even in my worst nights,, (shilo)

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prénom & nom ;
 — cironupaw ​· shilo

aux consonnes qui sonnent faux lorsqu'elles sont dans les bouches étrangères, comme si son nom de naissance n'était pas digne, il porte les deux avec la même fierté, celui des traditions, et celui qu'il s'est choisi à peine en âge de comprendre. passe du renard à l'homme aux poings serrés, des pieds qui frôlent l'écume des vagues aux écorchures des trottoirs. se demande parfois ce qu'il en reste.

 — kurri

aux liens resserrés par les tornades, aux coeurs sacrifiés, ancré dans les racines qui parfois étouffent mais dont la poigne ne fait jamais mal -kurri jusque sous la peau dont il ne se débarrassera pas, même si maintenant il n'y a plus que lui, anla, et papa. lignée de conteurs, d'ensorceleurs aux mots qui soignent, les paumes tendues vers le ciel et les rires qui se fracassent contre la jetée.

 — 雨 ​· ame

tête lourde et couronne bancale, lorsqu'on porte le poids des responsabilités dont on ne parle à personne. nom de loup, d'alpha qui écoute, parfois tape du poing et devient autre lorsque la lune est ronde est haute. les épaules fortes pour tous les porter un à un et se frayer un chemin entre les arbres d'un mode trop hostile pour eux, il s'est élevé mais reste leur égal.

— 牙 ​· kiba

évidence, adopté dans les bas-fonds que l'on côtoie par dépit ou par envie. d'abord surnom obligatoire sous couvert d'anonymat pour se faire petit et ne pas tâcher la réputation déjà en demi-teinte, sur l'asphalte brûlant, dans les lignées d'un clan, sous les projecteurs aussi. kiba n'est pas vraiment son nom, c'est celui d'un autre, celui qui porte tout le courage qu'il n'aura jamais, celui qui montre ses crocs sous l'adrénaline et se vante d'être le prince d'un royaume bâti sur rien.

lieu de naissance & âge ;
 — 29.11.1996 ​· koide

Première grossesse difficile, flanquée sous le joug de la jeunesse-passion, Sunhi a mis dans son deuxième enfant tous les espoirs qu'elle n'a pas pu rendre réels la fois d'avant. le bambin né face à la mer, déjà bercé par le bruit des vagues qui avaient adopté une parente guidée par le destin, et une main à tenir, naissance heureuse.

nationalité ;
 — japon ​· aya

Brouillon de sève à l'écorce puissante, mélange doux qui aurait pourtant pu être odieux, les allégeances du sang sont plurielles. la mère corée du sud, et le père japon, aux racines et au corps tout entier aya dont la famille entière se targue d'être, union bénie sous le signe de l'eau aimante et qui n'a su exister que par amour, et shilo trésor du mélange à l'étendard lilas et brun. ne s'est, de toute façon, jamais senti appartenir à une autre allégeance qu'à sa tribu, malgré les doutes.

baguette ;
— houx ​· écaille de monstre du fleuve blanc

doux-amer en fond de gorge lorsque la cruauté d'un objet se dépose au creux de la paume -puisque quelque part, un des siens a du souffrir pour le voir s'épanouir. le monstre empathique qu'il est caresse parfois du bout des doigts le bois noueux et se demande si, sous l'eau, la créature qui lui donne son pouvoir respire encore. objet précieux, utilisé avec parcimonie, il ne s'en sert qu'en cas de nécessité et la laisse dans son étui sur son bureau lorsque vient la pleine lune.

élément ;
— 大地 ​· daichi

danse des audaces entre la carpe et le tanuki qui ont même failli se disputer l'enfant encore trop naïf pour en comprendre les enjeux, il finit par se diriger vers la maison de la terre, et avec le recul, voit ça comme une évidence, en surprenant la malice dissimulée par son calme apparent.

occupations ;
 — étudiant ​· histoire

le poing parfois serré, à monter sur la table pour déclamer ce qui hurle dans la poitrine lorsque les professeurs se taisent sur les souffrances de son peuple, il voudrait pouvoir écrire dans les pages des futurs livres d'histoire les traditions aya et les voir perdurer. fascination pour les erreurs des hommes, leurs découvertes et leur beau gâchis dont il prend personnellement à coeur de relever la situation sans y arriver -ce qui l'anime est une force ancienne, celle de mieux faire, en vain. les feux violets qui crépitent au bord de la plage animent souvent son visage d'un sourire félin lorsqu'il conte les histoires que son père lui a conté aussi, et que son père à son tour murmurait aussi aux oreilles des enfants, tradition orale perdurée et qu'il voudrait ne jamais voir se finir, récits de batailles, de dragons des mers protecteurs des plus faibles, légendes ancrées dans le sable qui ne quittent jamais les lèvres mutines.

— espion ​· arumiopokimi

traditions centenaires auxquelles on se plie sans se poser de questions, les rangs rejoints à cause des dettes laissées par une mère silencieuse, laissée au vent, il lui a fallu relever le menton baigné de larmes et laisser les poings encore innocents se salir du vice. gang organisé qui oeuvre en silence pour la communauté, pilleurs, chasseurs, les mains aux griffes acérées qui puisent dans le sable tous les maux du monde pour couvrir les leurs d'or, il ne peut pas les détester vraiment car la machine est lancée depuis des décennies maintenant et que la seule manière de s'attaquer aux plus puissants est de leur arracher la chair, et pourtant. dans cette machine bien huilée, il rouille, cauchemarde encore souvent du sang de l'aimé sur ses propres mains, d'une culpabilité qui ne s'en va pas, qu'on oublie en ravalant sa salive pour faire honneur à son clan.

situation financière ;
 — endetté ​· pauvre

sa vie de tous les jours est assez modeste pour ne pas avoir l'impression de couler, mais la perte brutale d'une mère qui cachait des obligations lui colle à la peau. activité illégale pratiquée pour éponger les billets sales qu'on lui a mis sur le dos, et chaque jour il traîne à ses pieds les chaînes des intérêts qui n'en finissent pas, en vient à maudire même le concept d'argent, et rêve de tout envoyer valser.

orientation et statut civil ;
— bisexuel ​· fool in love

il s'est rendu à l'évidence depuis longtemps, malgré la fumée opaque qui persiste au creux des paupières. les âmes qui se déchirent tant elles s'aiment et le coeur qui brûle plus que d'une passion charnelle dérisoire, qui se consume et qui fait mal -il n'y a que sadae dans la poitrine, que son sourire lorsque les yeux se ferment, que son odeur alors que les nuits sont seules, et peut être qu'il n'y a toujours eu qu'elle alors qu'il se consolait avec d'autres. mais il a tout gâché, gâchera sûrement encore le reste de leurs vies ensemble, avec ses silences ses mensonges ses tromperies et sa peur tenace de la faire souffrir -c'est tellement plus facile d'avoir le mauvais rôle, que d'être bien, car il ne sait pas être un homme bien. il a connu l'amour, connaît encore les tendresses factices cachées sous les crocs lorsque la peau se dénude au creux des bras, le sexe comme médicament quand le coeur fait mal à chaque battement, comme un mécanisme de défense puisque c'est mieux de se dire bon uniquement à ça, que de se persuader d'être capable d'aimer correctement. et pourtant, souvent, il se surprend à rêver d'une vie avec elle.

amortentia ;
 — thé aux fleurs ​· sueur ​· encre

l'odeur douce et suave laisse un goût amer, comme lorsque le sachet a infusé trop longtemps au fond de la tasse, et l'odeur fait froncer le nez lorsqu'on la sent trop longtemps. breuvage que l'on pense changeant, le sien n'a jamais évolué, jamais même un peu, toujours le même mélange de sadae, du loup qui hurle à la lune, et des pages noircies en tâchant le bout des doigts.

patronus ;
— renard

à peine une surprise en voyant l'animal malicieux apparaître dans un halo bleuté au bout d'une baguette encore incertaine, symbole d'un patronyme gravé dans le coeur, de la forêt qui apaise et soigne les blessures d'un lendemain trouble. il ne l'a pas vu depuis longtemps, incapable de le faire apparaître après la mort de noya, malgré toutes les tentatives d'un bonheur illusoire pour le ramener auprès de lui (on ne ramène jamais les morts, jamais vraiment, et les rires partent avec leur mémoire).

épouvantard ;
 — bain de sang ​· culpabilité

Il a toujours compté sur les mains pleines aux paumes écorchées la peur de perdre ceux qui comptent, épouvantard presque évident, pourtant terrifiant, la meute en agonie, hémoglobine funeste, et sous ses jambes tremblantes les visages sans vie. sadae, anla, kita, seiya, neo, ryo, nao, à la même enseigne les entrailles gisant sous le soleil malsain. il aurait pu faire avec, si la vision macabre n'avait pas changé, maintenant noya le corps raide, un impact sur la tempe et les yeux suppliants. il ne l'a dit à personne, rongé par la culpabilité, celle d'avoir tué de ses mains celui qu'il avait sous la peau.

risèd ;
 — solitude ​· trève

C'est étrangement seul qu'il se voit, lui qui pourtant respire dans les promesses des autres, une étendue d'eau aux airs calmes, le soleil voilé, et le silence presque apaisant qui berce.