissage savamment acquis dans les pensées, les histoires. branche maternelle qui s’est greffée au reste des aînés, la corée du sud comme nouvelle part d’une mémoire. bercée dans une double-culture, tu ne manques d’aucune valeur. d’aucune peur, aussi. tu ne manques pas de bénir tes origines, mais c’est d’être aya dont tu te targues. avant tout, que tu clames.
baguette aux milles promesses, de son bois émerveille. d’entre les millénaires, presque, pourrait-elle t’atteindre. tu t’imprègnes du bois d’hêtre comme une second peau, trouve son éveil dans tes promesses. on dit de ce bois qu’il appartient aux sages, aux êtres d’une compréhension par-delà les âges. t’es pas certaine d’en avoir le mérite, loin de percevoir qu’au contraire tu n’aurais pu mieux hériter. ce n’est pas anodin, si les porteurs de baguette en hêtre sont doués dans l’art des sortilèges.
c’est de famille, parait-il. de posséder des cœurs de baguette émérites. t’as pas demandé autant, presque honteuse d’acquérir si rare artefact. mais ta baguette est si vieille que le marchand en a oublié ses années. qu’à l’époque des faits, tu étais loin d’être née. elle t’attendait, peut-être depuis des siècles. dans l’ombre d’autres utilités, dans cette boîte si bien recouverte de poussière, qu’on l’avait oubliée. tu ne comprends toujours pas, pourquoi toi. mais toujours est-il que tu t’accordes au-delà de l’aisance avec ce bois.
outil précieusement conservé à l’abris, c’est dans la magie intuitive que tu t’épanouis. mais quiconque percevrait la baguette entre tes mains, se rendrait compte de conflits inhabituels. auparavant conciliante, elle fait désormais preuve d’une certaine flexibilité. rien de prononcé, à l’image du paradoxe que tu es. toutes deux ballotées dans les vagues d’une identité questionnée.
t’as l’éther dans les veines, anla. t’en portes les marques comme un cocarde dans la caboche. peut-être enfant des vagues, mais ce sont les tempêtes que tu dissimules. il n’y a eu aucun flottement, aucune latence- quand la grue s’est inclinée. aucun silence des plus évidents, que de rejoindre les alizés.
des années saccadées, présence fantôme de mauvais gré. à suivre les enseignements comme une traversée à cloche-pied. t’es l’ombre maussade, désormais, les lippes sciées jusqu’à ce qu’un éclat survienne. discrète mais loin d’être mauvaise, t’avances simplement dans ce qui te convient le mieux. pour tes aptitudes, tes combats. pour les droits que tu clames pour tes semblables, pour les espoirs que tu sèmes dans tes pas. t’as l’échine qui se traîne dans les couloirs- dans les cours de lettres et sciences humaines et sociales.
le déversoir des idées noires, des pensées fumantes que tu perds sur le trottoir. un caprice, excusent-ils. loin d’être irresponsable, pourtant. de ces choix toujours pensés le regard droit. le quidditch comme issue de secours, comme issue à ces colères qui t’étouffent. le besoin de renverser la gravité, de prouver que t’es capable. que tu n’es pas de porcelaine, mais de grès. môme audacieuse, anla t’es la promesse que les lendemains ne sont pas vains. fraîche décision qui t’appartient, acquis de droit comme tout autre. t’es un phénomène de voltige, prouves que tu n’es pas rien.
elle a tout emporté dans son linceul, tout dévasté dans un souffle aveugle. les promesses, les réconforts. et les aubes naissantes, écorchées avant même d’apparaître. mère idolâtrée devenue plaie- devenue chimère des mauvais rêves. ne restent que des cendres dilapidées, bercail devenu hostile depuis que ploie la marmaille. les chemins détournés, pas piégés entre les mains des arumiopokimi. shilo en première ligne, t’es pourtant pas loin. de lui, du reste. de perdre les étoiles à défaut de perdre le frère qu’il te reste.
il est des failles qu’on oublie. qu’on pousse sous le tapis, quelque part entre les défaites et les mauvais gestes. t’es impassible, peu importe l’idylle. les lèvres scellées depuis l’éternité. t’as pas beaucoup d’expérience, presque maladroite. tu n’échappes pas aux murmures fétides t’assenant bête insensible plutôt qu’âme limpide. et pourtant, tu ressens anla. tu ressens plus que quiconque. tu dévales dans les sentiments des autres en consumant les tiens. fâcheux mutisme d’une empathie démesurée que tu ne sais combler. t’as les barricades enflammées, anla. tu penses être en mesure de tout contrôler, mais tu ne te rends pas compte que t’es près de capituler. tant d’années à tout refouler, faudrait pas oublier de respirer.
tu la surprends dans les brises, parfois. cette effluve aux nombreux souvenirs. certainement de l’imagination, mais tu voudrais y croire. croire- que tu entends sa voix, que tu ressens la chaleur de ses paumes contre toi. il y a cette mélancolie flanquée dans les pétales chancelantes, tantôt d’alégresse tantôt de tantôt de peine. cette fleur fraîchement coupée, constamment déposée devant la fenêtre de ta chambre. pas loin d’être une offrande. anla, tu rêves au jasmin. surtout quand les pieds dans le sable, tu parles à la tombe d’une mère éteinte.
ils te bercent depuis si jeune, ces embruns que tu apercevais de ta chambre- qu’elle fut de maison ou d’hôpital. tu reviens toujours auprès des vagues, qu’importent tes états d’âme. tu soupires au bien-être dans les poussières humides emportées par le vent, apaisée par ces éléments qui t’accompagnent depuis si longtemps. senteur similaire à nombre des tiens, c’est la maison que tu perçois dans les brisures des vagues.
il est cette flagrance que tu ne pourrais nommer. à peine illustrer. môme s’épanouissant dans l’obscurité, si souvent dispersée sous les étoiles. tu as passé tellement de nuits, à les contempler. à observer les cieux clairsemés, parfois même éteints. fascinée par les astres, par la lune que tu côtoies depuis des années déjà. ce sont les balades nocturnes que tu perçois, l’humidité qui s’immisce au creux de la nuit, quand l’aube n’est encore qu’un espoir.
c’en est presque décevant- t’es reconnue pour tes prouesses en sortilèges, mais pas fichue d’émettre autre chose qu’un filament. fumée incertaine non dénuée de puissance, simplement informe. comme ta conscience, anla. pensées qui se démembrent salement à la commissure de tes forces. tu ressasses les flots noirs comme un dommage collatéral. t’en perds tout ce qui faisait de tes crépuscules, une victoire. pas capable d’assembler des souvenirs heureux, t’as le cœur funérailles.
placard des cauchemars, de son bois triomphe. sous ton regard impassible se froncent les peurs enfantines. les espoirs capitonnés sur l’autel des détraqués. t’as pas peur de la mort, anla. tu as peur de ta mort, de celle dans la maladie. tu cavales après les astres en veillant au désastre, mais de ça tu en reste maître de toi. incomparable, aux années pétrifiées derrière toi. quand dans tes pas tremblent encore le corps malade. un cercueil des plus simples, de ses planches dissimule ce qu’il préserve en son sein. quiconque peu se méprendre en l’apercevant, seul en toi en raisonne clairement le sens.
tu cumules les brumes comme s’entassent des babioles dans la poussière. brouillard de verre dans lequel tu ne perçois rien. rien d’assez concret pour te prouver, que tu n’as pas à être désolée. d’exister, d’avancer. de respirer. tu ne manques pas d’assurance, anla. de combats pour lesquels tu ne flanches pas. t’as de beaux espoirs, d’idéaux parfois las qui te mènent au plus loin du bas. pourtant, tu manques de quelque chose- quelque chose d’assez costaud, pour faire des horizons une bataille à rafler.
i'm happiest when most away
i can bear my soul from its home of clay
on a windy night when the moon is bright
and the eye can wander through worlds of light --
i can bear my soul from its home of clay
on a windy night when the moon is bright
and the eye can wander through worlds of light --
— e. brontë
tu t’es éprise des vents, simplement, comme ça. comme on tombe amoureuse. de ces bourrasques téméraires, de ces brises légères. de ces tempêtes qui se reflètent aux tiennes. de ces souffles qui te portent au contraire de ceux que tu retiens. tu as trouvé en cette faculté, la promesse d’une force nouvelle. complémentaire. loin d’être démunie, tu t’affirmes au travers les airs. à haute voltige, anla- t’avances à l’envers. tu maîtrises des brises aux vents, même la densité ambiante- d’une facilité presque déconcertante. mais les obstacles s’amassent sûrement, quand de tes émotions tues frémissent les courants autour de toi. quand dans la gravité, ton corps ne respecte plus sa loi. aux portes des merveilles, en même temps si loin.
putain d’insolence. de cette existence de travers, dans laquelle tu passes d’ombre à vaurien. t’as les ressentis douloureux dans cette fausse consécration. môme malingre, de fait tenue éloignée des traditions indigènes. à rêver bête des mers, pour se retrouver monstre indiscipliné. ça t’as mis une sacrée claque, anla. une pagaille incommensurable. tu voudrais hurler au monde entier, que tu n’es pas aussi faible qu’ils l’ont toujours affirmé. de ces joues que tu mords en ravalant ta peine, d’être fauchée en pleine ascension. parfois, tu regrettes de ne pas avoir clamser, cette nuit-là. juste pour ne plus être tiraillée par tes pensées conflictuelles. boursouflure dans le creux de la conscience, depuis plus de quatre ans. nouvelle condition assimilée dans les regrets à peine dévoilés, t’as fait ce que t’as toujours fait de mieux. être le pansement des plaies, en oubliant les bleus de tes pensées. d’une famille à une autre, tu restes la présence conciliante. noctambule apprend à vivre autrement- mais il ne te manque plus que la lune, que tu ne perçois plus.
「 01 」 t’es un ensemble de fragments, anla. un ensemble qui, mis bout à bout, dévoile un univers incroyablement vaste. des lambeaux que tu disperses sur des pages entières, dans ces carnets misères. des traces que le monde n’entend pas, ne perçoit que quelque fois. tu écris tellement, depuis enfant. tu déverses ce trop-plein comme une hémorragie que tu voudrais éteindre. fichue suffocation de ces pensées orages qui t’écrasent. des carnets, et des carnets. d’encre déversée à la hâte, tu dépeins tes enfers. dans ces mémoires que tu ne gardes pas, jamais, de peur qu’elles rencontrent d’autres regards. alors tu jettes, tu déchires, tu brûles. tu cherches l’armistice avec les démons somnambules.「 02 」 l’épiderme encré ne se dévoile qu’à peu de regards. estampe indiscernable dans l’ombre de tes seins, de ce serpent enroulé sur lui-même. comme beaucoup, l’encre sorcière cavale dans les mirages. et le fragile reptile prend vie, parfois, se déplace sur l’épiderme selon les humeurs. prend du volume aussi, mais rares sont les instants où il se dévoile. ce n’est que lorsque les sens se font urgence, que les vents appellent au danger, que le tatouage devient immense, s’enroule le long du corps- et alors, le serpent se mue en un somptueux dragon des mers. parade comme une défense d’apparat, il est la marque de ta résilience. de ta gloire fantôme face au monde.「 03 」 t’es pas de mauvaise fréquentation, mais tout ton être manifeste le contraire. t’as la gueule maussade, la nonchalance un peu tâche. silhouette sombre taciturne, t’as le regard impassible mais les mots implacables. tu observes le monde comme si rien ne pouvait t’atteindre. comme si aucune peur ne pouvait faire trembler tes pas planqués dans la gravité. et pourtant, pourtant quand on est près de toi, les tourments s’apaisent. tu déverses une impression réconfortante presque naturellement, présence chaleureuse qui ne s’explique pas. t’es pas mauvaise, anla, beaucoup disent que tu es simple. peut-être bête, surtout naïve. mais personne ne comprend comment tu fonctionnes. comment tu emportes tout, comme ça, dans un sourire fugace, épaule contre une autre. tu absorbes craintes et colères comme neige au soleil- mais tes maux à toi, personne ne les soutient.「 04 」 t’as les habitudes dures. les balades nocturnes, et les insomnies faciles. les pieds vissés dans la terre mais le regard trop souvent en l’air. t’es pas franchement rêveuse, mais toujours perdue dans tes pensées. à ressasser ce qui est fait et ce qui est à faire, ce qui ne peut être délié mais qui peut être évité. une semaine sans les vagues contre ta peau est une semaine vaine. la cigarette trop souvent aux lèvres, comme pour excuser qu’elles soient si souvent muettes. t’es pas dans les excès illicites, anla, rien qui ne pourrait te faire perdre le contrôle des enfers sous ton crâne. mais t’apprécies l’adrénaline quand elle se présente, et tu sais la trouver quand elle se fait pressente. t’as le besoin de conquérir le monde pour te prouver que tu existes comme tout autre. tu retiens tous les travers parce qu’en plus des pensées affolantes, tu trinques une mémoire immense. t’as pas la vulgarité facile mais tu suinte l’insolence d’une jeunesse effrontée- qui se croit invincible. mais t’as plus rien à perdre, si ce n’est ta raison. t’es l’ombre de beaucoup de choses, beaucoup de gens, sauf de toi-même. tu sais où tu vas et pourquoi. et t’as besoin d’aucun aval pour vaincre les obstacles. tu te mens peut-être à toi-même mais t’as les idéaux solides, certaine que personne ne pourrait t’abattre si ce n’est toi. tu dévales le bitume sur une planche moldue, les roulettes améliorées de quelconque sortilège pour te faire oublier la gravité. t’es pas la reine des vauriens anla, mais tu trônes sur un royaume que peu peuvent se targuer de connaître. t’as l’immensité entre tes bras, môme des aurores boréales.
nourrisson d’entre les vagues et la discrétion, née dans l’intervalle des étoiles. c’en est presque inquiétant, ce silence que tu démontres. t’as les traits paisibles, presque figés. le regard comme retenu autre part- peut-être que tu rêves d’instants d’autrefois qui déjà s’éloignent de toi. progéniture quelque peu fragile, loin d’abattre le reste de la famille. dernière-née, tu t’éveilleras choyée et protégée. mieux entourée que quiconque ne l’aurait été. ta mère ta racontera, dans les nuits larmes. dans les nuits où tu perdras confiance en toi. que la première fois qu’elle croisa ton regard, elle crut y percevoir la sagesse d’un monde admirable.
tu parais éphémère. môme fugace qu’un rien semble abattre. dans les écorchures, dans les fièvres. le corps ploie, et de ton teint maladif anla tu voudrais crier à l’injustice. tu voudrais. sauter dans les vagues, grimper dans les arbres. courir après les autres, après ces aînés déjà presque trop grands. tu voudrais, comprendre comme fonctionne le monde. comment avance le temps, sans toi. toi figée là, les guiboles tremblantes et l’épiderme blême. tu voudrais, être de plumes et de plomb. être autre chose qu’une poupée de porcelaine manquant d’aplomb.
les portes de mahoutokoro s'ouvrent enfin, t’en trépignais d’impatience. de rejoindre les tiens, d’apprendre. de faire quelque chose à portée de tes mains, enfin. la cérémonie de répartition t’impressionne un peu, mais le résultat te conforte. tous auraient pu parier, duquel yokai t’accueillerait. l’évidence confirmée et l’envolée soudaine, fauchée comme le blé. tu ne restes pas longtemps, cumules les absences. santé fragilisée qui transforme cette esquisse de liberté en cours par correspondance.
c’est pas le monde qui s’effondre, mais c’est tout comme. coincée entre des murs blancs à perdre du temps. du temps qui se fait long, qui se transforme en semaines, puis en années. t’es en apnée, anla. devant ce diagnostic qui ne vient pas. tu retiens ton souffle comme si cela pouvait arrêter les secondes parce que t’as trop peur de respirer. trop peur qu’en expirant, tu perdrais d’autres journées. môme perchée à la fenêtre, tu passes des heures à contempler le ciel. à penser, encore. encore, et encore. tu n’as pour armes que les mots et les lettres, l’observation et les rêveries. tu développes alors des capacités de réflexion incroyables.
dans ta convalescence, tu rencontres haku, minois arrogant qui ne manque pas de discernement. compagnon d’infortune à l’hôpital, rend la chambrée moins fade. deux gamins aspirés dans les affres de corps absents. mains liées dans les promesses de lendemains, les promesses que ces batailles ne seront pas vaines. il est la voix que tu n’as pas, tu as les mots qui lui échappent. mômes soli(t)daires dont on entend les éclats à travers les couloirs.
de nouveaux visages siègent dans ton paysage. shilo devient trois et il en est une que tu aperçois plus que quelque fois. sadae se fait présence régulière, présence familière. nouvelle figure féminine à laquelle tu aspires, comme ta mère, comme kita. sad a ses sourires qui t’inspirent, qui t’encouragent. année charnière au milieu des flots, celle où tu ne te sens plus vraiment enfant alors que t’as seulement dix ans. les pensées en avance sur ton temps, cloîtrée dans un squelette infâme t’as les mots savants. les mots réconfortants. les mots discrets mais puissants. dix ans, mais déjà plus mâture que les autres enfants.
tu rappelles au monde que tu existes, pleinement. dans tes failles et tes farces. dans tes silences et tes bravades. ce balai, tu ne te souviens plus à qui il appartient. il est simplement posé là, contre ce tas de bois. c’est une journée banale, d’une chaleur moite. celle qui sent les orages. tu es toute seule à la maison, et il y a ce balai qui ressort dans ton environnement. ce bois qui t’alpague, crie presque ton nom. t’as pas fait deux pirouettes que tu te retrouves les fesses à terre et les bras brisé à travers la chair. tu comprends deux choses ce jour-là. que tu es née pour voler, et que ce corps ne t’effraie plus, plus assez pour te retenir d’exister. tu peux aussi être casse-pieds. têtue comme tes aînés, t’as les regard qui s’illumine dans l’adrénaline.
shilo vous échappe sans que tu ne comprennes pourquoi. toujours plus proche de kita, tu n’as pourtant jamais manqué de trouver en ton frère, un allié notoire. aucun de vous n’a les mots- ces mots toujours absents. personne n’a la réponse pour toi, et t’as le cœur qui défaille. persuadée que ça ne va pas. tu ressens ses plaies sans pouvoir les nommer, silhouette qui s’éloigne dans ce chemin détourné. il y a cette fosse qui se creuse et ce frère pour lequel tu as peur. l’incompréhension qui dégueule l’amertume, quand sadae prend les mêmes routes escarpées.
la rechute est brutale, bien trop fade. tes opales perdent quelques éclats, et tu t’éprends à nouveau des silences infâmes. acculée entre tes murs blancs, tu perds beaucoup d’espoirs en ce mois froid. diagnostic toujours absent, ta santé s’est encore une fois échappée lâchement. t’as les sentiments qui se disloquent, et ses pensées furibondes que personne n’entend. tu ne trembles pas, quand on te fait comprendre que ton pronostic est incertain. tu ne trembles pas, quand de l’autre côté du couloir, haku s’éteint dans son combat. t’as pas une larme, pas un tressaillement des lèvres. parce que tu ne veux pas être faible, anla. tu ne veux pas leur donner une raison de t’enfermer dans leurs présences-prisons encore une fois. mais quelle claque. tu regardes les vagues, te demande ce qui te retient- peut-être ces lettres qui apparaissent. trois fois rien qui deviennent un univers. auteur anonyme dans lequel tu projettes ton défunt ami.
les termes sont désignés. anla, tes affinités avec le vent sont plus prononcées. comme un phare dans les flots noirs, tu trouves une nouvelle raison de te battre. tu n’es ni frêle ni maudite, seulement incomplète. débute ton apprentissage dans le maniement de l’air, et tu y plonges tête la première. de toute ton âme, tu y crois. tu es capable.
la terre tremble, et les nuages sont bas. à deux doigts de t’étouffer sur place. de nouveau en apnée, tu voudrais ne pas comprendre. ne rien entendre. quelle est cette mère qui devient chimère, qui vous laisse derrière. cette mère admirée, soudainement pleine de secrets. tu as toujours été plus proche d’elle que de ton père, et debout devant la pierre ce fait te laisse un arrière-goût amer. si proche au point de ne pas la reconnaître, dans ces dettes qu’elle n’emporte pas avec elle. tu te souviens vaguement des bras de kita autour de toi, du discret regard de shilo qui veille sur toi. t’as les sentiments devenus immondes brouillons, et ce vide implacable dans la carcasse. cette tombe par-delà les rochers s’illustre comme des regrets. t’as quatorze ans, et l’envie soudaine de sauter de la falaise.
plaie poison devenue purulente, cette nuit saigne encore tes entrailles d’un certain tourment. t’en as encore les pensées acerbes. un goût métallique entre les lippes, de ces joues trop souvent mordues à défaut de recracher ta rancune. t’es la seule à blâmer, d’avoir pris le mauvais sentier. et ça te consume chaque jour qui passe, d’être fâchée avec les astres. t’as le bas ventre meurtri à jamais, de ce qui aurait dû être une balade nocturne des plus banales. nuit désastre à ton habitude, l’insomnie traînante dans les fosses de ton regard. tu t’es évaporée dans l’air frais, sur ces chemins habitués. les pas cadenassés dans la floppée de tes pensées, de ces mots-plaies effrénés. t’as pas fait attention, bêtement. t’as tout mis en berne, sens et instinct dans les fossés indistincts. tu ne dois cette morsure, qu’à ton imprudence. et ça te massacre la conscience. des allures tristes de renaissance, parmi ces nouveaux pairs tu retrouves tous tes repères. t’as beaucoup à assimiler en cette fin d’année. ton frère, sadae, toi. les autres. le pleine lune si chère devenue mortifère.
tu intègres le cursus de lettres et sciences humaines et sociales, et jure de ne plus faillir à la tâche. t’as les réflexions poussées et les paroles pertinentes- des combats déterminés et l’émancipation incandescente. t’as pris un peu de gueule, mais t’es toujours pas la plus sonore. tu portes tes plaies comme une armure, t’as plus aucune envie de te laisser disparaître derrière les autres. mais t’as les pensées qui vocifèrent sans cesse et le cœur qui se perd au bord des lèvres.
les vagues ont emporté kita. t’as beau l’entendre depuis des années, t’as quand même le cœur qui dégringole à vos pieds. tu voudrais hurler ton mal et que le sable emporte ton trépas. tempête dans le poitrail de tous ces sentiments qui font mauvaise paire. il ne reste des femmes de cette famille, que toi. et t’as pas un gramme de leur présence.
04
Hors-jeu
prima luce, élodie
she/her
av/ felicis, icons/ vocivus
me voilà par la faute d'un clown, mais on lui pardonne parce que c'est un clown de qualité (je suis une -très- vieille bouille du placard, si je vous dis remi nakamura ? je tente l'aventure again, faut croire que c'est difficile de se défaire totalement de mk)
Sawano Akira a feelsé sur ce message